Myriam Bacon Le Nouvelliste (Trois-Rivières) Le député Jean-Martin Aussant qui vient de recruter le président démissionnaire de l'association péquiste de Mercier a qualifié d'«atout majeur» l'arrivée de Philippe Leclerc au sein d'Option nationale.
Samedi, Le Soleil publiait une lettre ouverte dans laquelle M. Leclerc annonçait qu'il quittait le Parti québécois pour se joindre à Option nationale où il occupera des fonctions «militantes et organisationnelles».
«Il a vraiment une série de talents et de capacités qui vont être très utiles à formation d'un nouveau parti politique», a indiqué Jean-Martin Aussant au sujet de sa nouvelle recrue. «Dans la région de Montréal, Philippe a déjà pas mal de connaissances, de réseaux et d'expérience de militant. Donc ça va être très très utile à la suite des choses», croit Jean-Martin Aussant.
Philippe Leclerc a été candidat péquiste à l'élection partielle de septembre 2010 dans Saint-Laurent. Il détient une maîtrise en sciences politiques et a mené des études doctorales à l'Université Concordia. Il a aussi été élu secrétaire des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO) en juin dernier.
Dans sa lettre, M. Leclerc mentionne qu'il «a été un fervent promoteur de l'accession à la direction de Mme Pauline Marois».
Il y justifie sa décision par une «inévitable accumulation des déceptions» liées au Parti québécois et parle de son passage à Option nationale comme du «pari de l'indépendance moderne et affirmée».
Un peu moins de deux semaines après l'acte de naissance d'Option nationale, il s'agit du premier appui public de taille que reçoivent Jean-Martin Aussant et l'exécutif démissionnaire de Nicolet-Yamaska. Or, le député assure que «les appuis sont déjà là», dit-il.
«Philippe, c'est la première personne qui sort publiquement et de façon assez visible, parce qu'il est quand même assez implanté au sein du Parti québécois. Mais il y a d'autres personnes comme cela qui m'ont déjà signifié leur appui et qui vont, ou pas, faire un communiqué ou sortir publiquement quand ils vont se mettre à travailler avec nous», indique Jean-Martin Aussant.
Après Alexis Lebrun-Gagné (Hochelaga-Maisonneuve), Atim Léon (Montréal-Centre), Miguel Tremblay (Laurier-Dorion), François Lemay (Saint-Henri-Sainte-Anne), Patrick Voyer (Charlesbourg) et Marjolaine Lachapelle (Nicolet-Yamaska), Philippe Leclerc se joint donc aux présidents péquistes démissionnaires.
Sa démission est survenue, samedi, alors que s'ouvrait à Drummondville le Conseil national du Parti québécois.
«Je n'ai pas attendu ce moment pour faire mal au PQ, a expliqué M. Leclerc.
D'autres présidents annonçaient leur départ cette semaine et je ne pouvais pas me présenter au Conseil national samedi.»
Une ouverture à une fusion, même avec le PQ
Option nationale demeurerait ouvert à une fusion avec le Parti québécois ou tout autre parti souverainiste, a répété ce week-end Jean-Martin Aussant, qui s'apprête à verser en ligne une proposition de plateforme.
De fait, explique le député, la plateforme en cours d'élaboration devrait comporter «une ouverture permanente à la fusion avec tout parti qui a le même message» qu'Option nationale.
«Ça veut clairement dire que si le Parti québécois, ou tout autre parti, redevenait un parti souverainiste qui vise clairement à gagner le pouvoir en parlant de souveraineté, Option nationale serait tout à fait ouverte à fusionner avec ces partis, parce qu'au même message, il faut le moindre nombre de partis possible.»
Or, pour l'instant, indique Jean-Martin Aussant, «le message n'existe pas et il faut qu'Option nationale apparaisse».
En outre, la proposition de plateforme d'Option nationale voudra aussi s'axer autour de la nationalisation des ressources naturelles et la gratuité scolaire du primaire à l'université, soit la «gratuité scolaire de A à Z», comme l'indique Jean-Martin Aussant.
La semaine dernière, le Directeur général des élections du Québec a autorisé le nom Option nationale. Jean-Martin Aussant avait d'abord voulu réserver celui d'Option Québec, en référence à l'essai de René Lévesque, mais l'appellation appartenait déjà à un groupe étudiant.
Le nom d'Option nationale accepté, il s'agira maintenant d'amasser les signatures nécessaires afin d'obtenir la reconnaissance officielle du parti par le DGE.
Un congrès de fondation devrait ensuite suivre à l'automne ou au début de l'année à venir, indique Jean-Martin Aussant.
Un autre appui
Au lendemain de la sortie du président démissionnaire de Mercier, le militant polémiste Patrick Bourgeois accordait son appui à Jean-Martin Aussant et Option nationale.
«Je m'en vais avec Aussant. Personnellement, j'adore son discours sur les ressources naturelles. Fort probable que je me tourne vers Option nationale pour cette raison-là», a dit le président du Réseau de résistance du Québécois au Journal de Québec.
Patrick Bourgeois est connu pour ses sorties. Il a notamment été parmi les meneurs des protestations contre la venue du prince Charles à Montréal et, plus tard, contre la visite de duc et de la duchesse de Cambridge.
Avec Le Soleil et La Presse
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