LE VOTE MASSIF DES NÉO-QUÉBÉCOIS POUR LE PLQ

1 - Quand Fanfreluche a cassé la baraque

Tribune libre

Why I Speak with an English accent, tel est le titre qu’a donné Dan Delmar à sa chronique du 16 mai dernier dans The Montreal Gazette.

http://montrealgazette.com/opinion/columnists/dan-delmar-heres-why-i-speak-french-with-an-english-accent

Dans le contexte politique actuel, ce texte d’un journaliste juif séfarade m’a davantage fait comprendre pourquoi le Québec forme une nation si particulière. Ce pourquoi surtout tant de Néo-Québécois d’immigration plus ou moins récente, et même ceux de culture proche de la nôtre, nous tournent systématiquement le dos lors de chacune de nos consultations électorales, une situation qui perdure, et qui surtout mine notre régime démocratique.

Dans grand nombre de chacune de ses chroniques du lundi dans la Gazette, Delmar profite toujours d’un événement de l’actualité pour cogner sur le même clou, afin de bien démontrer que les Québécois sont d'exécrables ethnocentristes. Chez-lui, c’en est devenu comme une obsession

C’est ainsi que dans son texte du 16 mai dernier, il beurre plus épais que d’habitude, accusant d’ethnocentrisme tous les gouvernements qui se sont succédé depuis les années soixante-dix. Ils auraient tous eu le tort de voter des lois et de décréter des règlements servant à renforcer le statut du français au Québec. Very shocking.

Delmar se sert de ce qu’ont vécu ses grands parents marocains en arrivant au Québec pour écrire que dans notre belle province plus ça change, plus c’est pareil. À leur arrivée, on les aurait forcés à inscrire leurs enfants dans des écoles où l’enseignement se faisait en anglais.

C’est en toute candeur qu’Il nous annonce qu’il n’aurait pas dû être anglophone et que, s’il l’est devenu, ce fut entièrement la faute de notre régime éducatif.

Par une très franglaise sentence, My laine is still somewhat impure, Delmar nous explique pourquoi il en est venu à la conclusion que la société québécoise est ethnocentriste.

Son Why I Speak with an English accent est un parfait titre en forme d’auto-victimisation. En quelques mots, Delmar y démontre sa frustration de sentir qu’on lui demande encore pourquoi il a gardé son accent anglais alors même qu’il a toujours vécu dans un quartier à majorité francophone à Montréal.

Il en rejette la faute sur les nationalistes de cette époque, tous aussi ethnocentristes à ses yeux que ceux d’aujourd’hui. Ce serait donc pour préserver la pureté de la race, que d’obscures cadres de la CECM ont empêché ses parents juifs séfarades de fréquenter une école où l’enseignement se donnait en français.

Le chroniqueur de la Gazette se trompe de cible car ce qui a joué contre le souhait de ses grands parents, ce fut plutôt le fait d'une Église catholique romaine avec sa pensée pas du tout œcuménique à l’époque de Pie XII et de son trop fidèle serviteur, le cardinal Paul-Émile Léger.

C’est pour bien démontrer l’atmosphère des années cinquante au Québec, époque où il est probable que les grands parents de Delmar sont arrivés au Québec que je me permets ici de dévoiler un certain pan de mon cheminement alors que j’étais dans la vingtaine et où les hasards de la vie ont fait que j’ai un moment donné croisé Fanfreluche, un personnage bien connu au Québec, avec dans son parler un accent particulier qui n’a aucunement nui à son intégration à notre société. Bien au contraire.

J’eus vingt ans fin avril 1953. Diplômé en électronique de l’École technique de Montréal, j’ai vite été embauché à Radio-Canada alors que la télévision en était à ses premiers balbutiements. Il reste que j’avais alors un certain mal de vivre au moment même où s’ouvrait à moi une carrière que tous mes proches me prédisaient comme prometteuse.

