Ras-le-bol du discours des "lucides" anti étudiants et anti boomers

La gratuité scolaire: de la maternelle au doctorat!

Conflit étudiant - grève illimitée - printemps 2012

J’ai, comme bien d’autres, milité dans les années soixante-dix contre la hausse des frais de scolarité. En fait, je n’étais pas seulement contre la hausse, mais en faveur de la gratuité.
Je n’ai jamais changé d’avis, et à presque soixante ans, je porte avec fierté mon petit feutre rouge. Ma fille, étudiante à l’UQAM, partage les mêmes valeurs : gratuité de la maternelle jusqu’au doctorat! Pourtant, elle terminera ses études sans avoir eu à s’endetter, puisque ses parents ont les moyens de payer ses études. Elle est solidaire et saisit bien les enjeux. Contrairement à elle, j’ai dû m’endetter. Ce n’est qu’à l’âge de trente-sept ans que j’ai pu enfin me libérer de ma dette.
J’en ai ras-le-bol du discours de la droite patentée, de celui notamment des Martineau, Duhaime, Pratte, Legault et autres Facal. Les diplômés feront plus d’argent, dit-on, alors qu’ils contribuent. Basta! Toujours le même refrain. Comme si un prof du primaire, un éducateur spécialisé ou un bibliothécaire empochera des millions. Nombreux sont pourtant les diplômés en techniques – niveau collégial - qui gagneront autant ou davantage. Gratuit pourtant le CEGEP pour les futurs techniciens qui ne feront partie des « ménages à faible revenu » .
Quoi? La gratuité pour un futur électricien classe A, mais l’endettement pour un enseignant et les infirmières spécialisées? Je rage quand j’entends l’argumentaire démagogique des manipulateurs d’opinion. La majorité des universitaires, c’est vrai, finissent par se trouver un boulot respectable, voire payant. Mais ils paient aussi plus d’impôts et de taxes. Surtout, il leur faut souvent attendre plusieurs années avant de le dénicher ce boulot. Ce n’est pas parce qu’on vient d’obtenir un diplôme en travail social qu’on va occuper un poste de travailleur social dans les services sociaux dans les semaines ou les mois suivant l’acquisition du dit diplôme. Cela peut prendre des années. Parfois, on n’y arrive tout simplement pas, et on vivote dans des OBNL pour un salaire de 15-16 $ de l’heure.

Nos démagogues n’hésitent pas à parler des étudiants en médecine, en droit, des HEC , des futurs ingénieurs de polytechnique, et blablabla. Bien sûr. Et ils seront imposés en conséquence et permettront à d’autres d’en payer moins, pour autant que le système de répartition de la richesse ne régresse pas trop. Vous avez un talent pour les sciences pures et vous désirez devenir architecte? Moi je dis, allez-y à fond. Plus tard, vous aurez l’occasion de rembourser la société de par votre travail.
Le Québec se situe un peu au-dessus des pays de l’OCDE en matière de frais de scolarité. Mais on nous assomme en nous disant que c’est au Québec que ça coûte le moins cher pour étudier en Amérique du Nord. Si les pays anglo-saxons de ce monde, imbus d’idéologie néolibérale, égorgent leurs citoyens en leur faisant cracher les biftons pour étudier à l’université, est-ce là une raison pour que nous fassions de même?
Comment payer cette gratuité? En imposant les entreprises en conséquence. Bombardier a besoin de diplômés . Ceux-là lui permettront d’engendrer davantage de profits et d’augmenter sa compétivité. Plus-value oblige. Alors, Bombardier doit contribuer. Pas seulement en se payant une "chaire universitaire" portant son nom. Parce que les sciences appliquées, ça rapporte, pas seulement pour l’ingénieur embauché, mais aussi pour l’entreprise, les actionnaires et ceux qui font le boulot sur la chaîne de montage. Les ouvriers ont intérêt à ce que l’entreprise pour laquelle ils travaillent soit en mesure d’obtenir des contrats, et ceux-là s’obtiennent si la qualité du produit est au rendez-vous. Tout le monde gagne, l’État itou. Un New Deal s’impose, mais ce n’est pas le PLQ ou une quelconque CAQ qui osera brasser la cage. Quant au PQ, brassons sa cage pour qu’il accepte une fois pour toute de discuter avec la société civile sur cette question qui constitue un élément essentiel d’un projet de société.
Voilà pour les entreprises.
Mais il y a aussi ce fric qu’on jette par les fenêtres. Je parle ici de la corruption. Celle qui existe dans la construction, par exemple. On sait qu’on paie beaucoup, beaucoup trop pour des contrats d’intérêts publics. Rigueur, contrôle, bref un État qui se tient debout et voilà qu’on peut sauver des centaines de millions par année.
Voilà pour la corruption et l’attribution des contrats publics, et parlons maintenant des richesses naturelles du Québec. La question des redevances. La transformation des minéraux, non pas là-bas, mais ici. La participation étatique en termes d’investissement. Un contrôle sans équivoque des dites ressources, voire leur nationalisation pour s’assurer d’une mainmise collective définitive. Si la Norvège et l’Australie peuvent serrer le garrot comme il convient, alors nous le pouvons. Voilà du fric qui peut contribuer à assurer une éducation gratuite pour tout le monde.
Et que dire, enfin, des économies que nous pourrions faire si nous n’avions qu’un seul rapport d’impôt à produire. Simpliste cette proposition d’Option Nationale? Oh que non!

