Il a donc parlé. Monsieur s’est présenté avec toute la dignité qu’on lui connaît, à l’émission « Tout le monde en parle » de Radio-Canada, dimanche dernier. Depuis, le géant du mouvement souverainiste québécois a sillonné toutes les tribunes médiatiques qui lui ont été offertes.
Jacques Parizeau a voulu, par la publication de son dernier livre, relancer le débat souverainiste qu’il estime plutôt tiède depuis quelque temps. C’est que la mondialisation des marchés, à ses yeux, rendrait le projet d’indépendance du Québec plus urgent que jamais.
Les Québécois doivent pouvoir compter sur une protection adéquate que seul un État national --le leur-- peut garantir. Jacques Parizeau en veut pour preuve le soutien musclé qu’Ottawa a consenti à l’industrie automobile ontarienne, pendant que le secteur forestier du Québec attend toujours sa part. Les Québécois sont malheureusement laissés pour compte au travers des décisions politiques et électoralistes du gouvernement fédéral, lui qui multiplie finalement les mesures qui correspondent aux valeurs de la majorité anglophone. Comme celle-ci loge ailleurs qu’au Québec, la société québécoise se ratatine, se provincialise et se voit coller une étiquette qui n’est pas la sienne, par la communauté internationale. Voilà le pourquoi de l’urgence de faire l’indépendance, selon celui qui a dirigé le Québec de 1994 à 1995.
Ceux qui attendaient une déclaration fracassante de l’ancien chef du Parti québécois seront restés sur leur faim. Certes, Jacques Parizeau reproche aux ténors souverainistes une forme d’attentisme qui empoisonne perfidement le dynamisme de leurs troupes. Le désengagement des militants ainsi que leur grandissante abstention, lorsqu’invités à se présenter aux urnes, le prouvent. C’est néanmoins à peu près tout le venin que l’homme a voulu déverser, lors des entrevues qu’il a données.
L’ex-député de la circonscription de l’Assomption souhaite que le Parti québécois s’attèle dès maintenant aux principaux chantiers qui formeront le pays du Québec car une fois aux commandes d’un État national, la gestion des affaires courantes l’accaparera grandement. Cette mise en mouvement de la machine souverainiste vise probablement à la désembourber de tout ce qui la retient présentement. Voilà une façon intéressante de pousser dans le dos de ceux qui hésitent à foncer.
Reste que Jacques Parizeau demeure fidèle à l’outil référendaire pour faire aboutir le projet auquel il a donné plus de 40 ans de sa vie. Il n’a soufflé mot sur le besoin de recourir à un autre mode d’accession, histoire de s’ajuster aux irrégularités démocratiques qui ont entaché le processus référendaire de 1995. L’homme en parle encore avec retenu. Une pudeur que plusieurs auraient aimé voir tomber une fois pour toutes. Les fraudes auxquelles le gouvernement canadian s’est livré, justifiaient une mise au point costaude de celui qui a dirigé le camp du OUI. Malheureusement; elle n’est pas venue.
On ne peut reprocher à l’homme de tout essayer pour ramener la souveraineté au cœur de l’actualité québécoise. Malheureusement, l’étape référendaire, celle qui entérinerait les choix politiques et constitutionnels que le Parti québécois proposerait à la population après consultations, rebutera toujours à une large portion de l’électorat. Assez pour que celle-ci hésite à appuyer cette formation lors du prochain scrutin général parce qu’elle saura, de l’aveu même de Pauline Marois, que la tenue d’un troisième référendum sera possible. L’enjeu du prochain scrutin débattra surtout des moyens qu’il faudra prendre pour que les finances publiques trouvent les sources de revenus suffisantes de manière à assurer la pérennité des services offerts à la population. Discours de lucide, dites-vous? Chose certaine, cet épineux obstacle au développement de l’économie québécoise risque de porter ombrage au projet de pays. Assurément, les adversaires fédéralistes feront tout pour y parvenir.
Ainsi renouera-t-on avec ce sempiternel refrain électoral que le Parti libéral entonnera autour de la menace référendaire, telle une épée de Damoclès, pendant que le Parti québécois jurera qu’il peut mâcher de la gomme tout en marchant. Un débat référendaire où le spectre de l’échec --un troisième-- en effrayera plus d’un. Difficile de réfuter les effets dévastateurs que causerait cette ultime défaite. C’est que le Québec dispose déjà d’un rapport de force quasi inexistant. La navrante démission politique de Jean Charest, face à ses responsabilités historiques, l’atteste. Lorsqu’il répète « que le fruit n’est pas mûr », le laquais d’Ottawa confirme en effet que la marge de manœuvre est bien mince. Encore plus lorsqu’on décide de se « battre » en embrassant les règles du gouvernement canadian…
Jacques Parizeau a effectué une honnête tentative de ranimer la ferveur souverainiste. L’ensemble de la classe politique qui l’appuie a salué son effort. Pauline Marois et Gilles Duceppe ont approuvé les observations qu’il a faites. Ceux-ci ont probablement aussi poussé un soupir de soulagement parce que le processus référendaire n’a pas été remis en question. Ainsi, les chefs des formations souverainistes pourront poursuivre leur action politique en toute quiétude, sans craindre l’avènement d’une vague de protestation en provenance de la base militante. Tous deux se sont engagés à continuer leur travail en conservant l’espoir de pouvoir organiser un jour une troisième consultation populaire.
