Simon Boivin - (Québec) Patrick Bourgeois et le Réseau de résistance du Québec (RRQ) veulent appeler les souverainistes à boycotter les entreprises qui annoncent sur les ondes des «radios poubelles» de la capitale.
M. Bourgeois affirme que les stations 93,3 et CHOI, qu'il qualifie de «radios poubelles» au «discours fascisants», ont «traîné le mouvement souverainiste dans la boue» pendant tout le mois qu'a duré la controverse sur le 250e anniversaire de la bataille des plaines d'Abraham.«On ne peut pas penser qu'une campagne référendaire pourrait être menée sans qu'on soit outillé de façon adéquate pour leur répondre, a expliqué M. Bourgeois au Soleil, hier. C'est un sujet de préoccupation majeure.»
Toujours en réflexion sur la façon de faire, M. Bourgeois évoque l'élaboration d'un site Internet pour répertorier certains propos diffusés. «Il y a un paquet de gens qui n'écoutent pas ces postes-là», note M. Bourgeois. Mieux les faire connaître pourrait contribuer à conscientiser des gens, croit-il.
«Bien des Québécois seront surpris d'apprendre qu'on y crache à tous les jours - ou peu s'en faut - sur les progressistes, les indépendantistes, les féministes, les pacifistes, les Montréalais, les syndicats, la fonction publique, la langue française, etc. Faut que ça cesse», a écrit M. Bourgeois dans un communiqué, dimanche.
Il a en tête une «vaste campagne de boycott». «Nous demanderons aux indépendantistes, eux qui représentent la moitié de la population québécoise, de ne plus syntoniser ces fréquences, mais surtout, de ne plus encourager les compagnies qui annoncent sur les ondes de ces radios», poursuit-il.
Ironie du sort, ce sont les débordements verbaux de M. Bourgeois concernant les radios de Québec, à l'effet qu'il applaudirait si elles étaient incendiées, qui a mené le PQ à ne plus acheter de publicité dans le journal Le Québécois, dont il est directeur. Il souhaite maintenant servir la même médecine à certaines stations radiophoniques de la capitale.
Par ailleurs, le RRQ organise cette semaine une soirée pour financer un fonds de défense juridique qu'il cherche à mettre sur pied. Une cagnotte pour aider à payer des frais juridiques en tout genre, de la défense de militants arrêtés aux conseils professionnels concernant des mises en demeure ou autres.
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