Je cherchais un dérivatif à mon mal-être au moment même où André, le petit ami de ma sœur, m’a invité à faire partie d’une équipe de loisirs dont il était l’âme dirigeante. Je me sentais revigoré du seul fait de faire désormais partie des Feux d’Joie cette équipe de l’Ordre de bon temps, un mouvement fondé par Roger Varin.

Ayant déjà cofondé le théâtre des Compagnons de Saint-Laurent avec le père Émile Legault, Varin avait été inspiré par Samuel de Champlain. En 1606 à Port-Royal, le futur fondateur de Québec avait créé l’Ordre de bon temps afin d’aider son p’tit monde à mieux supporter le très grand inconfort de la vie en ce pays si éloigné de douce France.

Au départ, toutes les équipes s’affairèrent à la même activité. Elles approchaient les autorités compétentes afin de se réserver une salle dans une école ou dans un sous-bassement d’église, permettant ainsi à nombre de filles et de garçons de se rencontrer les samedis soirs. Et de danser ensemble.

Les propriétaires de ces salles ne nous n’accordaient la jouissance du local qu’à l’unique condition : qu’il n’y ait aucune musique s’apparentant à des plains et à du boogie woogie. N’étaient acceptables que sets carrés, valses et polkas. Il fallait surtout promettre de bannir toutes « danses collées ». J’ai alors très bien vécu avec ce genre de loisirs encadré qu’il était par une certaine forme de religiosité. Et de pudibonderie.

Quelques mois plus tard, André nous annonça qu’il caressait l’idée de louer le chalet Beaumont à Val-David afin que gars et filles de Montréal puissent, les vendredis soirs d’hiver, prendre le p’tit train du Nord afin de pouvoir modiquement se loger tout près des pentes de ski du Mont Plante.

Mais encore là, l’ombre de l’encadrement religieux avec ces interdits s’est tout de suite fait sentir. Sans trop que l’on s’en rendre compte, un prêtre s’était pointé. Comme s’il faisait partie intégrante du projet. Il a fallu lui aménager un espace au rez-de-chaussée, tout près du grand salon, lequel le dimanche matin était recyclé en chapelle pour la messe.

L’aumônier, ainsi désigné par l’archevêché, veillait aux bonnes mœurs de la maison. Il faut dire que les gars n’avaient la permission de monter à l’étage où se situait le dortoir des filles. Pas plus que celles-ci avaient le droit de fureter au sous-sol où les sacs de couchage des gars étaient rangés et enroulés

Il y avait rumeur à l’époque qu’un certain dénommé Carrosse, grand ami de ceux que l’on disait du « National », tenait auberge à Val Morin où on avait ouï que les mœurs y étaient plus délétères. Je ne suis jamais allé le vérifier.

Le « National » était l’instance devant fédérer toutes nos équipes. Or, depuis quelques années, Varin et ses amis avaient décidé que, durant le mois de juillet, il y aurait camp d’été sur les bords du lac Ouareau dans les Laurentides. S’y inscrire permettait de fraterniser avec des jeunes provenant d’un peu partout au Québec.

Je me suis inscrit au camp de 1954. Quel choc ce fut pour moi, car je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’un des ateliers au programme ait autant d’impacts sur ma vie! Et sur bien d’autres que la mienne.

Au début de cet atelier, une gentille organisatrice nous présenta celle qui allait en être l’animatrice. Elle s’appelle, Kim Yaroshevskaya nous annonça-t-elle avec un enthousiasme plein de sincérité.

Tout de go, Kim invita la vingtaine de jeunes présents à la suivre dans l’exécution de différents mouvements corporels assez semblables à ceux du yoga. « Ces exercices, nous confia-t-elle dans son accent chantant, vous aideront à mieux harmoniser votre mental d’avec votre corps. »

À mon retour à Montréal, il n’a fallu que quelques jours pour que certains de mes plus proches amis blâment Guy Messier d’avoir invité sa partenaire de scène de sa troupe de théâtre Le Grenier à devenir membre de l’Ordre de bon temps, une situation selon eux inacceptable parce que Kim était juive.

