Suite à une intervention policière d’à peine quarante-cinq secondes qui a entraîné la mort d’un jeune homme de 18 ans nommé Freddy Villanueva et l’hospitalisation pour blessures par balles de deux de ses associés, il y au eu une manifestation improvisée au lendemain contre ce qui était perçu par les protestataires de cette communauté comme étant de la brutalité ou de la répression policière et du profilage racial.
L’émeute qui a eu lieu plus tard en soirée, jusqu’à trois heures du matin dans ces rues de Montréal-Nord met magistralement en relief l’héritage délétère du muliculturalisme découlant de la charte canadienne qui a mis en place le cadre institutionnel propice à une police affaiblie, à la délinquance et à la marginalisation de beaucoup de ces jeunes non intégrés au régime scolaire, à la culture et à l’économie de la majorité québécoise.
Les réactions à vif des autorités policières, politiques, gouvernementales, communautaires et médiatiques par rapport à cet événement sont évocatrices de l’état de confusion régnante et caractérisées par ce genre de recul particulier à l’élite politique et communautaire apatride qui s’étale aux médias dans un registre d’analyse aux lunettes rosées des bien-pensants intégristes. Ces partenaires du vivre-ensemble oeuvrant en marge de la société d’accueil ont feigné d’être décontenancés par l’ampleur du désastre, comme autant de témoins impuissants.
Bien voyons donc ! Cette irruption de violence était bien prévisible et il faut être atteint d’une certaine forme de cécité pour ne pas avoir perçu la tension qui montait cran par cran entre les policiers et ces groupes de jeunes délinquants, tension à couper au couteau selon beaucoup d’observateurs. Pourtant, ce n’est pas un secret de polichinelle à savoir que ces gens si bien avisés savaient très bien que ça mijote depuis plusieurs années dans certains secteurs de Montréal-Nord et de Rivière-des-Prairies.
Lundi matin, avec son Dauphin des commandites et son chef de police muet, Gérald Tremblay s’est voulu rassurant et s’est montré confiant en regard de son service de police et il a exigé une enquête transparente sur tous les aspects de cette affaire à la Sûreté du Québec et au Ministre Dupuis. Sortez vos mouchoirs gens de Montréal-Nord, ce dernier a été contraint d’interrompre une séance de bronzage en Floride.
Pour revenir à cette affaire, c’est un peu comme si M. Tremblay demandait à un proxénète de trouver une solution aux problèmes liés à la prostitution dans son milieu.
D’autre part, selon ce que j’ai su au moment d’écrire ceci, le frère de la victime, Danny Villanueva, est libéré sous condition en attendant sa comparution pour une accusation criminelle impliquant une arme à feu. Le jour fatidique en question, les policiers faisaient leur travail et un de leurs devoirs consiste à faire respecter les conditions des ordres de cour envers les prévenus, en l’occurence celui d’un juge qui a stipulé que le frère de la victime, âgé de 22 ans, ne devait pas se retrouver dans ce parc. Qu’est-ce qui a fait croire à cet interpellé de 22 ans qu’il pouvait résister à son arrestation ? Était-ce parce qu’Il avait affaire à une femme...policière ? Comment se fait-il que son jeune frère s’en soit mêlé, lui dont certains prétendent qu’il n’a jamais eu de démêlés avec la police ?
C’est bien beau et pratique de tout mettre sur le dos de la police et du système comme le font certains agitateurs et un bon nombre d’animateurs et d’avocats communautaires, mais, comment se fait-il que les parents de ces enfants, les écoles, les intervenants du milieu communautaire, leur gouverneure générale tant qu’à ça, ne leur aient pas fait comprendre certaines notions civiques de base qui exigent le respect de l’autorité policière et comment se comporter en conséquence ?
