La théorie de Mohammed

Faut-il qu’on nous case dans des réserves pour que nous réagissions?

Tribune libre

Vacances mexicaines
La majeure partie des touristes en vacances au Mexique ne se donnent pas la peine d’apprendre deux ou trois mots d’espagnol. Pas même « por favor » ou « gracias ». Ils ont recours à l’anglais, langue qu’ils ne maîtrisent pas forcément. Mais, ils font l’effort ! Les Mexicains, de leur côté, ont pris l’habitude de les servir dans un anglais approximatif. Quand on s’adresse à eux en espagnol, leur premier réflexe est de nous féliciter de notre connaissance de la langue, le second est de passer à l’anglais. Trop conditionnés, ils n’enregistrent pas l’information. L’information ne se rend pas. Pour eux, « touriste » est synonyme d’« anglais ».
La théorie de Mohamed
Au Québec, on associe « immigrant » et « anglais » à la différence que les immigrants ne sont pas des touristes de passage mais des gens venus vivre ici. Mais, on accepte d’emblée que l’immigrant est une personne qui peut ne pas parler français à l’exemple des Anglais du Québec qui ne savent dire ni « s’il vous plaît », ni « merci » en français.
Dernièrement, à l’invitation de leur député libéral Gerry Sklavounos, une vingtaine de représentants de la communauté sikh du temple Gurbani Sagar du gourou Ravidass ont été reçus à l’Assemblée nationale. On a retenu de l’événement que certains d’entre eux avaient conservé leur kirpan, cette arme qui n’est plus considérée illégale à la suite d’une décision de la cour Suprême canadienne : « You remember, it was three years ago? ». Personne n’a fait mention que ces gens n’avaient pas été en mesure de répondre à une seule question en français : « We are very much satisfied », c’est en ces termes qu’ils ont décrit l’expérience.
On a aussi vu, quelques jours plus tôt, la ministre Courchesne se rouler par terre pour satisfaire aux exigences d’une poignée de Juifs hassidiques alors que ces individus vivent en vase clos, souhaitent des Québécois qu’ils givrent leurs fenêtres et s’adressent à eux en anglais quand ils daignent leur parler.
Quant aux Maghrébins, on leur fait croire qu’ils arrivent dans un État dont la langue officielle est le français et on leur demande la connaissance de l’anglais pour obtenir un emploi. Dans l’esprit de Mohammed, « il est clair que le Québec se fout des immigrants et de leurs diplômes. Ce qu’il veut, ce sont nos enfants pour soutenir une population vieillissante. Nous, on doit se sacrifier. Faire n’importe quel boulot. »
Il faut ajouter à cela, qu’en imposant l’anglais comme critère d’embauche, on relaie le français au rang d’une langue troisième. Dès lors, pourquoi les parents souhaiteraient-ils pour leurs enfants qu’ils perdent leur temps dans une école de langue française quand, grâce à la cour Suprême canadienne, ils peuvent les faire fréquenter les écoles anglaises?
Le français et l’élite politique
À la suite des attaques de Lucien Bouchard sur la fermeture des Québécois à l’endroit des immigrants, Gilles Duceppe déclarait : « Montréal est la seule véritable ville bilingue au Canada et que le Québec est la province idéale pour permettre aux minorités linguistiques de parler anglais. »
On se souviendra de la sortie de Pauline Marois au sujet de l’enseignement des cours d’histoire en anglais et de la volonté de Louise Harel d’apprendre l’anglais pour pouvoir courtiser les électeurs qui ne se donnent pas la peine d’apprendre le français et qui préféreraient vendre leur âme plutôt que d’accorder leur vote à une souverainiste.
Le français dans le Canada
Un récent sondage Léger Marketing révélait que « Les Canadiens anglais voient les immigrants et les Juifs d’un œil plus favorable que les francophones du Québec.
Aux yeux des anglophones, la seule catégorie de gens qu’ils voient de façon moins favorable que les Québécois francophones sont les autochtones. »
Les Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver ont témoigné du peu de cas dont les Canadiens font du français. Or, si Vancouver était la ville hôte, les compétitions olympiques n’étaient pas canadiennes. Elles sont universelles. Le français est une des deux langues officielles des jeux. C’est donc tous les francophones, athlètes, spectateurs, téléspectateurs etc. que le Canada a décidé de boycotter.
La condescendance canadienne
En entrevue, la jeune patineuse artistique Jessica Dubé, qui faisait l’effort de s’exprimer en anglais - puisque c’est ce qu’on attend des Québécois -, a eu le malheur d’employer dans une phrase le mot « bénévoles » plutôt que « volunteers ». Les personnes présentent, dont son partenaire Bryce Davison - qui l’avait balafré au visage avec la lame de son patin lors des jeux des quatre continents – s’en sont amusés.
Qu’il s’agisse de Pauline Marois, de Louise Harel, de Jessica Dubé, qui tentent de parler anglais, on ne leur laisse rien passer. Les critiques, les railleries, les insultent fusent. Pourtant, au Québec, combien d’Anglais ne connaissent pas un traitre mot de français ?
Ailleurs dans le monde, existe-il des minorités qui ne parlent pas la langue de la majorité? Les Hongrois de Slovaquie, ne parlent-ils slovaque ? Les Japonais du Brésil, ne parlent-ils pas portugais ?
La réalité
Il y a des gens pour dire que la situation du français au Québec n’est pas alarmante. « Ce n’est pas si dramatique ». « Dans mon coin, ça parle français ».
Le 26 février dernier, à la pâtisserie de Gascogne de la rue Laurier, la commis, une Québécoise, s’est adressé à moi en anglais. Si ce n’est pas le commencement de la fin…
La belle-mère d’un ami se meurt dans un hôpital de Montréal. Les infirmières philippines qui s’occupent d’elle ne parlent pas français. La dame vient du Saguenay. Elle ne peut pas mourir dans sa langue.
Qui doit apprendre quelle langue ?
La Palestinisation du Québec
Comme la Palestine, le Québec voit son territoire (sous contrôle canadien) de plus en plus réduit. Plus l’anglais gagne du terrain, plus le français recule. L’équation est mathématique. Partis de la Nouvelle-France, qui s’étendait jusqu’à la Louisiane, nous nous dirigeons droit vers le Québec anglais. Nous étions majoritaires. Nous sommes minoritaires. Pour contrer la situation, il nous faut établir des frontières entre le Québec et le Canada. Pas dans vingt ans. Maintenant.
Des exemples à suivre
Au lieu de couper les cheveux en quatre, de mesurer l’alignement des planètes en vue de se lancer dans un troisième référendum qui nous sera volé, d’élaborer d’autres chantiers qui ne mèneront nulle part, nous devons agir vite. Nous ne pouvons plus nous permettre le luxe de remettre à plus tard ce que nous pouvons et devons faire dès à présent.
Le peuple allemand a décidé qu’il abolissait le mur qui divisait en deux son pays. Les Kosovars ont déclaré leur indépendance. Ghandi s’est opposé par un refus systématique mais non-violent aux règles du colonisateur britannique par des grèves régulières, des manifestations de masse. Il n’a pas hésité, avec d’autres milliers d’indiens, à se coucher dans la rue en signe de protestation. Les Anglais n’ont pas eu d’autre alternative que de leur rétrocéder leur pays.
Une décision à prendre
Allons-nous continuer à nous laisser avaler tout rond ? Faut-il qu’on nous case dans des réserves pour que nous réagissions ? Faut-il attendre qu’il soit trop tard ?

