Contre la grève étudiante, les chroniqueurs du Journal de Montréal s'activent

Grève étudiante: répliquons aux "lucides" du Journal de Montréal!

Conflit étudiant - grève illimitée - printemps 2012

Si je me permets de réécrire sur la grève étudiante, c’est que j’ai constaté que les chroniqueurs du Journal de Montréal semblent s’être ligués pour appuyer le gouvernement Charest de hausser les frais de scolarité à l’université. Ils y vont fort, et c’est peu dire. Face à cela, Le Devoir ne fait pas le poids : avec son faible tirage, ce journal rejoint surtout des convaincus. Quant à Rima Elkoury, de La Presse, elle se retrouve plutôt seule de son camp, à part Pierre Foglia, bien entendu.
Considérant cela, j’estime que ceux qui sont pour la gratuité, ou tout au moins le gel des frais de scolarité, doivent répliquer à ce que véhiculent ces chroniqueurs. Oui, il faut écrire, exprimer son opinion, contester le discours dominant qui fait de plus en plus la promotion du concept de l’utilisateur-payeur. La lutte des étudiants n’est pas corporative, et elle porte en elle-même un projet social qui nous concerne tous.
Parlons donc de ces chroniqueurs de ce chic Journal de Montréal. Avec eux, pas besoin de la radio-poubelle de Québec. Ce qu'on entend là-bas, se lit ici.
Mardi le 10 avril, Richard Martineau affirme « qu’il y a des données qui tuent ». En dollar absolu, dit-il, il coûte moins cher d’aller à l’université aujourd’hui qu’en 1968. Pourquoi cette mobilisation, donc? Parce que « la mode est à la lutte au capitalisme ». C’est ce qui semble expliquer – toujours selon lui – pourquoi les vieux boomers appuient la lutte étudiante. Plein de mépris, il les varlope, les boomers. Pourtant, les sondages le disent : seulement 38% des 55 ans et plus approuvent la contestation actuelle. Les boomers sont des nostalgiques du bon vieux temps, des gauchistes attardés, des romantiques finis, des révolutionnaires de pacotille? Pourtant, le Rapport Parent (1963) prônait justement la gratuité. Nous voilà 50 ans plus tard, et rien n’a changé. Martineau a choisis son camp dans ce débat : il clame que le Québec est endetté, donc qu’il faut payer et s’endetter si on veut étudier à l’université.
Mercredi le 11 mai, Martineau récidive en disant que les boomers font preuve de condescendance envers les étudiants parce qu’ils font « semblant » de trouver les étudiants intéressants. Il va jusqu’à dire cette ineptie : « On a tellement peur de détruire le petit égo fragile de nos chers bambins qu’on a perdu le réflexe de leur parler franchement ». Pour Martineau, étudiants et boomers, même combat, mais tous des cons. Cet homme qui dénonce – avec raison, faut-il le dire – l’argumentaire culpabilisant des multiculturalistes envers ceux qui se questionnent sur la pertinence de certains accommodements dits raisonnables utilise pourtant la même méthode lorsqu’il est question de la lutte étudiante. Pas de questionnement, pas de vision, que des propos méprisants qui ne visent qu’à polariser un débat. Statu quo oblige, exit la discussion et la contestation d’un ordre à chaque jour un peu plus néolibéral. À l’entendre, c’est la gauche qui domine partout et tout le temps. Si c’était le cas, il n’y aurait pas eu 200 000 personnes dans la rue le 22 mars dernier.
