Les souverainistes « au bout du rouleau », estime Dion

PQ - stratégie revue et corrigée


par Simon Boivin - Le chef de l’opposition officielle à Ottawa, Stéphane Dion, estime que les souverainistes « arrivent au bout du rouleau ».
De passage à Lévis, hier, le chef du Parti libéral du Canada (PLC) a soulevé les « difficultés » avec lesquelles le mouvement indépendantiste est aux prises. « Sa principale difficulté, c’est que les Québécois veulent rester Canadiens, a-t-il soutenu. Depuis près d’un demi-siècle, (les souverainistes) ont essayé de nous convaincre d’abandonner le Canada et ont utilisé à peu près toutes les astuces possibles. Et ils arrivent au bout du rouleau. »
Le père de la Loi sur la clarté référendaire rejette l’idée que le « fédéralisme d’ouverture » du Parti conservateur ait pu porter un coup plus dur aux souverainistes que les années de gouverne libérale. « Je vous ferai remarquer qu’on a fait reculer beaucoup le mouvement indépendantiste du temps du gouvernement libéral, dit-il. M. Harper a fait des promesses inconsidérées qui ont enragé un grand nombre de premiers ministres des provinces. Il a divisé ce pays plus que jamais. »
La visite du chef libéral à Lévis vise à garder ses troupes sur le qui-vive. « Même si on ne souhaite pas d’élections, il faut qu’on soit prêts », lance M. Dion, qui dépeint son adversaire conservateur comme un émule de George W. Bush. Le PLC veut présenter une plateforme où l’environnement, la compétitivité économique et la justice sociale sont à l’avant-plan.
Le chef du PLC n’écarte pas l’hypothèse d’une élection fédérale au printemps, même si La Presse a écrit hier qu’il n’y aurait pas de scrutin avant 2008. « Je le croirai quand M. Harper cessera de faire de la publicité négative à mon endroit », a-t-il noté.
Le gouvernement conservateur peut toujours produire un projet de loi inacceptable pour les partis d’opposition, en faire un vote de confiance et plonger le pays dans des élections hâtives, poursuit M. Dion. « Cet homme est à la recherche d’une élection », dit-il à propos du premier ministre canadien.
Au passage, il a dénoncé l’intervention de M. Harper dans la campagne électorale québécoise. Le premier ministre a alors indiqué qu’il ne négocierait une limite au pouvoir fédéral de dépenser qu’avec un gouvernement du Québec fédéraliste. Cela a nui à Jean Charest parce que ç’a « resserré le vote », croit M. Dion. Si Stephen Harper « a vraiment des idées pour limiter le rôle du gouvernement fédéral, il doit les dire et faire des liens entre ça et l’intérêt général. Il ne doit pas laisser profiler des choses en fonction de l’intérêt d’un vote. En ce sens, il a nui à M. Charest. C’est une erreur très grave. »


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