Les avions d'attaque

Chronique de Bernard Desgagné


Dans le journal Le Soleil paraissait le 17 juillet 2010 un article de Paul-Robert Raymond sur les chasseurs F-35 que s'apprête à acheter le gouvernement du Canada, au cout total prévu de 16 milliards de dollars, sous prétexte que ces avions sont nécessaires entre autres pour défendre l'intégrité territoriale du Canada. Stephen Harper veut nous faire croire que le Canada pourrait employer la force pour repousser des envahisseurs dans l'Arctique. Bien entendu, il omet de nous dire que le principal adversaire du Canada à cet endroit n'est pas la Russie, mais bien les États-Unis, qui considèrent que la zone maritime de l'archipel arctique ne fait pas partie des eaux territoriales canadiennes.

Sans doute pour s'être beaucoup imprégné de l'univers très anglicisé de la défense, Paul-Robert Raymond a choisi d'appeler le F-35 un « Joint Strike Fighter », terme dont le sens ne saute pas aux yeux. Même pour une personne dont l'anglais est la langue maternelle, ce terme n'est pas aussi clair que son équivalent français, « avion d'attaque interarmées », qui aide les gens à comprendre la raison d'être de l'achat, c'est-à-dire « attaquer ». Attaquer est une spécialité des puissances occidentales, qui invoquent leur supériorité morale pour répandre prétendument la liberté et la démocratie par les armes. Il leur faut être bien équipées pour attaquer des paysans en Afghanistan, attaquer des manifestants pacifiques au sommet du G-20, attaquer des organisations humanitaires au large de la Palestine et peut-être aussi, un jour prochain, attaquer de mauvais clients de l'Empire étasunien en Iran ou en Corée du Nord, en invoquant systématiquement des mensonges.

La plupart des gens ont subi un lavage de cerveau en règle orchestré par les grands médias (où oeuvre une armée de journalistes serviles ou dénués de tout sens critique) et par les organes étatiques et paraétatiques de désinformation. Le public gobe sans trop se questionner les décisions militaristes de son gouvernement. Le gouvernement fédéral compte prendre plus de trois milliards de dollars dans les poches des contribuables québécois pour acheter des machines à tuer, mais même le Bloc Québécois ne trouve rien d'autre à dire, au sujet de cet achat, que de demander la juste part des contrats pour le Québec . Il ne remet aucunement en question les motifs des dépenses effrénées pour la sécurité.

Le monde est rempli de terroristes et d'autres personnes malintentionnés, nous dit le gouvernement. Pour le prouver, la GRC écrivait des communiqués, brulait des granges et posait des bombes au nom du FLQ , au début des années 1970. Aujourd'hui, la police infiltre des provocateurs dans les manifestations, comme elle l'a fait à Montebello en 2007 et probablement aussi à Toronto, lors du sommet du G20. Il n'est pas exclu que ce soit également la police qui ait commis les attentats récents à Ottawa et à Trois-Rivières dans le but de préparer l'opinion publique à la répression massive de Toronto qui a fait faire des affaires d'or aux marchands d'armes.

Le comportement de la police d'Ottawa au sujet de l'attentat contre la Banque Royale est des plus suspects . En outre, l'incapacité des autorités policières à mettre le grappin sur le groupe Résistance internationaliste, au Québec, est également des plus suspects quand on sait que ce groupe ou cet individu aurait envoyé son communiqué par courriel à La Presse , après l'attentat de Trois-Rivières. Avec le réseau Echelon d'interception des communications électroniques, les autorités policières disposent de moyens énormes leur permettant de retracer pratiquement quiconque, même lorsqu'un petit rusé pense avoir réussi à brouiller les pistes dans le cyberespace.

Les attentats du 11 septembre 2001 constituent évidemment le premier et le pire des mensonges sécuritaires du XXIe siècle. Beaucoup de gens n'ont pas pris le temps de s'intéresser à ces attentats au-delà des déclarations officielles et des reportages superficiels. Ils croient encore qu'un ermite barbu dans sa caverne, agent de la CIA dirigeant une organisation inventée de toutes pièces par la CIA, a orchestré ces attentats. Mais cette explication est on ne peut plus fausse. Pour s'en convaincre, on n'a qu'à consulter, par exemple, le site Web (en anglais) où 1225 architectes et ingénieurs se déclarent publiquement d'avis que les trois tours du World Trade Center ne se sont pas écroulées à cause du choc des avions ayant percuté deux d'entre elles, mais ont été démolies autrement, probablement au moyen d'explosifs disposés à l'intérieur.

