loin des écrivassiers de l'illusion!

La nature a horreur du vide

....surtout en politique

2011 - actualité souverainiste

En discutant avec un ami hier soir, nous avons évoqué le parti Québécois du début, celui qui a gagné en '76, celui de René Lévesque. Les indépendantistes de longue date connaissent la qualité hors du commun du premier cabinet de René Lévesque. Les Camille Laurin, père de la loi 101 et tous les autres, étaient, je le répète, d'une qualité que nous avons jamais revue ensuite. Ils étaient d'une grande probité et très compétents, chacun dans son domaine. Qu'avons nous aujourd'hui au PQ? Des carriéristes politiques et des suiveux, c'est risible, les vrais sont partis. Comment voulez-vous convaincre une population avec du vide?
Tout le monde n'a pas pu résister à la jungle que constitue l'Assemblée Nationale, jusqu'à la pourriture de Lucien Bouchard, appuyé par Mme. Marois pour écraser un des leurs qui lui, était resté droit, Yves Michaud. Le plus dégueulasse était qu'ils se sont acoquinés avec J J Charest, le roi de la magouille, et c'est cette même Mme. Marois qui voudrait prendre la tête du pays….pardon de la province, celle qui n'a pas le courage minimum de prononcer le mot indépendance.
Le PQ est venu près de mourir à une époque et a été ensuite ressuscité par Jacques Parizeau qui s'était éclipsé à l'époque du beau risque de René Lévesque, politique désapprouvée par M. Parizeau. Si ce n'avait été la tricherie fédérale, M. Parizeau aurait gagné son pari de faire du Québec un pays. Mm. Lévesque et Parizeau ont été, à mon avis, les seuls vrais dans toute cette saga. M. Bernard Landry était sur une bonne lancée mais a démissionné, ''bousculé'' par un petit vent nauséabond, doucereux contre lui. Qu'ont fait tous les autres pour la souveraineté?...presque rien et pour l'indépendance?...rien ''pantoute''. Avec Mme. Marois, c'est vraiment le creux de vague, c'est d'une évidence éclatante.
M. Pierre Cloutier parle de se défaire du PQ Marois et non du PQ comme tel. C'est, je pense, un vœu pieux car je ne vois pas comment le PQ amoché comme il est présentement par les mauvaises politiques, ou plutôt par l'absence de politiques indépendantistes de Mme. Marois, n'a, je crois, plus aucune chance de regagner la confiance de la population, il faut tout de même être réaliste. Quand vous vous êtes fait berner par quelqu'un, pouvez-vous ensuite lui faire confiance? Pierre Cloutier fait un excellent travail de débroussaillage d'illusions et de qui pro quo sur Vigile, d'une façon claire et nette, sans verbiage doctorant, mais le sauvetage in extremis du PQ, pour moi, relève de l'illusion. Le PQ s'est condamné lui-même à la disparition, il ne s'agit pas de faire du PQ bashing ou du Marois bashing mais réaliser que, comme le BLOC, il n'y a pas si longtemps, le PQ se dirige invariablement vers le même précipice, entraînant avec lui ses nostalgiques. Belle perspective n'est-ce pas?
Il y a encore des grenouilles de bénitier du PQ qui ne veulent pas voir leurs croyances contredites, certains le font par une multiplication de textes insipides mais il faut se rendre à l'évidence, aussi désagréable soit-elle. Refuser d'ouvrir les yeux sur cette immuable réalité qui nous tient me fait penser au temps où l'on nous disait qu'au moindre péché, le petit Jésus pleurait. Nous étions des enfants mais maintenant nous sommes, je crois, des adultes, et les adultes, à ma connaissance, ne s'accrochent pas à des mythes de ce genre, à des illusions qui feraient plaisir à revoir ou à ''recroire''.
On ne répare pas un vieux bateau rouillé, on s'en construit un nouveau, un qui va pouvoir tenir la mer agitée de l'oligarchie fédéraliste, mensongère et en pleine décadence. Moi aussi j'aimerais que le PQ renaisse de ses cendres mais plus le temps passe et plus la rouille maroisienne le ronge. Je ne dis pas que le remplacement du PQ sera facile mais comment faire autrement, il est moribond.
Ivan Parent

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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2 commentaires

  • Yves Rancourt Répondre

    8 juillet 2011

    Monsieur Parent,
    Il y a un point sur lequel je veux d'entrée de jeu vous donner raison et c'est la "qualité hors du commun" du premier cabinet formé par René Levesque en l976. Et j'ajouterais ceci: ce gouvernement, qui était assez loin du milieu des affaires, a été selon moi le gouvernement probablement le plus démocratique qu'ait connu le Québec moderne, un gouvernement élu par le peuple, pour servir d'abord le peuple et l'intérêt collectif.
    Là où je ne vous suis plus, c'est lorsque vous laissez entendre que les députés actuels du PQ sont tous des "carriéristes" et des "suiveux". Je ne suis pas membre de ce parti et n'ai pas à les défendre mais je crois objectivement que vous avez tort: il y a de très bons éléments dans l'équipe actuelle du PQ. Il suffit de suivre les travaux parlementaires pour le constater. Vous les qualifiez de suiveux mais vous oubliez de mentionner que les ministres et députés du PQ de 1976 devaient suivre la ligne de parti, ce qu'ils faisaient d'ailleurs très fidèlement.
    Personnellement, je n'ai rien contre la critique, surtout lorsqu'elle est constructive, nuancée et s'appuie sur des faits et non des jugements de valeur ou procès d'intention. Le PQ demeure encore aujourd'hui objectivement le seul parti qui peut réalistement nous débarrasser du gouvernement Charest et remettre le Québec sur la voie de la souveraineté. Tirer sur ce parti à tout propos me semble dans les circonstances une attitude suicidaire qui nous mène collectivement droit au mur.
    Amicalement vôtre.

  • Gilles Bousquet Répondre

    8 juillet 2011

    Vous parlez des indépendantistes du PQ de 1976. L'objectif du PQ en 1976 était la souveraineté-association avec un trait d'union au milieu. Ni la séparation ni l'indépendance pure du genre à sortir le Canada complètement du Québec qui conservait la monnaie canadienne et une association dont les termes restaient à définir du genre d'une véritable confédération canadienne qui pouvait se nommer UNION CANADIENNE.
    Maintenant, l'option constitutionnelle au PQ a perdu l'association, pour ne conserver que la souveraineté pure "la séparation", ce qui est plus extrémiste que le PQ de 1976. Le PQ actuel n'est pas plus doux sur cette option, il s'est durci. Je crois que c'est une erreur.
    L'idée Parizeau-Lapointe-Curzi-Aussant-Cloutier-Landry qu'il suffirait de préparer, de parler de séparation et de placer le pays sur la table pour qu’une majorité de Québécois disent OUI, je le veux, sans que le PQ ait à administrer une province, demanderait un référendum rapide comme en 1994 et 1995. Ça voudrait dire une élection en 2012 et un référendum avec la séparation en 2013, plus ou moins est une idée séduisante pour le 25 % de séparatistes mais plus ou moins épeurant pour les autres Québécois qui vont préférer une solution nationaliste à la Sirois-Legault à 58 % environ.
    Mme Marois ne doit pas se barrer les pieds avec une échéance référendaire, en courant le risque de perdre un troisième référendum en ligne. Ou elle adoucit l’option séparation, pour tirer plus large, ou elle attend des temps plus propices à la tenue d’un référendum, en gouvernant une province comme un parti souverainiste. Il n’y a pas 36 solutions...me semble