Et que dire de Christian Dufour qui en ce 11 avril pourfend les étudiants en disant qu’ils vont perdre. Pour lui, la hausse des frais de scolarité est raisonnable et les leaders étudiants sont déconnectés de la réalité. Il s’offusque du fait que la lutte étudiante vise à créer « rien de moins qu’un printemps québécois élargi à un tas d’autres revendications toutes plus chimériques les unes que les autres ». Il approuve ceux qui se battent aujourd’hui pour obtenir des injonctions contre les piquets de grève. Ceux-là sont des gagnants, contrairement aux « enfants-rois à qui on n’a manifestement jamais dit NON ». Comme Martineau, il rappelle au lecteur que les frais de scolarité actuels équivalent ceux de 1968. Basta!
Et Dufour de poursuivre avec ce bijou qui le place dans le « top 10 » des démagogues de la semaine : « Belle en théorie, la gratuité ne crée en pratique que la médiocrité et de la complaisance ». Wow! Il est fort le mec. La Suède, le Danemark, la France et le Mexique font dans la complaisance et produisent des diplômés médiocres? Il termine son pamphlet en affirmant qu’il faut réformer notre système d’éducation qui ne produit que les « perdants professionnels ». Pire : il va jusqu’à dire que les leaders actuels sont immatures et mènent toute une génération à la défaite. Rien de moins.
Quant à Benoît Aubin, toujours en ce 11 avril, le chat vient de sortir du sac. Subtil comme un deux par quatre sur un chantier de construction, il informe le pauvre citoyen décérébralisé par la propagande anti-capitaliste que Gabriel Nadeau-Dubois, « le jeune et fougueux leader de la CLASSE – qui est devenu une star des médias » a participé au Rassemblement Nous? du week-end dernier. Pour y dire quoi? Que ceux qui veulent augmenter les frais de scolarité sont les mêmes qui ont décidé d’imposer une taxe santé, qui ont mis sur pied le Plan Nord, (…) qui ont mis à pied les travailleurs et les travailleuses d’Avéos, et ainsi de suite. Et ça continue comme ça. Aubin n’en démord pas : Nadeau-Dubois a décidé d’utiliser le mouvement étudiant « pour libérer le Québec de ses ennemis ». On le sait, la CLASSE est plus radicale que la FECQ et la FEUQ. Moi-même, je n’hésite pas à souligner les erreurs tactiques de la CLASSE. Mais Nadeau-Dubois à raison : ceux qui détiennent le pouvoir économique et politique nous démontrent à chaque jour qu'ils ont à cœur de faire toujours plus de ce qui ne fonctionne pas, à savoir la mise en œuvre de préceptes néolibéraux pour annihiler le peut qui nous reste de social-démocratie. Faire du Québec une « shop » avec en prime la réduction à sa portion congrue du pouvoir citoyen. Gueuler, appeler un chat un chat, refuser de se mettre à genoux, démontrer que le combat de l’un est aussi celui de l’autre, c’est s’affirmer comme perdant. J’ai l’impression de relire Big Brother d’Orwell, sauf que là, on est dans le réel.
Vous en avez assez? Pas moi. J.Jacques Samson, en ce 11 avril, estime que le gouvernement Charest a bien géré cette crise politique, tout en précisant qu’il « a manqué de fermeté » en laissant les syndicats d’enseignants mettre à mal les recteurs d’université, les doyens de facultés et autres directeurs de CEGEP. Pis encore : notre bon gouvernement Charest n’aurait pas su user «…de représailles économiques à l’endroit des étudiants qui touchent des bourses pour la présente session ». La logique est simple : vous allez à l’université, vous payez; vous contestez, vous payez encore. Pour Samson, le matraquage doit pouvoir s’épanouir de moultes façons.
