Pierre-Karl Péladeau est-il nationaliste ?

Indépendance - le peuple québécois s'approche toujours davantage du but!


Dans une entrevue qu’il accordait le 2 novembre dernier à Patrick Lagacé de l’émission Les Francs-Tireurs, le rappeur Biz a raconté que, lors de réunions de famille, il a quelques fois l’occasion de parler avec Pierre Karl Péladeau. «Il sait très bien ce que je pense des syndicats et que je ne suis pas d’accord avec lui, a-t-il dit à Lagacé, il reste qu’il est fondamentalement nationaliste. Il est fondamentalement en faveur du Québec.»
Au lendemain de cette interview, l’émission Enquête de Radio-Canada présentait son reportage-choc sur l’empire PKP où on y voyait une très inquiète ministre de la Culture qui, lors d’une commission parlementaire de l’Assemblée nationale en 2001, interpellait Luc Lavoie, porte-parole de Quebecor: « Votre convergence est énorme, lui a-t-elle lancé. Vous pouvez faire et défaire des carrières artistiques et journalistiques. »
«Et politiques», auraient pu ajouter Agnès Maltais, car c’était bien elle qui était ministre de la Culture à l’époque. Une ministre qui manifestait sa crainte face à l’augmentation du pouvoir d’influence que venaient de conférer à PKP les très gros cadeaux de Videotron et de TVA que le gouvernement Landry, via la Caisse de Dépôt, venait tout juste de déposer dans son déjà très débordant panier de journaux, d’hebdos et de magazines populaires.
Bizarre détour de l’histoire : ce sera cette même Agnès Maltais qui, dix ans plus tard, foutra la pagaille au sein du Parti québécois avec sa présentation toute personnelle d’un projet de loi devant permettre à la ville de Québec et à PKP de procéder à la construction d’un nouvel amphithéâtre sans crainte de contestations judiciaires ultérieures.
Cette augmentation de pouvoir de Quebecor avait donc fini par suivre le scénario que Maltais craignait tant en 2001. L’énorme capacité de mobiliser la population qu’a maintenant PKP, cette capacité des médias de fabriquer du consensus, dirait Noam Chomsky, a fini par avoir le dessus sur une certaine rationalité et une certaine forme d’éthique en politique.
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Comment la puissante constellation Quebecor a-t-elle pu réussir son exploit? On se rappellera que PKP avait été débouté quand il avait tenté d’acheter les Canadiens de Montréal. C’est un consortium formé des frères Molson, de Bell et du Fonds de solidarité qui avait fini par rafler la mise. C’est à partir de cet échec de l’été 2009 que Péladeau décide d’user de l’énorme pourvoir d’influence que, depuis 2001, il possède pour mobiliser la population de la région de Québec, l’objectif étant le retour d’une équipe de hockey de la LNH qui, forcément, servira à garnir davantage le panier Quebecor.
La population a effectivement très bien réagi, comme les médias Quebecor ont pu en faire brillamment le constat à leurs lecteurs et téléspectateurs ce samedi 2 octobre 2010 alors qu’avait été organisée la grande Marche bleue sur les Plaines d’Abraham. Sauf pour un maire Labeaume à l’esprit pharaonique et pour une Maltais peut-être convaincue d’avance, devant un aussi bel effet de marketing, les politiciens de Québec et des alentours n’avaient plus qu’à bien se tenir. Seule exception, les élus conservateurs qui, avant un certain 2 mai, étaient encore assez nombreux en ce coin de pays où le fleuve se rétrécit.
Dès le départ, Josée Verner savait que son chef refuserait l’appel de PKP et du maire Labeaume. Et a vite compris que, loin d’apaiser la hargne anti-Québec dans le ROC, cette demande de subvention l’avait empirée. Et n’avait rien pour arranger les choses, cette invasion bleue d’un lieu aussi symbolique que les Plaines. «Pourquoi Ottawa financerait-il la construction d’un aréna à Québec ?, pouvait-on lire dans les journaux du ROC. «Pourquoi donner encore à une province qui toujours réclame le ciel? »  Par ce non fracassant, Pierre Karl Péladeau a dû ressentir que, malgré son acquisition de la chaîne de journaux Sun, son pouvoir d’influence ne dépassait pas les rives de l’Outaouais.