La gratuité de l’éducation, ça presse au Québec. Il faut développer nos connaissances, nos compétences, maximiser la capacité de notre matière grise. Sans compromis, exigeons. Ce faisant, toute la société et tous les citoyens en profiteront.

Pour moi, la nouvelle génération, qualifiée de gâtée-pourrie par les chantres libertariens et néolibéraux, aura de la difficulté à se trouver des emplois permanents avec un fond de pension qui se tienne. Elle aura à assumer bien des coûts sociaux. En tant que baby-boomer, j’estime que nos jeunes ne doivent pas s’endetter pour étudier. Vivement un gouvernement qui mettra un terme à la corruption, prendra contrôle au nom de l’État de nos richesses naturelles et qui imposera un New Deal à la hauteur de nos aspirations.


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11 commentaires

  • Serge Charbonneau Répondre

    30 mars 2012

    « En espérant que cette réponse soit à la hauteur de vos attentes. » M. Gendron
    Mets-en !
    Elle les dépasse !
    Et elle me satisfait pleinement.
    Elle me renseigne et elle m’en apprend.
    Elle m’éduque ! Et c’est sans ironie.
    J’apprécie beaucoup les gens articulés dans votre genre.
    J’ai beaucoup apprécié votre exposé et vous m’avez rappelé l’étiquette de ce Duhaime.
    Oui, ce « libertarien » !
    J’avoue avoir confondu "libertarien" et "libertaire".
    Des termes que j’emploie peu.
    Merci, vous répondez totalement à ma question.
    Et je partage totalement votre opinion.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Serge Charbonneau Répondre

    30 mars 2012


    Premièrement, merci Michel Gendron pour ce texte bien senti.
    Je suis en total accord avec vous.
    Permettez-moi de vous interroger sur un point qui peut sembler un peu hors propos.
    Je remarque l'emploi du terme «libertarien» !
    M. Réjean Parent parle aussi de libertariens dans son excellent texte:
    « Le Mouvement des étudiants socialement irresponsables du Québec »
    http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=3559
    Je me demandais si ce terme ou ce concept vous est familier depuis longtemps ?
    (Une question que je poserais aussi à Réjean Parent)
    De mon côté (je suis un peu en retard bien souvent), j'ai découvert le "libertarisme" «courant» à travers Ron Paul. Avant cette "apparition" le libertarisme (dont je connaissais tout de même l'existence philosophique tout comme l'anarchisme) était disons enfouie dans les thèmes utilisés dans des débats philosophiques disons poussés plutôt que pour parler de politique courante (nous ne sommes plus à l'époque de Sacco et Vanzetti).
    Je me demande si pour vous ce terme de «libertarien» est un terme que vous avez toujours utilisé assez régulièrement, comme par exemple : «socialisme», «communisme», «capitalisme», «marxisme», etc.
    Si pour vous l'emploi de ce terme est nouveau.
    Pouvez-vous m'expliquer pourquoi, soudain, vous avez senti le besoin d'utiliser ce terme pour décrire ce "concept" du néolibéralisme que vous présentez et qui auparavant me semblait décrit autrement (avec d'autres mots) ?
    La question parait incongrue et anodine, mais elle ne l'est pas du tout.
    Salutations,
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2012

    @ Michel P
    Vous mettez l'argent avant les besoins de l'être humain.
    L'être humain et ses besoins doivent primer sur l'argent.
    Ce qui se passe présentement, c'est que les citoyens sont à la merci de n'importe quel baveux d'employeur qui peut les engager pour un salaire de crève-faim dans un emploi ingrat avec des compagnons de travail et un boss que bien souvent, ils ont de la misère à sentir.
    Alors, le revenu de citoyenneté universel s'impose pour sortir des abus que ceux qui ont du contrôle sur les autres peuvent faire.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2012