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Caroline Moreno476 articles

  • 261 025

Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 2
http://www.tagtele.com/videos/voir/73949/

Chapitre 3
http://www.tagtele.com/videos/voir/73967/1/





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18 commentaires

  • Georges Paquet Répondre

    5 mars 2010

    Cher Monsieur, j'ai l'impression que vous devez maintenant constater que, comme pour chacun des chefs du PQ qui se sont succédés, ce n'est pas tant avec les adversaires qu'ils ont eu des difficultés, mais avec leurs propres membres.
    C'est donc avec des gens comme Jean-François-le-Québécois ou ses sosies que vous devrez continuer à travailler à faire avancer votre cause, ou à la faire reculer... À vous de juger...
    G.P.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    4 mars 2010

    @ Gilles Bousquet:
    Pour faire d'une longue histoire une courte:
    (a) je ne suis pas disposé à tendre l'autre joue, face à un fédéraliste convaincu (et hautain) qui ne me respecte pas;
    (b) vous ne répondez point, aux questions que je vous pose;
    (c) d'affirmer que n'importe quel fédéraliste est un souverainiste en puissance, ne me semble pas réaliste.
    Merci pour votre commentaire, monsieur Bousquet.
    Maintenant, pourquoi ne dites-vous pas à monsieur Paquet, qu'il ne devrait pas insulter des souverainistes, de son côté, s'il veut réussir à nous convaincre? Et pourquoi ne tentez-vous pas de le convaincre du bien-fondé du projet indépendantiste québécois?