Pour couronner le tout, il y a ce citoyen aigri, un habitué de Vigile – Nestor Turcotte, pour ne pas le nommer – qui profite des largesses du chef de pupitre du Journal de Montréal. Il y a quelques jours, Turcotte avançait l’idée de faire mal aux étudiants en exigeant le remboursement de leurs prêts et bourses. En ce mercredi 11 avril, Turcotte prend du gallon, et a droit à un encadré, avec un titre gros comme le bras, en caractère ultra bold, s’il-vous-plaît : « La CLASSE : un parti socialiste ». Turcotte déteste les socialos, et il l’exprime bien. Comme par hasard, son « opinion » côtoie la chronique de Christian Dufour, celle où il dit que les étudiants vont perdre. Tout comme Benoît Aubin, Nestor Turcotte dénonce le fait que la CLASSE associe un point de vue anti-capitaliste à la lutte étudiante. Turcotte a le droit à son opinion, là n’est pas la question. Mais force est de constater que le Journal de Montréal lui donne crédit sur toute la ligne. Et comme si ce n’était pas assez, on ajoute sous son texte une caricature de Pauline Marois qui, poing brandi, porte un T-shirt rouge à l’effigie de « Che Nadeau-Dubois ». Ayoye, faut le faire! Nestor Turcotte a enfin trouvé un média qui lui sied.
Imaginez : tout ça en deux jours. Le but? Faire avaler au « petit peuple » que la lutte étudiante en est une d’enfants gâtés, de boomers attardés. Que les futurs profs, ergothérapeutes ou autres infirmières professionnelles doivent cracher le bifton pour espérer un jour gagner leur vie, tout en se consacrant à la vie des autres. Comme si le droit à une éducation gratuite, dont les coûts seraient assumés par l’ensemble de la société, n’était qu’une revendication de gras-durs. Ces chroniqueurs ne parlent jamais de solutions collectives. Point de projet social, jamais de point de vue sur le comment faire. La gratuité scolaire est synonyme de médiocrité, on veut responsabiliser l’individu, mais pas ceux qui dominent l’économique. Chacun pour soi, et c’est dans l’adversité que les meilleurs sortiront du lot. Foutaise que cela. La lutte étudiante nous place devant ceci : quel société, quel Québec voulons-nous. Ma fureur, vous l’avez compris, est totale.
Un récent sondage montrait que les Québécois se définissent de gauche dans une proportion de 32%. Seule la Colombie-Britannique fait mieux (ou pire, pour ceux qui sont de droite): 35%. La gratuité scolaire serait-elle une revendication exclusivement de gauche. Nenni. C’est une revendication démocratique, point à la ligne. Les modalités de cette gratuité sont à définir, à encadrer. Un New Deal s’impose, et pas seulement pour ça. Ce 32% fait peur aux « lucides ». Leur démagogie ne vise qu’à adjoindre à leur idéologie réactionnaire celui qui peine, ceux qui suent pour survivre. Faire du gagne-petit leur bélier pour combattre ceux qui se battent pour plus de justice, ceux qui apprennent à la dure l’idée de république.
Vivement l’indépendance pour aborder ces questions avant qu’on ne sombre dans définitivement dans le cloaque de l’idéologie ultra-libérale anglo-saxonne nord-américaine.
Alors, on gueule, on écrit, on met à mal les disciples du dollar, même les nationalistes de chez nous qui souhaitent de faire du Québec une Alberta francophone.


