Déboulonner nos héros...

Et ne vous demandez plus maintenant pourquoi le volet historique est pour ainsi dire absent des Fêtes du 400e de Québec... Les spécialistes de l'ombre du MEQ sont à l'oeuvre...

Tribune libre 2008




Mère Marie de l'Incarnation, une illuminée...

Madeleine de Verchères, une putain...

Les Filles du Roy, des putains...

Samuel de Champlain, un usurpateur...

Dollard des Ormeaux, un voleur, un contrebandier, un trafiquant ...

Le Grand Chef Pontiac mort mystérieusement...; il était l'allié des Français...

Nos ancêtres? Des négriers... des marchands d'esclaves panis ...

Louis Riel, un Métis illuminé...


Qui sera le prochain sur la liste ?

L'interprétation de l'Histoire par le gouvernement fédéral ces derniers temps, nous indique que nos enfants étudieront bientôt une nouvelle Histoire du Canada «canadian»; une mise à jour fédérale centralisatrice et unitariste. Dorénavant, il choisira nos héros, nous les imposera, puisque par ignorance et mauvaise foi, nous les déboulonnons. Et si... les nouveaux livres d'histoire de la nouvelle Histoire du Canada étaient déjà sous presse...

Et ne vous demandez plus maintenant pourquoi le volet historique est pour ainsi dire absent des Fêtes du 400e de Québec... Les spécialistes de l'ombre du MEQ sont à l'oeuvre... Il faudrait être bien naïfs pour y voir autre chose...


* * *

On se surprend, on se scandalise, on geint, on se plaint de l'ultime usurpation de notre Histoire au profit du Canada dans le cadre des fêtes du Carnaval du 400e qui aura maintenant sa petite Reine. Je ne reviendrai pas sur ce sujet puisque tout a été dit depuis plusieurs jours.

De quel droit le Canada, pays sans identité et sans personnalité et qui s'en cherche une, s'est-il autorisé à récupérer notre Histoire à son profit? Poser la question, c'est y répondre.

En effet, depuis des années maintenant et particulièrement depuis la Révolution tranquille, les patriotes, les nationalistes, les souverainistes et les indépendantistes ne se sont-ils pas eux-mêmes autorisés, je dirais acharnés, pour des raisons carrément politiques à déboulonner nos héros populaires : ceux que la population admirait ? Ne fallait-il pas, afin de donner un sens à la nouvelle nation civique québécoise, fondatrice du nouveau pays, détruire l'un de nos héros des plus populaires en l'occurence Dollard des Ormeaux ? Le chef du BQ ne disait-il pas lui-même au sujet des « pure laine » que cette expression lui donnait la nausée?... À ce que je sache, il ne se pince par le nez lorsque vient l'élection...

Dans la revue L'Apostrophe de l'aut'journal, Jean-Claude Germain qui, pour « faire son drôle » - comme on aime bêtement cela au Québec - a pondu un article intitulé La petite vie du Nouveau Monde. Il se plaît à démolir notre Histoire et nos ancêtres. On me dira que je manque du sens de l'humour... Non, je trouve cela plutôt tragique.

La France aurait-elle idée de démolir - bien que certains histrions s'y soient essayés - de déboulonner le roi Clovis, Jeanne d'Arc et Napoléon?

Il n'y a qu'au Québec, et pour des raisons bassement politiques et idéologiques, que de tels gestes puissent se poser...

Puisque nous sommes ouverts et tolérants jusqu'à la bêtise, je vous souhaite donc et en ordre croissant,

Bonne Fête de Dollard qui aura été un grand Patriote !

Bonne Fête des Patriotes !

Bonne Fête de la Reine Victoria !

Bonne Fête de la « presque petite Reine du Canada » !