L’affaire a été considérée tellement grave par André, pour qu’il en vienne à prendre sur lui d’en appeler aux autres équipes montréalaises afin qu’elles coupent les ponts avec l’Ordre de bon temps et forment un nouvel organisme fédérateur devant s’appeler les Troubadours neufs. Les T-9.

Il y eut effectivement divorce, mais cela ne m’a pas empêché de m’inscrire au camp de 1955. Ce que j’en retiens le plus fut l’atelier de poésies animé par Gaston Miron. Il arriva que qu’une participante lui demandât ce qu’il pensait des T-9. « Il s’agit ici d’un schisme » lui répliqua Miron.

Il y eut là certainement enflure verbale de la part de notre poète national, De sa part, il était un peu fort en ketchup que de comparer rupture entre T-9 et OBT avec celle qui advint entre Byzance et Rome en 1054 de notre ère. Il reste que l’affaire Yaroshevskaya était devenue le reflet de ce qui se mijotait alors au Québec : une grande rupture avec son passé. Cela, Miron l’avait bien compris.

Le bouleversement se sentait déjà par ce chaud été 1955 au lac Ouareau, et particulièrement dans un atelier de théâtre qu’animait Guy L’Ecuyer. Le comédien était catégorique : dans la société, l’art de la scène pouvait et se devait d’être porteur de changements. Y allant de son propre vécu, un certain Jacques Languirand n’en finissait plus d’interrompre pour approuver les dires d’un L’Ecuyer aucunement mécontent de se faire ainsi voler le show.

Quel bouleversement dans ma vie ça été que ces deux camps estivaux. De retour au travail, j’eus souventes fois l’occasion, dans le hall et les corridors de Radio-Canada, de rencontrer tous ces intellectuels et artistes qui m’avaient fait basculer dans tout un autre univers que le mien. Trop intimidé, je n’osais parler à Fanfreluche quand les hasards firent que je la croisais à sa sortie de la salle de maquillage. J’étais surtout alors trop plongé dans des réflexions fondamentales quant aux questions de religion, de culture et de vie en société.

C’est le monde des collèges classiques que j’avais découvert au lac Ouareau. C’est au sein ce petit univers que j’ai peu croisé un exalté de Marcel Proust et de ses petites madeleines. Et il y eut également cet atelier animé pas un prof de philo dont j’ai perdu le nom. C’et par lui que, pour la première fois, j’entendis parler du discours de la caverne de Platon
.
Même si, à l’École technique, on nous radotait que l’institution était neutre, et qu’elle se donnait comme vocation de former de futures élites de la société, le cours de socio donné par l’aumônier ne portait que sur l’étude des diverses encycliques des papes. Si j’avais voulu entendre parler de Jean-Jacques Rousseau ou d’Émile Durkheim, peut-être aurait-il fallu que je m’inscrive au secteur anglais de l’institution. Et encore…

Il est évident que, dans les années cinquante à Montréal l’Église catholique y était sous la coupe du cardinal Léger. Et que celui-ci veillait aux grains se souciant surtout à ce que jeunes garçons et filles soient le moins possible sous l’influence « d’idéologies sans-Dieu ». Comme le communisme et l’existentialisme. De là, cette absolue nécessité à tout mouvement de loisir de se pourvoir d’un aumônier choisi par le cardinal, une obligation pour toute nouvelle institution à vocation éducative. Même celle établie par l’État.
Mais c’est dans ces années cinquante, que l’Église québécoise perdait tout contrôle sur les collèges classiques et le camp d’été lac Ouareau fut le microcosme de ce grand bouleversement.