J’ai pris la peine de lire les élucubrations arides de Jean-Robert Sansfaçon dans Le Devoir de lundi et je vous soumets que M. Sansfaçon devrait s’ouvrir les oeillères, ça manque de jus son affaire. Il néglige l’ultime responsable de niveau fédéral dans sa liste de responsables menant à cette incurie monumentale. Les gouvernants de Québec et de Montréal sont des maillons du pouvoir bien intégrés à la politique multiculturelle du niveau qu’ils reconnaissent comme étant leur supérieur. Ce sont l’ensemble de ces intervenants gouvernementaux fédéralistes, à tous les niveaux, qui sont responsables au premier chef des récoltes de fruits pourris cueillis dans la ville de Montréal.
Les groupes de rue de jeunes délinquants qui s’en prennent aux citoyens, aux policiers et à leurs biens et équipements publics, ces graffitteux apatrides et sous-scolarisés recherchant la gratification instantanée qu’une émeute peut procurer sont à l’oeuvre dans beaucoup de grandes villes de la planète. Au Québec, ils sont les récipiendaires privilégiés de cette mielleuse ouverture sur le monde. S’ils sont victimes de la précarité et de l’exlusion inhérentes aux ghettos, c’est certainement pas par la délinquence ou l’adhésion à leur culture de gangsta rap qu’ils vont se sortir de cet état.
Cette fameuse ouverture sur le monde à tout prix de nos gouvernants à tous les niveaux confondus est un outil qui vient entraver le développement et l’épanouissement de la majorité légitime, cette dernière demeure parasitée et violentée par ces institutions qui lui sont foncièrement hostiles et étrangères.
Daniel Sénéchal
_ Montréal
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5 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
19 août 2008C'est étonnant, le point auquel la culture populaire (dérivé de l'expression américaine "pop culture") exerce une influence sur les jeunes en général, mais dans ce cas-ci, de jeunes membres de minorités!
C'est que cela est monnaie courante dans les chansons rap, et les vidéoclips et films contemporains, imbibés de culture "gangsta rap" ou du courant plus "hard core" de la mode hip hop, que de jouer les durs, de faire les caïds. De narguer les policiers, comme les figures d'autorité en général.
Cette fois, deux jeunes frères Latinos de Montréal, ont tenté de résister physiquement à l'arrestation du plus vieux, avec l'aide de leurs amis. Les policiers chargés de l'opération en question sont sentis menacés; et comme ils ont le droit d'utiliser différents niveaux de force pour défendre leurs personnes, si besoin en est...
Oui, si besoin en est ils le peuvent, car voyez-vous, c'est bien instructif que de parler de la Charte canadienne que Pierre Elliot Trudeau nous a laissée, et de l'approche policière, et bla-bla-bla. Sauf que les deux policiers concernés sont des citotens, eux aussi. Donc, la Charte leur reconnaît comme à tout le monde, le droit à la vie; à la protection de leur intégrité physique; à la sécurité de leurs personnes.
C'est non moins tragique, ce qui s'est passé! On parle de la fin brutale d'une jeune vie ; et d'une mort qui semblerait inutile. Mais reconnaissons, chers amis, que ce n'était disons, pas génial, de la part des Villanueva et de leurs amis, que d'en venir carrément au corps à corps, et en bande assez nombreuse, avec deux policiers (en sous-nombre)... Et munis d'armes à feu!
J'ose croire que Freddy Villanueva n'est pas mort pour rien: ça risque d'amener une bonne réflexion sur la procédure policière. Et les jeunes de la rue, vont comprendre que les vidéos rap et le fait d'être interpellé par des policiers sur le terrain, dans la vraie vie, ce n'est foncièrement pas la même chose!
Entretemps, Freddy, repose en paix.
