Saluer la contribution rafraîchissante et constructive de Jean Martin Aussant

Une coalition des forces souverainistes et indépendantistes est-elle possible ?

La double tâche de construire à la fois un parti et une coalition

2011 - actualité souverainiste

OPTION NATIONALE
La publication du programme d'Option Nationale est une bonne nouvelle parce que ce parti vient au monde avec un projet stimulant et bien en avance sur les autres partis pour sa prise en compte des préoccupations actuelles d'un important segment de la population québécoise. Les autres partis, même les plus jeunes prennent un coup de vieux à côté de lui. Tout n'est pas parfait dans ce parti naissant dont le destin est clairement de libérer le Québec de la main mise du reliquat canadien de l'Empire britannique qui a toujours juridiction sur notre état et ce, dans une autre langue, et une vision du monde et de la société à jamais irréconciliable avec la nôtre. Le Québec ne sauvera pas le Canada du piège dans lequel il est tombé. Le Québec doit se sauver lui-même de ce piège dans lequel il n'a pas d'avenir.
Le programme d'Option Nationale est bien entendu perfectible dans certains détails et laisse ainsi un rôle à ceux qui s'y joindront. Il faudra des compétences crédibles pour couvrir les domaines dont la maîtrise échappe encore aux compétences du fondateur qui a considérablement élargi sa vision de la société au cours des derniers mois. Celui-ci et son parti sauront-ils attirer ces compétences et leur donner une place significative afin de construire le même type d'équipe que Jean Lesage avait réuni en 1960 ? Ce n'est pas encore clair.
Ce nouveau parti a la grande qualité de rassembler les indépendantistes qui ne se retrouvaient plus dans aucun parti. C'est quelque chose de favorable à la démocratie que d'offrir une voie démocratique et de l'espoir à ceux qui étaient en train de se décourager.
UNE COALITION EST-ELLE POSSIBLE ?
Seule une coalition préélectorale à laquelle se joindrait l'ensemble des partis indépendantistes et souverainistes pourrait représenter une alternative au cataclysme qu'annonce la prochaine élection.
Pour coaliser des partis indépendantistes et souverainistes avant les élections, ce qui est essentiel, parce qu'autrement, après l'élection, il n'y aura que des ruines à coaliser, c'est de mettre de côté pour le temps de la prochaine élection les particularismes qui divisent et principalement la divisions gauche-droite, ce qui est plus facile à réaliser maintenant que les tenants de la droite ou de la gauche extrémistes sont de moins en moins nombreux et que la plupart des Québécois ont compris dans quel mur le monde se dirige si des changements ne sont pas apportés bientôt. Les compétences et positions économiques du leader d'Option Nationale arrivent à point pour le Québec.
Pour rendre acceptable ce projet de coalition, il faudrait garantir à chaque parti de la coalition des comtés dans une proportion égale à leur importance qui assurerait de protéger les comtés déjà détenus par les députés de ces partis - si la population de ces comtés est d'accord. Les candidats de la coalition dans les autres comtés pourraient être choisis lors de primaires et non pas en fonction de leur parti d'origine mais en tant qu'individus. On voit tout de suite que le PQ ne s'oriente pas dans cette direction présentement mais là aussi les choses pourraient évoluer vers autre chose qu'un nouveau sauveur.
Le ou la chef de la coalition élu lors de cette primaire n'aurait pas à être le chef de l'un des parti coalisés et pourrait même n'appartenir à aucun de ces partis. Le mode d'élection primaire reprendrait celui des primaires tenues au début de l'automne en France. Tous les partis coalisés s'engageraient au préalable à se rallier à la suite de ce vote. La seule condition pour voter ou se présenter à la primaire serait de se déclarer indépendantiste ou souverainiste.
Les voteurs lors de la primaire devant acquitter une cotisation, on assurerait un financement de la campagne électorale propre et libre. Au point où nous en sommes, aucun parti souverainiste ou indépendantiste n'est en mesure de refuser une telle proposition. Quant à ceux qui proposent reporter la coalition après l'élection, ils risquent de se retrouver, si la tendance se maintient, avec des ruines et quelques zombies à coaliser.