Et ce sera notre bonne vieille Presse qui, un an plus tard,  en remettra : «Le patron de Quebecor, Pierre-Karl Péladeau, a participé à la «marche bleue». C’est ainsi qu’André Pratte commence par sermonner PKP dans son éditorial du 5 octobre. Et il continue de plus bel: « M. Péladeau a entr'ouvert la porte à une contribution de son conglomérat à la construction du nouveau colisée. Ce serait la moindre des choses. Les médias de Quebecor dénoncent jour après jour le gaspillage qui plonge «le Québec dans le rouge». Cela étant, comment M. Péladeau pourrait-il exiger que les gouvernements assument la totalité des coûts d'un projet qui profitera surtout au secteur privé?»
Décidément, le climat est en train de changer au Québec puisque la terre n’a pas même eu le temps de tourner trente fois autour du soleil que déjà les deux gros concurrents de Quebecor s’inquiètent de son trop grand pouvoir : La Presse le 5 octobre et Radio-Canada le 3 novembre.
L’émission Enquête a surtout démontré que le groupe Quebecor détient une énorme capacité d’influence sur la population, et par ricochet, sur les politiciens. Et sur beaucoup plus d’autres sujets d’actualité que le simple retour des Nordiques. Or, par le plus grand des hasards, la veille même de ce cinglant reportage, Biz affirme sur les ondes de Télé-Québec que « Pierre Karl est fondamentalement nationaliste».
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Grosse question : le conjoint de la pétillante Julie Snyder serait-il le nouveau Samson dont une séduisante Dalila devra constamment couper les cheveux de crainte qu’il jette par terre les colonnes du plus meilleur pays du monde? Bref, si PKP est si pro-Québec que le pense Biz, se pourrait-il qu’il veuille en sous-main utiliser son extraordinaire capacité de convergence de ses tribunes médiatiques pour grandement contribuer à l’amorce d’une Révolution plus ou moins tranquille au Québec? Comme au début de la seconde moitié du siècle dernier, y avait grandement contribué la convergence d’une télé publique pré-Trudeau et d’une Presse pré-Desmarais?
La réponse à cette question se trouve peut-être dans l’évolution même du Journal de Montréal. À l’époque où le paternel gérait l’entreprise, le quotidien n’avait ni page éditoriale, ni page de lettres des lecteurs, ni chroniqueurs attitrés, sauf… René Lévesque. C’était, de la part de Pierre Péladeau, une façon tangible d’aider financièrement un chef du Parti québécois ayant quelques difficultés avec ses fins de mois depuis ses déboires dans Laurier en 1970 et dans Dorion en 1973. Péladeau-père a sûrement un peu contribué à la victoire de l’homme qui, le 15 novembre 1976, lancera cette petite phrase à une foule en liesse: « Nous sommes quelque chose comme un grand peuple».
En 1997, son fils lui succédant semble donner un vigoureux coup de barre à l’entreprise. D’abord par l’acquisition des journaux de la chaîne Sun media; puis, en transformant tant le Journal de Montréal que celui de Québec, en deux quotidiens où, en plus de combler l’exigence d’informer les lecteurs sur ce qui se passe dans leur coin de pays et ailleurs dans le monde, s’ajoutent les opinions de chroniqueurs sûrement choisis pour leur façon de pensée concordant avec leur nouveau patron.
Ils seront de plus en plus nombreux à noircir les pages de ces deux quotidiens, Et à faire la promotion d’un néolibéralisme débridé. La championne toutes catégories en ce domaine a été et reste encore Nathalie Elgrably-Lévy. Immédiatement suivi par Éric Duhaime dont on verra fréquemment la tête aux nouvelles TVA avant, pendant et après la fondation du Réseau Liberté Québec. Et souvent accompagné par Johanne Marcotte avec qui il a fondé ce groupe de pression anti-État-Providence et antisyndical.
Est-ce à dire que Pierre Karl Péladeau pense exactement comme ces trois ténors de la droite dure? Facile à le penser. On n’a qu’à se rappeler les deux interminables lockouts qui, pour longtemps, ont terni la réputation de Quebecor. Et de se remémorer sa virulente charge contre les syndicats lors d’un sommet économique en 2010, une rencontre de «décideurs» à laquelle Jean Charest lui avait fait l’affront de ne pas l’inviter.
