Le PQ s'enlise

Chronique de Patrice Boileau


Le sondage dévoilé par la firme Léger Marketing le 26 février dernier a eu l’effet d’un électrochoc chez les troupes péquistes. La lente descente, entamée il y a environ un an, se poursuit. Plus l’échéance électorale s’approche, plus le Parti québécois semble voir ses appuis s’effriter.
Il faudra attendre les prochains coups de sonde avant d’être réellement en mesure de conclure que la baisse du soutien populaire envers le PQ est le fruit d’une tendance lourde. L’état-major de la formation souverainiste est évidemment sur un pied d’alerte. Voir depuis quelques jours l’Action démocratique cannibaliser son parti est intenable : nombre d’indépendantistes sont en effet séduits par le discours de Mario Dumont. Le chef de l’ADQ promet ni plus ni moins d’agir de façon unilatérale pour mettre en place ses mesures « autonomistes. » Jurer solennellement de faire fi de l’opinion d’Ottawa évoque une attitude indépendantiste qui enchante une portion de la clientèle péquiste, des gens amèrement déçus de la stratégie attentiste qui a figé leur formation politique ces dernières années.
L’édition du 27 février du quotidien Le Devoir révèle que plusieurs organisateurs importants du Parti québécois et du Bloc québécois arborent aujourd’hui les couleurs adéquistes. Certains d’entre eux vont même tenter de se faire élire à titre de candidat de l’Action démocratique. Ces souverainistes et ceux qui les appuieront voient dans les « objectifs autonomistes » de Mario Dumont des gains susceptibles de rapprocher le Québec de son indépendance politique. Certes, ces nouveaux supporters ne le divulgueront pas à micro ouvert! Reste que tous les souverainistes qui convergent présentement vers l’ADQ sont impatients de voir Ottawa bloquer la route du député de Rivière-du-Loup. Une crise politique en découlera à coup sûr, puisque Mario Dumont a juré publiquement qu’il ira de l’avant, « sans attendre la permission » du gouvernement fédéral! Et si Mario devait…
Ces pertes d’appuis expliquent pourquoi André Boisclair joue présentement son va-tout en faisant de la souveraineté l’enjeu principal de l’élection générale. Au diable cette idée qui veut qu’un scrutin serve uniquement à juger le bilan du gouvernement sortant! Voilà qui fait du bien puisque cette croyance est saugrenue. Jean Lesage n’a-t-il pas demandé aux Québécois, en 1962, le mandat de nationaliser les centrales privées d’électricité? Plus près de nous, Brian Mulroney n’a-t-il pas fait de même, en 1988, lorsqu’il a réclamé l’aval de la population pour signer un traité de libre-échange économique avec les États-Unis? En rendant la présente élection quasi référendaire, le chef du Parti québécois informe toutefois les Québécois qu’ils sont au seuil d’une campagne référendaire, pas de la souveraineté. Les prochains sondages diront ce qu’en pensent les Québécois.
Recueillant en ce moment le soutien de 28% de l’électorat québécois, le Parti québécois convainc bien peu de souverainistes qu’il tiendra un référendum. Si le PQ arrache contre toute attente la victoire aux libéraux le 26 mars prochain, il réalisera probablement ce tour de force avec moins de suffrages que son rival, comme en 1998. Trop risquée serait alors l’organisation d’une ultime « consultation populaire. » Un péril qui, faut-il encore le répéter, rebute actuellement les Québécois au plus haut point. La sévère punition qu’ils se sont vu imposer par Ottawa pour avoir voté OUI en 1995 est encore fraîche à leur mémoire. Il est cocasse à ce sujet de voir Jean Charest brandir en ce moment la menace d’une sanction fiscale de la part de l’État canadien, si les Québécois devaient à nouveau récidiver avec l’idée de se donner un pays : quelqu’un peut-il aviser le chef libéral que son chantage est inutile, puisque le châtiment dont il parle est déjà en vigueur!
À ce compte, les promesses de Mario Dumont représentent une aubaine rafraîchissante pour plusieurs souverainistes. Englué dans son étapisme référendaire, le Parti québécois ne les fait pas rêver. Plus les ténors péquistes promettront qu’il y aura un référendum, plus les prochains sondages risquent d’être décevants. Ce scénario était très prévisible : le résultat de l’élection d’avril 2003 l’avait en effet annoncé.
Québec solidaire qui propose également de réaliser la souveraineté à l’aide d’un référendum a raté son entrée dans l’arène politique québécoise. Françoise David a déclaré s’opposer à l’emploi de la voie élective pour faire du Québec un pays. Elle reproche pourtant au Parti québécois d’avoir monopolisé le processus référendaire : les gens l’associent trop maintenant au projet souverainiste. La porte-parole de QS doit savoir que son parti héritera de la même critique, s’il devait un jour organiser un référendum : on l’accusera également de s’être approprié l’idée d’indépendance. Au contraire, la formation d’un pacte lors d’une élection lierait des formations politiques souverainistes qui rendraient le projet de pays pluraliste. L’électeur québécois pourrait en effet appuyer un des partis signataires de son choix, dissipant ainsi l’effet monolithique dont souffre présentement la démarche référendaire, aux dires même de madame David…
Probable que la première tentative de faire l’indépendance de cette façon se solderait par un échec. Ce qui n’a rien de désastreux à côté de la tragédie qui découlerait d’une ultime défaite référendaire : les Québécois auraient simplement choisi de donner un mandat provincial au gouvernement souverainiste. Eux seuls seraient alors à blâmer pour avoir décidé de prolonger de quatre autres années l’état de mendicité du Québec. Ils y penseraient assurément à deux fois, à l’élection suivante, avant de prolonger ce cauchemar.
La voie élective à la majorité absolue des votes remet finalement entre les mains du peuple la responsabilité de déterminer quel statut politique il souhaite donner au Québec. Elle élimine le danger que renferme un troisième revers référendaire, celui de mettre un terme définitivement au projet indépendantiste québécois. Elle anéantit également tous les traquenards qu’Ottawa se promet bien d’utiliser lors de cette consultation populaire sans lendemain. Seule la formation d’un gouvernement libéral minoritaire favorisera chez les souverainistes la tenue d’un vrai débat sur l’emploi de ce cadre stratégique. Une éventualité qui paraît de plus en plus probable, à la lumière des derniers sondages.
Patrice Boileau


