Le retour du petit roi

Tribune libre 2008


Dans son temps on disait de Bernard Landry qu’il était un petit roi. En effet, un bien petit roi qui ne sait pas encore que son règne est terminé. Il devrait pourtant le savoir puisque c’est lui-même qui a fixé les conditions de son départ. Hélas, le grand stratège s’est mêlé les pieds dans son attirail royal. Il a confondu démocratie et plébiscite. Aujourd’hui pour se consoler et aussi parce qu’il ressent une grande nostalgie du pouvoir, il revendique le rôle de Père de la souveraineté au nom de Sa sagesse en se donnant le rôle du Guide de la doctrine. Loin de se douter que ses sorties intempestives risquent de nuire à la cause pour laquelle il a milité toute sa vie. Étrange petitesse chez un homme qui a toujours prétendu voir grand.

Quant à sa cour actuelle elle est tout aussi inconséquente. Joseph Facal qui, dans un autre temps, a quitté le navire avant son naufrage et Jean-François Lisée, qui veut être de tous les mouvements de pensées pourvu que ce soit péquiste, ont fait équipe avec le petit roi qu’ils ont déboulonné, il y a si peu de temps. Des Talleyrand auprès de Louis XVIII. Deux m’as-tu vu qui cherchent à la journée longue des tribunes pour placer leurs belles phrases sans se soucier de l’effet de leurs formules assassines. Du moment que c’est bien dit et que leur nom paraisse dans la presse, l’oeuvre est admirable.

C’est à se demander si la recherche de l’indépendance ne rend pas un peu maboule.

Gilles Néron


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