Rester ou abandonner
12 février 2016
Si je peux ajouter mon grain de sel, ce serait pour dire que la principale chose que je reproche à QS c'est de se considérer comme le seul dépositaire de l'idéologie de gauche, ce qui est carrément faux (et, de toute manière, impossible à réaliser). Il y a plein de gens de gauche chez les indépendantistes (PQ, ON, Bloc...) - autant sinon plus dans leur ensemble que dans QS seul - et il y en a aussi chez les fédéralistes (NPD...). De même que la gauche ne se retrouve pas toute à QS, on doit dire aussi que les indépendantistes ne sont pas tous dans un seul parti. Les tentatives récentes de rapprochement entre forces indépendantistes, que le PQ soutient (on ne parle pas de fusion, mais d'alliances) sont la seule façon d'accéder à l'indépendance du Québec. Je souhaite ardemment que QS en fasse partie, mais s'il ne le souhaite pas ou rêve d'agir tout fin seul et de façon sectaire, il leurre les gens et, comme on dit vulgairement, il n'ira pas ch... loin ! En tel cas, si la "nomenklatura" de QS (ses dirigeants en somme) refuse les alliances, l'unité indépendantiste devra se faire sans elle (et avec les solidaires qui quitteront le navire QS). Faire des alliances pour un communiste, un homme ou une femme de gauche avec le PQ de PKP, ce n'est pas vendre son âme au diable, c'est tout simplement vouloir faire un pas décisif et salutaire dans la libération du Québec, avant qu'il ne soit trop tard. Le temps n'est pas à la division, mais à l'unité des forces indépendantistes. Dans touts l'histoire de l'Humanité, la gauche n'a vaincu que lorsqu'elle a su faire des alliances... et elle a toujours échoué quand elle s'est prise pour le nombril du monde.