Certains rouspèteront que l’on peut être de droite et être «fondamentalement nationaliste». Mais peut-on vraiment être gratifié de cette qualité quand on laisse les Duhaime, Marcotte, Benoit Aubin et Jean-Jacques Samson véhiculer continuellement le message voulant que la population soit fatiguée des éternelles querelles entre Québec et Ottawa? Et qu’elle est prête à «passer aux vraies affaires». Bref, peut-on être nationaliste quand on laisse carillonner que le débat au Québec ne doit plus être entre fédéralistes et souverainistes mais bien entre la gauche et la droite?
La flamme nationaliste du fils ne brille peut-être pas autant que celle du père, mais elle brille un peu puisque, s’il offre un large espace aux intellos du « passons aux vraies affaires », il en accorde maintenant tout autant à des journalistes et universitaires qui pensent que « les vraies affaires » passent par un Québec... disons plus affranchi du Canada. C’est le cas des Mathieu Bock-Côté, Gilles Proulx, Joseph Facal et Christian Dufour. Tous les quatre devenus chroniqueurs réguliers au Journal de Montréal. Tous les quatre accusent la génération des 15-35 de manquer de connaissances en histoire et de ne sentir aucune gêne pour leur manque de repères identitaires. Du peu de souci qu’ils accordent à la préservation de leur langue en terre d’Amérique.
Il reste que, l’ambiance consumériste actuelle n’aide pas à ce que, malgré l’immense talent de ces prosateurs nationalistes et un espace d’écriture comparable à celui accordé aux scribouilleurs du « passons aux vraies affaires », ceux-ci remportent encore la mise. La preuve étant les aberrations telles que le troc du bloc pour le NPD aux élections du 2 mai et un François Legault qui caracolait dans les sondages avant même qu’il fonde son parti.
Il reste que ces quatre chroniqueurs nationalistes sont reconnus pour leur penchant conservateur. Facal a cosigné le Manifeste des Lucides et Bock-Coté a toujours pensé que la gauche était trop omniprésente au PQ. Rien pour mobiliser la jeunesse progressiste. Tout pour donner raison au camp du « Passons aux vraies affaires». Quand ce n’est pas le pessimisme qui gagne le Quebecor nationaliste. Comme quand, le 17 novembre, Bock-Côté écrit que « la souveraineté n’est même plus un rêve.»
En aucun temps, cette approche défaitiste a été celle du regretté Pierre Falardeau. On se rappelle comment, par son personnage d’Elvis Gratton, le cinéaste avait réussi à faire le portrait du Québécois colonisé. Dans un langage cru qui lui était propre, Falardeau n’avait pas peur de dire que nous étions un peuple aliéné par une élite œuvrant de paire avec nos oppresseurs. De cette élite collaboratrice, il ne craignait aucunement de pointer du doigt vers les Pratte et Dubuc de La Presse et vers la haute direction de ce qu’il appelait «Radio-Cadenas».
À notre connaissance, Falardeau n’a jamais pris PKP comme cible. Et ces deux hommes ne semblaient point se détester, la preuve étant ce long entretien qu’ils ont eu le 6 septembre 2007 à l’occasion du lancement du Bourgault de Jean-François Nadeau. Quelques jours plus tard, on pouvait lire du Falardeau dans le journal ICI. Un hebdo plutôt qui a depuis disparu de nos kiosques. Grande similitude entre cette décision d’embauche d’un cinéaste délesté des producteurs en raison de ses opinions et celle du père décidant d’aider un chef politique en manque de ressources.
Est-ce à dire que, s’il avait survécu à son cancer, Falardeau aurait pu rejoindre le camp des quatre chroniqueurs nationalistes du Journal de Montréal neutralisant davantage ainsi le discours « Passons aux vraies affaires» ? PKP y a sûrement songé. Et pensé qu’avant de faire le pas, il aurait à jauger le risque que cette décision pourrait avoir sur certains gros annonceurs qui, dans un passé tout récent, ressentaient grande révulsion à la simple évocation du nom Falardeau.

