Des coups d'épée dans l'eau
5 juillet 2011
Je suggère ardemment, c'est-à-dire en souhaitant qu'il me prenne au mot, autrement dit qu'il ne se contente pas de le faire que via les réseaux sociaux ou sur Vigile, cela est par trop facile, je suggère à Jean-Philippe Décarie-Mathieu d'organiser les actions qu'il prêche pour qu'on puisse voir de quel bois il se chauffe. Après, on en reparlera. C'est relativement facile de critiquer ceux des nôtres qui mettent la main à la pâte. C'est même à la portée du premier gérant d'estrade venu. Or, il y en a bien quelques-uns de ces gérants d'estrade dans le mouvement indépendantiste. Bien sûr, on peut (et on doit) critiquer, mais je me méfie comme la peste des Tit-Jos Connaissant qui ont toujours raison contre tout le monde. Je me méfie des donneurs de leçons, car au bout de plusieurs années de militantisme, j'ai rarement pu admirer leurs oeuvres autrement que sur papier, voilà bien ce qui m'embête le plus avec eux.
Ce n'était pas évident d'organiser quoi que ce soit pour la venue des parasites britanniques, surtout que divers corps policiers étaient sur les dents et qu'ils avaient en tête l'accueil réservé au prince Charles lors de la dernière visite. Ils ont donc tout fait pour nuire, voire empêcher cette manifestation (j'en sais quelque chose, car c'est en fauteuil roulant que j'ai dû trouver un moyen, avec les multiples rues barrées, pour rejoindre les manifestants). Les médias, tous autant qu'ils sont, ont pendant plusieurs semaines tout mis en oeuvre pour faire une propagande digne des états totalitaires sur le couple princier, avec des reportages dithyrambiques jusqu'à plus soif, en ridiculisant les anti-monarchistes ou, plus souvent qu'autrement, en les ignorant totalement. Même un certain souverainiste de salon bardé de diplômes a critiqué l'appel du RRQ et d'autres l'ont ignoré ou fait semblant. Néanmoins, le RRQ est allé de l'avant et il a pu compter sur l'appui solidaire d'organisations indépendantistes qui n'ont pas froid aux yeux, comme la SSJB de Montréal, le MPIQ, les Jeunes patriotes du Québec, le MSQ, le R.I.N., le PCQ... Cet appui venant d'organisations amies a été très apprécié. Tout n'était pas parfait forcément (autrement nous serions depuis belle lurette un pays indépendant, n'est-ce pas monsieur feu Pierre Bourgault ?), car il y avait un tas d'embûches et d'imprévus sur notre route, mais le RRQ (qui est une organisation encore très jeune, trois ans ou peut-être un peu moins) compte apprendre de ses erreurs et de ses essais. Comme on dit, c'est le métier qui rentre. Rien ne s'arrêtera là. Au contraire, cela ne fait que commencer. Nous en sommes déjà à plancher sur la suite des choses. Debout, Québécois et Québécoises ! NOUS VAINCRONS !