Tout ce qui nous a été raconté par les autorités et les médias à la solde de la ploutocratie, pour imputer les attentats du 11 septembre 2001 à Al-Qaïda, est faux. Depuis la cause de la destruction des tours jusqu'à l'avion de ligne qui vole en rase-motte à 800 km/h pour heurter le Pentagone, en passant par les appels téléphoniques faits depuis les avions avec des cellulaires, tout cela n'est qu'un grossier montage. Et, à moins que les journalistes aient presque tous un quotient intellectuel largement inférieur à la moyenne, il est certain que la plupart d'entre eux se sont comportés, dans cette affaire, ou bien en complices de leurs maitres et des censeurs impériaux, ou bien en dangereux incompétents. Le pire est d'entendre des journalistes encore aujourd'hui nous rebattre servilement les oreilles avec la propagande antiterroriste de l'Empire et de sa succursale d'Ottawa, alors que, de toute évidence, Washington et Ottawa nous mentent effrontément depuis longtemps.

Dans les médias, on peut lire de jolies descriptions des nouveaux joujoux militaires comme les F-35, mais personne ne rappelle au public que, chaque fois que l'Empire étasunien est intervenu militairement, seul ou avec ses valets, depuis la Seconde Guerre mondiale, il l'a fait en mentant au peuple. Ce fut le cas notamment à Hiroshima et à Nagasaki, en Corée, au Vietnam, en Irak et en Afghanistan. Des millions et des millions de morts et de blessés. Des montagnes de souffrance alors que la sécurité des États-Unis et de ses alliés n'était aucunement menacée. En 1945, les Japonais essayaient de se rendre. En 1950, le Nord de la Corée n'a pas envahi le Sud ; c'est plutôt le contraire qui s'est produit. Il n'y a pas eu d'attaque nord-vietnamienne dans le golfe du Tonkin. Saddam Hussein n'avait pas d'armes de destruction massive. Dans les priorités des stratèges du Pentagone, le sort des femmes en Afghanistan passe très loin derrière la nécessité d'encercler militairement la Chine
et de garantir l'approvisionnement en pétrole de la machine de guerre étasunienne. Pourquoi tous ces mensonges ? Parce qu'ils signifient d'énormes profits pour les marchands d'armes et quelques miettes pour les simples citoyens qui, devant la menace du chômage, acceptent de travailler dans les usines d'armement ou d'envoyer leurs enfants se faire tuer à la guerre.

Il faut absolument voir le documentaire « Why We Fight » , d'Eugene Jarecki. On peut se le procurer sur DVD avec sous-titres français. Ce film contient des extraits du discours de fin de mandat du président Dwight Eisenhower, en 1961, où il invente l'expression « complexe militaro-industriel ». Si, si, vous avez bien lu : un président étasunien et général ayant combattu les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale a inventé cette expression, qui ne désigne ni une machination communiste, ni une invention des adeptes de la « théorie du complot », mais une réalité actuelle dont on parle trop peu. La soif insatiable de profit du complexe militaro-industriel, son emprise sur le pouvoir politique et ses ramifications économiques tentaculaires expliquent que l'on fasse le choix d'acheter des engins de mort comme les F-35 plutôt que d'investir dans l'éducation, la santé, le développement culturel et l'assainissement de l'environnement. On nous fait miroiter des retombées économiques,
mais le résultat net est une richesse éhontée pour une petite minorité et la destruction pour le reste de l'humanité.

La soif de profit du complexe militaro-industriel explique aussi que l'on ait dépensé un milliard de dollars en vue de réprimer des manifestations pacifiques à Toronto, après avoir monté de toutes pièces un spectacle télévisuel de saccage de vitrines et d'incendie d'autopatrouille pour justifier cette répression et pour entretenir dans l'esprit de la population et de certains décideurs aveugles l'idée que l'Occident est assiégé et doit constamment livrer une guerre préventive aux ennemis insaisissables et multiformes qui le menacent supposément.