Jacques Bergeron Répondre
18 août 2008Comme vous M. Sénéchal ,je fus estomaqué de lire le texte de M. Sansfaçon.J'avais l'impression, et je l'ai toujours, que ce journaliste du Devoir n'avait pas lu ni entendu les mêmes choses que nous. À moins,que ce soit, comme toujours dans ces affaires,la rectitude politique qui l'emporte sur la vérité.Cet éditorialiste du «Devoir» ne semble pas s'être demandé ce qu'il aurait fait dans pareille situation.Il semble que pour lui et ses confrères il faille toujours prendre pour acquis que les policiers,(une policière dans ce cas-ci)sont coupables dès qu'il y a un blessé ou un décès dû à leur intervention.À ce compte-là, enlevons-leur leurs armes et laissons-les à la merci de celles et ceux qui sèment la terreur dans nos quartiers. Puis on pourra pleurer, avec eux, sur les morts et les blessés inhérents aux actions de ces «délinquants».Qui ne se souvient pas de cette dame du même quartier ou du quartier voisin(angle Langelier et Gouin) qui fut attaqué devant sa porte par des jeunes de cette même qualité, douteuse, il va sans dire. Mais, comme écrit M. Drouin dans un autre article/réponse, ne faudrait-il pas rechercher la cause de ces «incidents» malheureux qui semblent,à n'en pas douter, relever des politiques d'immigration massive que nos peuples ne peuvent, intégrer, et encore moins assimiler? Lorsque nous voyons dans nos magasins et dans nos rues des gens conservant les
«habitudes et les vêtements» du pays qu'ils et elles ont quitté, on se demande pourquoi ces personnes ont choisi de venir s'établir chez nous.Il est certain qu'elles n'avaient aucunemen le goût de s'intégrer à la société d'accueil. Peut-être qu'une autre commission inutile (puisque le gouvernement possède les moyens pour agir)Bouchard/Taylor viendra nous redire que ce sont les Québécois et les Québécoises qui doivent s'intégrer, peut-être même s'assimiler, à cette nouvelle société qui «ne sera peut-être pas» aussi accueillante envers nous que nous le sommes et l'avons toujours été pour les nouveaux Québécois.Encore là,on aura un André Prat(ou Pratt) ou un M. Sansfaçon pour venir condamner ses concitoyennes et ses concitoyens pour n'avoir pas su «s'intégrer» ou «s'assimiler» à ces nouveaux Québécois,et on continuera à craindre de sortir dans certaines rues et dans certains quartiers de Montréal. Comme pour les gouvernements, on doit reconnaître que nous avons les «éditorialistes» qu'on n'a pas mérités!Mais ils sont là, pour nuire très souvent,et on doit faire avec,
malheureusement. Jacques Bergeron, Ahuntsic, Montréal
Archives de Vigile Répondre
15 août 2008Dans des circonstances malheureuses comme celle-ci les journalistes se plaisent à cacher des bouts de film, des informations et des témoignages pour incriminer la police. En cours, lorsque le juge fait tourner tout le film confisqué on s'apperçoit que c'est différent de ce qu'on nous montrait à la télé ou dans les journaux. Avec seulement 5% de crédibilité dans les sondages, les scribes n'en mènent pas large.les deux tiers de l'information est tronquée, manipulée ou carrément faussée dans les médias.
Ici les journalistes se plaisent à répéter que la colère gronde continuellement pour jeter de l'huile sur le feu. On dirait qu'ils cherchent un autre désordre en faisant des reportages payants à la une continuellement. En nous faisant croire qu'il n'y avait que des innocents dans la rue. Les rapports et les jugement peut-être corrigeront tout ce trucage journalistique. Les parents du défunts sont beaucoup plus responsable, malgré leur douleur et leur deuil, que la junte journalistique. Ils incitent la population au calme et font confiance aux enquêteurs. Ils méritent notre admiration et notre sympathie. Nous les aimons.
Archives de Vigile Répondre
15 août 2008Comme vous, je crains que l'idéologie du multiculturalisme soit ici en cause. D'ailleurs tous les autres pays ayant tenté depuis maintenant 30 ans et plus de faire "fonctionner" ce concept, réalise maintenant l'erreur commise. Le Canada et conséquemment le Québec ne devraient pas s'illusionner en pensant faire mieux que les autres.