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Il y avait également à songer à Harper qui pourrait alors lui faire faux bond s’il manifestait trop d’empressement envers un cinéaste honni à Ottawa. Mauvais moment alors que l’on compte tant sur ce très conservateur premier ministre pour briser les reins de Radio-Canada. Il y avait assez de ce refus du Fédéral de ne pas s’impliquer dans l’amphithéâtre de Québec, évident signe que le Québec ne compte plus pour quelqu’un qui veut devenir ou rester premier ministre du Canada.
Autre déception pour PKP: contrairement aux journaux et à la télé privée dont il préside les destinées au Québec, ceux du ROC ne lui permettent aucunement d’exercer une nette influence sur leur contenu. Or, s’ils tiennent à garder leur tirage à fleur d’eau, les rédacteurs en chef de chacun des feuilles Sun se doivent à l’occasion de poivrer quelques articles d’une bonne dose de Quebec bashing. Même comportement à avoir chez les producteurs de Sun News. Avec le résultat qu’une certaine Krista Erickson a pu se permettre de lancer à la danseuse Margie Gillis qu’elle n’avait pas à être tant gâtée par l’État pour« ses très bizarres pirouettes qu’elle présente sur scène».
Doigt d’honneur à une artiste québécoise par une télé appartenant à Pierre Karl Péladeau! Et, par ricochet, à un homme d’affaires qui, avec la complicité de son épouse comme animatrice de Star Académie, a mis au monde tant de chanteurs et de chanteuses qui font honneur au Québec à travers le monde.
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Le 17 novembre dernier, Céline Galipeau analysait la semaine politique avec quatre analystes. Question d’équilibre bien radio-canadienne, trois des experts toujours invités au Télé-journal du jeudi sont fédéralistes alors qu’on y sollicite chaque fois les lumières que d’un seul souverainiste. Sujet d’actualité incontournable de ce 17 novembre : les ministres Fournier et Dutil revenus d’Ottawa Gros-Jean comme devant.
Commentaire de l’analyste souverainiste à propos de ce pèlerinage infructueux: « Les Québécois verront bien que le Canada, ça ne marche pas». Je vous laisse deviner comment lui ont répliqué nos trois autres grands spécialistes.
Depuis les « Finies de folies » de Trudeau, la direction de la SRC a bien compris qu’elle se doit d’œuvrer à la fabrication d’un certain consensus. Est-ce à dire que, parce qu’il est «fondamentalement pro-Québec » PKP pourrait et devrait neutraliser le comportement radio-canadien à propos de la question la plus cruciale pour notre avenir collectif ? Après tout, il est en guerre contre la télé publique fédérale.
À toute heure de la journée, les émissions de TVA sont celles qui sont les plus suivies et l’émission Enquête du 3 novembre nous a démontré que Quebecor peut facilement mobiliser la population québécoise pour les causes qui intéressent à un haut point le couple Péladeau-Snyder. Comme un Québec moins taxé et une aide substantielle de l’État aux couples infertiles.
Quebecor aurait la possibilité technique d’être à l’opposée de Radio-Canada sur la question nationale, mais il ne le fera pas. Il ne le fera pas parce que Pierre Karl Péladeau sait très bien que les Hubert Lacroix et Sylvain Lafrance, ont raison d’affirmer que, dans la production de ses téléséries, Quebecor s’abreuve à la même vache à lait que Radio-Canada.