Ce n'est pas pour rien que j'aime la langue française. Elle n'est pas seulement pour moi un objet de fierté. Quand on respecte l'esprit de la langue française, qui a horreur des imprécisions et de l'ambigüité, on ne dit ni « strike fighter », ni « collateral damage ». On dit « avion d'attaque » et « assassinats ». Ça aide les gens à comprendre.


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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2011

    Désolé, le lien a changé de place, mais cela vaut la peine de visionner ce vidéo pour comprendre d'où viennent les troubles de la planete:
    http://www.dailymotion.com/video/xcvge7_economic-hitman_news
    Ce même hitman ecomomic (assassins économiques) y goûte à sa propre médecine qu'il ne trouve pas drôle du tout de devenir la cible (le dernier vidéo de la page)comme leurs propres soldats d'occupation à l'étranger:
    http://www.alterinfo.net/Les-assassins-economiques_a50633.html?TOKEN_RETURN

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2011

    Un documentaire intéressant!
    http://www.youtube.com/watch?v=eAaQNACwaLw&feature=related

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2010

    Les textes et les commentaires sont vraiment pointus de vérité qui vont dans le sens de ma pensée concernant les mensonges et les exactions occidendales pour dominer le monde. De toute façon l'achat de ces avions sophistiqués n'est pas pour le Canada, mais pour ses maîtres et roi: oncle Sam. Pensez-vous que le Canada a le droit d'aller attaquer n'importe où? Erreur, il faut attendre l'ordre du maître pour leur dire: vas-y mon toutou, attaques-les, mords-les, bombardes-les. Une fois fini, nous branlons la queue, tout fier d'avoir deux petites caresses sur la tête, même pas un os comme recompense, si t'en veut, paies. Visionnez à deux ou trois reprises ce vidéo pour bien saisir sa profondeur satanique: vous inscrivez un milliard de dollars sur chaque feuille de dix carré de papier de toilette et vous gardez le dixième pour garantir les neuf autres. Puis ils utilisent cet argent de toilette pour assassiner les chefs d'états.
    http://www.zeitgeistaddendum.com/add_french.htm
    même le supposé 'bon Obama' est envahi par le satan:
    http://www.voltairenet.org/article165698.html

  • Archives de Vigile Répondre

    4 août 2010

    Je prends connaissance des commentaires au texte de M. Desgagné.
    Curieusement, depuis l'annonce de la commande de 65 appareils, personne ne semble remettre en question le choix politique de ces appareils pour renouveler la flotte de l'armée canadienne. Le choix du F35 est, prima facie, une décision politique qui nous renvoie au rôle servile du Canada dans le contexte nord-américain. C'est un mauvais choix.
    L'appareil que le Canada se devait d'acheter demeure le F22 Raptor. Le F35 ne peut en aucun cas rivaliser avec le précédent dont la production est frappée par un embargo sur les exportations, embargo reconfirmé par le Defense Authorization Bill (H.R. 2647) signé par B. Obama en octobre 2009, bien qu'il ait autorisé une provision pour étudier la faisabilité d'une version exportable. L'Australie et Israël aimeraient bien mettre la main sur la version F22 Raptor mais le Congrès Américain s'y oppose et la production se limitera à 187 appareils.
    Le F35 est une version très édulcorée du F22 Raptor et qui ne rivalise même pas de loin avec les appareils de cinquième génération fabriqués par Sukhoi en Russie -. Les fiches descriptives des appareils fabriqués par le consortium Boeing/Lockheed Martin sont à cet égard très révélatrices: le F22 Raptor est selon sa fiche un " Stealth Air superiority fighter, multirole fighter " (appareil de chasse furtif de supériorité aérienne multirôle), tandis que le F35 est strictement un " Stealth multirole fighter " (appareil furtif multirôle ". La supériorité aérienne reste virtuellement impossible à assurer pour ces nouveaux appareils de chasse s'ils se mesurent aux technologies surréalistes produites par Sukhoi, tel le PAK-PA, plus rapide (MACH 2,45 versus MACH 1,67), plus grande autonomie de vol (3,417 versus 1,200 milles nautiques) et moitié moins cher (191 millions versus 100 millions).
    Tout ceci pour affirmer que le Canada en dépensant 16 millards de dollars, se place en situation de " dépendance technique " face aux américains qui jouiront de la véritable supériorité exclusive de l'espace aérien canadien et seront les seuls propriétaires des appareils les plus performants en Amérique du Nord, dont le F22 Raptor. Un laquais comme le Canada ne fait jamais le poids devant les appareils russes de Sukhoi (production prévue de 1000 appareils pour 2015). Pourquoi investir dans un canard boiteux et vendre cette salade aux québécois et aux canadiens? Comment le Canada, qui déclare sur la place publique sa volonté d'assurer son autorité sur l'Arctique parviendra-t-il à véritablement l'assumer? Le choix effectué ne résiste pas à l'analyse technique et nous rappelle que le Canada est un joueur très marginal du complexe militaro-industriel tout en confirmant sa faiblesse politique à l'échelle continentale et internationale.