  • Gilles Bousquet Répondre

    3 mars 2010

    M. Jean-François-le-Québécois, pour que les souverainistes deviennent une majorité, faut absolument convaincre des fédéralistes mous et les durs aussi même si c'est plus difficile. On n'y arrivera jamais par l'insulte, gratuite ou non.
    Un fédéraliste manque de politesse ne me semble pas une bonne raison de lui répondre de la même manière, ce qui ne fait que peinturer chaque individu dans son coin constitutionnel.
    Un bon argument vaut toujours mieux qu'une insulte à moins de ne pas en trouver ou de ne pas comprendre l’autre correctement.
    Chaque fédéraliste est un souverainiste en puissance.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    2 mars 2010

    @ Gilles Bousquet:
    «...vous sous-entendez qu’il ne doit avoir sur Vigile que des opinions qui ne doivent pas être confrontées et, en insultant un ou des fédéralistes, ça va prendre plus de temps à les convaincre de la tolérance des souverainistes…me semble...»
    Oui, il vous semble à vous... Parce que vous croyez que les fédéralistes sont nécessairement ouverts, et ne demandent qu'à être convaincus, au moyen d'arguments rationnels, et reflétant la réalité. Le vol du référendum de 1995, où 30000 personnes qui n'auraient pas dû voter, l'ont fait (dont des étudiants ontariens), ne vous a rien appris, cher monsieur Bousquet?
    Pour ce qui est de mon récent excès langage, je le regrette... Mais c'est que cela faisait tout de même plusieurs fois qu'il me laissait entendre des choses, disons pas très diplomates, concernant mon emploi d'un pseudonyme... Comme cela est mon droit le plus strict, sur Vigile! Que voulez-vous, monsieur Bousquet, tous n'ont pas un tempérament comme le vôtre.
    Je ne dis point que nous devrions tous être parfatitement d'accord, sur Vigile. Mais si un fédéraliste vient sur Vigile, pour attaquer notre objectif ultime, je présume que non seulement ses opinions doivent être confrontées, mais qu'en plus, c'est à cette personne qu'échoit le fardeau d'avoir des arguments en béton!
    Monsieur Paquet critique nos positions à nous, mais généralement, il n'offre pas d'arguments clairs en faveur de ses positions à lui. Il ne veut pas convaincre; il provoque!
    Par ailleurs, cher monsieur Bousquet, je vous demanderais de ne pas me prêter de mauvaises intentions. Et ne me prêtez pas d'arguments, non plus, qui ne sont pas les miens, s'il vous plaît.
    Je voudrais vous quitter, en vous laissant matière à réfléxion, M. Bousquet: depuis les nombre d'années que vous êtes souverainiste, avez-vous réussi à convaincre de se rallier à notre cause, un fédéraliste pur et dur? C'est que vous misez beaucoup sur cet aspect de la question: convaincre nos adversaires politiques... Avez-vous eu bien du succès? Et si oui, de quelle façon, s'il vous plaît? Ça m'intéresse.

  • Gilles Bousquet Répondre

    1 mars 2010

    M. Jean-François-le-Québécois, M. Georges Paquet soulève souvent de bonnes questions. Il s’agit seulement de répondre poliment.
    Quand vous lui écrivez : «ou tout simplement parce que vous êtes trop stupide pour comprendre ce qui se passe, depuis longtemps, au Québec... ayez donc la décence de ne plus venir sur Vigile », vous sous-entendez qu’il ne doit avoir sur Vigile que des opinions qui ne doivent pas être confrontées et, en insultant un ou des fédéralistes, ça va prendre plus de temps à les convaincre de la tolérance des souverainistes…me semble..