Et qui dit financement de l’État, dit contrôle de l’État, censure et même quelques fois refus catégorique. Ce qu’un dénommé Falardeau a bien connu quand, à l’occasion, il s’était permis de frapper à la porte de Téléfilm Canada. Et ce n’est pas d’hier que le mot censure sonne à l’oreille d’un artiste québécois. Demandez-le à Marcel Dubé qui, en tant que dramaturge de haut niveau, a été un véritable acteur de notre Révolution dite «tranquille ». Il eut un jour la mauvaise idée d’introduire un personnage aux idées séparatistes parmi les autres personnages de son téléroman "De neuf à cinq", un enchevêtrement d'intrigues entre employés de bureau. Ça s’est su à Ottawa. On a vite averti le réalisateur de l’émission que c’était une chose qu’il ne fallait pas faire. Notre talentueux écrivain a donc dû se plier et transformer en syndicaliste son personnage incarné par Hubert Loiselle.
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À la fin des années soixante, Big Brother Bytown avait déjà un gros pied dans le portique de notre télé publique. Il a depuis envahi toute la maison. Et il s’occupe de nous au travers de toutes nos activités. Si on veut profiter de sa manne, vaut mieux faire acte de foi au Canada. Et poser une feuille d’érable sur tous ses outils de travail. Parlez-en à nos chercheurs. Parlez-en à nos athlètes de compétition. Même chose pour Pierre Karl Péladeau. Un PKP capable avec sa convergence de faire plier l’État croupion que devient de plus en plus le gouvernement québécois. Mais qui est incapable de faire d’un iota broncher Ottawa.
Donc, pas question pour PKP de donner mandat à un de ses réalisateurs de concevoir la marionnette d’un Elvis Gratton qui oserait aller beaucoup plus loin que peut se le permettre Chapleau avec son Laflaque. En lieu et place, PKP sait très bien que vaut mieux protéger ses arrières. Et de garder Le Banquier et Occupation double aux grandes heures d’écoute. Avec ce genre d’émissions vendeuses de rêves à rabais, on est certain de ne pas déplaire au pape qui, depuis la fin de la décennie soixante, siège dans la nouvelle Rome au pied de laquelle coule l’Outaouais et non plus le Tibre.
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Mais revenons à la question qui est dans le titre même de cette longue dissertation. Pierre Karl Péladeau est-il fondamentalement nationaliste, comme l’a prétendu Biz aux Francs-Tireurs? On se doit de répondre oui à cette question. Il l’est tout probablement tout autant que pouvait l’être son père. Mais il pratique un nationalisme de droite, comme tout homme d’affaires qui veut que son entreprise prospère dans le régime archi-capitaliste dans lequel nous croupissons. Sa grande qualité est de savoir quelle est la frontière à ne pas franchir pour ne pas trop faire sourciller le pape de la nouvelle Rome. Certaines incartades sont parfois permises, comme d’ailleurs certains réalisateurs et animateurs du 95,1 s’en permettent également, mais faut pas aller trop loin.
À défaut de trop prolonger cette forme d’incartade sur TVA, le nationaliste Péladeau peut au moins se permettre de diffuser sur son canal VOX les excellents carnets d’histoire de Gilles Proulx. Et les très bonnes tables rondes animées par une Sophie Durocher qui sait faire un tri de panelistes beaucoup plus équilibré que la mouture radio-canadienne en ce domaine. Le problème ici, c’est que VOX n’est regardé que par une infime minorité de gens qui, de surcroit, doivent être abonnés à Videotron. Pas de quoi faire peur à nos bytowniens bonzes. Ce qui fait que, malheureusement, notre très nationaliste PKP donne l’image d’un chien qui aboie mais qui ne mord pas.
Et il a beau aboyer contre la SRC, les Québécois et Québécoises savent trop bien que, malgré son mandat de préserver la sempiternelle unité nationale, cette télé publique, toute fédérale qu’elle puisse être, rend encore d’immenses services à la population. Ne serait-ce que par la diffusion d’une émission comme Enquête.