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10 commentaires

  • Sylvain Boucher Répondre

    6 mars 2007

    Mettons en perspective les forces opposées à notre volonté d'avoir notre pays:
    a)le PLC, le PCC, le NPD, le PLQ, l’ADQ, le parti vert sont contre nous ;

    b) tous les ministères canadiens (Patrimoine Canada, Forces armées, Approvisionnement Canada, Industrie et Commerce Canada, Affaires extérieures avec les Ambassades à travers le monde etc...)
    c) toutes les publicités de ces mêmes ministères dans leur façon de diffuser de l’information, sont contre nous ;
    d) tous les organismes pan-canadien (Comité Olympique Canada, Héritage Canada, Les Musées Canadiens, Téléfilm Canada, Énergie Atomique Canada, Touristes Canada etc...) sont contre nous ;
    e) l’establishment canadian (Bell, Petro-canada, Toyota, Honda, GM etc...) en fait, toutes les grandes entreprises privées canadiennes sont contre nous;
    f) toutes les institutions financières (banques, entreprises de fond en capital, compagnie d'assurances etc...) sont contre nous;
    g) tous les médias (ou presque) franco. + anglo au Québec et dans le Canada entier sont contre nous;
    h) la majorité des maires sont contre nous ;
    i) la majorité des PDG sont contre nous ;
    j) Toronto est contre nous ;
    k) l’ouest de Montréal est contre nous ;
    l) à quelques votes près, les grecs, les juifs et les italiens (voir leur déclaration de 1995) sont contre nous ; ...et ainsi de suite...
    Ce qui est contre nous EST GIGANTESQUE en terme d’argent et de marketing. En 2007, j'observe que même la Fleur de Lys disparaît dans plusieurs activités culturels, artistiques et sportives strictement québecoises. De plus, l’ensemble des acteurs fédéralistes ci-haut mentionnés se solidarisent toujours dans les moments propices (ex. le budget du fédéral le 19 mars rempli de cadeaux pour Charest et Dumont).
    Alors, pourquoi on ne saute sur l'occasion pour sortir Charest et pendant les quatre années de pouvoir du PQ, se remettre à débattre des enjeux forts judicieux ? Notez que le PQ, depuis quelques jours, compte des buts.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2007

