L’origine de la fuite dans l’affaire de l’ex-bâtonnière Lu Chan Khuong?

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La suite s'en vient...


Lors de l’émission Tout le monde en parle, l’ex-bâtonnière du Québec Lu Chan Khuong s’est questionnée sur l’origine de la fuite de son dossier confidentiel du programme de non-judiciarisation relatif à une plainte de vol à l’étalage au magasin Simons du Carrefour Laval en avril 2014, qui a éventuellement mené à sa démission.


Dimanche soir, l’avocate a donc énuméré trois sources possibles pour cette fuite : la Ville de Laval (une éventualité que Me Khuong a écartée), le ministère de la Justice et le plaignant, la maison Simons. Lu Chan Khuong a indiqué à l’animateur Guy A. Lepage qu’elle avait une bonne idée de la source à l’origine de cette fuite.


Pourtant, le 15 septembre dernier, lors d’une mêlée de presse à l’Assemblée nationale, la ministre de la Justice Stéphanie Vallée avait d’emblée écarté toute responsabilité de son ministère, apportant un éclairage assez révélateur sur cette violation de confidentialité du programme de traitement non judiciaire de certaines infractions criminelles commises par des adultes, dont a bénéficié Me Khuong.


« Pour ce qui est du Directeur des poursuites criminelles et pénales, les vérifications ont été faites, les explications ont été données par le Directeur des poursuites criminelles et pénales, mais il faut comprendre comme dans tout dossier qu’il y a d’autres personnes, les plaignants notamment, qui ont accès à cette information-là », avait-elle alors déclaré.


Pour la ministre Vallée, les plaignants devaient continuer à avoir accès à l’information dans leur dossier, même dans un cas de non-judiciarisation.


« Le plaignant est au cœur du dossier. Il serait inapproprié de le tenir à l’écart des décisions prises, et même au contraire [...] on ne peut écarter une victime de l’information », avait-elle précisé.


Sur le rôle de la bâtonnière


D’autre part, au début de l’entrevue à Tout le monde en parle, l’animateur Guy A. Lepage a demandé à Me Khuong ce qu’était une « bâtonnière », ce à quoi elle a répliqué qu’il s’agit du « dirigeant du Barreau du Québec », du « porte-parole de la justice » et du « représentant de la justice dans notre société ».


Cette définition de la fonction de bâtonnière du Québec ne paraît guère compatible avec la mission du Barreau du Québec. Bien sûr, c’est bel et bien la bâtonnière qui dirige le Barreau du Québec, qui est un ordre professionnel, mais le but premier de cet organisme est plutôt d’assurer la protection du public en surveillant l’exercice de la profession d’avocat.


Il est vrai que le Barreau du Québec prodigue son avis sur divers projets de loi, mais cela ne fait pas de sa dirigeante la porte-parole, pas plus que la représentante de la justice au Québec, deux rôles qui relèvent davantage du ministre de la Justice. Une fonction qu’a d’ailleurs occupée son conjoint, Marc Bellemare, en 2003-2004, sous Jean Charest.



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