La « Saison des idées » lancée en 2003 par Bernard Landry avait pourtant mené à des constats intéressants. Ainsi, il a alors été conclu que la leçon de 1995 commandait une réplique démocratique. Car le résultat de la fraude du gouvernement fédéral a mené au traquenard que l’on sait : celui d’avoir empoisonné le processus référendaire puisque le prochain -- alors qu’il n’aurait jamais dû y en avoir un autre-- est considéré comme le dernier par des Québécois effarouchés. Sans lendemain, cette consultation populaire définitive ne peut évidemment être perdue parce que le Québec ne s’en remettrait pas. Pourquoi alors tomber bêtement dans ce piège de « l’ultime joute référendaire », alors que la voie électorale peut légitimement le contourner? Une conclusion majeure à laquelle bon nombre de souverainistes avaient adhéré, durant l’exercice péquiste.
La sortie de l’ancien chef du Parti québécois n’aura donc pas ressuscité le débat de 2003, celui qui a été évacué efficacement par l’intelligentsia du PQ. Depuis ce temps, le taux de participation des souverainistes aux élections générales ne cesse de baisser. Jacques Parizeau qui le déplore, croit avec justesse qu’ils agiraient autrement, si l’enjeu politique proposé était captivant, comme en 1995. Paradoxalement, il n’a pas osé leur donné le coup de pouce espéré. L’homme devra s’armer de patience car il risque de continuer à trouver le temps long.
Patrice Boileau
Carignan, le 18 novembre 2009
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6 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
23 novembre 2009@ monsieur Georges,
Au lieu de vous évertuer à ressortir des boules à mites tous ces fantômes délavés, il serait plus moderne d'envisager la question de front:
Pas d'action définitive avant d'avoir recruté une forte majorité de citoyens Québécois décidés pour leur pays.
Alors seulement: Vote décisionnel: Parti élu, déclaration d'indépendance. Avec 70% de majorité, pas de permission aux voisins ni aux minorités internes.
La reconnaissance internationale est automatique: autodétermination des peuples.
On part en neuf: République démocratique du Québec. Justice, citoyenneté et immigration, douanes, postes, banque/monnaie, passeport, garde civile et police, transports routier, aérien et maritime, ressources naturelles, agriculture, traités internes et externes, ambassades et représentation internationale.
Problème? Voir tout fonctionnement de pays indépendant!
Georges Paquet Répondre
18 novembre 2009On pourrait réfléchir aux conséquences d'une déclaration d'indépendance du Québec. On comprendrait mieux les réticences de ceux qui, comme M. Boileau, craignent autant les effets pervers d'une troisième défaite référendaire que les suites d'une victoire.
Nous avons bien compris que Jacques Parizeau voulait remettre à l'ordre du jour la question de l'indépendance du Québec et la tenue d'un troisième référendum. Il est donc approprié d'examiner quelques conséquences à envisager dans l'éventualité d'une déclaration d'indépendance du Québec. Je crois que ces questions sont légitimes, normales et sérieuses. Je serais très étonné que des personnages politiques responsables et des citoyens engagés ne se les soient pas déjà posées. On n'aurait donc pas de raison de soutenir que celui qui les soulève cherche à faire peur.
1 - Comme le répètent Pauline Marois et Jacques Parizeau, il faut prévoir un bon nombre d'années de turbulences. (Peut-être cinq selon Mme Marois). Il y aura aussi bien sûr les quelques réactions imprévisibles des voisins immédiats du Québec. Sans vouloir faire peur à quiconque, il faut bien être réaliste et se demander de quelle ampleur seront ces turbulences, combien de temps elle dureront et comment réagiront les dirigeants des autres provinces et du gouvernement fédéral dans des cas comme des accidents de travail ou de voiture ou l'Hospitalisation de Québécois, ou l'achat de propriétés, ou l'installation de Québécois sur leur territoire, ou l'installation de Canadiens sur le territoire québécois. Et je ne parlerai même pas des chicanes de teritoires. Des situations comme celles-ci peuvent survenir à n'importe quel moment. D'où les prévisions normales de turbulences de la part des leaders du PQ.