  • Pétronille Muhawenimana Répondre

    21 juillet 2010

    Bravo Bernard pour toutes ces vérités toutes crues.
    ''Attaquer est une spécialité des puissances occidentales qui invoquent leur supériorité morale pour répandre prétendument la liberté et la démocratie par les armes''.
    Merci de dire tout haut ce que des milliers pensent tout bas. C'est en effet ironique n'est-ce pas? Il faut sacrifier des centaines et des milliers de pauvres innocents, pour enfin libérer ceux qui auront la chance de survivre aux bombes et à la précarité de la vie, résultat direct et incontournable de toute situation de guerre.
    Excusez-moi.. J'ai connu la guerre justement. Et si je devais m'exprimer ici sur l'hypocrisie de l'occident en matières de ''liberté" et de ''démocratie'' ce n'est pas ce petit carré qu'il me faudrait.
    Enfin tout comme mes prédécesseurs, je pense que cet article devrait être acheminé au Journal Le Devoir. Et s'ils ne le publient pas, au moins ils auront un bog de plus sur leur conscience journalistique.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2010

    Enfin, un qui le dit. Au Devoir svp, même s'ils ne publieront probablement pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2010

    Bravo Bernard,
    La vie est bonne pour vous: elle vous procure gratuitement des coach d'écriture vous enseignant à ne pas paraître tata... aux yeux des lecteurs gescaïens.
    Par ailleurs, la vie vous aide vraiment en mettant en lumière cet argument révélateur du projet machiavélique des fédéraux: gonfler ad infinitum la dette canadian, donc sa partie québécoise, en prévision de l'argumentaire anti-séparatissssss... ça va avec la réduction de notre capacité de payer en nous appauvrissant à travers la Bourse, la Caisse de Dépôt, les Valeurs Mobilières, tout ça en conformité avec la Caisse d'assurance emploi, l'harmonisation de la taxe jamais remboursée, les mines arnaquées, l'eau donnée, les produits agricoles, les sièges sociaux à Toronto, les industries délocalisées, en faveur de la walmartisation des salaires (pas de pertes d'emploi, mais la qualité?)
    Machiavélique, disions-nous? Tout ça bien dissimulé sous des nouvelles insignifiantes, écrites ou électroniques, de telle sorte que le "Québécois moyen" n'en a rien à faire, occupé qu'il est à se mondialiser dans les festivals rock!