Marie Mance Vallée















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3 commentaires

  • Georges-Étienne Cartier Répondre

    31 mai 2008

    Que je suis donc d`accord avec Marie France Vallée et Bergeron !
    À défaut d`un "Idéal du Moi" bien informé et structuré par une saine critique qui ne peut s`élaborer sans passer par les racines de l`Histoire, quel sens donner à une vie? Et, dès lors, pourquoi agir ?
    J`avais , sous forme de "copie conforme " destinée à la Tribune libre de Vigile, envoyé le 17 mai une réplique à ce qui m`a paru la légèreté avec laquelle l`Aut`journal reproduisait sans commentaire un texte niais ridiculisant Dollard et le statut de héros que les C.-F. lui attribuaient . Me fondant sur le solide " Dollard est-il un mythe " de Lionel Grouls, j`y plaide qu`il fut LUI AUSSI, à la manière du 17 ième siècle bien sur et du contexte du momment de Ville Marie, un PATRIOTE. Et qu`il MÉRITE TOUJOURS DE SE VOIR AJOUTER LES PATRIOTES DE 37 ET NON D`ÊTRE "TASSÉ" PAR EUX.
    Pas publié par Vigile...
    Lorsque Napoléon dit que "Pour commander il faut savoir obéir", le mot clé de ce paradoxe est bien sur " savoir ", car qui "sait" à qui, où, quand, comment et pourquoi obéir est prêt à commander.
    Or nous ne "savons " plus rire de nous mêmes, et sommes réduits à le faire à tort et à travers c`est évident.
    On ne l`enseigne plus comme on n`enseigne plus semble-t-il l`art de la critique, qui est celui de distinguer, de définir , de faire la part des choses, de mettre en perspective, de ne pas confondre une personne et l`idée qu`elle exprime sauf si et dans la mesure où elle même insiste pour s`identifier à elle, : serait-ce parce que ça reviendrait en somme à accepter, pour éviter les incompatibilités et ainsi mieux inclure, de "discriminer", puis "d`exclure" et de "rejeter" pro tanto, mots devenus bêtement en eux-mêmes et a priori obscènes?
    Nous ne "savons " même plus trouver le mot clé d`une phrase. Nous ne "savons" plus penser.
    Ou n`osons plus , parce que "c`est dangeureux" bien sûr...
    Ce qui nous laisse à la merci, soi-disant, du "coeur"(!), mais trop souvent en fait des humeurs. Et de la vanité !
    La déroute !

  • Jacques Bergeron Répondre

    16 mai 2008

    Madame, encore une fois vous avez touché à la corde «insensible» de nos compatriotes.Sauront-ils réagir,si jamais ils lisent ce texte percutant à plus d'un point de vue? Pour ma part j'en doute très fort, puisqu'un esclave ne réagit que lorsque libéré de ses fers et de son maître! Mais encore faut-il que ce peuple-esclave sache qu'il l'est.D'ailleurs,la nomenclature des faits «historiques» dans votre texte vient démontrer que l'esclave Québécois sent toujours le besoin d'excuser ses prises de position contre ses maîtres. Il n'est pas de plus beaux exemples que ceux que vous avez indiqués dans votre texte, sans oublier les textes de journalistes,
    supposément indépendantistes comme Michel David du Devoir,avec l'exception des journalistes de l'Aut-Journal, de ceux du Québécois et de Mme Josée Legault. Quant aux autres, on peut les situer dans la catégorie des esclaves qui n'osent dénoncer leurs maîtres, comme si leur avenir dépendait de ces gens. Peut-être, en effet, que cet avenir dépend d'eux?Afin d'éviter de tomber dans le piège de ces individus souffrant du complexe du colonisé, inspiré par le sentiment de celui du «vaincu»,je fêterai Dollard, et non la fête du dollar, comme disait un ami Tunisien,en promenant mes «charmes» en vélo, accompagné de mon épouse, dans les rues et les pistes cyclables de Montréal,en faisant un arrêt respectueux au monument de Dollard dans le parc Lafontaine,en oubliant Louis-Hypolite, qui,avec G.-É- Cartier et Étienne Parent, a su vendre les charmes de notre peuple de langue française, à ses maîtres Anglais après les avoir combattus.J'ai l'impression que les Jean-Claude Germain et ses confrères ont bien saisi les paroles de Étienne Parent, cet ancien «patriote» «sic», qui suggérait à ses nouveaux amis Anglais «d'assimiler ses frères par la douceur».Chère madame, je conserverai jalousement ce texte que vous avez écrit,et que Vigile a publié.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2008

    Vous avez donc raison de dire: "Le Canada, ... pays sans
    identité. ... Et qui s'en cherche une, .. à NOS dépens."
    La preuve est faite, et par des fédés de tout bord encore,
    que la "canadian confederation" n'est pas une entité viable.
    Elle ne se tient debout qu'à coup
    d'éclats médiatiques. La
    preuve, récemment, en France.
    Les pires, ce sont les fédé-collabos de langue maternelle française, qui font leur lit avec ceux qui veulent nous détruire. Le comité du 400ème au complet me vient à l'esprit.
    Et, pour fermer le cercueil du "plusse meilleur pays du monde":
    "Le Canada n'était plus qu'une mer de brume, sans forme ni sens."
    C'est Jack Kérouac - un de NOS plus grands - qui a écrit ça. Cité par Victor-Lévy Beaulieu "Jack Kérouac, Essai-Poulet". Merci Jack, merci.
    _________________
    Claude Jodoin Ing.,
    Boca Raton, É.-U.