2 - Puisque le PQ et Jacques Parizeau viennent encore de le confirmer, le Québec voudrait conserver la dollar canadien comme sa devise (toujours avec la photo de la Reine?), il n'y aura pas besoin de discussions et de comités, comme dans tous les autres domaines, mais il faudra que les Québécois comprennent que les taux d'intérêts et les autres politiques monétaires seront toujours décidées par la Banque du Canada. Comme c'est le cas aujourd'hui, ce seront les intérêts du Canada qui serviront de base à ces décisions. Les provinces et le Québec indépendant n'auront pas plus d'influence sur ces décisions qu'ils n'en ont aujourd'hui. Par exemple, si une politique de maintien du dollar canadien fort est appliquée par la Banque centrale, les exportateurs canadiens et québécois devront faire avec.
3 - Comme le PQ prévoit que les Québécois conserveront la nationalité canadienne et le passeport canadien, il faudra que les Québécois s'astreignent à envoyer leurs demandes et leur paiements à Ottawa, pour obtenir un passeport et autres documents qui seront probablement en anglais seulement. En effet il ne serait pas étonnant qu'il y ait au minimum un mouvement pour que la politique de bilinguisme ne soit pas maintenue intégralement. On sait qu'il y a déjà beaucoup de résistance et même d'opposition à cette politique. Ce mouvement ne va certainement pas diminuer en cas de séparation du Québec. Il se posera immédiatement une autre question importante. Les enfants qui naîtront au Québec n'auront certainement pas automatiquement la nationalité canadienne. Pour voyager, il leur faudra un document. Probablement un passeport québécois. Si les parents désiraient que leur enfant obtienne la nationalité canadienne, il faudrait sans doute en faire la demande, mais il restera à décider si la règle des trois années de résidence au Canada s'appliquerait.
4 - L'Organisation internationale de la Francophonie perdra probablement un pays membre et ses 25 millions de citoyens. Comme je l'ai évoqué brièvement plus haut, la résistance au bilinguisme s'intensifiera et il faudra que les pressions des citoyens soient très fortes pour que le Canada maintienne sa présence et sa contribution financière à la Francophonie. Reste à imaginer ce que fera le Nouveau-Brunswick. Comme l'écrivait, en juin dernier, le professeur et chercheur à l'INRS, Mario Polese, "Advenant l'indépendance du Québec, le français écoperait. L'espace francophone en Amérique s'en retrouverait rétréci, ce qui, dit-il, est un recul à mes yeux."
5- Reste tout le reste. Le Québec plaidera-t-il pour une zône de libre échange avec le Canada. Vue sa situation géographique, il est fort probable que oui. Donc, des négociations inévitables (et certainement un peu difficiles) pour maintenir une liberté de mouvement et de commerce qui aboutiraient sans doute à la conclusion d'une Union économique et monétaire qui pourraît bien être aussi contraignante pour les Québécois que la constitution actuelle et demeurer une source de tensions, comme on en connaît déjà, entre Québec et Ottawa. On ne peut pas s'empêcher de penser aux paroles de Bernard Landry, grand promoteur de la zône de libre échange des Amériques, qui soutenait, il n'y a pas très longtemps que le Québec possède plus de pouvoirs souverains dans le Canada actuel que la France n'en possède dans l'Union européenne. Rappelons que l'Union européenne atteindra sa forme définitive le premier décembre 2009, et qu'une des caractéristique essentielle de cette Union, sera que les décisions ne se prendront plus à l'unanimité (comme maintenant et autrefois,donc avec droit de véto de chacun des pays membres) mais à la majorité. Une majorité calibrée, mais une majorité quand même. Plus de véto ou de possibilité de blocage ou de chaise vide de la part d'un pays membre.
6 - Restera encore toute une variété de questions, comme le transport terrestre et aérien, et leur sécurité, La propriété et la gestion des propriété canadiennes au Québec. Et dernier point et non le moindre. Connaissant la position du président Sarkosy, auquel on accorde facilement la chance d'obtenir un second mandat, le menant à la présidence de la France jusqu'en 2017, et vers lequel plusieurs leaders se tourneront pour voir quelle sera sa position,il est très douteux que la reconnaissance de l'indépendance du Québec par la France, l'Union européenne et les États-Unis arrive rapidement et que l'obtention d'un siège à l'ONU se passe facilement.
