La question du Sénat canadien

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Pour régler la question du Sénat, il n’y a que l’indépendance nationale

Pour un indépendantiste, l'abolition ou la réforme du Sénat canadien n'est pas un enjeu politique significatif. Notre but n'est pas d'améliorer la démocratie canadienne mais d'en sortir pour nous doter d'institutions politiques qui correspondent à nos besoins. Débattre du Sénat canadien implique que nous devrons nous soumettre aux décisions de la majorité canadienne. Cela signifie qu'il faudra accepter le statut de minorité et se comporter comme tel en cherchant des aménagements institutionnels qui consacrent notre régression démographique et notre statut de minorité. Les Québécois devront intérioriser leur infériorité numérique et en faire une norme qui structure leur représentation d'eux-mêmes. C'est le piège que les partis fédéralistes comme le NPD tendent aux Québécois : nous faire consentir à notre impuissance collective.
Nous pensons que la question du Sénat ne se réglera que par l'indépendance qui nous permettra de choisir les meilleures institutions pour gouverner notre destin collectif. C'est dans le cadre d'une assemblée constituante qu'il faut décider de la nature des institutions politiques qui correspondent à nos besoins et non pas comme le font les Canadiens dans le cadre du parlement et de la politique partisane. Contrairement à la logique monarchique canadienne qui imprègne la pensée de tous les partis fédéralistes, pour nous indépendantistes, c'est au peuple qu'appartient la souveraineté et le pouvoir de choisir les règles de la distribution des pouvoirs.
Dans une république québécoise, comme l'a théorisé Montesquieu, le pouvoir législatif devrait marcher sur deux jambes. Les citoyens pourraient se donner deux modes de représentation dans un parlement bicaméral: une assemblée nationale qui représente l'ensemble des citoyens et une chambre des régions qui représente les régions et les minorités nationales. Ce système est le plus répandu et offre l'avantage de fournir des contrepoids et de mieux équilibrer les choix politiques en fonction de la diversité des intérêts. Quels que soient les avantages et les inconvénients des système de représentation, c'est aux Québécois de choisir leurs institutions et non pas aux représentants des partis canadiens. On ne peut laisser aux autres le soin de décider ce qui est bon pour nous. Voilà le sens de l'indépendance.


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