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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2011

    M. Charron,
    Je crois que vous vous posez les mauvaises questions. Tenter de trouver des indices sur les orientations politiques de tel ou tel réseau médiatique ne règle en rien le phénomène de manipulation des masses. C’est la concentration médiatique dans son ensemble qui est néfaste pour notre démocratie. Il faut abattre ces monstres et c'est possible de le faire sans que l’offre d’information n'en soit amoindrie. Avec la révolution de l’information, le modèle économique de l’industrie journalistique trouvera les moyens de s’adapter à des lois contraignantes. Pour reconquérir notre démocratie, il faut une volonté politique de restaurer les conditions favorable à son épanouissement et l’information en est un pilier essentiel. D’ici à ce qu’une loi sur la concentration médiatique soit adoptée, il faut réagir d’une façon ou d’une autre et sur tous les fronts pour contourner la propagande MASSIVE des médias en faveur des fédéralistes.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2011


    DE Claude G. Charron
    C'est la première fois qu'un de mes textes, si long qu'il soit, ait été lu par autant de monde. Plus de 600 vigiliens.
    Et les commentaires entrent à toute heure. J'en ai reçu 10 jusqu'à maintenant. Et je prendrai la journée demain pour répondre à plusieurs d'entre vous qui avez souligné des parties de mon texte à partir de leur façon de voir Desmarais, Péladeau ou même le PQ qui n'est pas nécessairement la mienne.
    Mais, ce soir, je voudrais spécialement répondre à Marie Mance Vallée, une personne que j'estime beaucoup pour son militantisme et pour son amour pour le Québec.
    Marie-Mance pense d'abord que je suis un adepte du "gourou Desmarais". Je sais maintenat qu'elle ne le pense pas puiqu'elle m'a courriellé pour me le dire. Je l'en remercie. Pour ceux qui croiraient encore que j'aime Desmarais. Revenez sur mon texte où je parle de l'heureuse convergenace qu'il y eut entre la télé québécoise naissante pré-Traudeau et La Presse pré-Desmarais. Je dis que ce couple pas encore dénaturé a largement contribué à la Révolution tranquille. Si j'avait voulu allonger mon texte, j'aurais ajouté que l'ancien proprio d'une compagnie d'autobus a acheté justement La Presse de madame Berthiaume pour stopper la saignée de la Révolution tranquille. Tout comme Radio-Canada qui pour respecter son mandat d'unité nationale, a été contraint de freiner son élan dans sa volonté de moderniser le Québec. Avant Trudeau, les Madelaine Arbour, d'autres artistes et intellectuels du Refus Global, André Laurendeau, René Lévesque se faisaient entendre à cette télé nouvelle. Et les gens n'avaient pas le choix puisqu'il n'y avaity qu'un poste de télé. Tout à cessé quand la Nouvelle Rome a trouvé que la chose était allée trop loin. L'exemple du personnage qui est passé de séparatiste à socialiste n'est pas assez convainquante pour vous ? Rien a changé d'ailleurs pour BBB (Big Brother Bytown) puisque ces gens (et Desmarais aussi) préfèrent le NPD au Bloc.
    Quant à Péladeau, je suis porté à croire que Landry a bien fait d'avoir fait pression sur la Caisse de Dépôt pour que Rogers ne s'empare pas de Videotron. Il reste que j'aimais mieux l'Agnès Maltais de 2001 en Commission parlemantaire que la Maltais qui, en 2011 a parrainé
    le projet de loi qui a foutu le bordel au PQ.
    Et parlons-en du PQ même si j'en parle peu dans mon texte. La marmite chauffait avant même le projet de loi Maltais. J'aurais bien des choses à dire quant à la façon de diriger de madame Marois, entre autres qu'elle se laisse trop influencé par les éditos de Pratte. Une chose à laquelle, je suis convaincu c'est que le principe de la gouvernance souverainiste est dépassé. Je l'expliquerai et il me semble que cela apparait en filigrane dans mon texte.
    Les dirigeants québécois de Radio-Canada marchent les fesses serrées. L'analyse du Télé-journal du jeudi avac un indépandantiste sur quatre experts nous démontre bien la nature du régime dans lequel nous sommmes enfermés.
    Et Péladeau, vous pensez qu'il ne marchent pas les fesses serrées? Pensez-vous qu'il peut se permettre de prendre Parizeau à la place de Lapierre pour analyser l'actualité de la semaine aux nouvelles TVA? Même notre Bombarde nationale faisait très attention le temps qu'elle faisait ça devant Sophie Thibeault. BBB veille toujours au grain! Le mieux que peut faire Péladeau, c'est de laisser les nationalistes discourir sur le réseau VOX. Pas de danger comme ça de perdre ses entrées à Ottawa. Il est d'ailleurs allé très loin en plaçant les caméras de ce canal sur les Plaines lors du Moulin à paroles de l'été 2008. Le peu que Péladeau peut recevoir de BBB, est la disparition de Radio-Can. Mon texte montre bien qu'à part cela, il n'a aucune influence à l'ouest de l'Outaouais.
    Nous sommes un peuple à nouveau aliéné, colonisé. Comme au temps du RIN et c'est la principale conclusion de mon interrogation sur le nationalisme de PKP.
    Claude G.



