Jour 35 - 2008 10 13 - La Presse partisane
La Presse titre le 2008 10 12 - Duceppe traite Luc Harvey d’imbécile
Dans le blogue Cyberpresse Marissal-Pratte du lendemain intitulé : Les conservateurs au rateau (sic) André Pratte écrit :
« M. Duceppe, lui, connaît une bien drôle de fin de campagne. Heureusement que les gens ramassent leurs feuilles ! Tu parlais hier de ses excès de langage… Il en a remis dimanche en traitant un député conservateur d’« imbécile ». Franchement… Sans doute l’arrogance qui vient avec le succès répété et inespéré. »
Ce que ne dit pas le titre de l’article, qui laisse croire que M. Duceppe a lancé publiquement une insulte à une personne qui lui criait après, c’est que ce n’est pas le cas. Dans l’article en question on peut déduire toute autre chose. En aparté, dans le privé, pour rassurer ses gardes du corps qui s’inquiétaient des gesticulations et des cris d’énergumène qui interpellait à distance leur protégé, M. Duceppe a dit avec un sourire, ce n’est rien, « C’est un imbécile », avant de leur faire signe qu’il quittait les lieux. Un journaliste de Reuters qui accompagnait le chef du Bloc a entendu et s’est empressé de publier la chose. La Presse canadienne a titré ce que l’on sait.
De là à dire que M. Duceppe a traité le candidat conservateur d’imbécile, il n’y a qu’un pas qu’ont vite franchi la Presse canadienne et La Presse partisanes. On écoute aux portes et on divulgue ce qui se dit entre un député et son entourage proche, non sans déformer les faits dans le titre pour faire passer un échange privé pour une déclaration publique. Ce qui n’est pas le cas.
Il aurait fallu lire au moins le titre suivant si l’on tenait à divulguer cette « information » :
« M. Duceppe qualifie en privé d’imbécile le député Luc Harvey qui lui criait après. »
Dans la circonstance, l’honorable député Harvey, en prenant le parti de crier et d’invectiver à distance M. Duceppe n’a certainement utilisé la plus digne et honorable manière d’engager la discussion entre un chef de parti en déplacement et un candidat adversaire. M. Harvey a plutôt agi de manière tout à fait « imbécile ». Il « s’insulte » ensuite du fait qu’il soit tenu pour tel dans l’intimité de la relation entre un chef de parti et son entourage.
Comme si dans l’entourage de tout candidat, ne pouvaient pas se dire pareilles remarques qu’on ne répéterait bien sûr pas publiquement pour des raisons évidentes. L’insulte est une insulte dans la mesure où elle est publiquement adressée à une personne. Dans le privé, c’est toute autre chose. Mais ça, ça ne fait pas la nouvelle et ça, ça ne peut nuire au Bloc québécois. Surtout si le titre de la nouvelle laisse croire que M. Duceppe a insulté publiquement un adversaire. Ce qui n’est pas le cas.
Voilà comment dans le traitement de la nouvelle, à La Presse partisane laisse croire que le chef du Bloc insulte publiquement un adversaire. Et... on ne manque pas de faire du millage avec ça dans la blogosphère de Gesca.
Une « arrogante » propagande désinformatrice paniquée par la probable défaite électorale de ses poulains, ne se prive pas des bas étages à quelques heures de l’ouverture des bureaux de scrutin.
En fait, ce n’est pas M. Duceppe qui insulte publiquement le candidat Harvey, c’est Reuters-La Presse canadienne-Gesca-La Presse qui insulte notre intelligence et qui insulte un candidat en rendant publique une remarque privée. Le candidat en question n’aurait jamais été insulté sans cette publication puisqu’il ne l’a pas pu entendre, il s’agissait d’une remarque privée et ne lui était pas adressée, comme le spécifie l’article, quand on prend la peine de le lire...
Votons en bloc pour le Bloc québécois, contre l’insulte de la désinformation canadianisatrice.
Luc A.
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
14 octobre 2008M. O a bien raison d'écrire : «Res ipsa loquitur (les choses parlent par elles-mêmes)».
Maintenant, c'est : «Alea jacta est» (le sort en est jeté).
On va se réveiller demain matin avec M. Harper ou M. Dion comme premier-ministre du Canada. «Abyssus abyssum invocat» (L'abîme appelle l'abîme). Deux hommes "nonos" qui ont voté pour allonger la participation du Canada à la dispendieuse guerre meurtrière, perdue à l'avance, en Afghanistan jusqu'en 2 011.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
13 octobre 2008À côté de cette vétille impromptue que les gescaïens paniqués tentent de monter en épingle, on passe presque sous silence un discours écrit d'avance, prononcé aujourd'hui par Lawrence Cannon, tout aussi désespéré de sa déroute, qui traite les bloquistes de "chiqueux de guenille" réduits à l'éternel chialage...
