Premières réactions - Parti québécois

Des péquistes tirent sur le PQ

PQ - stratégie revue et corrigée


Même si la plupart des péquistes s'abstiennent pour l'instant de faire le bilan de leur piètre performance aux élections générales, l'une des figures historiques du Parti québécois, l'ancienne ministre Louise Beaudoin, a émis des critiques sur la direction donnée à la formation souverainiste depuis sa défaite de 2003.

L'ancienne députée de Chambly estime que sous la direction d'André Boisclair, le Parti québécois est resté aveugle à l'évolution de l'électorat québécois.
En entrevue à la radio de Radio-Canada, Louise Beaudoin a eu ces mots: « Pour moi, c'est quand même un séisme là, ce qui vient de se passer, ce soir, et les remises en questions, on ne pourra pas y échapper. »
Elle déplore qu'un examen de conscience n'ait pas été amorcé dès 2003:
En 2003, on se fait battre, on a 33 % du vote, puis il y a personne qui se pose de questions, tu sais, on continue comme si rien ne s'était passé, on fait un congrès, pis un projet de pays et tout. Ben là, c'est pas possible. Cette fois-ci, cela va être obligatoirement cette remise en question. — Louise Beaudoin
Louise Beaudoin espère que le Parti québécois sera à nouveau capable de faire la synthèse entre Montréal et les régions, entre la gauche et la droite et entre les autonomistes et les souverainistes.
Leadership contesté

L'ancien député péquiste Jean-Pierre Charbonneau a lui aussi été sévère sur la performance du Parti québécois lundi.
En entrevue au Réseau de l'information, il soutient que les mauvais résultats révèlent une profonde insatisfaction des électeurs péquistes envers le leadership du parti et la stratégie sur le projet souverainiste. Il a directement mis André Boisclair en cause.
Disons la vérité, il y a des gens qui ont voté ADQ, Québec solidaire ou qui sont restés à la maison parce qu'ils voulaient changer le leadership du Parti québécois. Les gens se sont dit: « on ne peut pas voter pour le PQ avec André Boisclair. On va faire ce qu'il faut pour qu'il y ait un nouveau leadership » — Jean-Pierre Charbonneau
Selon M. Charbonneau, la division du vote de gauche et du vote souverainiste a aussi beaucoup fait mal au parti. Il a ainsi déploré que le PQ n'ait pas tendu la main à Québec solidaire pour former des alliances qui auraient pu permettre au PQ, selon lui, de remporter jusqu'à 12 circonscriptions de plus.
M. Charbonneau a aussi dénoncé le fait que le parti souverainiste n'ait jamais tenté de se rapprocher de l'ADQ pour ramener au bercail une certaine partie du vote souverainiste. Il dit en effet que lundi, plusieurs souverainistes désabusés ont décidé de se tourner vers le parti de Mario Dumont.
Il juge cette attitude inacceptable puisque le PQ est une coalition de gens de toutes allégeances, formée aussi bien de gens de gauche, de centre droit ou de centre gauche.
« On a perdu sur nos deux flancs. On a perdu sur le centre droit nationaliste et on a perdu sur la gauche plus radicale. Ça nous a grugés. »
Laviolette plus posé
Le syndicaliste Marc Laviolette, candidat péquiste défait dans Soulanges, indique que les résultats de lundi sont le fruit du« ras de bol » des Québécois pour les politiciens à la langue de bois.
Sans remettre en cause la manière dont André Boisclair a mené sa campagne, M. Laviolette soutient tout de même que Mario Dumont s'en est mieux sorti, car il parle un langage que les gens comprennent très bien.


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