Justice et criminalité

Ordre public: Ottawa poursuit sur sa lancée

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Le fascisme s'installe

(Ottawa) Accélérer le processus d'extradition, sévir davantage contre les pédophiles, adopter une «charte des droits des victimes», etc. Le ministre de la Justice, Rob Nicholson, a présenté à Toronto lundi les grandes lignes des priorités du gouvernement Harper en matière de justice criminelle pour l'année 2013.
La semaine dernière, lors d'un discours devant les députés et sénateurs du Parti conservateur, le premier ministre Stephen Harper a annoncé que la justice criminelle continuerait à faire partie des priorités de son gouvernement cette année.
Le ministre de la Justice a donc donné quelques détails sur ces orientations lundi. Il n'a toutefois pas dit exactement ce qu'il a en tête puisque ces changements seront contenus dans des projets de loi qu'il n'a pas encore déposés à la Chambre des communes.
Ainsi, le gouvernement entend durcir davantage les peines dans le cas des crimes sexuels. Il souhaite également mieux limiter les risques que posent les pédophiles connus.
Comme le gouvernement Harper l'a dit à plusieurs reprises dans la foulée de la libération du Dr Guy Turcotte, Ottawa souhaite aussi mieux protéger le public contre les accusés qui ont été reconnus non responsables criminellement pour cause de trouble mental. Cette loi ferait en sorte que la sécurité publique soit «le facteur primordial dans ces cas», peut-on lire dans le communiqué de presse diffusé par le bureau du ministre Nicholson.
Les autres mesures envisagées visent à faciliter le dédommagement de victimes qui ont subi des pertes et à rendre le régime de mise en liberté sous caution plus efficace et plus efficient.
«Notre gouvernement s'est fixé comme une importante priorité de restaurer la confiance des Canadiens envers leurs (sic) système de justice», ajoute le ministre dans le communiqué.
Taux de criminalité
Rob Nicholson a fait cette annonce à Toronto en compagnie de l'ancien joueur de hockey Sheldon Kennedy, notamment, qui a lui-même été victime d'agressions sexuelles dans sa jeunesse. Il milite aujourd'hui pour sensibiliser les gouvernements à cette cause.
Les documents fournis par le gouvernement dans le cadre de cette annonce regorgent de statistiques qui visent à illustrer l'ampleur des divers problèmes auxquels il promet de s'attaquer.
À l'égard de l'extradition, il dénonce entre autres chose la longueur du processus pour justifier son action. «Il faut en moyenne deux ans et demi pour traiter une cause d'extradition du moment où la demande d'extradition est reçue au Canada jusqu'au moment où la personne est remise à l'État qui en fait la demande», explique la note d'information fournie préparée par le ministère de la Justice.
En point de presse, le ministre a reconnu que le nombre de «certains crimes» est en baisse au Canada, mais il a soutenu que, néanmoins près de 2 millions d'infractions au Code criminel avaient été déclarées à la police en 2011. «La criminalité coûte cher à chacun de nous», a-t-il dit.
Selon le ministère de la Justice, 58% des victimes de violences sexuelles déclarées à la police en 2009 avaient moins de 18 ans. En 2011, près de 10 000 agressions sexuelles de jeunes ou d'enfants ont été déclarées à la police, et plus de 3800 contacts ou incitation à des contacts sexuels.


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