Res ipsa loquitur (les choses parlent par elles-mêmes)
Archives de Vigile Répondre
13 octobre 2008@ M. Bousquet
Oui, j'ai bien lu dans le JdQ, un autre compte-rendu. On suppose, pour peu qu'il soit plus fidèle que celui de Reuters-PC, que M. Duceppe en a fait quelque chose de public une fois que des médias lui aient indiqué que cet aparté serait rendu public. Je n'y étais pas...
Cela dit, à distance, je n'ai fait qu'analyser l'information transmise par la Presse « canadienne » via La Presse, en mettant en relation le titre de la nouvelle et le contenu du texte complet de l'article chapeauté par ce titre. Cela me permet de déduire que le titre laisse entendre qu'il s'agissait d'une déclaration publique de M. Duceppe, adressée directement au député Harvey, alors que l'article affiche le contraire. Ce qui est confirmé par le JdC, M. Duceppe n'a fait une intervention publique que parce que les témoins des médias d'un échange privé en faisaient une affaire publique. À chaud, M. Duceppe a persisté et signé.
Je n'ai pas besoin d'y être pour faire une telle analyse, à sa face même dans la présentation de la nouvelle, il y a désinformation.
Cela dit, il faut toujours se garder de l'insulte. Le mieux est de s'empêcher même de le penser. M. Duceppe compris. Cela dit, personne n'est infaillible, pas même lui, rien de plus normal. Sans parler du fait que l'attitude du député était tout ce qu'il y a de plus déplacée et peu honorable, voire « imbécile », effectivement. Son attitude s'entend. Lui... je ne sais pas, je m'empêche de le penser...
Luc A.
Archives de Vigile Répondre
13 octobre 2008M. Mario Goyette a raison quand il écrit : «La méthode française adoptée par Nikolas Sarkosy est beaucoup plus raffinée et conviendrait mieux à Gilles Duceppe dans les circonstances telles que vécues hier dans un marché public bondé. Casse-toi pauvre con !»
C'est vrai que la déclaration de M. Duceppe a commencé par être privée puis il l'a répétée vigoureusement à un journaliste comme suit, en parlant de M. Luc Harvey, un mal élevé de Québec : «C'est un imbécile, c'est lui qui se demande pourquoi le Canada ne fait pas partie de l'Union européenne»
On peut dire que pauvre con est équivalent à imbécile et «Tassez-le donc de là» équivaut au casse toi de Sarko qui serait quand même mieux que cassez-le donc, demandé aux agents de la GRC qui sont chargés de sa protection.
Archives de Vigile Répondre
13 octobre 2008@ M. Goyette
Non pas ! La est la question, M. Duceppe ne s'est pas adressé à l'importun pour l'insulter ou le molester, comme l'ont fait MM Chrétien et Sarkozy, qui du reste ne s'adressaient pas à des députés. M. Duceppe a seulement fait ce commentaire pour rassurer sa garde rapprochée, en disant qu'il ne s'agissait pas d'une menace à sa sécurité mais bien que d'une imbécile agitation criarde, ce, dans le privé... Nuance !
Pourtant, c'est bien le contraire que le titre de La Presse - PC-Presse « canadienne » laisse entendre. Je comprends donc votre confusion, qui se trouve à bien démontrer l'efficacité de la désinformation. Nous mêmes nous n'y voyons que du feu et reprenons le titre comme étant vérité comparable à d'autres événements qui n'ont rien à voir.
Néanmoins cela montre que les politiques ne sont pas à l'abri de déclaration publiques fâcheuses ou de gestes disgracieux, merci pour le rappel, si tant est que la remarque privée de M. Duceppe était bel et bien publique, ce qui n'est pas le cas...
Archives de Vigile Répondre
13 octobre 2008Bonjours M.Archambault. Normalement au Canada, la tradition exige qu'on agrippe le cou du manifestant dans ses mains crispées en le projetant par-terre comme l'a fait Jean Chrétien à Hull en 1996. Bill Clennett attend toujours des excuses du Premier Ministre. La méthode française adoptée par Nikolas Sarkosy est beaucoup plus raffinée et conviendrait mieux à Gilles Duceppe dans les circonstances telles que vécues hier dans un marché public bondé. Casse-toi pauvre con!