Le danger existe vraiment que des personnes immigrantes, habitant maintenant le Québec, soient blamées où mise en cause.
Pourtant ces gens ne font qu'appliquer, quasiment à la lettre, les consignes reçues à leur arrivée, à savoir "transposer ici vos valeurs et vos cultures".
De plus, ayant personnellement rencontré un très grand nombre de ces personnes habitant maintenant notre territoire, j'en conclu maintenant que les informations données par nos ministères de l'immigration à tous ces gens, avant qu'ils viennent s'établir ici, sont pratiquement frauduleuses. Plusieurs communautés ont des taux de chomage de 40%. La promesse de l'eldorado qui leur a été faite ne s'est jamais réalisée. Et pour résoudre la situation, nos élu(e)s politiques promettent tous d'augmenter le nombre annuel d'immigrants. J'imagine que seuls nos grands penseurs peuvent comprendre ce raisonnement.
Je conclu en répétant que les nouveaux venus ne doivent pas être uniquement pris en cause. Ce sont nos politiques d'immigration qui doivent être modifier. Et surtout la décision d'abandonner l'idéologie du multiculturalisme se doit d'être prise. Une petite revision de nos Chartes des Droits en y ajoutant "L'État en premier,les religions en second", serait aussi de mise.
Donc aux prochaines élections, féderales et provinciales, avant d'entendre le refrain habituel de "l'économie, l'environnement, les soins hospitaliers," demander que l'on vous parle en premier lieu de politiques d'immigration. L'objectif étant d'assurer la paix sociale.
André Drouin Hérouxville
Archives de Vigile Répondre
13 août 2008Y a très peu de taudis à rivière-des prairies.Les casseurs qui pourraient venir de là ne sont surtout pas des "exclus",victimes de pauvreté.Même dans le quartier chaud de Mtl-Nord,c'est pas la pauvreté-misère.Il y a exclusion,cela est vrai.Mais les policiers sont contraints de répondre à une culture d'intimidation de la part des jeunes.Les parents devraient être questionnés pour ces mauvais comportements.(y a des blancs la dedans).
Écoutez les"adultes"au lendemain des saccages : ils déplorent en majorité, AVEC les jeunes, le profilage de la police.Ils dénoncent l'exclusion.La leur pour commencer et,par extension,celle des jeunes.Cela est correct.Mais très peu des membres de la communauté haïtienne condamnent ce qui devrait être strictement condamné,parce que condamnable ! Les saccages sont injustifiables,et doivent être DÉNONCÉS.
Dans les faits,les casseurs sont quasiment légitimés.Ils sont excusés.On nous invite à les comprendre.Et la gang de travailleurs communautaires, noirs,(qui les finance ?)font un travail de sape à l'égard de la police et,ultimemnt,SURTOUT,appuient en cela un travail de déstabilisation de la police S.Q.
Cette culture d'intimidation,que beaucoup trop de parents d'origine haïtienne tolèrent(eux-mêmes en sont victimes,les femmes en particulier),s'exercent contre les blancs.Une petite culture qui s'apparente à celle que nous subissons depuis bien longtemps de la part de nos indiens vendeurs de cigarettes.Mais à MTL-Nord,cette culture n'est pas celle exclusive aux gangs de rues.Ces criminels-là courent pas après les autobus...une nuit d`émeute ! Les exclus,ici,les victimes, se transforment en bourreaux.
C'est tout un peuple montréalais, québécois, blanc, qui est présentement laissé pour compte.Qui est oublié.Il y a là des gens ordinaires et pacifiques,des gens modestes,qui ne demandent que la paix.
Si l'opération de déstabilisation de la police se poursuivait,c'est au coeur de l'île de Montréal que s'installerait un situation différente ,certes,à bien des égards,de celle de nos aimables vendeurs de cigarettes de la rive-sud,mais quand même aussi pourrie.
L'intervention de la GG à propos de l'émeute est en dessous de tout ! C'est bien plus qu'incohérent :c'est lâche.