    Voici un sondage que Le Devoir vient de publier aujourd'hui:
    --------------------------
    Ainsi, le vote des électeurs libéraux est motivé en partie par les raisons suivantes:
    Contre la souveraineté: 24 %
    Pour le programme du parti: 18 %
    Pour le candidat dans votre comté: 18 %
    Pour son bilan des 4 dernières années: 14 %
    Pour l'équipe: 10 %
    Pour le chef: 9 %
    --------------------------
    Qu'en pensent les aficionados du mouvement péquiste?
    Pour la souveraineté du Québec: 35 %
    Contre le gouvernement libéral: 28 %
    Pour le programme du parti: 14 %
    Pour le candidat dans votre comté: 10 %
    Pour le chef: 4 %
    Pour l'équipe: 4 %
    --------------------------
    Et les adéquistes?
    Pour le programme du parti: 28 %
    Pour le chef: 27 %
    Contre le gouvernement libéral: 21 %
    Contre la souveraineté du Québec: 9%
    Pour l'équipe: 4 %
    Pour le candidat dans votre comté: 4 %
    Ces résultats obtenus à partir d'un échantillon de 1000 Québécois présente une marge d'erreur de 3,1 % 19 fois sur 20.
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    À mon avis, c'est clair que le PLQ et le PQ ont perdu leur sens. La souveraineté a perdu son sens.
    Ce n'est plus la souveraineté d'un peuple, mais la souveraineté pour la souveraineté.
    C'est pas difficile pour un Québécois d'avoir son pays, ne plus être exploité et réduit par Ottawa, ne plus être une minorité, et être chez lui. C'est une affaire de quelques heures tout au plus. Il suffit de traverser la rivière des Outaouais, aller vivre à Ottawa, y apprendre l'anglais, et hop! On est aussitôt indépendant et chez-soi.
    Le PQ a produit une armée de robots souverainistes qui ont fini par s'identifier à la cause plutôt qu'à eux-mêmes. Une hierarchie dont le sommet est l'indépendance, puis viens en dessous le parti, et en dessous encore les souverainistes. Le peuple est disparu. C'est devenu l'indépendance d'un territoire et non d'un peuple. C'est devenu une abstraction et non une réalité.
    On le voit avec les commentaires de l'élite péquiste; "Il faut parler d'indépendance".
    Pendant les derniers 20 ans on ne parle QUE d'indépendance et QUE des fédéralistes (l'anti-indépendance).
    Si jamais dans le futur un nouveau mouvement se forme, LE PEUPLE doit être en haut de la pyramide. Le mouvement d'indépendance en dessous, et seulement ensuite un parti... ou deux.
    Nous ne sommes pas des indépendantistes, ni des souverainistes. Nous sommes des Québécois, ceux qui s'appellaient les Canadiens français et avant ça les Canadiens.
    Notre mouvement n'est pas uniquement pour l'indépendance. Il est pour tout ce qui peut servir les intérêts du peuple Québécois. C'est seulement dans cette vision que nous pouvons assurer une cohésion solide de tous les Québécois.
    Plus jamais le peuple et le mouvement ne doivent se retrouver au service des partis.
    Ainsi, on ne risque pas de voir une autre fois un parti indépendantiste débutter le travail préparatoire d'une campagne électorale, deux semaines avant son déclanchement, l'orsqu'il avait 4 ans pour le faire avec tout le potentiel de toutes les instances et associations du mouvement souverainiste au Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2007


    Et puis, par-dessus tout ça, il y a le chef. Trouver des péquistes qui n'aiment pas André Boisclair, ici, par les temps qui courent, ce n'est pas difficile...
    Tiens, on décroche le téléphone, on trouve l'ancien maire d'Alma, Nicol Tremblay, et ça prend environ 30 secondes avant qu'il ne déclare : «J'ai voté PQ de 1976 à 2003. Mais pas cette fois-ci.» Me Tremblay, vice-président régional du PQ pendant le référendum de 1980, va voter pour le candidat-vedette Yves Bolduc, la recrue libérale, dans Lac-Saint-Jean. «Beaucoup de péquistes, dont je suis, fuient le bateau péquiste, vers le PLQ ou l'ADQ.»
    «Et pourquoi fuyez-vous le bateau, Me Tremblay?
    - À cause d'André Boisclair. J'ai pris ma carte de membre pour voter pour lui. Mais il y a eu l'affaire de la coke. J'ai changé d'idée, j'ai voté pour Louis Bernard. Écoutez, Boisclair était ministre quand il a consommé! Il gérait mes affaires. Mais ce qui m'a insulté, c'est qu'il vienne dire que c'était une erreur de jeunesse! Je m'excuse, mais quand on est ministre, ça n'existe pas, des erreurs de jeunesse!» (1)
    (1) http://www.cyberpresse.ca/article/20070301/CPACTUALITES0205/703010758/6461/CPACTUALITES02
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    Un gros merci à tous nos faiseux d’images à la Boisclair (Sylvain Simard, Claude Boucher, le grand et le petit Bédard, Yves Duhaime, etc..), c’est rendu que même dans un château fort souverainiste comme le Saguenay / Lac-St-Jean, on abndonne le charriot péquiste. Et qu’on vienne pas me dire que c’est à cause de la Presse, quand c’est rendu qu’on leur donne des munitions.
    Va falloir pensé sérieusement à songer à l’après Boisclair, et envisagé une coalition de tous les partis autonomiste, souverainiste, indépendantiste, référendumiste, et la dernière, consultationniste, pour une élection décisionnelle.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2007

