Qu'attendons-nous pour inviter Ottawa à sortir du Québec?

Tribune libre 2009

Dans La Presse de ce matin, Hélène Baril a bien écrit ce qui suit:

De tous les pays du monde, le Québec est celui qui pourrait réduire le plus rapidement sa dépendance au pétrole parce qu'il a une solution de remplacement: de l'électricité propre, abondante et pas chère.

Ce ne sont pas les "séparatissses" qui écrivent que le Québec est un pays.

Les "séparatisssses" disent et écrivent: "On veut un pays". Ils sont dépassés par les événements et il n'y a pas moyen de les sortir de cette bulle.

Les ingénieurs et beaucoup de technocrates le comprennent. Ils sont les plus gros lecteurs de Géopolitique et avenir du Québec. Encore hier, un étudiant de maîtrise m'achetait une copie du livre et de la fameuse carte de Léonce Naud qui l'accompagne.

Quel soulagement de voir, qu'en approchant l'âge de 80 ans, je n'ai pas travaillé pour rien.

Le Québec est un pays. Il n'y a pas à s'en formaliser. Ottawa et Toronto n'ont pas d'affaire au Québec et le Québec ne se mêle pas de leurs affaires. Ils ne nous ont pas inventés ni mis au monde. C'est gràce à nous qu'ils sont venus à l'existence. Nous ne leur devons rien.

Nous n'avons pas à adresser aux Nations Unies un texte larmoyant pour faire pleurer môman et dire au monde: "Moi je me tiens debout". En fait, c'est à nous-mêmes que nous devons nous adresser pour décider et agir, quitte à placer les autres devant le fait accompli, comme Ottawa et Toronto font toujours lorsqu'ils s'adressent à nous. Nous avons le gros bout du bâton et nous agissons encore comme des "losers".

Je ne décolère pas à penser que quelqu'un qui prétend défendre les intérêts du Québec ait pu faire une chose pareille. Quelle inconscience ! Cet individu rend le Québec ridicule et infantile à la face du monde. Nous n'avons aucune allocution à adresser à personne.

En nous adressant à Ottawa et Bay Street pour leur indiquer le chemin de la porte, nous n'avons qu'à leur adresser la formule diplomatique qui s'énonce comme suit: Vous ne représentez plus ce que vous représentiez. Partez.

"Pissi y veulent pas, cossé qu'on va fai'r , hein ?. C'est bien entendu "qu'y veulent pas", C'est à nous de vouloir, pas à eux.

Qu'attendons-nous pour inviter Ottawa à sortir du Québec? C'est tout ce que nous avons à faire. Québec et le Québec étaient au monde 250 ans avant Toronto et Ottawa. Nous existions et nous existons toujours. Qu'Ottawa et Bay Street prennent la porte avant que nous explosions de colère et de fureur. Nous voulons le faire dans les règles mais notre détermination n'est pas discutable.

On trouvera encore des Québécois qui diront : "Y voudront pas tsébin lâlâ ". C'est nous qui ne voulons pas. Lorsque nous aurons cette volonté déterminée, consciente, lucide et froide qui nous manque encore, Ottawa va sortir sans poser de questions.

