Mardi 26 Mai 2009
Les «bâtisseurs», les «démolisseurs» et le grand timonier
EN DIRECT DU SALON BLEU : À la période de questions (désormais le matin à 10h en raison de la session intensive jusqu’au 23 juin), l’opposition fait ses gorges chaudes au sujet du titre de «grand bâtisseur» accordé à Jean Charest en fin de semaine par le PLQ (mais aucune trace de cet hommage sur le site internet plq.org. On se demande pourquoi.). À une demande de Mme Marois, le premier ministre a répondu : «On ne s’excusera pas de vouloir être des bâtisseurs alors qu’on a des démolisseurs devant nous.» Il a soutenu que la chef de l’opposition avait elle-même «égorgé le système [de santé] avec ses deux mains». Mme Marois a répliqué en disant avec emphase que le chef libéral, en 2003, avait, lui, promis d’«éliminer le temps d’urgence dans les attentes». Et vlan! / Autres perles de la période de questions : l’adéquiste Éric Caire : «Les partis d’opposition ne sont pas défaitistes, ils constatent la défaite.» / Le critique péquiste François Legault a lancé au ministre des Finances Raymond Bachand : «On veut Clément !» Il parlait bien sûr de Clément Gignac, futur ministre… des Finances? / Le leader péquiste Stéphane Bédard vient de qualifier Jean Charest de «grand timonier». (Photo Jacques Nadeau)
Lundi 25 Mai 2009
Pourquoi le style Charest est «boursouflé»
Boursouflé, comme cette grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf, le style de Jean Charest et du Parti libéral. Le PLQ veut faire du Québec «la première puissance mondiale des énergies propres et renouvelables». Il sacre son chef «grand bâtisseur» du Québec au même titre qu’Adélard Godbout, Jean Lesage et Robert Bourassa… tellement que M. Charest semblait lui-même encombré par son aura de légende ambulante, hier. On s’est même demandé s’il ne s’apprêtait pas à quitter la politique. Après tout, les hommages, c’est pour ceux qui partent, non? Je n’ai pu résister à lui demander à quel barrage il souhaitait donner son nom. Un épisode raconté ainsi par un collègue : «Le chef libéral semblait déjà mal à l’aise face à ces supputations quand un reporter lui a demandé quel barrage il souhaitait voir nommer en sa mémoire. “Merci d’y avoir pensé”, a-t-il répondu du tac au tac tandis que, prestement, son attaché de presse appelait la question suivante.» Il fallait entendre le discours du premier ministre, hier. Le vocable historique était convoqué à chaque page; bref, un style très… boursouflé. Au fait, pourquoi ce mot ? C’est celui choisi par Alexis de Tocqueville dans son chapitre «pourquoi les écrivains et les orateurs américains sont souvent boursouflés». Un texte tout à fait pertinent encore aujourd’hui pour comprendre l’enflure libérale. On pourrait même en faire le thème d’un Devoir de philo. (Photo : votre humble serviteur posant comme l’admirateur béat qu’il est d’A. de Tocqueville, à Paris, près de la rue baptisée du nom de ce grand écrivain.)
Dimanche 24 Mai 2009
«Obama de Dollarama»
EN DIRECT DU CONSEIL GÉNÉRAL LIBÉRAL : Les collègues sont méchants. C’est épouvantable. Prenez Don Macpherson, de The Gazette. Vous savez ce qu’il a dit, ce matin, après avoir entendu le président des jeunes libéraux Julien Gagnon, (photo PLQ) lancer la phrase suivante : «Voilà un rêve que les grands fondateurs de notre nation nous ont laissé. Nous avons aujourd’hui la responsabilité et le courage de le porter. Parce que chers amis, notre tour est arrivé. En effet, c’est à notre tour de reprendre ce rêve, de le porter encore plus loin pour être en mesure de le poser dans les mains de la prochaine génération.»? «C’est du Obama de Dollarama.»
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