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    28 février 2010

    @ George Paquet:
    Monsieur,
    Nous avons été diplomate, face à vous, mais suite à votre commentaire, faisant lui-même suite au dernier texte de caroline Moreno, je dois vous dire ceci...
    Si vous vous êtes rangé, depuis longtemps, du côté d'Ottawa, uniquement parce que vous y trouviez votre compte, ou tout simplement parce que vous êtes trop stupide pour comprendre ce qui se passe, depuis longtemps, au Québec... ayez donc la décence de ne plus venir sur Vigile, non dans le but de discuter de façon honnête, mais pour nous provoquer, nous qui osons encore nous tenir debout.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2010

    Madame Moreno,
    Les Québécois ne forment pas un peuple puisqu'ils acceptent sans arrêt de se faire castrer par un capitalisme bas de gamme promulgué par un petit avocaillon régionaliste sans envergure, et ils aiment ça. Les Québécois se nient à travers leurs gros rires gras et incultes (rire quand on n'a rien à dire) et leurs existences « petit-bourgeois ».
    À l'époque de l'individualisme de masse, il est de plus en plus fréquent d'entendre des québécois francophones s'exprimer en anglais, d'une façon plus qu'approximative. Quand on n'a aucune identité, on copie celle de l'autre. Mais, pour aller vers l'autre, il faut d'abord se connaître. Ce qui est impossible présentement quand on voit le québécois moyen constamment se mirer dans son BlackBerry!
    Bel article...
    André Meloche

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2010

    Oui, Caroline, votre conclusion est criante: Faut-il qu’on nous case dans des réserves pour que nous réagissions ? Faut-il attendre qu’il soit trop tard ?
    Trop tard, c'est la réserve: Peuple humilié et honteux, ridiculisé, dépossédé de tout moyen d'action sociale, politique, économique... déshumanisé! Réduit à revendiquer des traités d'avant la conquête. Maintenu dans des conditions qu'on n'admet pas chez les pires sinistrés de la terre: sans eau courante, sans électricité, voués aux larcins pour survivre, jeux et commerces illicites, barrages routiers. Criminalité menant à encombrer les prisons. Pitié.
    N'est-ce pas déjà le regard sur nous des Canadians? (le malaise du patineur sur sa partenaire volunteer?) Nous avons trop procrastiné.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2010

    Vous écrivez:
    "Quant aux Maghrébins, on leur fait croire qu’ils arrivent dans un État dont la langue officielle est le français et on leur demande la connaissance de l’anglais pour obtenir un emploi. Dans l’esprit de Mohammed, « il est clair que le Québec se fout des immigrants et de leurs diplômes. Ce qu’il veut, ce sont nos enfants pour soutenir une population vieillissante. Nous, on doit se sacrifier. Faire n’importe quel boulot. »"
    Voilà bien la raison pour laquelle je suis contre l'augmentation des niveaux annuels d'immigration: commençons par accorder nos flûtes pour intégrer comme il faut ceux qui sont déjà ici, cessons de défaire avec la main gauche ce ce que nous faisons avec la main droite. Moi, si j'étais un immigrant accepté par les services du gouvernement québécois sur la base d'une évaluation qui priorise nettement la détention de diplômes académiques, pour m'apercevoir que rendu ici personne ne veut reconnaître ni mes études ni mon expérience, je serais tellement révolté!!! Et comme Québécois "de souche", cela me fait HONTE.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2010

    J'ai oublié de signer mon article 27 février, à la suite d'André Gignac.
    Merci.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2010

    Bonjour Caroline
    Je reviens à la citation de Gilles Duceppe dans ton texte. Imagine-toi que dans un quotidien québécois, la semaine dernière, on annonçait que Gilles Duceppe se rendait en Europe pour parler de souveraineté. Je l'ai trouvé un peu forte étant donné que depuis la fondation du Bloc en 1992, ce parti n'en a jamais parlé au Québec. C'est rire et se moquer des Québécois!
    André Gignac le 28/2/10

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2010

    Votre article nous mets en face d’une cruelle réalité, mais comment expliquer ce silence des francophones du Québec ?
    Chez la génération des 20-50 ans, nombreux, très nombreux sont endettés pour les études d’abord, la maison confortable et les biens de consommation qui agrémente la vie. Alors, pourquoi cette génération prendrait-elle le moindre risque, pourquoi provoquer les financiers qui pourraient faire avorter beaucoup de rêves avec quelques points de % sur les taux de financement puisque les pantouflards ne veulent pas perdre de sommeil réparateur.
    Selon moi entretenir un simple discours d’endetter et celui de vivre au-dessus de ses moyens suffit pour étouffer les ardeurs vers la liberté, pourtant le seul outil qui nous donnera cette liberté tant souhaiter, c’est l’indépendance. Voici ma théorie sur le silence des agneaux du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2010