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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2012

    bonjour Mr gendron
    Je me demandais depuis un certain temps pourquoi les croniqueurs du journal de montreal pronaient le regime libéral de jean charest pour sur qu'avec l'amphithéatre et sous la pression de Quebecor (un cadeau en attire un autre)je sentait un malaise.Mais avec la greve des étudiants ca saute aux yeux j'ai meme vue un article qui etait contre la greve passé a repétition dans la section mon opinion et c'est jj samson qui les filtre.
    Maintenant on voient qu'ils travaillent a la réélection de jean charest c'est une honte,par ce fait il corroborent a la coruption,la manipulation et cela devient dangereux pour la democratie bel exemple au venezuela.
    En voyant la ou nous sommes rendu je ne puis qu'appuyer la greve des étudiants et trouve qu'ils s'expriment bien et ont de bonnes idées
    Merci

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2012

    Bonjour Michel Gendron
    et lecteurs,,
    Depuis votre première correspondance sur le sujet de la grève et de la contestation de la hausse des droits de scolarité, avez-vous pris la peine de prendre connaissanance de:
    la brochure sous /www.coopuqam.com/257901-Livres-Education-et-pedagogie-Education-et-pedagogie-produit.html> écrite depuis le début de mars? Presque personne n'a la consulté, ce qui me fait croire que personne réellement souhaite un dialogue!
    Pourtant un dalogue doit être renoué. Une zone de compronmis raisonnable est possible si on sort d’un discours dogmatique ... de gauche ou de droite ou de je ne sais trop où.
    Actuellement, les étudiants entrés en grève dite illimitée entre le 13 et le 20 février risquent de perdre leur session inutilement, alors que d'autres voies que le boycott et les votes à main levées avec un taux de participation bas, tenus dans des salles trop petites demeurent commune meusre pour certaines associations.
    On ne répare pas une injustice en créant une autre... et les quelques 11000 étuidants entrés en grève dite illimitée sont grandement des victimes d'un discours obtu et d'une mauvaise stratégie.
    Pensons à ces étudiants, que leurs exécutifs les respectent...
    Ma coopération.
    Bien votre
    MP

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2012

    Nous, indépendantistes, devons-nous choisir entre la gauche et la droite ?
    Par essence, notre lutte vise à mettre fin à une domination, une domination illégitime parce que fondée uniquement sur la force, la domination politique des héritiers du conquérant anglais.
    Par essence, notre lutte s'inscrit donc dans une logique de gauche. Elle s'apparente tout à fait à celle des travailleurs qui cherchent à s'affranchir de la domination des détenteurs de capitaux, ces exploiteurs communément appelés capitalistes. Nous voulons en finir avec Ottawa de la même manière qu'eux veulent en finir avec Wall Street, je veux dire toutes les Wall Streets de ce monde.
    Cela dit, bien sûr, il convient d'en finir d'abord avec Ottawa parce que c'est plus pressant pour notre peuple et c'est plus simple à court terme. Sauf que, justement pour en finir avec Ottawa, il ne faut guère compter sur les larbins qui bénissent Wall Street. En général, quand on accepte avec joie la servitude économique, on finit toujours par s'accommoder aussi de la servitude politique. Quant aux oiseaux rares, je ne nie pas leur existence, mais je rappelle qu'il ne s'agit justement que d'oiseaux rares, rien de plus.
    Alors, la droite capitaliste, sans nécessairement lui fermer la porte à triple tour, nous, indépendantistes, n'avons guère de temps à perdre avec elle. Quoi que nous disions ou fassions, les appuis nous provenant de ce côté-là seront toujours aussi rarissimes qu'aléatoires.
    En revanche, si, par droite, on entend simplement l'amour des «bonnes vieilles traditions», comme on dit, la nostalgie du terroir et du folklore, la fidélité à des coutumes religieuses qui ne prédisposent en rien le petit à se soumettre au gros, le goût pour un certain classicisme en littérature ou en art, etc., alors, là, oui, voilà une droite, si tant est que c'en soit bien une, voilà une droite, dis-je, qui mérite notre respect et qui a certes sa place parmi nous, indépendantistes.
    Bref, la seule façon valable d'unir la gauche et la droite au sein du mouvement indépendantiste, c'est celle que je propose depuis longtemps au moyen d'une formule qui manque de nuance, je l'admets, mais qui a le mérite de la brièveté : gauche économique et droite culturelle.
    Et surtout pas, de grâce, la formule inverse ! Celle-là a failli nous tuer en 2007, jamais nous ne nous en tiendrons trop ni même assez loin.
    Luc Potvin
    Verdun