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2012

    Remarques en vrac:
    1. Bonne nouvelle, les 4 partis souverainistes (PQ, QS, ON et PI) proposent TOUS le même processus dans leur programme (à se demander qui a copié sur qui, mais le PQ fut le premier que je sache): création d'un Assemblée constituante (citoyenne?) pour l'adoption de la Constitution du Québec indépendant.
    Mieux encore: aucun des 4 programmes ne parle de foutu référendum!
    Enfin!
    Un référendum, c'est consultatif, ce n'est PAS exécutif.
    C'est comme ça qu'on va y arriver: pas une affaire de parti, une affaire de CITOYENS.
    Car c'est comme CITOYENS que se REJOIGNENT nombre de Québécois, d'origines ou d'allégeance DIFFÉRENTES.
    2. Françoise David (QS) a dit l'autre jour à RDI que "s'il manque une circonscription au PQ pour avoir le pouvoir majoritaire, nous sommes prêts à dialoguer."
    C'est peut être d'ailleurs un as que le PQ cache dans sa manche.
    3. Ça s'est déjà vu, une coalition le soir d'une élection.
    4. Frédéric Vallée, vous décrivez QS comme si c'était une fourmi, pour ensuite vous rabattre sur la tique O.N...
    Un peu de cohérence svp.

  • Pierre Tremblay Répondre

    21 décembre 2011

    Non car ce qu'il faut comprendre c'est que Québec solidaire n'est pas un parti indépendantiste. Ils le sont pour simplement arraché des votes à la gauche péquiste.
    Point final.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 novembre 2011

    Ceux qui s'imaginent que le PQ, après avoir subi une raclée avec à sa tête Mme Marois, va tout bonnement fermer les livres, ont besoin d'une dose de réalité. D'une élection?
    Au PQ il ne manquera pas de candidats pour ramasser le drapeau. Un résultat minable comme 15-20% fera pâlir d'envie les braves optionationalistes qui se seront disputés les miettes des solidaires. À l'issu du scrutin les paroles de J-M Aussant à l'effet qu'il n'est pas en politique pour le pouvoir prendront tout leur sens. Il devra au minimum assurer sa réélection pour garder la foi en son parti et son autre façon de faire de la politique. À noter que l'autre façon de faire de la politique propre à J-M Aussant ne comporte pas de démissionner et de se représenter devant l'électorat dans les circonstances où un député d'un parti décide de s'aligner avec un autre parti.
    Je n'écarte pas un dénouement plus heureux pour J-M Aussant. Un départ prochain de Marois suivi d'un retour au bercail.

