Pierre-Karl Péladeau, le chaînon manquant

Chronique de Louis Lapointe

Reprenant la formule de Bernard Landry, Pierre-Karl Péladeau a affirmé, à l’occasion de la conférence de presse annonçant sa candidature, que l’indépendance n’était ni à droite ni à gauche, mais droit devant.
Si la venue de PKP en politique est une mauvaise nouvelle pour ces électeurs de gauche qui perçoivent le gouvernement du Québec d’abord comme un gouvernement provincial, ceux qui croient encore en l’indépendance du Québec verront dans cette candidature qu’on peut être à la fois puissant, riche et de droite et militer activement pour l’indépendance au sein d'un parti politique.
Une candidature sur laquelle René Lévesque, Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry n'auraient certainement pas levé le nez, une première dans l’histoire du mouvement indépendantiste québécois.
En se présentant sous la bannière du Parti québécois dans St-Jérôme aux côtés de Pauline Marois, Pierre-Karl Péladeau vient ajouter le chaînon qui manquait à la crédibilité du projet indépendantiste, celui d’un homme d’affaires dont la réussite est exemplaire.
Voilà pourquoi il faut voir en Pierre-Karl Péladeau moins l'homme de droite que le fervent indépendantiste qui a réussi en affaires et qui est prêt à livrer la bataille de sa vie pour donner un pays à ses enfants.
Le Parti québécois possède maintenant toutes les cartes pour convaincre la population que le projet indépendantiste est économiquement crédible et qu’on doit y consacrer toutes nos énergies afin qu’il se réalise le plus rapidement possible, idéalement au cours du prochain mandat.
La première manche de ce nouveau cycle indépendantiste passe donc par l’élection d’un gouvernement péquiste majoritaire.
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Louis Lapointe534 articles

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L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mars 2014

    J'ai lu les commentaires. J'appelle ça de la
    "tergiversation" Pour une fois qu'on à quelqu'un qui
    agit et ne faits pas que parler. Il serait bon de le
    laisser faire ses preuves avant d'émettre un jugement.
    S'est ça le problème des québécois, on ne donne jamais
    de chance au coureur. S'il se gagnai une médaille pour
    le "chialage" je suis certain que le Québec remporterait
    la médaille d'or. Que le type se prénomme Pierre-Karl
    ou Pierre-Carl " And so what" comme disent les anglais.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mars 2014

    Me Lapointe,
    Je vous remercie pour votre article qui présente avec justesse monsieur Pierre-Karl Péladeau comme étant un fervent indépendantiste qui ajoute extraordinairement à la crédibilité du projet indépendantiste. Comme d'habitude, vous visez juste.
    Cependant, permettez-moi de différer lorsque vous incluez Lucien Bouchard parmi les anciens Premiers Ministres du Québec qui «n'auraient certainement pas levé le nez» sur la candidature de monsieur Péladeau. En effet, Bouchard aurait sûrement démontré toute sa petitesse, une fois de plus, probablement autant qu'il l'a fait, pathologiquement, contre un respectable et intègre patriote d'envergure nationale, monsieur Yves Michaud.
    Me Lapointe, rappelons-nous simplement que monsieur Michaud s'est mérité le respect de l'ensemble de la population québécoise. Monsieur Yves Michaud est beaucoup trop grand aux yeux de l'esprit vaniteux d'un Bouchard gonflé d'un orgueil infantile nauséabond. En fait, Bouchard était beaucoup trop petit pour accueillir monsieur Michaud. Donc, évidemment, le même Bouchard aurait aussi manifesté toute sa petitesse devant monsieur Pierre-Karl Péladeau, un autre grand patriote d'envergure nationale.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mars 2014

    Bonjour Mr.Lapointe.

    Je veux bien être confondu, mais je demeure sceptique. Mr Déry, Est-ce que Karl Marx aurait été d'accord avec le louck-out, qu'il a décrété? Quand tu es amis avec les Lucien Bouchard et Bryan Mulroney ,tu ne dois pas être un fervent souverainiste, faut pas rêver trop fort, car vous risquez d'être déçu encore une fois.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mars 2014

    À voir tout l'acide versé sur la candidature de PKP tant par la faune journalistique (sous couvert d'analyse) que par l'opposition incluant l'a crise hystérique de Françoise, je pense bien en effet que cette arrivée est un pavé de catégorie A gros dans la mare politique.
    La seule analyse que j'ai trouvée intéressante aujourd'hui c'est celle de madame Josée Boileau chez madame Dussault ce soir. Pondérée équilibrée, disons que ça m'a fait du bien.
    Je peux me tromper mais j'ai le sentiment qu'ils ont peur de lui comme s'ils apercevaient un spectre à travers le brouillard dans un cimetière un soir d'automne.
    Mon Dieu, allons-nous finir par finir par avoir un pays?

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mars 2014

    Homme de droite ?
    Il n'est pas inscrit Pierre-Karl sur son papier du baptistère, mais Pierre-Carl.
    Lors d'un banquet d'anniversaire au club St-Denis, il a déversé contre son père un chapelet d'insultes marxistes et a quitté la famille pour militer en faveur du Communisme. Sa première job indépendante fut celle d'un plongeur dans la restauration. Maoïste, il a appris le langage de la Gauche. Ce qui lui a servi lorsque de l'autre côté de la clôture.
    Sans doute qu'il a fait le tour du jardin et qu'il lui restait de découvrir la cour, il est retourné dans le giron familiale. Être communiste, c'est croire en l'absolutisme de l'État. Son intellect est formé en fonction de l'État. Gérer une entreprise familiale, c'est plutôt limitatif comparé à l'État.
    Une autre explication de sa mutation serait une déception envers le milieu corporatif du Canada anglais selon le Globe & Mail :
    Still, since Quebecor World went bankrupt several years ago, Quebecor has lost its global reach. The unravelling of the printing business in 2008 had a profound impact on Mr. Péladeau, and marked his souring on the Canadian business establishment. Royal Bank of Canada led a syndicate of banks that refused to refinance Quebecor World’s debt.
    “He felt English Canada rejected him,” said a source familiar with the negotiations between Quebecor and Royal Bank.

    http://www.theglobeandmail.com/news/politics/how-peladeaus-pq-bombshell-will-lead-to-aftershocks-in-ottawa/article17390052/
    Je m'interroge sur l'épithète de bâtisseur accordé par Vigile. Son père fut un bâtisseur. Mais PKP a surtout procédé par acquisitions. Y a-t-il une entreprise-phare qu'il aurait fondé sans acquérir ?