    Monsieur Boileau, vous écrivez :
    «Il est cocasse à ce sujet de voir Jean Charest brandir en ce moment la menace d’une sanction fiscale de la part de l’État canadien...»
    Plus précisément, la paroles de Jean Charest encouragent l'État canadien à agir avec hostilité envers le Québec. Il soutient et favorise des représailles fiscales contre le Québec dans le cas où la population du Québec s'exprimerait dans un sens contraire au sien. Pour le premier ministre du Québec, qui a reconnu la nation québécoise et qui a le mandat d'en défendre les intérêts, chercher à nuire aux intérêts de son propre peuple relève de la sédition.
    Gilles Verrier

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2007

    Dommage, dommage que des questionnements , que je trouve quant à moi sains et fertiles pour l'avenir, conduisent à la démobilisation et à la démission!
    C'est bien là le triste sort des minoritaires que de plonger dans l'auto-destruction et les déchirements internes!
    Pendant ce temps-là les fédéralistes bombent le torse, qui ne se laissent pas abattre, pas même par les gestes immoraux comme les commandites et l'attribution à toute vitesse de la citoyenneté pour ajouter des voix négatives au référendum de 1995.
    Comment les valeureux militants de la cause de la libération nationale peuvent-ils se résigner à sombrer dans le doute paralysant et la démobilisation alors que l'adversaire ne connaît même pas la valeur de l'action intègre et se porte comme un charme? Parce que l'option souverainiste n'est pas une simple obsession du pouvoir, contrairement à l'autre. S'il en est ainsi, être à la hauteur de l'ambition signifie éliminer le doute stérile et n'accepter que le doute créateur, celui qui permet de trouver le chemin du succès, contre vents, découragements et marées!
    Et j'ajouterai que nous ne sommes pas de la trempe de Dumont, qui affirme la chose et son contraire, au gré des humeurs et du vent. Certaines choses relèvent du principe et ne peuvent tout simplement pas être édulcorées au gré des aléas électoraux.
    L'autonomisme de Dumont (et de P-M Johnson ou Maurice Duplessis):
    un prix de consolation dont je ne veux pas.
    'La route vers l'indépendance est une longue patience', disait Louise Beaudouin. Comme je partage son avis! Et je l'aurai la patience. Et je n'en démordrai pas. Certaines choses seulement me suivront jusque dans ma tombe: ma conviction indépendantiste en est une. Et je ne 'parquerai' pas mon vote chez Dumont entretemps. Le crédit-social 2007, ça ne me dit rien, toute réflexion faite!

  • Jean Pierre Bouchard Répondre

    28 février 2007

    C'est la première fois que je m'exprime dans le site Vigile que je lis depuis deux ans. En réaction aux idées de l'article, je suis ouvert en gros à l'idée d'une élection pour faire la souveraineté. Mais je crois que le sujet est hors contexte en pleine campagne électorale.
    L'auteur parle bien légèrement des souverainistes qui s'engagent chez les adéquistes.
    Car toutefois là maintenant ne doit t'on pas évaluer les conséquences sérieuses d'un échec complet du Parti Québécois? Ce qui signifie qu'avec la perte de l'opposition officielle, le PQ réduit à l'état de tiers parti, que restera t'il de la députation souverainiste à l'assemblée nationale.
    L'image que j'ai en tête est celle d'un Québec politique qui revient en 1969 mais cette fois sans rêve. Parce que l'ADQ des régions risque fort de ressembler à la défunte Union Nationale qui a rencontré sur son chemin Daniel Johnson père mais surtout Maurice Duplessis ou plus médiocrement Jean Jacques Bertrand.
    Après le 26 mars dans le contexte d'un PQ presque détruit nous n'aurons plus d'autre choix que de se retrouver dans une néo culture provincialiste sans issue.
    Si le rêve de l'indépendance est associé à la révolte contestataire des années soixante et que tout ça c'est fini. Alors il n' y aura plus rien d'autre chose que le vide d'une société du tout marché en voie d'anglicisation.
    Le problème: où se trouvera l'élan pour fonder un nouveau parti souverainiste et oui qui seront ses "Bourgault et Lévesque". L'idée d'une société réfléchie capable de décider globalement de l'indépendance sans chef charismatique est bien belle mais le niveau culturel québécois n'est pas celui de la France. Ce qui manque au mouvement souverainiste c'est une âme qui a besoin d'une ou de quelques personnalités charismatiques pour l'animer. J'aimerais qu'il en soit autrement mais oui nous manquons la présence d'un Bourgault, du L.Bouchard de 95 même celle actuellement d'un Falardeau avec toutes ses limites. Il est probable que Boisclair ne puisse faire tellement mieux, ce qui ne veut pas dire que je souhaite l'effondrement du PQ dans l'élection. N'oublions pas qu'un parti peut renaître en autant qu'il ne soit pas détruit. Qu'on se rappelle le Parti Libéral de Jean Lesage après 20 ans de duplessisme.
    C'est l'opinion d'un très simple observateur sans carte de membre d'aucun parti politique qui a voté deux fois oui aux référendums de 80 et 95.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2007

