Boisclair should put sovereignty front and centre

Poll shows Quebecers prefer specific plan, rather than 'just-trust-me' approach

Crise de leadership au PQ


Yesterday, The Gazette's front page had a startling headline: "64 per cent of Quebecers are impressed," with the surprising object of this sentiment being Andre Boisclair.
It was surprising because most analysts, including this one, don't consider Boisclair's performance to have been dazzling since he became leader of the Parti Quebecois in late 2005.
Yet, SOM found 64 per cent of respondents rated Boisclair's performance as fairly good or really good. But the devil is in the details: Only six per cent find it to be very good.
Quite a respectable 48 per cent of voters say they have a lot, or a fair amount, of confidence in Boisclair as leader of the opposition, whereas 43.5 per cent feel the same way about him as a potential premier.
But here comes that devil again: only nine per cent of voters have a lot of confidence in Boisclair as a possible premier, with 34.5 per cent having a fair amount of it while a sizeable 48 per cent have little or no confidence.
For Boisclair, the up side is that voters' overall perception of him is more positive than the one expressed throughout the media. The down side is that the percentage of those who have a lot of confidence in him as opposition leader (10 per cent) or as a possible premier (nine per cent) is too low for the PQ leader to take anything for granted.
The poll also shows Jean Charest knows what he's doing when he demands that Boisclair come clean on the sovereignty issue. While most analysts believe Quebecers don't want to hear about a referendum anymore, the SOM poll shows 54.3 per cent of voters, including 60 per cent of those who vote PQ, want Boisclair to "announce a specific agenda for a referendum on sovereignty."
The fact a majority of voters wants a clear agenda on this issue goes against the conventional wisdom not only of the media, but of the PQ's leadership, which usually sees the R-word as a vote-costing ball-and-chain it prefers to ditch before an election.
For Boisclair, this means most Quebecers disagree when he rejects what he calls "open strategy" on the referendum.
Could it be most voters have had it with the classic, more ambiguous stance PQ leaders take on sovereignty in the months that lead up to an election - with the exception of Jacques Parizeau in 1994?
This poll shows most Quebecers, sovereignists or federalists, prefer a specific plan to the usual "just-trust-me" approach. Could it be that after years of seeing Lucien Bouchard claim he wouldn't make a move without "winning conditions," or hearing Bernard Landry say he wouldn't have a referendum without the "moral certainty" of winning it, voters want the PQ to ask for a clear mandate so they can make a more informed choice at election time?
For Boisclair, this is a warning his twofold strategy has a few holes in it. One part was to turn the table on Charest, saying that federalists are now the ones with the burden of proof regarding Quebec's national question.
The second part is his repeated statement what matters now isn't "how" sovereignty should happen - meaning if and when there's a referendum - but rather "why" Quebecers should aspire to it.
Mind you, it's a safe bet most Quebecers also expect Charest to be clearer about his own "how" issue: how he intends to strengthen Quebec's role within Canada should he be re-elected.
But the PQ leader is obviously wrong to think he can safely sail toward the next election distancing himself from his party's program on the referendum, or pretending any clear game plan is nothing more than a question of "details."
Most respondents in the SOM poll are telling the PQ leader if the "why" for sovereignty does matter, the "how" matters as well.
They're informing Boisclair he would be wise not to go into the next election without telling Quebecers what precisely they will be voting for.


Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Luc Bertrand Répondre

    26 octobre 2006

    Mme Legault a parfaitement raison. J'ai été moi aussi extrêmement surpris (et déçu) de voir la binette à André Boisclair avec ces chiffres ronflants, surtout après la semaine déconcertante qu'il venait d'offrir à celles et ceux qui rêvent de le voir faire la souveraineté du Québec. Il ne faut pas se leurrer: André Boisclair reste toujours le chef du Parti Québécois que Gesca et The Gazette voulaient parmi les neuf candidat(e)s qui s'étaient présenté(e)s à la course à la direction l'an dernier. Il ne faut jamais oublier que ces médias cherchent toujours subtilement à duper l'opinion publique québécoise en tentant de la conforter en soulignant des "exploits" sans grande conséquence des leaders qu'ils se plaisent à choisir dans le mouvement souverainiste, sachant très bien qu'en réalité qu'il n'en est rien et dissimulant sournoisement, mais fort habilement, le fait que les fédéralistes convaincu(e)s ne sont pas dupes et sont tacitement complices de cette manière de présenter cette désinformation.
    Pourquoi cet exercice cupide? Les milieux financiers et les bailleurs de fonds du Parti Libéral du Canada et celui du Québec savaient pertinemment bien, dès le moment où André Boisclair a annoncé sa candidature l'an dernier, qu'il était le candidat le moins dangereux des neuf, non seulement à cause de sa consommation passée de cocaïne et son homosexualité (ne trouvez-vous pas suspect qu'AUCUN(E) politicien(ne) fédéraliste d'influence ne lui a fait ce reproche publiquement?), mais surtout à cause de son refus de se dissocier des politiques impopulaires du gouvernement auquel il a été associé, ses positions ambiguës sur la défense de la langue française, le nationalisme québécois, le rôle de l'État et de l'entreprise privée, etc. En somme toutes des questions qu'ils (elles) savaient qu'il le rendait "vulnérable" non seulement aux éventuelles critiques de ses adversaires et de la population en général, mais même des militant(e)s de son propre parti. À côté de lui, Jacques Parizeau faisait littéralement trembler d'inquiétude les fédéralistes convaincu(e)s, car personne, même parmi eux (elles), ne pouvaient contester les grandes compétences et l'immense expérience de celui que même les économistes du Canada anglais ont sollicité à plus d'une reprise alors qu'il était revenu à son métier de professeur aux HEC. Il faudrait être intellectuellement de très mauvaise foi pour refuser d'admettre qu'André Boisclair est à des années-lumières du respect et de la crainte qu'imposait Parizeau à ses adversaires politiques.
    Le contraste est d'autant paradoxal que c'est l'ennemi à battre, Jean Charest lui-même, qui doit rappeler au nouveau chef de l'Opposition son engagement solennel à respecter le programme que les membres de son propre parti ont adopté démocratiquement. Un chef d'un parti d'idées comme le Parti Québécois pourrait nuancer certains aspects nébuleux ou contradictoires de points qu'on pourrait considérer mineurs dans le programme. Après tout, les militant(e)s de la base du PQ sont reconnu(e)s pour leur imagination, leur dynamisme et, souvent, leur ténacité, mais ne sont pas tou(te)s des spécialistes des questions politiques ou légales. C'est en effet le rôle du (de la) chef(fe) de parti de respecter au moins l'intention du programme. Ce n'est toutefois pas le cas de la question de l'approche pour réaliser la souveraineté, car d'abord, la question de la souveraineté du Québec a toujours constitué la mission fondamentale du Parti Québécois depuis sa fondation et, deuxièmement, la question de l'approche a fait l'objet d'un travail d'atelier considérable lors du congrès de juin 2005. Ce que le Parti Québécois omet trop souvent de mentionner, c'est que les conditions politiques et la conjoncture québécoise, canadienne et mondiale ont sensiblement changé depuis la tenue du référendum de 1995 et qu'il se devait de revoir systématiquement son approche afin d'éviter un nouvel échec ou de nouveaux abus de la part du camp du NON. Avec tout l'éclat qui a été fait par le PQ et le Bloc Québécois avec le scandale des commandites, Option Canada, l'entrée massive délibérée d'immigrants dans les mois qui ont précédé le référendum de 1995, l'incapacité du gouvernement actuel du Québec de respecter sa mission dans le partage actuel des pouvoirs et de l'assiette fiscale et le blocage de toute possibilité de réformer la constitution canadienne pour satisfaire les besoins du Québec, le moins que le Parti Québécois pouvait faire était de rassurer la population à l'effet qu'il avait pris bonne note du jugement des électeurs en 2003 et qu'il était prêt à lui proposer un choix vraiment éclairé pour régler définitivement l'impasse dans laquelle le Québec se trouve dans le Canada. Au contraire, en évacuant ou en minimisant cet enjeu pour la prochaine élection, André Boisclair discrédite l'argumentation du Parti sur l'urgence de devenir un pays souverain et renforce les appréhensions des nationalistes mous qu'il doit absolument convaincre s'il veut réussir son projet. Il y a même pire: compte tenu qu'une grande partie de la population se souvient toujours des valses hésitations sur l'opportunité de solliciter un mandat pour la tenue d'un référendum sur la souveraineté que le PQ a invariablement entretenues dans le passé à l'approche d'une élection, la "stratégie" d'André Boisclair ne fait rien pour faire taire les critiques à l'endroit du PQ à l'effet que le Parti est davantage intéressé à prendre le pouvoir à tout prix plutôt que de faire l'indépendance du Québec. Ceci ne l'aide pas d'autant plus que son inexpérience, ses déclarations malhabiles, son attitude arrogante et son discours superficiel ne donnent pas la confiance aux gens pour lui confier la destinée du Québec.
    Si les rumeurs d'élection pour cet automne ne se confirment pas, le Parti Québécois dans son ensemble devra y voir de près dans les prochains mois s'il aspire sérieusement à réussir la mission qui justifie son existence. Sinon, les électeurs devront mettre définitivement une croix sur ce parti pour redonner espoir en la vitalité de la société québécoise. Ce serait vraiment dommage, car sa base militante était extrêmement dévouée envers le Québec et chacun sait que constituer une autre alternative politique de premier plan est extrêmement laborieux et long.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 octobre 2006

    « Insondable » ambivalence émotive des Québécois, faut-il conclure, qui fait le bonheur des analystes... L'approche nouvelle, directe, à laquelle vous faite allusion, me plaît. Il n'y a de meilleure défense que l'attaque. Cette approche ne pourra réussir cependant que si elle est assortie d'enjeux facilement identifiables qui abordent, si je puis dire, par la « bande » le rapport de force entre les deux paliers de gouvernement, sans remettre en question nécessairement la structure du régime... On sait tous que sans coup de force à la Trudeau toute réforme basée sur une entente conclue entre partenaires égaux et consentants est quasiment impossible. Un des thèmes électoraux des péquistes pourrait porter, par exemple, sur la nécessité d'une redistribution plus équitable des impôts. Au lieu du partage actuel, le PQ pourrait suggérer une nouvelle redistribution 80% au provincial, 20 % à Ottawa. Si le diable est un virus qui se cache dans les détails, il faut en inoculer la machine fédérale avec la meilleure bonne foi du monde.
    François Deschamps