    Tout ce que tu dis est vrai et personnellement, j'irais jusqu'à penser que l'anglicisation de Montréal se poursuit à une vitesse incroyablement accélérée...
    Les immigrants ne sont pas à blâmer; ils vont là où se trouve leur intérêt et celui de leur famille. Il ne faut pas essayer de foutre le tors sur le dos des autres qu'ils soient de Montréal ou d'ailleurs. Le Canada est un beau pays dont la population est généralement fier et normalement constituée.
    Pourquoi donc demander aux immigrants de se joindre à nous !
    Le problème, ce n'est pas les autres... le problème vient du fait que nous sommes faibles et perçus ainsi. Un peuple qui ne s'affirme pas est un peuple voué à disparaitre. Qui s'associerait à des perdants surtout lorsque le choix lui est offert par ces mêmes perdants de s'associer à des gagnants à l'échelle universelle...
    En effet, l'attrait de l'anglais est indéniable, c'est la langue qui a gagné le statut de langue universelle, c'est la langue que tout le monde doit parler.
    Il aurait donc fallu être particulièerement déterminé et fort.
    Mais un peuple formé de multiple parents qui nomment leurs enfants par des noms anglophones et qui choisissent de leur parler anglais ... je ne sais pas ce que c'est.
    À Montréal, un proportion incroyable de québécois francophones commence à hésiter à s'introduire en francais et évite de chercher à imposer leur langue. En effet, les montréalais sont nombreux à avoir une sorte de gène mêlée de honte lorsque quelqu'un cherche même amicalement à imposer sa langue françaiseÀ
    u forum des Canadians, l'anglais est de plus en plus dominant. Nulle part au monde un groupe social ne s'identifie avec autant d'intensité à une équipe sportive qui lui ressemble si peu.
    À Québec, on se pense même pas qu'on est à l'abri, on ne veut surtout pas y penser ce n'est pas politicaly correct. Et puis de toute façon la mode est à l'universalité des choses.
    Devant l'évidence, il faut admettre que ce présumé peuple québécois n'en est pas un. Si tel était le cas, ce peuple de près de 7 millions de personnes aurait imposé depuis longtemps ses conditions plutôt que de les proposer niaiseusement....
    Il y aurait en fait une sorte de tiers de peuple fier de sa différence mais encarcanné dans une majorité qui ne veut rien savoir si ce n'est de se fondre dès que possible et en douceur dans le grand melting pot nord américant anglophone. Le problème vient de cette majorité sans sentiment d'appartenance à ce qui les différencient.
    Ce tiers de peuple serait-il assez forts pour donner un vraie coup de barre? il faut en douter....
    Les Slovaques (5 millions d'habitants) ont réussi parce que plus de la majorité était fier de sa différence au point de ne pas hésiter à prendre les grands moyens pour la conserver. Je doute fort qu'en Slovaquie ou n'importe où ailleurs, on finance des universités pour qu'elles récupère les immigrants à 95% et en fassent des membres de la minorité.
    Le peuple de la première heure a perdu la guerre faute d'être dix fois moins nombreux que les anglais... et il ne s'est jamais vraiment relevé.

  • Georges Paquet Répondre

    28 février 2010

    Si les gens ne réagissent pas à votre message. Et s'il faut, selon vous, leur botter le c..l pour qu'ils vous écoutent, le problème réside peut-être dans le message lui-même?

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    27 février 2010

    Moi aussi je vous lis Madame Moreno et votre article me touche énormément ! De même ce que nous dit Monsieur Racine et son image absolument terrible.. et Monsieur Gignac également toujours présent et prêt à s'insurger .. Cette image de Monsieur Racine serait à montrer à tout votre Québec, qui sait si cela ne servirait pas de déclencheur ?..
    Les gens paraissent ne plus se lever pour défendre leurs valeurs et cela partout dans le monde, et pas seulement chez vous. Tous sont trop préoccupés de leur quotidien qui, il faut bien le reconnaître, est de plus en plus difficile dans ce monde globalisé et autant libéralisé qui écrase les plus petits ..
    Vous le dites, les gens ne réagissent plus mais pourtant la colère est souterraine... Alors une seule vraie et grande motivation ne pourrait-elle faire la différence? Ne perdez pas courage .. et ne mourrez surtout pas d'un cancer du poumon.. Votre beau Québec a besoin de vous tous ...