  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2011

    M. Schneider, croyez vous réellement que la droite s'unira à un quelconque mouvement de gauche dans le but de faire du Québec un pays? Est-ce que j'ai mal compris ou alors c'est la droite économique qui veut notre mort et non un pays?
    Et aussi, Mme Vallée, que veut dire le mot réussir? Est-ce que c'est établir un empire, (quoi que ça n'enlève rien au génie d'un homme ou d'une femme) ou bien de bâtir des sociétés remédiant aux besoins essentiels des hommes sans les asservirs. C'est gênant d'admettre que j'ai de la difficulté à m'y retrouver mais vous saurez bien nous expliquer comment la droite viendra renforcir notre option alors qu'elle oeuvre surtout à la détruire.
    Au travers de tout ça il y a un débat que cache la gauche et la droite et c'est notre système économique, notre dépendance qui nous enchaîne, il faut en parler.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2011

    Cher M. Charron,
    À la suite de mon commentaire, je reçois en courrier privé des remarques aussi virulentes que la mienne. Des remarques qui se portent à votre défense.
    J'avais très bien lu votre texte que j'avais trouvé bien
    sensé. Il ne s'agissait pas du tout de vous attaquer, mais plutôt de mettre fin à cette propagande pernicieuse et insidieuse qui sévit de plus contre les Pédadeau.
    Nous nous connaissons depuis près d'une décennie et vos textes ont toujours été des plus argumentés.
    Désolée pour cet imbroglio !
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2011

    Après le PQ et Marois, voilà que les adeptes du gourou Desmarais s'attaquent à PKP sur Vigile même. Bien sûr, il faut le piétiner, l'écraser et en faire de la bouillie pour nos ennemis. Ils ont faim; il prend trop de place. À bas les Péladeau! Rendons le pauvre ! Il est impardonnable que cette famille ait réussi. Réduisons-les à la misère !
    Nous sommes des peureux, des jaloux et des envieux congénitaux.
    Qui sera le prochain à passer dans la moulinette de Desmarais.
    De plus en plus, je crois que nous l'avons échappé bel en 80 et en 95 avec cette mentalité de mangeux de p'tits pains noirs.
    À bon entendeur salut !

