Les Québécois préoccupés par la corruption

Charest le plus corrompu

(Ottawa) Les deux tiers des Québécois croient que la corruption est aussi répandue dans les autres provinces canadiennes qu'au Québec, révèle un nouveau sondage Angus Reid obtenu par La Presse. Seulement 24% des personnes sondées croient qu'il y a «plus de corruption au Québec que dans les autres provinces». À l'inverse, 62% des répondants ont dit croire qu'il y avait environ autant de corruption ailleurs au Canada. Le coup de sonde a été mené en ligne les 4 et 5 février auprès de 804 Québécois. La marge d'erreur est de 3,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20. L'enquête démontre que les Québécois sont loin de prendre la situation à la légère: une majorité écrasante de 83% des résidants de la province se dit «très ou modérément préoccupée» par la corruption au Québec. De plus, la moitié (51%) de la population dit suivre de «très près ou d'assez près» les activités de la commission Charbonneau par l'entremise des médias. «Nous avons eu beaucoup de réactions des répondants, qui étaient reconnaissants pour l'opportunité d'en parler», a noté Mario Canseco, vice-président chez Angus Reid. Les résultats démontrent malgré tout un certain optimisme: la moitié des gens (52%) croit qu'il s'agit d'un problème systémique plutôt que l'affaire de quelques pommes pourries - mais que le problème peut être réglé par des réformes politiques. De même, une majorité de 49% se montre optimiste en croyant que la Commission diminuera la présence de corruption au Québec. Pas moins de 40% des gens estiment néanmoins qu'il est peu ou pas probable que la Commission améliore les choses. C'est particulièrement vrai chez les anglophones du Québec (45%), qui ont tendance à entretenir une vision plus pessimiste de la situation et qui jugent que le problème est pire au Québec qu'ailleurs au Canada (49%, comparativement à 20% chez les francophones). Charest perçu comme le plus corrompu La firme de sondages a aussi demandé aux participants s'ils croyaient que neuf premiers ministres du Québec avaient été impliqués dans de la corruption durant leur mandat. Près de 50% d'entre eux ont répondu «certainement» ou «probablement» pour sept des premiers ministres listés, incluant Robert Bourassa (52%), Jacques Parizeau (50%) et Pauline Marois (52%). René Lévesque s'en tire avec le meilleur pourcentage (33%), tandis que Jean Charest arrive au dernier rang, avec 76% des répondants.



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