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2012

    Monsieur Turcotte,
    À votre place, j'aurais été furieux qu'on me cite de la façon dont je l'ai fait. Votre modération vous honnore.
    Le débat gauche-droite, on ne peut rien y faire, il est là pour durer. Le temps a passé et notre lutte nationale s'embourbe dans ce débat. L'indépendance ne vient pas, alors la vie continue. Nous vivons une période où il faut modifier nos paradigmes. La droite semble baisser les bras concernant la question nationale. Je le déplore.
    Vous le savez: je suis de gauche, plutôt de tendance social-démocrate. Mais il faut savoir que la social-démocratie, de par son essence, tend à convaincre les centristes. Or, vous avez raison, les indépendantistes plus à droite ne s'y retrouvent plus. J'ai souvent dit qu'il faut s'unir. Vous le faites, d'autres aussi. Toutefois, je crois que cette unité ne pourra se faire dorénavant dans un seul parti. Il faudra composer avec la pluralité, et surtout convaincre tout ce beau monde de converger vers la rupture, la définitive, celle que vous et moi voulons.
    Cela dit, j'ai détesté vous voir associé à la campagne anti-étudiante par le Journal de Montréal. Le chef de pupitre en a décidé ainsi, ce n'est pas de votre faute.
    Quant au carré rouge, il a été vu la première fois lors d'une manifestation visant la lutte contre la pauvreté, quelque part au début des années 2000. Le symbole colle à la logique anti-capitaliste, c'est vrai. Mais cette couleur exprime historiquement le ras-le-bol contre l'exploitation. Une couleur représentant le communisme, et qui date du 19e siècle. Les étudiants, en 2005, ont repris l'idée du carré rouge de la manif visant la lutte contre la pauvreté. Voilà l'origine. Maintenant, cela fait partie de l'imaginaire.
    Pour ma part, je préfère ce carré rouge à l'orange de Québec Solidaire que j'ai vu aujourd'hui pendant la manif de Trois-Rivières. Carrés rouge et drapeaux du Québec il y avait. Le rouge et le bleu, c'est pas si moche à bien y penser.
    Quant à la CLASSE, ben oui, c'est de gauche. L'analyse est socialiste. Et si les revendications s'avéraient justes, pourquoi seraient-elles mauvaises parce que socialistes? Pour ma part, je préfère l'approche tactique de la FEUQ et de la FECQ, mais il est bon qu'une aile gauche s'exprime. Aux citoyens de suivre leur instinct.
    À la prochaine.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2012

    Monsieur Gendron,
    Ce que j'ai fait parvenir au Journal de Québec et que le Journal de Montréal a publié dans ses pages, ne vient pas de moi. Je l'ai trouvé intégralement sur le site internet de l'ASSE. Vous irez voir. La CLASSE est une branche de l'ASSE. Et est d'inspiration socialiste. Cela ne me dérange pas qu'elle le soit. Ce qui me dérange, c'est qu'elle ne le dise pas.
    Ne concluez pas trop vite à mon sujet. En aucun endroit je donne mon opinion personnelle au sujet des frais de scolarité...
    Le jeune leader de la CLASSE déborde de son mandat. Il doit s'occuper des frais de scolarité. S'il veut s'occuper de autre chose, qu'il le fasse, mais en dehors de son organisation. En d'autres termes, comme je l'ai écrit, qu'il fonde son parti politique ou tout simplement se joigne à Québec solidaire. Ce parti rejoint parfaitement son idéologie.
    Et permettez-moi de ne pas partager les orientations de ce parti. J'ai suffisamment étudié l'évolution des partis socialistes dans le monde depuis le milieu du 19e siècle pour savoir de quoi je parle.
    Une fois de plus: ce que le Journal de Montréal a publié, n'est que la copie conforme du site de l'ASSE. Je n'y peux rien. Si ce que le site ne vous convient pas, contactez-le. Pour moi, il est évident que ça ne me convient pas.
    Et en passant, le pire ennemi de l'indépendance du Québec,c'est le clivage entre gauche et droite. Je souhaite que ce clivage disparaisse et qu'on agisse, comme des gens responsables, respectant les opinions de chacun, en vue du bien commun. Notion malheureusement méconnue de toute la jeunesse québécoise. J'ai vérifié plusieurs fois. Et encore dernièrement.
    NOTE: Pourriez-vous me dire d'où vien le CARRÉ ROUGE? J'ai demandé à dix personnes, hier, l'origine de leur insigne. Elles ne le savaient pas. Pas fort !
    Nestor Turcotte