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    20 juillet 2010

    Dette publique et achat d’armes importées
    Pourquoi la dette du Québec qui atteint un chiffre astronomique en raison de la dépendance envers Ottawa continuera à augmenter, faisant que la pleine souveraineté du Québec soit beaucoup plus difficile à réaliser
    La dette publique immédiate du Québec, celle qu’il faudrait rembourser sur le champ, s’élève à 135 milliards $ (80% du Produit Intérieur Brut du Québec) à laquelle il faut ajouter ce qu’il faudra payer demain inévitablement comme aliquote (21,9%) de la dette contractée par le fédéral auprès des institutions financières d’un montant qui se maintient autour de 460 milliards $, environ 101 milliards. Pour un total cumulatif de 236G $ (139% du PIB du Québec en 2006). L’actuel ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, "essaie" pourtant de maîtriser cette fabuleuse dette accumulée par ses prédécesseurs, mais n’y parviendra pas. Car le fédéral, avec ce nouveau gouvernement Harper —élevé par le pouvoir transnationaux des groupes d’intérêts qui composent entre autres, la Trilatérale, le Club Bilderberg, l’Anglosphère, etc.,— tiendra, une fois de plus, en otage le Québec en liquidant l’actuel surplus des comptes publiques qui servira encore à acheter des armes importées et en effectuant d’autres dépenses publiques décapitalisantes. Or il suffit de se rappeler que l’histoire de la dette publique fédérale est/sera toujours la même méthode classique employée pour arriver à enrichir ces groupes d’intérêts oligarchiques et pour arriver tout juste à payer les intérêts composés de cette dette publique originée de façon alégale au détriment de la grande majorité des Québécois qui veulent vivre dans un Québec libre de corsaires des finances publiques et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles.
    JLP
    ..-..-..-..-..-..-..-..-..-..
    Note. Pour avoir une information exhaustive concernant cette dette astronomique contractée par Ottawa en endettant le Québec de manière perverse et antidémocratique, consulter l’article La dette publique du Québec : une combinaison d’immoralité, de trahison... (publié le 6 septembre 2007 à Tribune libre de Vigile).

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2010

    C'est drôle, mais l'argument 'retombées économiques' ne m'impressionne pas. Au contraire je le trouve débile. Le fait de changer '4 trente-sous pour une piastre' ne nous avance pas à grand chose. Et vive la langue française parce que 4 fois 30 fait 120....
    Tant qu'à perdre de l'argent, j'aimerais la perdre dans d'autre chose que des jouets de guerre.

  • L'engagé Répondre

    20 juillet 2010

    J'espère que vous enverrez ce texte au Devoir. Par contre, pour qu'il passe la ligne éditoriale, je modifierais les références au mouvement des «architectes et ingénieurs oeuvrant pour la vérité au sujet du 9/11» de manière à simplement montrer que les enquêtes officielles ont été bâclées et qu'il est anormal que l'on prenne la version officielle pour acquis alors qu'elle est truffée d'irrégularités. Vous pourriez ensuite enchainer en montrant comment les médias ont été le relai, la courroie de transmission des volontés de Washington sans les questionner.
    Pour le lecteur moyen, vous n'auriez pas l'air d'un adepte de la théorie du complot, c'est une étape nécessaire pour gagner en crédibilité. Entendez-moi, je partage absolument votre point de vue, mais les gens ont vraiment confiance en ce que les médias rapportent, la thèse de l'assaut terroriste simple est si profondément encrée dans les esprits qu'on ne peut la contrecarrer de front sans passer pour un illuminé.
    Par contre, regardez le nombre de commentaires qu'a suscité la lettre ouverte du prêtre Gravel, votre texte pourrait faire la même chose : il est impératif que l'on parle de ces 65 avions comme une flotte aérienne d'attaque, intégrée de surcroit, ce qui signifie que nous perdons notre souveraineté.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2010

    Je suis tout à fait d'accord avec l'économie générale de votre texte monsieur Desgagné. Je suis particulièrement sensible à votre opinion sur l'attitude du Bloc. Mon bol est passablement plein justement de cette attitude qui ne consiste qu'à demander une juste part pour le Québec. L'imagination au pouvoir c'est pour quand?
    Outre le fait que ce gouvernement étranger s'en fout comme de son premier biberon, je trouve que cela porte à penser qu'ils sont d'accord de toute façon avec ce gaspillage de fonds publics. Ce qui n'est pas l'opinion majoritaire des Québécois dans leur ensemble.
    S'ils veulent nous représenter ben qu'ils fassent travailler leurs méninges pour imaginer la vie autrement qu'avec des pow pow qui coutent des milliards et qui sortent directo de nos poches sans qu'on ait rien à dire.