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    12 novembre 2011

    @ Frédéric Vallée
    Vous avez raison d'être fier d'Option Nationale. C'est rafraîchissant de voir la cohérence et l'enthousiasme que peut donner l'idée d'indépendance à un parti quand elle n' est pas entravée par les dérives névrotiques et le corporatisme paralysant des anciens partis.
    Pourtant, il ne suffit pas d'avoir raison pour gagner en politique (demandez à un certain JJC), il faut savoir se mettre en relation avec les autres forces sociales et politiques et surtout ne pas s'imaginer q'un parti va réussir parce qu'il a raison et qu'il va pour ce motif, débaucher un à un tous les membres des autres partis égarés dès qu'ils verront la lumière. La lumière apparaît toujours trop tard et quand on a oublié une partie de la réalité.
    Ce qui doit réunir les Québécois c'est le projet de pays et ce projet ne peut être approprié exclusivement par aucun parti. Le PQ n'y est pas arrivé seul en 40 ans et Dieu sait qu'il a eu une popularité immense à certaines époques.
    On peut avec raison admirer son beau parti tout neuf, tout vierge, libéré de toutes les contraintes historiques que traînent les vieux partis mais ce n'est pas un parti seul qui va faire l'indépendance. Il faut pourtant vous donner raison sur le fait qu'Option Nationale est en train de faire la meilleure promotion de l'indépendance depuis 1995 et que vous avez aussi raison de dire qu'il y a un important déplacement d'appuis perceptible sur le terrain en direction de ce parti. Personne ne sait si et où ce début de vague va s'arrêter. Tout est possible.
    C'est pour cela que je trouve qu'Option Nationale est une bonne nouvelle et même une action essentielle pour rallier les indépendantistes convaincus qui ne se reconnaissent plus dans la stratégie du PQ, de QS et du PI mais que cela ne suffira pas pour atteindre l'indépendance au terme de la prochaine élection sans qu'il y ait un effort en vue de réconcilier les forces indépendantistes dispersées dans les autres partis.
    Il faut être réaliste et comprendre que l'émiettement du vote indépendantiste s'il n'est pas évité, risque d'avoir des conséquences électorales désastreuses. Ce risque était connu des démissionnaires du PQ avant même leur démission. Ils ont quitté le PQ parce qu'ils y suffoquaient, certainement pas parce qu'ils étaient certains que cela entraînerait l'indépendance mais bien (et c'est mon interprétation) parce qu'ils avaient compris qu'ils perdaient leur temps en restant là et que quelque chose devait arriver.
    Il est dommage qu'Option Nationale n'ait pas vu le jour il y a un an à l'intérieur du PQ. Mais étais-ce même envisageable ? Il n'est pas dit que s'il continue son élan, Option Nationale n'ait pas des chances de négocier bientôt en position de force avec le PQ qui pourrait prochainement n'avoir plus rien à perdre. Tout peut arriver.
    Peut-être les députés du PQ vraiment indépendantistes vont-ils rejoindre l'Option Nationale en voyant que ce parti a du bon sens et en rendant alors inutile la nécessité d'une coalition. Quelle place leur serait alors faite ? Ce serait là le chemin le plus court qui éviterait le recours à une coalition. Il n'est pas impossible de penser non plus que le député de QS qui a vu rejetée il y a deux semaines, sa proposition d'Alliance adressée à la chef du PQ et qui dans la situation actuelle des sondages n'a plus lui non plus grand chose à perdre cogne à la porte d'Option Nationale au moins pour proposer une trêve.
    Vive le Québec Libre !

  • Archives de Vigile Répondre

    12 novembre 2011

    C'est bien beau de rêver à une grande coalition ou par exemple Le PQ, QS, ON s'entendrait dans un compté pour présenter qu'un seul candidat. Ben voyons c'est ridicule le PQ est devenu avec le temps un parti de pouvoir QS est aussi marginal au Québec que le parti vert au Canada!!!! Franchement c'est n'importe quoi.
    Si vous êtes sérieux et que vous voulez vraiment un pays pour de vrai. Il n'y qu'un seul parti qui est vraiment intéressant et c'est Option Nationale. Le PQ ne veux plus, QS à d'autre priorité. Moi j'ai finit de perdre mon temps au PQ et bien d'autre militants suivent.
    En passant les prochaines élection Général c'est pour bientôt il va falloir se brancher!

  • Guillaume Labelle Répondre

    12 novembre 2011

    des États généraux devraient présenter cette option.
    À ce propos, ça n'avance pas très vite, leur créature...

  • Archives de Vigile Répondre

    12 novembre 2011

    Une proposition qui devrait faire réfléchir l'exécutif et les principaux militants du PQ. C'est surtout de là que les premiers pas doivent être faits. Il ne faudrait pas oublier que le PQ est d'abord et avant tout l'héritage de tous les indépendantistes du Québec, de Bourgault à Lévesque en passant par les Pierre Marc Johnson et Lucien Bouchard. Même ceux et celles qui n'en sont plus membres, n'en demeurent pas moins les héritiers de cet "outil" dont s'était doté le peuple Québécois dans les années 1960. Ceux et celles qui tirent dans les pieds des indépendantistes hors des murs devraient se rappeler cette vérité fondamentale. À ne pas donner suite à pareille proposition serait se faire harakiri, peu importe ce qu'en pensent et en disent Pauline Marois et ses plus proches collaborateurs et collaboratrices.