DÉPENSES MILITAIRES

Un sommet depuis 1945 au Canada

Ottawa — tendance fascisante




Tandis qu’il se propose de réaliser d’importantes coupures dans les services offerts à la population, le gouvernement fédéral investit plus dans les dépenses militaires qu’il ne l’a fait depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Dans une note socio-économique dévoilée aujourd’hui, l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) présente l’évolution des dépenses militaires canadiennes et son effet sur le budget fédéral.
« Que ce soit lors de notre intervention en Corée ou pendant toute la durée de la guerre froide nous n’avons jamais autant investit dans nos forces armées qu’en ce moment au Canada. Les autres grands pays industrialisés qui ne sont pas membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU investissent en moyenne 1,3% de leur PIB dans la défense, tandis que nous dépensons 1,6%. Rien pourtant ne semble justifier ces dépenses énormes. » constate Philippe Hurteau auteur de la note.
Du point de vue des finances publiques, la situation canadienne est également problématique en raison de la part toujours grandissante qu’occupent les dépenses militaires au sein du budget global de l’État canadien.
Comme le montre la note, le gouvernement fédéral consacrait, en 2000, 6 % de son budget au financement de la Défense nationale. En 2011, la part des dépenses budgétaires accaparée par les dépenses militaires aura atteint près de 8 %.
« Si nous ramenions les dépenses militaires au niveau de 2005, c’est 4,7 G$ qui seraient disponibles dans le budget du gouvernement fédéral et qui pourraient servir à financer d’autres services ou, du moins, à éviter qu’on ne les coupe.», ajoute Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS.
La note socio-économique Dépenses militaires au fédéral est disponible gratuitement sur le site web de l’IRIS : www.iris-recherche.qc.ca


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