JRMS

Featured 751d93ca198caacf4590a022022f5bc8

René Marcel Sauvé217 articles

  • 252 555

J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





Laissez un commentaire



12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2009


    Je m'excuse de vous corriger. Il faut dire: la volonté de se
    défendre et non le désir de se défendre.
    Un désir est
    passif et attend son objet.
    La volonté est une faculté
    inorganique qui agit , quelles que soient les conditions
    organiques avec lesquelles elle doit composer. Elle
    est assistée de l'intelligence, inorganique et
    intangible, qui permet de dépasser tout le reste et d'agir
    en continuité. Intelligence et volonté inorganiques sont
    les facultés par lesquelles s'acquiert la liberté.
    L'État Nation procède d'une conscience de la réalité et du
    réel que ne connaissent pas les peuples inféodés et habitués
    à la soumission servile.
    Rappelez-vous l'Exode, Deuxième Livre de la Bible, première
    histoire d'indépendance du monde, exigée par le Dieu
    Innommable, Incréé, Insaissiable, Transcendant et qui
    appelle chacun et chacune par son nom.
    Impérieusement,
    JHWH que personne ne peut saisir, exige un monde
    de sujets conscients, libres, responsables devant LUI de
    ses pensées,ses paroles et ses actes. Il a l'inféodation
    en horreur et a exigé que le peuple d'esclaves qui semblait
    bien se complaire en Égypte où on mangeait de la bonne viande
    et des bons oignons, quitte et fonde sa propre nation et son
    propre État.
    Le vrai Dieu est "séparatiste".
    Que les riches et les
    puissants qui imposent au monde leurs petits dieux projections
    de leurs désirs se le mettent en tête avant que le
    Ciel leur tombe dessus.
    Ils seront frappés là où ça fait
    le plus mal. Inutile et futile de s'opposer à la Volonté
    divine qui exige que tous soient UN, ce qui veut dire que chacun et chacune doit se tenir d'une pièce et ne soit ni inféodé, ni conditionné ni brisé par des "forces extérieures".
    En ^Égypte, les inféodés et les "maîtres" Lui ont opposé une fin de
    non recevoir.
    NON? On va bien voir. Vous ne perdez rien pour
    attendre que le Ciel vous tombe sur la tête.
    Les dix plaies d'Égypte sont le coup de pied au derrière dont
    le peuple d'esclaves et ses "maîtres" avaient besoin pour se
    décider et agir.
    La liberté est une conquête: elle n'est pas
    un héritage.
    JHWH ne peut placer personne en état de liberté, ce qui serait
    contraire à la liberté. Chacun et chacune doivent l'acquérir
    au prix d'un effort constant et renouvelé.
    Le peuple des inféodés s'en est allé au désert où il a passé
    40 ans, le temps de laisser mourir deux générations
    d'esclaves. C'est avec la génération libre née au désert
    qu'il a été possible d'accomplir la nécessaire conquête
    territoriale avant de réaliser l'État.
    Nous aussi, sommes des inféodés qui refusons l'effort
    nécessaire pour en sortir. Est-ce que le Ciel va nous
    tomber sur la tête à nous aussi?
    JRMS

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    10 mai 2009

    @ René Marcel Sauvé:
    Merci pour votre dernier texte. Et merci, également, d'avoir mis le doigt et insisté sur un point d'importance cruciale: c'est nous qui ne voulons pas, comme vous dites.
    Et cela est tragique; je supposse que trop de gens ne comprennent pas les enjeux. D'autres, encore, semblent avoir perdu le désir de se défendre.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2009


    Comme beaucoup de militants, vous vous battez dans le noir.
    La propagande vous a solidement piégé dans un univers virtuel
    dont vous n'êtes pas à veille de sortir. Pourtant, pour le plus
    grand bien du Québec, pour votre propre liberté et celle des
    autres, vous devez en sortir.
    Lorsque, sous les pressions de René Boulanger et de Pierre
    Falardeau, j'ai quitté Toronto où j'enseignais avec un
    fabuleux salaire, pour revenir au Québec et vivre de pensions,
    des collègues profs, qui connaissent mes décisions, m'ont
    déclaré ne pas s'iquiéter de me voir revenir au Québec,
    "ou personne ou presque ne vous croira".
    J'ai commencé par me faire dire que mes thèses sont de
    "l'aberration", du "déterminisme", "manquant de positivisme"
    et autres savantasseries du genre.
    J'ai emprunté ma réponse à Aristote qui a dit une fois à
    Platon:"Mon cher Platon, si je vous dis: il y a un mur là
    devant vous et que vous me répondez: C'est votre opinion,
    vous avez droit à votre opinion, j'ai droit à mon opinion,
    etc. Pas de problème: Allez vous péter la tête dedans et
    vous verrez bien s'il ne s'agit pas que d'une opinion.
    En épistémologie, l'opinion est la forme la plus basse de la
    connaissance et la plus élevée est la certitude. Le chemin
    entre opinion et certitude peut être long et ardu.
    Il y a beaucoup de travail à faire, vous en conviendrez.
    JRMS

  • Michel Guay Répondre

    9 mai 2009

    Ottawa, les canadians et leurs fédéralistes de services du Québec ne sortiront jamais de leur colonie la plus rentable au monde Le Québec.
    Avec les argents de nos impôts fédéraux il nous endoctrinent nous dépossèdent nous ferment le monde, nous anglicsent et nous envahissent car nous somme la seule colonie au monde de colonisés instruis mais pleutres disait Trudeau et que rèpète son fils à Ignatieff et Harper et Charest. Nous les finançons de nos taxes et nos impôts pour qu'ils nous écrasent de masures de guerres à la moindre occasion et cela depuis déjà 1755 et 1763 pour ne pas dire depuis 1666 et même 1534 sur toutes les mers
    Notre indépendance démocratique nous ne l'aurons pas car nos destructeurs royalistes ne sont pas démocratiques. Au fait j'aprécie votre travail d'éclaireur.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2009


    La géopolitique et la
    stratégie d'État sont les régulateurs et les principes d'une
    seule et même discipline architectonique. Elles ne sont pas
    des rhétoriques ni des pragmatismes.