    @ MP,
    désolé, mais il y a tellement de désinfos que ça devient carrément insoutenable, ce qui fait que lorsque j'écris, je ne veux pas être impoli, mais je le fais froidement, c'est la différence.
    Un texte d'opinion d'un Norvégien (qui n'existe peut-être pas) n'est pas une source valable pour argumenter.
    Le service militaire entraîne des coûts, pas d'économie. C'est simple!
    Donc, repartons de zéro. Parlons de la Suède, où il y a la gratuité scolaire, où l'aide financière aux études ne demande pas de contribution des parents, où l'on peut prendre seulement la portion bourse, où l'on peut travailler et gagner 14000$ par année (près de 100 000 SEK) sans être coupé dans ses prêts et ses bourses, où lorsqu'on commence à étudier au trismestre d'automne, le salaire de l'étudiant qui est pris en considération l'est à partir du 1er juillet de la même année.Bref, en Suède, c'est environ 900$ de prêt et 500$ de bourses, pour tout le monde qui en veut. On peut gagner 14000$ par année en plus, et juste prendre la portion bourse. L'étudiant, même s'il a un père multimillionnaire peut avoir des prêts et bourses.
    Je vous donne un exemple precis. Un étudiant en Suède qui gagne 60 000 SEK entre le premier juillet et le 31 decembre 2012 aura pour 20 semaines d'études à l'automne, par semaine, 699 SEK de bourse et 1531 SEK de prêt.
    Je vous laisse faire les calculs xe.com
    Ici le site équivalent en Suède à l'AFE : https://www.csn.se/rut/beviljningSverige.do

    Tout ce que j'écris ici, c'est factuel. J'en ai eu en Suède des prêts et bourses, j'ai étudié à l'université, et oui il y a la gratuité scolaire.
    Il n'y a pas de service militaire obligatoire en Suède, particulièrement parce que le gouvernement voulait économiser.
    Ceci dit, pourquoi le Québec ne pourrait pas faire la même chose?
    Et puis, pourquoi le Québec n'est pas un pays?
    Comme ma mère me disais souvent, "Pas Capab, je connais pas". Ben il est temps au Québec de s'enlever le "Pas Capab" de la tête. Je suis Québécois, en Suède, et je ne suis pas né pour un petit pain, et je suis capable. Et si un jour la majorité au Québec décide qu'elle n'est pas née pour un petit pain et qu'elle se dit "je suis capable", je reviendrai.
    Je suis de très près ce qui se passe au Québec avec les étudiants qui manifestent. Une chance qu'ils sont là.
    Ça me touche, car en 2005, j'étais dans la rue, et avec mes compatriotes on a fait reculer Charest. Et vous savez quoi? C'est la seule année en 2004-2005 où j'aurais eu droit à une bourse. Merde, on m'a doublé mon prêt.
    Quand je vois des jeunes larbins avec des carrés verts qui disent "pas capabs" en faveur de la hausse, ça me décourage. Si ça n'avait pas été de moi et les autres en 2005, ben tous les étudiants qui ont été sur l'AFE depuis 2005 seraient aujourd'hui 2 fois plus endettés.
    Le Québec est capable!

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2012

    à M. Didier,
    M. Michel Chartrand...
    Probablement la même chose que moi, à savoir qu'il ni a pas de justice sociale sans contrat social et solidarité. Et ce qu'on reçoit d'une main de la contribution des citoyens, on le doit à ses concitoyens. Ainsi on ne peut pas, dans un esprit de justice sociale, évoquer la notion de gratuité sans consentir à sa contrepartie: l'obligation sociale de remettre. Or, ce qui choque, c'est que les dernères années de d'État-Providence se traduisent par des renvendications de plsu de gratuités et de services que devrait donner l'État-Providence sans que les citoyens consentent à un engagement de solidarité et de charité... Charité: le mot était fondamental dans le discours de M. Michel Chartand.
    Qu'observe t-on depuis un bont bout de temps: les diplêmés une fois membre de la corporation des médecins ou du barreau s'empressent d'exiger la parité de salaires ou de rémunérations à l'acte avec leus confrères de l'Ontario, ou exigent des primes pour travailler en région ou s'en vont argement au É.U. (ceux de McGill entre autres) : ils auront eu droit à une quasi-gratuité relative, mais auront oublié la contre-partie du contrat social et de la solidarité humaine...
    Par ailleurs, actuellement ceux qui souffrent et paieront vraisemblablement pour la grève illimitée sont ceux de l'UQÀM entrés en grève "illimitée" dès le 13 février sur la base d'un vote de quelques centaines tenu des mois plus tôt...
    On peut être contre la hausse mais encore on ne peut pas pénaliser ses propres membres inutilement ni ne pas respecter des règles simples de démocratie...
    la vertu est dans le juste équilibre... Il y a place à un compromis, et là le gouvernement et les autorités rectorales ont le devoir de prendre l'initative d'un dialogue constructif ...
    Bien votre
    Chers lecteurs