Georges Paquet
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2009Nous subissons depuis que le gouvernement libéral de Jean Charest est élu, une dynamique qui nous échappe. Celle-ci, renforcer par le gouvernement Harper à Ottawa, qui tente, maladroitement, par tous les moyens de séduire l'électorat francophone du Québec, a largement contribuée à cette démobilisation des troupes souverainistes. Ce qui, malheureusement,a presque provoqué notre destruction,lorsque Mario Dumont est devenu chef de l'opposition officiel. Il est dommage que certains se soient laissés entraîner par les vagues promesse d'un fédéralisme confus et immobile, mais la réalité est ce qu'elle est. Néanmoins,l'élection à Québec d'un gouvernement souverainiste majoritaire ramènerait,d'emblée,cette dynamique qui nous fait défaut et paverait la voie du processus nous menant à la souveraineté.De par notre engagement et notre fierté,ramenons au bercail ceux qui se sont laissés séduits et tendons la main à ceux qui dans l'avenir pourraient grossir nos rangs.Incluons même les retardataires,mais pour ce qui est de ceux qui auront été les propangandistes et les comploteurs de la négation et de l'affirmation nationale du peuple québécois, l'avenir et l'histoire leur réserve leur destin.
José Fontaine Répondre
18 novembre 2009Simple idée suggérée aux Québécois (qui, je le sais, n'en n'en manquent pas).
En 1968, le général de Gaulle avait décidé d'un référendum pour se tirer des événements de mai 1968. Il a dû y renoncer. Mais il a par contre décidé de dissoudre l'Assemblée nationale ce qui nécessitait l'organisation d'élections. Or si, politiquement, le référendum apparaissait comme une arme "gaullienne" (et qu'il aurait été probablement saboté - et le référendum est aussi une arme identifiée comme péquiste...), en revanche, le recours plus classique aux élections ne pouvait être contourné, même par les partis s'opposant le plus durement au gouvernement français. Peut-être est-il aussi plus difficile au Québec de travailler à fausser le résultat d'élections à l'Assemblée nationale que les résultats d'un référendum?
Il existe aussi une difficulté dans toutes les luttes nationales. Je voudrais rappeler à cet égard que l'insurrection de Dublin en 1916 a été provoquée par des hommes désespérés qui estimaient que l'Irlande ne serait jamais à même de devenir indépendante. Ils ont été vaincus (et tués), mais cela a provoqué une réaction en chaîne qui a abouti à l'indépendance de l'Irlande.
Bien entendu je ne conseille pas ce procédé aux Québécois! Mais il est parfois intéressant de voir que les luttes nationales qui, avec le recul, peuvent sembler des luttes qui ne pouvaient qu'aboutir victorieusement, ont été senties comme des causes perdues ou désespérées par leurs plus chauds partisans, y compris à la veille même de la victoire.
En ce qui concerne la Wallonie, c'est tous les jours que je désespère aussi, mais il m'arrive de penser que le désespoir est le lot de tous ceux qui espèrent, de tous ceux qui se battent, de tous ceux qui ne se contentent pas du monde tel qu'il (ne) va (pas)!
Claude Girard Répondre
18 novembre 2009Je respecte beaucoup «Monsieur», ne serait-ce parce qu'il représente celui qui a incarné le plus la République du Québec qu'il est venu bien près de réaliser. En tout respect, toutefois, le vieil homme a gardé ses vieilles idées. Celles-ci ne peuvent désormais plus conduire à l'indépendance de notre pauvre État. Ni la souveraineté-association, ni un référendum gagnant parce qu'impossible à gagner, ni la simple substitution du gouvernement canadien par un gouvernement québécois sans que cela ne change quoique ce soit à la dynamique sociale. La Révolution tranquille est morte et enterrée.
Aujourd'hui, les défis à relever s'appellent néolibéralisme, corruption des institutions politiques, absence de valeurs morales et sociales, État démesurément technocratique, individualisme irresponsable, inconscience environnementale, Constitution de 1982. Sur la voie de l'acadianisation, le Québec fait face à une grave crise nationale. Et cette crise ne peut être confrontée que par une coalition d'union nationale, un mandat de gouvernement d'union nationale et la constitution d'un État national, constitution de 1982 ou non. Alors, s.v.p., parlez-moi pu de référendum, ni d'un gouvernement souverainiste provincial coupé du peuple. Merci quand même monsieur Parizeau. Puissiez-vous aider les Québécois à atteindre la maturité politique et trouver une véritable conscience nationale et à fonder enfin cet État tant désiré.
Jean-François-le-Québécois Répondre
18 novembre 2009Je crois que nous pouvons dire, que très loin d'être vieillot ou dépassé, le projet d'indépendance est brûlant d'actualité comme jamais! Et ce, parce que non seulement les raisons historiques ou traditionelles de faire l'indépendance sont encore là (certaines depuis 1759) mais en plus, les nouveaux défis auxquels nous faisons face, sont souvent des choses que nous avions prévues, et qui sont en train de se réaliser. Et qui augmentent comme jamais le caractère urgent, du fait de nous donner un pays!
Il nous faut vraiment un troisième référendum. Sauf que cette fois, ça passe ou ça casse! Il faut que tout les Québécois votent (pas d'abstention!), et fassent le bon choix. Ce n'est vraiment plus le temps des oui, mais.