    J'ai bien spécifié que le Canada est un
    continent mais vous l'avez pris comme un jeu de mots. Je ne
    fais pas de rhétorique.
    Je dis bien que le Québec est un pays mais vous pensez que je
    cherche à jouer au plus fin, à parler pour parler.

    Nous avons et nous aurons affaire à Ottawa et à Bay Street
    et ce n'est pas la même chose. Comme les fédéralistes, vous
    allez continuer de répéter Canada, Canada, Canada et vous
    allez passer à côté de la question.
    Constatez ce que Bay Street et Ottawa vont perdre avec
    l'indépendance du Québec.

    La conjecture actuelle peut se résumer comme suit et je crois
    l'avoir déjà mentionné:
    1.En Amérique du nord, les deux États post-impériaux issus de
    l'ère des chemins de fer, celui de Washington et celui
    d'Ottawa, ne représentent plus ce qu'ils repréesntaient.
    Ils doivent céder une partie sinon la totalité de leurs
    pouvoirs.
    2. Les états américains ont acquis la stature d'États avec la
    majuscule et entendent fonctionner comme tels. Celà n'est
    pas de la rhétorique.
    3. Les provinces canadiennes ne sont plus et ne
    se reconnaissent plus comme des "provinces d'Empire" .
    Au moins sept, y compris l'Ontario, ont atteint la stature
    de véritables États et entendent se faire reconnaître et
    agir comme telles.
    4. La rhétorique officielle, qui vous influence beaucoup,
    annonnne : "Canada, Canada uni". L'unité canadienne ne
    signifie rien d'autre qu'inféodation incondtionelle et
    servile au pouvoir d'Ottawa et à l'olligarchie de Bay
    Street.
    Non seulement Ottawa doit sortir du Québec mais aussi
    des autres provinces. Attendez-vous à des réactions
    furieuses et potentiellement explosives
    d'Ottawa et de Bay Street.
    En un premier temps,nous devons agir pour isoler Ottawa et
    Bay Street. La diplomatie n'est pas une discussion de
    collégiens.

    Compte tenu de ce qui se passe aux États Unis, Washington
    réagira de manière ambigüe envers Ottawa, Bay Street, le
    Québec et les autres provinces.
    Voilà un probléme de stratégie d'envergure qui n'a rien
    d'un beau discours.
    J'ai fait reconnaître le Québec aux États Unis et nous
    devons pousser les démarches dans ce sens comme première
    mesure diplomatique pour isoler Ottawa et Bay Street.
    Quant à la défense, nous devons mettre en pratique une
    politique de dissuasion.
    JRMS



  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 mai 2009

    M. Sauvé,
    Vous écartez péremptoirement toute comparaison avec une Haïti anéantie après son indépendance, en faisant diversion par le climat et la latitude...
    Cependant vous n'écartez pas la possibilité de guerre civile, comme corrolaire à vos belles connaissances des Scandinaves. Voilà un sort guère plus enviable! Mais au Québec, le noeud du problème est le manque d'adhésion au projet indépendantiste. La guerre civile ne durerait pas longtemps si plus de la moitié de la population passe du côté d'un Canada envahisseur. Et cette question capitale, vous l'évitez depuis le début de cet échange ici: Comment persuader notre population de l'importance de se relever? Si votre prophétie devait se réaliser, d'une indépendance imminente, inattendue, elle serait vite renversée par les Québécois eux-mêmes, indolents et complaisants dans la dépossession. N'en déplaise à M. Poulin qui réclame patience.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2009


    Aucune comparaison entre Québec et Haïti. Le Québec est un
    pays périphérique, nordique et froid, plus froid que les
    États scandinaves, la Finlande exceptée.
    Haïti est une île
    tropicale, aisément accessible l'année longue, exposée
    au trafic maritime des Antilles. Son développement a été
    rapide. Au Québec, le développement a été lent. Il
    fallait d'abord vaincre l'hiver.
    Des rapprochements avec la Scandinavie conviennent mieux
    pour expliquer le cas du Québec et du Canada, plus isolés,
    plus recouverts d'obstacles et plus froids que les pays
    scandinaves.