La situation était d’autant plus paradoxale que collèges et séminaires, ces usines de fabrication de prêtres à l’origine, avaient été, dès le début de la colonie sous la coupe de nos évêques. Mais voilà qu’en 1954 au lac Ouareau, un gradué d’une de ces nobles institutions, se permit d’inviter une jeune juive ashkénaze à donner des cours de yoga à ce camp d’été de l’Ordre de bon temps!

Contrairement à Delmar, cette jeune juive russe arrivée dès l’âge de 10 ans au Québec, s’est toujours sentie très bien intégrée au Québec. Et son accent slave l’a plutôt mieux servie que nui.

Tout comme les Guy Messier, Gaston Miron, Guy L’Ecuyer, et le père Ambroise, Fanfreluche faisait partie des artistes et des intellos en train de transformer la société québécoise du fait que, via la télé naissante, leur neuve façon de voir la vie allait vite pénétrer dans nos chaumières.

Il n’a fallu que quelques années pour que les traces de ce bouleversement se répercutent en politique avec l’arrivée au pouvoir de l’équipe du tonnerre fin juin 1960.
Dans sa chronique du 16 mai, Delmar met sur le compte des nationalistes québécois le fait que, malgré leur préférence pour la culture française, ses grands parents ont dû envoyer leurs enfants à l’école où l’enseignement se faisait en anglais.

C’est totalement faux. À l’époque de leur arrivée au Québec, ce n’est aucunement les nationalistes qui géraient l’enseignement primaire en français mais bien l’Église catholique. Et nous avons vu comment celle-ci veillait à en conserver le grappin. Même dans le domaine des loisirs.

Les soubresauts causés par l’arrivée de Fanfreluche à l’Ordre de bon temps nous aident à mieux comprendre pourquoi l’Église préférait inviter les parents, francophiles mais non-catholiques, à inscrire leurs enfants dans les écoles anglaises. Et Il est normal de penser que de telles décisions ne pouvaient que déplaire aux rouges, l’appellation données aux nationalistes de l’époque.

Il semble même que le pouvoir de l’Église était tout autant proéminent à l’égard des Néo-Québécois catholiques dont pourtant la culture était encore plus apparentée à la nôtre. Ce n’est que très récemment que j’eus l’occasion de l’apprendre.

C’est ce que j’aurai l’occasion de vous démontrer dans le second des quelque trois eu quatre autres prochains textes, et dont le dernier me servira à donner mon avis sur les raisons qui font que les Néo-Québécois votent encore et toujours aussi massivement pour le PLQ, et ceci, peu importe le haut degré d’insatisfaction de la majorité à leur égard.


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2016

    Merci monsieur Charron pour ce texte généreux, je m'en suis délecté.
    Quelque part, j'aurais aimé vivre à cette époque, on sent que ça bougeait et que les jeunes souhaitaient honorer leurs racines.
    Bien hâte de lire la suite.
    ______
    "Si la pensée est le travail et la force de l'esprit, la mémoire en est le capital."
    Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 4 juin 1852.

