Face à la fatigue et à la morosité ambiante

Le choix électoral de l’indépendance s’impose aux partis souveranistes

Tribune libre

Les référendums de 1980 et de 1995 avaient été des consultations pendant lesquelles les ennemis de notre peuple se sont montrés très créatifs dans leurs stratagèmes pour nous diviser et nous tenir dans la soumission à ce régime d’oppression et d’extinction nationale. La fausse promesse de «grands changements» de Trudeau et l’opération «Option-Canada» des partis d’Ottawa sont autant d’ingérences sournoises et illégitimes dans les affaires politiques du peuple québécois.
Le peuple québécois est l’unique dépositaire de son destin, lui seul peut en décider. Le gouvernement ethnocidaire d’Ottawa et la minorité qui ne s’identifie pas à son peuple d’accueil doivent être entendus pour ce qu’ils sont, l’expression étrangère d’une affirmation minoritaire antidémocratique.
En tant qu’indépendantistes, notre devoir de solidarité nationale exige notre concertation pour que des partis, tels le PQ et QS, fassent élire des députés qui proclameront l’indépendance du Québec à la première occasion électorale. Les militants et les élus des partis qui disent défendre les intérêts de leur peuple doivent se mettre à la tâche d’affirmer, avec une vigueur renouvelée, notre droit d’exister et de disposer de nous-mêmes par la voie électorale. Nous devons faire en sorte que les partis qui se disent québécois offrent sans détours ce choix clair aux élections et en faire une promotion adaptée à la conjoncture entre les élections.
Par ailleurs, d’autres peuples se sont proclamés indépendants et ce, sans référendums. L’exemple le plus récent étant le Kosovo.
Le référendisme et la gouvernance souverainiste en attendant, c’est jouer sur le terrain bien provincial de nos ennemis mortels.
Daniel Sénéchal
Montréal


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4 commentaires

  • Louis Blanchet Répondre

    4 novembre 2010

    Il n'y a pas d,autre solution que l'élection du Parti indépendantiste du Québec pour faire l'indépendance de mon pays le QUÉBEC.
    Passons aux actes en votant pour le PI du Québec et nous serons enfin indépendants!
    Vive la liberté, vive mon pays le Québec indépendant!

  • Archives de Vigile Répondre

    4 novembre 2010

    Le choix électoral de l'indépendance ? C'est le Parti indépendantiste qui propose cela... Devenons membre en masse de ce parti libérateur.
    www.parti-independantiste.org
    info@parti-independantiste.org

  • Archives de Vigile Répondre

    4 novembre 2010

    Oui, l’État du Québec (et le nationalisme qu’il induit) a changé, il s’assume désormais pluraliste et bilingue. Alors pour agir en toute franchise, en toute clarté, il faut le faire au nom de qui, au nom de quoi? Ne penseriez-vous pas qu’il faudrait le faire au nom des Canadiens-Français, comme c’était le cas dans les années 1960 au moment où notre combat était clair et net? Je ne vois pas ce qui nous en empêcherait, car comme je vous le répondais précédemment, la nation canadienne-française n’est pas qu’ethnique, elle est entière, véritablement politique (contrairement à la nation «québécoise» civique ou administrative du PQ ou du PLQ). Dès la Cession, les Canadiens-Français demandent outre le respect de leur liberté de religion, celui de leurs lois civiles et criminelles. Dès l’origine de leur assujettissement, les Canadiens-Français ont conscience d’eux-mêmes et de la lutte qu’ils doivent livrer pour reconquérir leurs droits politiques. Cette lutte pour l’émancipation et ce, jusqu’à Daniel Johnson père, aura toujours été politique. En fait, qu’en y pense sérieusement, ce n’est que depuis les années 1970 que les « francophones » sont progressivement contraints à une minorisation tranquille et à l’insignifiance politique, à une folklorisation évidente dans le Québec même.
    RCdB

  • Archives de Vigile Répondre

    3 novembre 2010

    Le monde a changé depuis les deux référendums, le Québec a changé aussi. Les partis politiques québécois doivent s'ajuster. Pourquoi ne pas se faire donner par voie électorale un mandat d'action et d'exercice de la souveraineté. Un mandat obtenu sur majorité électorale tout simplement, une approche que rend légitime tout le parlementarisme britannique. La clarté et la franchise d'un programme souverainiste et le recours (qu'il faut annoncer d'avance) à la clause dérogatoire à chaque occasion de blocage. Finalement, déclarer l'indépendance et assumer simultanément gouvernance et politique souverainistes. Le reste c'est du pipeau.
    GV