    Il faut voir l'histoire de l'Union Scandinave, ou Union
    Kalmar, qui débuta en 1397, alors que le Danemark inféoda
    la Suéde-Finlande et la Norvège sous sa seule autorité. Ce
    fut un coup de maître de la reine Marghrete du Danemark.
    Les Suédois ne l'acceptèrent pas et obtinrent leur
    indépendance au prix d'une guerre en 1525, sous Gustave Vasa.

    La Norvège devint indépendante en 1905, la Finlande en
    1920, l'Islande en 1948 et le Groenland en 1980.
    Fait à noter: il y a eu une guerre civile en Finlande mais
    pas en Norvège.

    La Norvège était inféodée à la Suède depuis 1814, alors que
    les Suédois venaient de se choisir un roi en la personne
    de Jean Baptiste Bernadotte, un des généraux de Napoléon, un
    voyou qui devint un grand roi,semble-t-il.
    Auparavant, la Norvège avait été inféodée au Danemark.
    Avec le Congrès de Vienne de 1815, la Finlande a été
    détachée de la Suède
    et donnée à la Russie mais la Suède a inféodé la Norvège.
    Toute cette histoire riche en analogies pour nous, vaut la
    peine d'être étudiée par nous pour notre propre avantage.
    Comparez les Ligues Hanséatiques avec les Multinationales.
    Pour savoir ce que
    veut dire hanse, pensez à Lufthansa. les lignes aériennes
    allemandes. Luft veut dire air en allemand et Hansa veut
    dire monopole.
    Les Hanses germaniques ont dominé toute l'économie du nord
    de l'Europe,jusqu'en Angleterre, avec des comptoirs partout,
    depuis le Moyen âge jusqu'à Bismarck, au moment de l'unité
    allemande, alors que les riches ont été mis à leur place.
    Par exemple, la Hudson Bay Company est calquée sur les
    comptoirs hanséatiques.
    Il existe encore un musée hanséatique en Europe. Il est en
    Norvège, dans le fjord de Bergen.
    En conlusion à partir de ces analogies, nous pouvons nous
    retrouver avec une guerre civile comme en Finlande, ou
    avec des bruits de guerre comme en Norvège en 1905, alors
    que la Suède en accepait difficilement la "séparation".
    JRMS

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 mai 2009

    Monsieur Sauvé, vous dites: « Cette fois, compte tenu des conjectures actuelles en 2009, peu importent les statistiques, un revirement s’annonce. Le Québec se retrouvera au seuil d’une indépendance pour laquelle personne n’est prêt,tout comme le Parti Québécois qui a été élu alors que personne ne s`y attendait.
    De tels revirements se produisent suivant des principes intangibles qui n’ont rien à voir avec les chiffres
    . »
    Voilà une prophétie à la fois réjouissante et terrorisante : Personne n’est prêt. Et personne ne souhaite une indépendance tragique comme celle d’Haïti ! Considérant le pillage dont nous sommes victimes de la part du Canada depuis nos premières velléités indépendantistes (Territoire menacé de charcuterie, par la voie maritime, les aéroports, les infrastructures terrestres et douanes tout comme les médias ; ressources naturelles et culturelles, économie, immigration, tourisme et représentation internationale…), qui ne craindrait la tâche réservée à une première république où les voisins seraient comme des vautours auprès de leur proie pour lui bloquer toute issue ?
    1825 - Concy Philippe, un activiste martinicais, a pour sa part souligne la responsabilite de la France dans la situation d’extreme pauvrete qui sevit en Haiti. Selon lui, le pillage des ressources naturelles d’Haiti pendant la periode coloniale, la soi-disant dette de l’independance payee a la France par Haiti en 1825 ont contribue largement a bloquer le developpement du pays. wsf.amarc.org/?lang=NE&pr=816
    Cette constatation était faite 21 ans après la proclamation d’une indépendance qu’Haïti avait arrachée aux armées de Napoléon… Quelqu’un s’attendait-il alors à ce résultat?
    Ne devrions-nous plutôt au-moins obtenir d’abord une vaste majorité de Québécois désireux de se battre ensuite pour cette nouvelle république et non de se mutiner en faveur de leur cher Canada?