  • Martin Lavoie Répondre

    25 novembre 2011

    J'apprécie le commentaire de Pierre Schneider et son appel aux ralliement des forces et à l'union. Je considère que Pierre-Karl Péladeau fait un travail de base de grande valeur mariant l'action à la construction d'un rêve. Une idée ne se construit que par l'effort et l'addition des gestes de mise en valeur des talents, des forces tant par la chanson, le sport, la chance aux jeunes est un signe de santé et de réelle efficacité. C'est ce qui s'appelle...AGIR
    j'ajoute que la construction d'un réseau de téléphonie indépendant par Vidéotron, face aux géants actuels du marché est un fait d'arme à souligner.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2011

    Son nationalisme s'arrête ou commence son portefeuille et il a prouvé récement que c'était "un patron de combat" qui n'hésite pas à mettre à la rue ses employés...
    Un patron reste un patron, bleu, rouge, vert ou orange et faire l'économie des contradictions du système capitaliste (appelons un chat un chat) pour rallier un hypothétique allié relève d'une myopie trop courante.
    En plus les journaux qu'il possède en Ontario ne sont pas vraiment amicaux avec le Québec...ouvrez vos yeux !!!

  • Pierre Schneider Répondre

    24 novembre 2011

    Ce qui me fait suer, c'est que plusieurs souverainistes avec oeillères portant aveuglément à gauche, s'en prennent è PKP plutôt qu'au véritable empire politique que constitue Power Corps, cette puissante machine qui décide qui gouvernera le pays et la province.
    Que Pierre-Karl Péladeau soit de droite, après avoir été marxiste-léniniste dans sa jeunesse, est un signe de santé pour le mouvement indépendantiste québécois, car il ne faut pas se leurrer: L'Indépendance du Québec et la reprise en main de nos biens collectifs passe par une nécessaire union de toutes les forces nationales, qu'elles logent à 9htes ou à 3hres...
    La future république démocratique et francophone du Québec ne se fera qu'avec les appuis de toutes les tendances. Comme disait l'ami Falardeau et aussi Bourgault, qu'on fasse notre pays, après ça on pourra bien se chicaner entre nous, mais sur notre propre territoire...

  • Yves Rancourt Répondre

    24 novembre 2011

    Monsieur Charron,
    Je partage très largement votre point de vue mais je me permettrai quelques commentaires. Je crois tout comme vous et Biz que PKP est nationaliste mais je dirais un nationaliste fédéraliste, comme plusieurs gens d'affaires que je connais qui sont très attachés à leur langue et leur culture mais qui ne voudraient pas vivre en dehors du Canada. Il veut, semble-t-il, jouer à fond la carte nationaliste à Québec avec le retour des Nordiques; on l'a vu avec la série de hockey Québec-Montréal, et le plaisir évident qu'il a eu à revêtir le gilet bleu fleurdelysé des ex-Nordiques et à laisser Biz interpréter son espèce d'"hymne national" québécois.
    Je trouve cependant que vous donnez beaucoup trop de mérite à cette émission d'Enquête de Radio-Can. Moi j'y ai senti du début à la fin la présence de Gesca derrière le rideau: dire que l'empire de PKP a trop d'influence sur le pouvoir politique alors qu'on ne mentionne même pas celle beaucoup plus évidente de Power et de Gesca, c'est faire affront à la réalité. On y aborde aussi la problématique de la concentration de la presse; encore là, aucune allusion à Gesca et la famille Desmarais. On dit que Radio-Canada et Gesca auraient conclu une entente de collaboration; cette émission d'Enquête est pour moi une preuve de plus que cette entente existe bel et bien et fonctionne à merveille.
    Mes remerciements pour votre texte.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2011

    Quelle est le seul immeuble commercial a porter un immense drapeau du Québec sur son toit?
    Non seulement PLP est nationaliste, il est indépendantiste. Mais pour la gogauche il n'a pas le droit de l'être.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2011

    On peut très bien constater que la droite a horreur du nationalisme, de la culture et du bien commun en général (à moins que tout ça rapporte). Alors je crois que PKP est en contradiction s'il est un nationaliste et qu'il doit oeuvrer à établir un nouveau système financier indépendant de celui qui efface notre nation. Faudra tous faire des sacrifices pour la liberté non?

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2011

    Merci pour votre excellent texte.Moi je vais me fier à mon jugement.Je n'ai aucunement confiance à des personnes qui ont de l'argent pour démontrer ce que c'est le bien commun.