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2010

    Oui, c'est bien dommage que tous ces excellents articles lus sur Vigile ne s'adressent qu'à des convertis.
    La colère est souterraine si elle existe ! Elle est où, la colère ?
    Pour que la masse s'interroge et comprenne, il faut qu'elle soit mise en face des faits. Après, seulement après, elle réagit. Je n'entends rien, je ne lis rien dans les journaux (ou si peu) qui pourrait me mettre la puce à l'oreille si je n'étais pas déjà convertie.
    Qui peut soulever la masse ? Les syndicats ? Ils sont occupés.
    Les infirmières n'en peuvent plus. Elles font des sorties sporadiques et elles rentrent au travail. Et c'est comme ça partout. Les petites sorties en petites gang ça fait peur à qui ?
    Tant que nous ne serons pas des milliers à sortir dans la rue, les Grandes Oreilles des Grosses Poches ne se dresseront même pas !
    Vous avez sûrement vu le film où il y a un chien, gardien de moutons qui, atteint de rage ou de folie, les poussent vers le rocher qui domine la mer. Les moutons habitués qu'ils sont au chien, se dirigent tout droit vers le rocher et tombent dans le précipice. Ils meurent, tous. C'est ce qui nous attend ?
    Monsieur Racine, ne désespérez pas. Sinon nous allons tous mourir d'un cancer du poumon à force de nous ronger. Comme lui.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2010

    Bonjour Caroline
    J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ton texte et tout le long de la lecture, j'avais la rage au coeur. Qu'attend ce peuple pour se grouiller le c.. face à cette situation alarmante? Les gens ne réagissent même plus; on l'a bien vu après l'ouverture des Jeux à Vancouver où le français a été bafoué une autre fois. À part, quelques protestations ici et là, on s'est vite remis de cette rebuffade. Plus colonisés que ça, tu meurs! J'ai bien aimé le commentaire de Réjean Tremblay de la Presse qui a dit ceci: "Plus besoin de faire accroire qu'on les respecte ces Québécois; on peut leur piler dans la face, ils ne diront rien. Eux autres, à Vancouver, ils l'ont compris." C'est assez clair, n'est-ce-pas?
    En lisant le commentaire de Gilles Duceppe, je pensais à cette classe politique souverainiste (hic) qui prône un Québec souverain (hic) et qui laisse notre langue se dégrader de la sorte. Vraie mentalité de "loosers!". Ils ont tellement peur de ne pas déplaire à la minorité anglophone du West Island que je considère être la cause du cancer généralisé au Québec. Durant ce temps, on enseigne l'anglais aux jeunes élèves de première année et les cours d'histoire sont sortis depuis longtemps de nos écoles. Comment veux-tu inculquer la fierté aux jeunes si on ne leur enseigne pas notre histoire? Comment peuvent-ils savoir où ils s'en vont s'ils ne savent même pas d'où ils viennent? Moi, je dis que nous assistons à un génocide en douce, présentement, au Québec. Et le ministère du Transport qui continue à imprimer au bas de nos plaques d'automobiles la devise "JE ME SOUVIENS". Moi, je la changerais pour celle-ci: "JE SUIS AMNÉSIQUE". Il y a une limite à rire du monde, n'est-ce-pas?
    Comme je le disais, hier, dans un commentaire suite au texte de monsieur Laurence, qu'attendons-nous pour manifester devant la résidence de Charest à Westmount, devant le château de Desmarais à Sagard dans Charlevoix? Qu'attendons-nous pour entrer dans le Parlement à Québec et laisser savoir à ce gouvernement corrompu qu'il doit démissionner sur-le-champ et tenir des nouvelles élections le plus vite possible? Lorsque tu es confronté à la mort comme le peuple québécois l'est présentement, tu donnes le grand coup, n'est-ce-pas? JE SUIS PRÊT À MOURIR POUR LE QUÉBEC, L'ÊTES-VOUS?
    André Gignac, patriote le 27/2/10

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2010

    Vraiment, excellent article. Dommage que seuls les lecteurs de Vigile puissent y avoir accès. Je suis personnellement découragé de voir à quel point la population est apathique face à tous les affronts que doivent endurer les Québécois.
    Il est vraiment temps que les syndicats et le PQ encourage la population à faire une grève générale.
    Je suis fatigué, à court d'argument. Voilà le seul qui me reste. C'est cette image que je vois lorsque je lis les médias au Québec depuis 2003. Je ne suis plus au Québec depuis bientôt 3 ans, et c'est ça que je vois de la Suède, cette image qui me hante!