  • Stéphane Sauvé Répondre

    13 avril 2012

    "Si vous êtes contraints de faire le siège d'une place et de la réduire, disposez vos chars, vos boucliers et vos machines de guerre de telle sorte que rien ne fasse défaut quand il faudra monter l'assaut. Si[..] la place n'a pas été amenée à capituler, c'est qu'il y a faute de votre part. Vous devez la trouver et la réparer. redoublez d'efforts, lors de l'assaut, imitez la vigilance, l'activité, l'ardeur et l'opiniâtreté des fourmis."
    Vigilance est le mot d'ordre.
    _____
    Merci Monsieur Gendron pour votre contribution.
    A part votre fureur, je suis tout à fait d'accord avec le fond de votre article. La fureur ne nous mènera pas loin. Ceux qui connaissent bien le mode opératoire pour séparer (diabolos:séparation) les gens, feront tout pour nourrir la fureur dans la population. Et si ils n'y parviennent pas, ils paieront des gens pour s'en faire éventuellement leur ennemis.
    L'histoire regorge d'exemples de ces guerres créées de toute pièces pour qu'au final, les plus riches finissent plus riches...et avec les ficelles du pouvoir entre les mains.
    Diviser pour régner, tel était et reste leur devise. Et plus vous les haissez, plus ils se percevront comme gagnants. Ils se nourrissent de cette colère (Empr. au lat. impérial cholera « maladie bilieuse, bile »)et agissent à travers elle.
    Au nom de cette clairvoyance et du bien que nous appelons, nous devons garder la tête froide, le coeur chaud, et les poumons bien oxygénés, beaucoup sera demandé de nous dans les prochains mois. La course ne fait que commencer et ils ont beaucoup beaucoup de moyens pour nous essouffler. Vigilance est le mot d'ordre.
    Quant à Martineau, Dufour et cie, vous valez mieux que cela. Ces hommes ont la trouille. Comme on dit, ils chient dans leur culotte. Ils protègent leurs maîtres en échange de leur pitance. En définitive, ils vivent le syndrome de Stockolm jusqu'au cou. Je serais curieux de connaître leur profil psychologique, je suis pas mal certain que la peur alimente le feu fragile de leur argumentaire.
    _____
    Regardez ce vidéo d'Infoman. A 3:35, on peut y voir les fruits de Martineau http://www.youtube.com/watch?v=GQNxmtIAnm0 ... rien de très éloquent c'est le moindre que l'on puisse dire. Est-ce que les téléspectateurs seraient aussi dupes que plusieurs le croient. Je n'en suis pas si sûr. Tôt ou tard, le mensonge vient par nous axphysier. Martineau n'échapera pas à cette loi, à moins que lumière se fasse.
    Cela dit, nous nous devons de créer un contexte pour gagner cette première bataille pour un Québec indépendant et fort. Nous nous devons d'être nombreux le 22 avril prochain. Ce sera LA journée pour affirmer et protéger nos droits... la journée pour ouvrir ce printemps des Gaulois en terre nordique.
    L'éducation n'est pas un privilège mais un droit. Un droit universel comme celui de la santé. Punto.
    L'éditeur de Vigile a raison, il est temps que d'autres mouvements se joignent officiellement au mouvement étudiant. Ces derniers pourraient manquer de souffle.