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2012

    @ Michel P
    Je me demande ce que le regretté et légendaire syndicaliste Michel Chartrand, un homme qui avait à coeur le bonheur de tous ses concitoyens sans exception, dirait de vos commentaires.
    Monsieur Chartrand était entre autres en faveur d'un revenu de citoyenneté universel afin que tous sans exception puissent vivre décemment et être heureux au Québec.
    Et il n'y a pas de raison pour qu'il en soit autrement d'ailleurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2012

    réponse à M. Sylvain Racine
    On peut être en désaccord, mais l'exprimer avec respect...
    Je ne suis pas allé en Suède ou en Norvége, mais j'ai eu l'immense plaisir de travailler en coopération internationale avec des Suédois et des Norvégiens, des gens très affables et polis!
    Les données me sont indirectes et relèvent de ce que je lis de sites officiels de la Suède. Il y a une dizaine de jours, un article résumait poliment et correctement la situation comparée avec la Norvège (voir la Presse), et relatait l'existence d'un tel service militaire, ou civique ou de coopération... Il y a là un mode de cohésion sociale, de contrat social par lequel les jeunes comprennent leurs devoirs de solidarité ...
    Quant au reste, je demeure un homme de copromis et de dialogue, à condition bien entendu que l'interlouteur s'exprime correctement et dans un esprit de dialogue.
    Mes salutations, chers lecteurs.
    MP

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    29 mars 2012

    Participant pour appuyer les étudiants lors de la manifestation du 22 mars 2012 à Montréal, le message de ma pancarte était le suivant :
    LA GRATUITÉ SCOLAIRE DE LA MATERNELLE À
    L’UNIVERSITÉ S’AUTOFINANCE
    AVEC LE SAVOIR
    ***
    JLPM

  • Raymond Poulin Répondre

    29 mars 2012

    Le sociologue Guy Rocher, l’un des survivants de la Commission Parent et co-rédacteur de son rapport final, l’a récemment rappelé : la gratuité dont vous parlez était l’un des buts, à terme, de la Commission. Cinquante ans plus tard, non seulement nous n’y sommes pas encore, mais nous nous en éloignons de plus en plus alors, pourtant, que le Québec a multiplié son PNB et son budget en dollars constants. Dans le même temps, la part des impôts provenant des entreprises est passée d’environ 50% à moins de 20%, et le gouvernement actuel est en train de brader les richesses du sous-sol au profit des multinationales. Ce n’est pas à ces dernières que Charest aurait répété ce qu’il vient récemment de déclarer à des étudiants en grève, soit qu’il les aurait à l’usure. En l’occurrence, le terme peut s’appliquer dans les deux sens : s’il réussit son mauvais coup, non seulement il les aurait eus en usant leur résistance, mais encore, les conditions dans lesquelles ils se retrouveraient par la suite équivaudraient à de l’usure sur le plan financier.
    Il faut espérer que les étudiants iront jusqu’au bout, ce qui, pour un an et peut-être davantage, perturbera sérieusement le système collégial et universitaire. En tant qu’enseignant au collégial, je suis conscient de ce que cela signifierait pour nous, mais il faut crever l’abcès, ce qui, malgré tout, ne constituera qu’une mesure palliative en attendant l’‘instauration d’une véritable gratuité.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2012

    Michel P,
    est-ce que c'est parce que vous savez que vous écrivez n'importe quoi que vous n'écrivez pas votre nom au complet?
    Je vis en Suède depuis 2007, et je ne vous laisserai pas écrire des inepties sur la Suède.
    Vous écrivez: "En Suède, il existe un service civique et de coopération..."
    Et puis. Ça n'a rien à voir, ce n'est pas obligatoire. Il faudrait lire les nouvelles. C'était avant 2010 et aucunement lié aux études. Si ça n'existe plus de façon obligatoire, c'était pour faire des économies.
    Et en Norvège, il faudrait aussi lire et écouter autre chose que Dumont 360, par exemple:
    http://www.vigile.net/La-Norvege-un-modele-d
    http://www.ameriquebec.net/actualites/2010/12/08/non-aux-hausses-des-frais-de-scolarite-et-oui-a-la-gratuite-scolaire-5604.qc
    Bref MP, vous êtes en plein dans la catégorie des Martineau et Duhaime, et vous ne semblez pas vous en rendre compte. Triste!
    Bonne journée!
    Sylvain Racine, Suède

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2012

    La gratuité, ça n'existe pas. Quelqu'un paie, le citoyen, et cela pose un problème éthique si les étudiants ne s'engagent pas dans un contrat social clair à remettre à la société ce qu'ils auront reçu. On aura évoqué le modèle scandinave. Mais, en Norvège les diplômés s'engagent à un service militaire ou civique, et la rémunération est contrôlée ( les médecins..). En Suède, il existe un service civique et de coopération...
    Je vous réfère aussi à
    la brochure sous
    Un dialogue doit être renoué. Une zone de compronmis raisonnable est possible si on sort d'un discours dogmatique que traduit votre titre...
    Bien votre
    MP