  • Michel Laurence Répondre

    8 mai 2009

    @JRMS
    D'accord.
    Tellement d'accord que je suis convaincu que nous devons agir maintenant afin d'être prêt. Ce que le PQ ne semble pas avoir l'intention de faire.
    Je m'apprête à rescusciter le R.I.N.
    Un R.I.N. mouvement citoyen qui ne se transformera pas en parti politique, mais qui sera assez fort pour pousser le PQ dans le dos (pour être poli) ou tout autre parti au pouvoir lorsqu’une opportunité se présentera.
    Pourquoi le R.I.N. ? Parce qu’outre les beaux mots prononcés à l’égard de Bourgault lors de son décès, je crois que c’est le plus grand hommage qu’on peut lui faire; la meilleure façon de le « venger » du sort que lui a réservé le PQ et (je sais que je ne me ferai pas d’amis) et René Lévesque lui-même.
    Le R.I.N. pour que la jeune génération sache qu’avant le PQ ce n’était pas le déluge.
    Le R.I.N. en honneur aussi à tous ses militants, autant ceux qui sont décédés que ceux qui vivent encore. D’ailleurs, j’espère que tous les rinistes de la première heure joindront les rangs de ce nouveau R.I.N.
    J'espère que vous serez des nôtres.
    Salutations !
    michel.laurence@gmail.com

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2009


    Je ne suis pas statisticien. Je suis géographe et mon domaine
    est l'étude des États.
    En 1975, les statisticiens avaient
    calculé qu'il faudrait 72% de votes au Parti Québécois pour
    n'obtenir que 22 sièges à l'Assemblée Nationale.
    En me basant sur les cartes, j'ai calculté qu'une proportion
    de votes égale à celle que les Libéraux de Robert Bourassa
    avaient obtenus en 1973 ferait basculer la carte électorale
    en faveur du Parti Québécois, qui pourrait obtenir jusqu'à 68
    sièges.
    Cette proportion se chiffrait à 41% et c'est
    effectivement ce qui s'est produit le soir du 15 novembre
    1976. René Lévesque n'a jamais voulu me croire jusqu'à ce
    que l'évidence lui saute au visage. Le Parti Québécois se
    retrouvait grand gagnant et au pouvoir avec 71 sièges.
    René Lévesque croyait les statistiques. Lorsqu'il
    se rendit finalement compte des résultats, le soir du 15
    novembre 1976, il tremblait de tous ses membres et j'étais là
    pour le voir, ayant travaillé pour lui dans Taillon, qui
    comprend la base militaire de Saint Hubert, où je l'ai conduit
    en campagne et où il a obtenu plus de 82% de votes, y compris
    de la part des membres de la GRC. Dans le Québec, il
    remportait une majorité absolue.
    Cette fois, compte tenu des conjectures actuelles en 2009,
    peu importent les statistiques, un revirement
    s'annonce. Le Québec se retrouvera au seuil d'une
    indépendance pour laquelle personne n'est prêt,tout comme
    le Parti Québécois qui a été élu alors que personne ne s`y
    attendait.
    De tels revirements se produisent suivant des principes
    intangibles qui n'ont rien à voir avec les chiffres.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2009

    Tant qu'à moi... nous n'avons jamais été «d'dans»....
    ..Alors... à la limite...
    Même pas besoin d'en sortir...
    Il n'y a pas eu de référendum pour faire rentrer le Québec dans la constitution canayenne...
    Pourquoi en faudrait-il un pour en sortir ?
    Il suffit d'un vote majoritaire à l'Assemblée nationale..
    ...et..hop !
    - Bye.. Bye..! ...Canada...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    7 mai 2009

    Qu'attendons-nous?...
    Suffirait de définir le nous.
    Quand nous dissertons ici, sur Vigile, le NOUS c'est le noyau dur d'indépendantistes résistants et lucides de l'Histoire.
    Mais quelle proportion représentons-nous aujourd'hui sur le plan du vote démocratique? Il y a le noyau dur des libéraux, les ethniques racistes qui votent en bloc... il y a l'autre noyau des allophones, un flot continu qui se joint au précédent à mesure qu'ils sont assermentés à la Reine, il y a le noyau des inconditionnels fidèles au Canada qu'ils croient être encore celui qu'ils ont fondé mais qui nous a été volé, il y a les opportunistes mous qui abandonnent la cause dès qu'elle perd la popularité aux mains de faux prophètes à la Ignatieff ou Harper, marchands de miroirs aux alouettes, il y a ceux que nous avons privés de cours d'Histoire à l'école et qui ont honte de leurs parents qui se sont accrochés à un rêve impossible et ont été ainsi châtiés par l'occupant dans la délocalisation des industries, la désinformation des médias et la dévalorisation de l'éducation dans l'appauvrissement.
    Si vous êtes statisticien, vous êtes en mesure de nous dire quel pourcentage de Québécois sommes d'avis de foutre dehors le Canada.