  • Serge Jean Répondre

    12 avril 2012

    Bonjour monsieur Gendron
    Je partage votre fureur. Vous m'avez confirmé bien des choses dans votre texte. Les cheveux m’ont dressé sur la tête à certains moments.
    Quant à monsieur franc-tireur, eh bien, il se tire dans les bottines comme un colonisé. J'apprend qu'on a peur des étudiants, qu’on voudrait les isoler du peuple comme des brebis galleuses.
    Des étudiants sans dettes avec des diplômes et des doctorats c’est très dangereux pour les institutions bancaire, et les strates mondaines coincées entre le peuple et la ploutocratie; on voudrait bien les enchaîner ces étudiants, avant qu’ils ne prennent le large.
    On leur fait peur avec des épouvantails comme la maudite dette bidon sans facture explicative, qui n’empêche personne de dormir. Les étudiants ce sont des citoyens du peuple d’abord, et s’ils estiment que l’étendard de la nation a sa place dans leurs refus de se faire empaler d’avance en se faisant piéger dans un système corrompu qui sacrifie ses générations pour payer un dette de menteur qui soutient une pyramide de voleurs, eh bien c’est à eux de décider ça, pas aux petits moralistes directeurs de consciences.
    Mais le plus révoltant encore, c’est cette répugnante manipulation contre le peuple que l’on traite comme des arriérés mentaux tout juste bons à payer des taxes et des permis. On ne les a jamais informé loyalement ce peuple, votre peuple, mon peuple. On lui a toujours caché ce qu’il devait savoir sur SES affaires. Quel crime odieux impardonnable!
    L’argent est la trame de fond partout, partout, dans tous les problèmes inimaginables. C’est dire dans quoi au juste le monde est embarqué. Que d’énergie, d’œuvres, d’inventions libératrices, d’épanouissement de la race humaine perdus, par l’esclavage inutile de l’argent dette. C’est une abomination.
    Plantons nos patates et faisons notre planche à piasses contrôlée par le peuple. Le peuple sait lui, la valeur des choses, car c’est lui précisément la génératrice de la richesse. Comment pourrait-il devoir au centuple la richesse qu’il engendre lui-même? Sortons de là!
    Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    12 avril 2012

    Monsieur Gendron,
    Bravo ! Votre analyse est rigoureuse et irréfutable. Aussi nous laisse-t-elle entrevoir toute la duplicité de Québécor.
    Chris Dufour, Jos Facal et Martineau le Richard font dans le nationalisme culturel, ce que j'approuve, mais, hélas, ce n'est, dans leur cas, que pour masquer la tiédeur de leur nationalisme politique et l'évanescence de leur indépendantisme, si indépendantisme il y a. Quant à Ben Aubin, cet ancien de la Gazette, n'en parlons même pas !
    En lutte contre la hausse des frais de scolarité, les étudiants ont l'insigne mérite de nous montrer à quel point le gouvernement libéral de Jean Charest, comme celui de Sarkozy en France, est au service exclusif et zélé des plus riches. Avec courage, ces jeunes dont nous avions tort de désespérer se dressent contre la loi du plus fort. Or, au lieu de les accalamer, les plumitifs du Journal de Montréal, autant que ceux de La Presse, les condamnent avec morgue et mépris. Ce qu'ils prêchent, c'est l'obéissance à la loi du plus fort, rien d'autre. Et il faudrait compter sur eux pour nous aider, un jour prochain, à secouer le joug d'Ottawa ? Allons, soyons sérieux !
    Déjà, hier 11 avril, dans une chronique intitulée « Le party» (http://www.journaldemontreal.com/2012/04/11/le-party), Martineau reprenait à son compte tous les clichés des pires rednecks de l'Ouest. Le paresseux Québec, selon lui, vit non seulement bien au-dessus de ses moyens, mais surtout, grâce à la péréquation, au crochet de la richissime et vaillante Alberta dont nous nous avons tort, ajoute-il, de dénoncer les sales sables bitumineux. Ouf ! Ça promet, hein, lors d'un éventuel référendum !
    Aux naïfs qui s'imaginent que la CAQ à Legault c'est fini, je suggère la lecture de deux récents articles de Jean-Jacques Samson du Journal de Québec, celui du 5 avril (http://www.journaldemontreal.com/2012/04/05/commencons-la-ou-cest-payant) et celui du 9 avril (http://www.journaldemontreal.com/2012/04/09/un-quebec-en-affaires). Ce sont de véritables publicités gratuites pour la CAQ. Soyons sûrs que, le moment venu, Québécor saura faire remonter la cote de la CAQ peut-être pas assez pour la hisser au pouvoir, mais assez pour contribuer à y maintenir de justesse le PLQ. Et parions sans crainte que Power Corporation ne s'y opposera surtout pas.
    Luc Potvin
    Verdun

