TABLE RONDE - Le mardi 6 mars prochain

Le français dans les services publics au Québec

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Communiqués 2012

LE FRANÇAIS DANS LES SERVICES PUBLICS AU QUÉBEC

Le mardi 6 mars prochain, à compter de 19h, le Mouvement Québec français de la Capitale Nationale organise à l’ÉNAP une table ronde avec comme thème « la place du français dans les services publics au Québec ». Patrick Sabourin, président de l’IRFA, Jacques Beaumier du Syndicat de la fonction publique du Québec, Jean-Martin Aussant, chef d’Option Nationale, Serge Roy, co-porte-parole de Québec solidaire dans la région de Québec, ainsi que Marc Dean du Parti québécois seront présents à titre d’intervenants. Françoise Guénette, journaliste, sera l’animatrice de l’évènement.
L’automne dernier, l’Institut de recherche en Économie contemporaine a fait paraître une étude démontrant que le gouvernement ne prêchait pas par l’exemple lorsqu’il était question de la francisation du marché du travail.
L’étude avait comme but de répondre aux questions suivantes :

 Quelle proportion des emplois soutenus par les gouvernements et administrations publiques – personnel des écoles, cégeps, universités, CSSS, hôpitaux, fonctionnaires, etc. – ont l’anglais (au Québec) ou le français (au Canada anglais) comme langue de travail ?
 Comment cette proportion se compare-t-elle au poids démographique des minorités de langue officielle ?
 Quel est le coût de ces emplois pour le trésor public ?

L’étude révèle qu’au Québec, il y a 13,9% des emplois publics dont la langue de travail est principalement l’anglais, alors que les Anglo-québécois ne comptent que pour 8,7 % de la population en âge de travailler. Cette différence de 5,2 points se traduit par 2,2 milliards $ de surplus en masse salariale, et 50 000 emplois de plus que ce que justifie le poids démographique des anglophones au Québec. Si on ajoute les employés qui disent utiliser régulièrement l’anglais au travail dans le secteur public au Québec, c’est 31 % d’entre eux qui travaillent en anglais dans le réseau de la santé, tandis que cette proportion s’élève à 40 % dans les administrations publiques. Il est à noter que dans le Canada anglais, la minorité francophone a tendance à être sous-représentée.
L’étude démontre qu’une grande partie des emplois de langue anglaise du secteur public sont occupés par des non anglophones, ce qui implique que les fonds publics soutiennent des milliers d’emplois où des allophones et des francophones doivent travailler en anglais. Les emplois en anglais se retrouvent à Montréal dans 74% des cas dans le secteur de l’enseignement et dans 86% des cas pour les soins de santé et les services sociaux.
La table ronde du 6 mars sera l’occasion de faire le point sur l’état de la situation, et de faire avancer les réflexions quant aux pistes de solutions qui s’offrent à nous. Nous vous invitons à faire circuler l’information parmi vos réseaux et à venir assister en grand nombre à cet évènement.


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