  • Claude G. Charron Répondre

    13 juillet 2016

    @ Jean L'espérance,
    En 1948-1949, j'ai fait ma dixième année de scolarité à l'École supérieure Saint-Stanislas, rue Laurier en face du parc de ce nom.
    J'ai été plus avantagé en tant que fréquentation scolaire que trois plus âgées de mes cinq frangines. Heureusement, elles ont tous trois assez bien réussi dans la vie,
    Ma mère souhaitait que j'aille à l'École technique parce que, me disait-elle, deux des frères de mon père, à la suite de leur passage dans cette institution, ont très bien gagné leur vie par le suite.
    Durant les années 1949-1950, j'ai donc entrepris ma première année à l'École technique de Montréal. Avant de choisir le métier que l'on voulait entreprendre, on nous faisait passé quelques semaines dans les divers ateliers, menuiserie, forge, fonderie, électricité, électronique. Je suis convaincu, monsieur L'espérance, qu'on pouvait apprendre les rudiments de cette dernière discipline à l'ETM en 1948 puisqu'en deuxième années j'ai pu apprendre comment fonctionnais les diodes, triodes et autres bidules de ce genre avant l'arrivées es transistors.
    Comme j'étais cruche de mes mains, - je l'ai bien appris dans l'atelier de forge où je fus le dernier de classe en travail manuel, mais premier dans la théorie-, j'ai décidé d'aller en électronique, laquelle discipline me semblait mieux adaptée à ma possibilité de bien réussir dans ma vie.
    En 49-50, ma classe d'électronique a été la première à aborder les rudiments de la télévision. Ceux de l'année antérieure ont dû faire une cinquième pour en être eux-aussi initiés,
    En avril 1950, un dénommé Audet est venu rencontrés tous les futurs diplômés que nous étions, histoire de tous nous offrir un emploi à Radio-Can. Je ne me rappelle point si un seulement parmi la vingtaine d'entre nous a refusé la proposition.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    13 juillet 2016

    Né de l'Armistice, je fus peu conscient de la transformation qu'effectuaient sur notre société les Miron, Lécuyer, Languirand, Ambroise Lafortune, enfargés qu'ils étaient par le bon cardinal Léger. À la campagne, nous nous réunissions en famille pour égrener pieusement le chapelet du pourpre Prince de l'Église omnipotente.
    L'équipe du tonnerre commença à nous ouvrir les oeillères. L'arrivée d'un Ministère de l'Éducation ne nous apparut quand même pas si révolutionnaire. Fanfreluche ne nous révélait pas ce que l'immigration massive allait faire de ce Québec somnolent. Elvis et les Beatles nous secouèrent bien un peu, mais sans nous laisser entrevoir le berceau de talents d'entertainers que deviendrait "la Belle Province". Celle-ci devint rapidement un shack à poutine pendant que les églises se vidèrent, en même temps que la révolution industrielle déménagea notre population de la campagne à la ville.
    Pendant ce temps, les jeunes n'ont jamais su l'Histoire du peuple vaincu. N'ont pas eu à se demander quel accent utiliser à l'étranger, dans l'univers devenu le leur, dans la langue "universelle". Pas plus que nous en 1960, qui ignorions que nous vivions la "révolution tranquille", les jeunes "mondialisés" ne savent quelle révolution ils sont en train de vivre. La "terre de nos aïeux" sera celle qu'ils en feront. Probablement en anglais, de culture "internationale", dans une pays sans frontières? Peut-être sous la dominance du Coran... qu'ils ne savent comparer à aucune bible, Talmud ou autre grigri qu'ils ignorent. L'opium du peuple, ils ne s'en méfient pas plus que du chanvre que leur a fait fumer le deuxième de la dynastie Trudeau... Si une seule religion recouvre la Terre, sera-ce la fin des guerres? La liberté d'expression, le troupeau n'en aura cure, l'éducation devenue unique, subventionnée par le parti unique, dans les familles à pensée unique.
    La fin du monde? Non! Le Paradis terrestre réinventé!

  • Jean Lespérance Répondre

    13 juillet 2016

    Je ne sais pas où vous avez eu votre diplôme en électronique, mais moi, je me suis inscrit au premier cours en électronique à ce même institut en 1960. On ne dispensait pas de cours en électronique avant cette date. Il y avait un cours en électricité avant 1960, mais aucun cours en électronique. J'avais fait une année préparatoire où toutes sortes de cours nous étaient offerts, mais aucun ne m'a intéressé. J'ai choisi l'électronique et je n'ai fait qu'une année avec succès et j'ai abandonné parce que j'étais trop pauvre pour me payer les instruments de base en électronique. J'avais demandé 300.$ au prêt d'honneur mais on ne m'a accordé que 150$ , ce qui était nettement insuffisant. Pour le reste de votre histoire, je vous donne le bénéfice du doute.