  • Archives de Vigile Répondre

    12 avril 2012

    Parlant de solidarité sociale...
    Vous oubliez de souligner nos actuels «bon» avocats, anciens étudiants universitaire, qui ne chargent que 300 $ de l’heure pour défendre ou représenter des pauvres diables dans leurs causes de divorces ou de pensions alimentaire qui eux, ne gagnent que 14- 15 piastres de l’heure… Vous allez me dire que les notaires, également anciens étudiants universitaire, sont câlissement plus solidaire lorsqu’ils ne chargent que 1100 $ pour ne remplir que 4 pages lorsque nos mêmes pauvres diables de couple qui ne gagnent que 60 000 $ par années passent les voir pour notarier leurs contrats d’hypothèque et d’achats de maison…
    Mais c’est vrai… ce n’est encore rien à comparer à nos excellents médecins généralistes qui ne gagnent que 190 000 $ par années pour nous prescrire leurs panoplies de pilule que leurs non moins solidaires de pharmaciens nous vendrons à du 200 % de profits… leurs permettant de se tirer des salaires de seulement 300- 400 000 $ par année…
    Mais je dois l’admettre… levons notre chapeau à nos enseignants du niveau primaire qui eux, ne gagneront que 45 000 $ par années… rien aux côtés du dévouement social des enseignants universitaire qui eux gagneront quelques 90 000 $ ans après seulement quelques années… Mais faudrait dire, à leurs défenses, que les enseignants ne travaillent que 200 jours par années… avec de modeste fonds de pension…
    Où nos ingénieurs qui gagneront en moyenne 85 000 $ par années… Vraiment pas de quoi être en mesure de rembourser une dette de 20 000 $ sur 10 ans…
    Pour terminer… lâchez pas les Don qui chiottes de l’absurdité… vous finirez par convaincre les «québécois» de reporter au pouvoir les libéraux de Charest à l’automne prochain…
    Vous avez encore tout l’été pour faire du grabuge, bloquer les ponts, les autoroutes, les commerces, «taguer» les murs et les portes des établissements privés… Chahuter les institutions scolaires qui dispensent les cours à ceux et celles qui eux, savent compter. Bref, faire chier l’ensemble des contribuables; c’est-à-dire ceux et celles qui vivent dans l’économie réel.
    Mais au fait… vous avez peut-être raison. L’État devrait à l’évidence offrir au minimum des cours gratuits en micro-économie et en comptabilité… par ce qu’à l’évidence, y en a un osti de paquet qui ne savent pas compter au sortir de l’université.
    Sylvain Marcoux

  • Archives de Vigile Répondre

    12 avril 2012

    Merci à Vigiles.net et à vous M.Gendron de faire contre-poids vis-à vis les apôtres du régime libéral au pouvoir.
    J'aurais aimé écrire votre article mais le temps m'en empêche, quel soulagement de constater que je ne suis pas seul à constater l'oeuvre destructrice entreprise malheureusement par Québécor contre le mouvement souverainiste et les étudiants dans ce cas-ci, sans doute en remerciement pour le contribution financière de 200 millions du gouvernement Charest au futur amphithéatre Québécor de Québec.
    La cerise sur le sunday, J. Jacques Samson qui a l'écume aux lèvres lorsqu'il traite des séparatistes comme à l'occasion du Moulin à paroles est chef de pupitre du courrier aux lecteurs, lui qui a fait retiré tous les commentaires dérangeants de son blogue à Canoë.net dans le passé.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 avril 2012

    Et ce que le peuple du snack bar ne sait pas, c'est que ces chroniqueurs sont des sophistes. Un jour, ils peuvent écrire le contraire de ce qu'ils ont dit la veille. Ce sont des scénaristes provocateurs, mercenaires solitaires. Aubin fut jadis un bon reporter de L'actualité. Dufour a produit un essai convaincant sur la question nationale. Martineau écrivait en faveur des étudiants avant qu'ils ne le caricaturent sur la rue.
    Tout le monde a son prix! Encore faut-il que la nation ait été bafouée depuis 1995 pour qu'on la traite comme un sujet quelconque... Péril grave. Sortirons-nous par centaines de milliers le 22 avril pour réunir les soucis environnementaux, syndicaux, éducatifs, sanitaires et agro-alimentaires dans la cité?