Depuis quelques temps, un député du PQ m’impressionne. La première fois que j’ai entendu Jean Martin Aussant, son discours dans l’[ABCD de la souveraineté->22450], je n’ai pu m’empêcher d’être agréablement surpris par son intelligence et sa façon d’être. Si au moins tous les députés nous faisaient cet effet d’optimisme et de confiance.
Son dernier texte, [Le cynisme, la relève et la souveraineté->29879], est particulièrement intéressant et moderne. D’abord, le sujet de la relève québécoise me rejoint spécialement, tant au niveau parlementaire que social. Je pense toujours que la relève tarde à prendre sa place au Québec, que ce soit dans l’administration publique, l’Assemblée nationale ou l’entreprise privée. Je ne dis pas qu’elle n’est pas là, mais qu’elle tarde à pouvoir se faire valoir. L’embauche de retraités à forts coûts pour palier aux postes importants mine la voie de la relève en plus d’encourager un certain statut-quo. Quant à la relève en politique, pouvons-nous être en désaccord avec la position de Jean Martin Aussant sur le fait qu’il y en a une mais qu’elle a besoin de visibilité ? Le cynisme quant à lui, certainement, il pourrait être combattu par le vent de fraicheur de la relève, une manière de faire nouvelle et cohérente autour du renouveau et de la progression vers un État plus viable et vivant. Pourquoi ne pas faire plus de place aux jeunes et à la relève ?
L’idée de Jean Martin Aussant à propos de l’accès à la scène médiatique pour les nouveaux députés dans un Club des nouveaux, m’apparaît comme allant de paire avec ce renouveau et cet anti-cynisme. Cela permettait ainsi d’éviter de mettre l’attention seulement sur les chefs, ce qui est déplorable et corrosif, et de surcroît intéresser la population aux discussions politiques et à la redécouverte ou reconquête de la culture politique québécoise. Pourquoi V ne diffuserait-elle pas un forum régulier mettant en vedette des nouveaux parlementaires de différents partis ? Je me pose bien la question !! Sachant qu’une bonne proportion des Québécois et Québécoises pensent que les politiciens sont tous les mêmes, peut importe, un tel concept de débats télévisés entre parlementaires seraient l’occasion de réfuter cette croyance.
D’ailleurs, d’entendre des propositions et des débats politiques à l’extérieur de la période des questions seraient déjà une avancée intéressante. Les élections à date fixe pour éviter le déclenchement partisan et le mode de financement des partis politiques sont en effet des sujets modernes, importants et méritent une attention particulière.
Enfin, l’analogie que Jean Martin Aussant fait avec les Canadiens de Montréal démontre qu’une équipe est victime de changements constants dans ses effectifs, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’arène. On ne peut pas blâmer un ancien capitaine et transférer le blâme sur le prochain capitaine, comme il est dommage de croire qu’une ancienne déclaration de celui-ci irrite toujours les partisans même après 15 ans.
Steeven Gagné
°° Avoir confiance en nous-mêmes et être conscients de notre potentiel est le meilleur antidote contre le cynisme et le pessimisme – Jean Martin Aussant
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
15 juin 2011Curzi à la tête du PQ. Il va très bien identifier, faire développer et profiter au parti tous ses meilleurs talents.
Il est encore temps.
Gilles Bousquet Répondre
24 août 2010D'accord, M. Aussant, avec quelques années de plus d'expérience comme député "il n'a été élu qu'en décembre 2008", me semble posséder tout ce qu'il faut pour devenir le prochain chef du PQ, suite au règne de Mme Marois qui fait très bien ce qu'il faut faire pour faire avancer LA cause souverainiste du Québec.
M. Aussant est déjà très assuré avec les qualités d'une future vedette politique, à n'en pas douter.
Claude G. Thompson Répondre
24 août 2010Monsieur Gagné,
j'ai moi aussi été très emballé par le discours de monsieur Aussant et de ses partenaires lorsque j'en ai pris connaissance l'an dernier.
Ce quatuor appelé l'ABC de l'indépendance et formé de:
A- pour Jean-Martin Aussant, député de Nicolet-Yamaska ;
B- pour Yves-François Blanchet, député de Drummond ;
C- pour Alexandre Cloutier, député de Lac-Saint-Jean et
D- pour Bernard Drainville, député de Marie-Victorin
tenait un discours ouvertement indépendantiste et sans louvoiement.
Or, depuis ce temps, ils semblent avoir été baillonnés, leur discours direct, sans fioriture ni ambiguïté semblant avoir fait place à la langue de bois.
C'est en tout cas l'impression que m'a donné son article sur la relève et le cynisme.
Je n'en ajouterai pas davantage, l'ayant déjà fait en réponse à un autre envoi sur Vigile.
Puisssé-je me tromper...
Claude G. Thompson