Des indépendantistes "purs et durs" pourraient fonder un nouveau parti

PQ - stratégie revue et corrigée



Une groupe d'une vingtaine d'indépendantistes "purs et durs" se réunira la semaine prochaine à Montréal pour étudier divers scénarios, y compris la constitution d'un nouveau parti.
"Il y a une morosité qui est en train de s'installer et que nous, on va tout faire pour combattre, explique Patrick Bourgeois, éditeur du journal indépendantiste Le Québécois. Et pour donner une impulsion nouvelle et ressusciter l'espoir, on est prêts à envisager à peu près toutes les options."
Selon lui, les indépendantistes sont présentement partagés entre trois "écoles de pensée". La première envisage de "reporter l'option aux calendes grecques dans l'attente d'une nouvelle crise dans le système canadien". Une autre se dit, selon lui : "On claire Boisclair, on rentre dans le PQ à grands coups de pied et on prend possession des instances." La troisième "commence à envisager de s'organiser en dehors du PQ".
M. Bourgeois a convié à cette première rencontre privée du 4 mai des "grands sages", dit-il, de la mouvance indépendantiste dite orthodoxe. Des chroniqueurs du Québécois, comme Pierre Falardeau, mais aussi un député du Bloc québécois et des anciens ministres qu'il préfère ne pas nommer. La jeune équipe du journal va ainsi "chercher des renforts pour frapper plus fort", dit-il. "Si Boisclair et sa gang veulent nous emmener dans un beau risque, ils vont nous trouver dans leur chemin", avertit Patrick Bourgeois.
Un ex-député conteste Boisclair
Par ailleurs, l'ex-député péquiste de Saint-Jean, Roger Paquin, a tenté en vain de faire voter par l'exécutif local du PQ dans cette circonscription de la Montérégie une résolution demandant à André Boisclair d'abandonner son poste de chef. La proposition de M. Paquin a toutefois été battue de justesse, la présidente ayant dû trancher après une égalité de quatre contre quatre.
Joint hier par Le Soleil, M. Paquin a répété sa conviction qu'André Boisclair n'est pas l'homme de la situation, même s'il reconnaît que le chef du PQ a mené une excellente campagne, et tout en précisant qu'il avait adoré travailler avec lui comme son adjoint parlementaire quand il était ministre de l'Environnement.
"Je prends acte que dans le contexte actuel, ce n'est pas le bon profil, la stature qui convient, dit l'ex-député. Les souverainistes ne voient pas en lui le père de la nation. Je crois qu'il se comporte plus en fiduciaire de la souveraineté qu'en leader vers le pays. (...) C'est une excellente personne au mauvais endroit, à ce moment-ci."


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