    Madame Gaudreau,
    Je ne vous comprends tout simplement pas. J'ai fondé le PQ dans Matane en 1968. J'ai été candidat deux fois (1970 et 1973) et je dois vous dire que moi aussi j'ai honte de mon ancien parti. René Lévesque aussi en aurait honte.
    Je ne voterai pas pour ce parti. Il est devenu confédéraliste. Il ne veut que le pouvoir. Il faut donc s'en débarasser en votant pour qui vous voudrez, mais en ne votant pas pour lui. Car si vous votez pour lui, vous allez perpétuer encore quelques années ce que vous dénoncez.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2007

    Monsieur Boileau,
    Votre théorie n'est pas exempte d'intérêt. Cependant, il y a
    plusieurs points qui me font douter:
    Une élection référendaire sur l'indépendance étant gagnante
    par une faible majorité, ne serait-il pas difficile pour le Québec de
    se faire reconnaître comme pays sur la scène internationale?
    Comment se dérouleraient les négociations de partage avec
    Ottawa?
    N'y aurait-il pas une autre raison ou d'autres raisons pour expliquer
    la désertion de certains indépendantistes, comme l'homophobie par
    exemple? Dans mon entourage, je connais un cas de ce genre et
    je trouve cela tellement désolant.
    Si M. Boisclair maintient son projet de référendum et forme un
    gouvernement minoritaire, y aurait-il possibilité de raliement du
    QS aux péquistes pour former un gouvernement majoritaire?
    Quand vous faites référence aux élections de 2003, je crois que
    la défaite d'un parti après 9 ans de gouvernance est très souvent
    prévisible.
    Thaïs Potvin (Mme)

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2007

    Je voterai pour le PQ pcq je ne peux pas voter pour les autres partis.Je ne crois plus à la souveraineté,je crois que le projet n'est pas viable parce que beaucoup de questions quant à ce projet restent sans réponses,Je crois égallement que le parti ne veut tout simplement pas écouter les gens.Cette dscente elle a commencé il y a plusieurs mois et on a persisté à faire coome si elle n.était que passagère.Boisclair et son entourage continue systématiquement à multiplier les bavures,pourtant ce matin,Louise Harel trouvait que tout est au beau fixe.Le soutient au gel des frais de scolarité est une grave erreur.Mais fondamentalement,c'est la souveraineté qui ne passe pas:continuer à dire qu'il "faut mieux expliquer aux gens",c'est montrer comment le PQ est déconnecté de la réalité.Pourquoi alors voter pour le PQ?Parce que je l'ai toujours soutenu depuis le début,parce que je veux un parti nationaliste,social-démocrate et que je ne voteraijamais pour les libéraux ou les actiondémocratiques,quant à QS,l'angélisme n'a pas sa place en politique.Je suis bien déçue du PQ,depuis longtemps,de ses chicanes continuelles et depuis ce nouveau chef:c'est pitoyable,j'ai honte d'avoir tant admirer ce parti et de le voir se suicider de la sorte.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2007

    Quand on renie ce qu'on a écrit dans son programme, il est normal que les troupes s'éparpillent. Le PQ cherche du nouveau: la seule chose qu'il a pu trouver, c'est de reprendre la formule vieille de trente ans, celle de René Lévesque.
    Faisons croire aux gens qu'on peut être un bon gouvernement provincial, et, le temps venu, on proposera aux Québécois de voter, dans une «consultation populaire» ou un référendum, sur je ne sais quoi encore. Les deux premiers référendums n'ont pas porté sur l'indépendance. Rien garantit que le prochain, l'hypothétique prochain, portera, cette fois-là, sur le fond de la question.
    30 ans après 1976, le PQ en est rendu là. Bonne chance!