Une très forte majorité des députés de la Chambre des communes - 94%! - a adopté lundi soir la motion présentée par le premier ministre Harper reconnaissant l'existence de la nation québécoise.
Cette résolution n'aura pas de conséquence juridique - que ce soit à l'intérieur de la fédération ou le jour où les Québécois voudraient se séparer du Canada. Elle a toutefois une valeur symbolique certaine : le parlement du Canada vient de reconnaître, avec plus de force que jamais auparavant, la spécificité québécoise.
Bien sûr, le tout s'est passé dans un contexte très partisan. Il y a eu de la résistance. Un ministre - Michael qui? - a démissionné. Les médias, comme le veut leur nature, ont donné beaucoup plus d'importance aux quelques dissidents qu'aux députés qui ont voté en faveur de la motion. Le résultat est pourtant très clair : 266 pour, 16 contre. On trouve rarement d'aussi fortes majorités.
Cette reconnaissance est-elle seulement le résultat d'un calcul partisan? Non, mais en partie, bien sûr. M. Harper a estimé que l'adoption de cette motion l'aiderait à augmenter ses appuis au Québec. Les libéraux, en grande majorité, ont évalué eux aussi que voter contre cette motion représenterait un suicide politique au Québec (leur score minable dans l'élection complémentaire de Repentigny est venu leur rappeler combien lourde sera la tâche de rétablir les ponts avec les Québécois francophones...).
Cela démontre que le Québec continue de jouir d'un poids politique certain au Canada et qu'il est en mesure d'y faire avancer ses intérêts, même lorsque ceux-ci font face à une forte résistance. La politique est notamment affaire de rapports de force, et à cette joute-là, au cours des dernières décennies, le Québec a su tirer le meilleur partie de son appartenance à la fédération canadienne tout en développant sa personnalité et ses capacités. Le meilleur des deux mondes, quoi!
Le poids du Québec
La nation québécoise vue par les fédéralistes québécois
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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