J’aimerais proposer aux lecteurs de Vigile.Québec les trois ouvrages remarquables qui suivent :

1. ROY, Alain. Le cas Trump. Portrait d’un imposteur, Éditions Écosociété, 2025.

2. BENJAMIN, Medea et David SWANSON. L’OTAN. Une alliance au service de la guerre, éditions Lux, 2025.

3. TREMBLAT, Rodrigue. La régression tranquille du Québec 1980-2018, Éditions Groupe Fides Inc. 2018.

En voici une analyse «exhaustive» (!) toute personnelle:

1. Trump est un psychopathe irrécupérable.

Peut-être. Mais si c’est le cas, il faut se rappeler que la question concerne strictement les citoyens des États-Unis. Il ne faudra pas oublier non plus la place et le rôle qu’ont joué les déclarations intempestives du président des États-Unis sur les résultats du dernier scrutin fédéral canadien du 28 avril 2025. Ce ne sont pas les dirigeants de la Chine et de la Fédération de Russie qui se sont invités dans cette élection en menaçant le Canada d’annexion.

2. L’OTAN est un boy club de criminels irresponsables.

Peut-être. Alors d’où vient l’urgence de répondre à la commande de hausser les dépenses militaires du Canada à hauteur de 2% du PIB formulée par le commandant en chef de l’OTAN, celui-là même qui a imposé des tarifs douaniers outranciers à son fidèle partenaire ? Faut-il être servile à ce point ?

3. La louisianisation du Québec en cours est irréversible.

Peut-être. Si le Québec poursuit sur sa trajectoire collective actuelle, en mettant en veilleuse ses aspirations, ses désirs, ses rêves et ses demandes répétées d’avoir l’espace politique essentiel pour assurer sa pérennité, alors le risque est grand que la situation devienne tout à fait compromise d’ici vingt-cinq ans.

Nos compatriotes doivent comprendre que selon les règles démocratiques usuelles, la minorité franco-canadienne ne pourra jamais imposer sa volonté à la majorité anglo-canadienne. Le volume de Rodrigue Tremblay le rappelle sans complaisance. On peut bien proposer de nouvelles et énièmes discussions constitutionnelles, lancer un troisième référendum, sans l’appui préalable d’une majorité de québécois, l’échec est assuré, un autre échec que le Québec ne peut plus se permettre.

C’est une question de perceptions et de choix que la majorité francophone du Québec doit assumer, si telle est sa volonté. À ce moment-ci rien n’est écrit d’avance, mais le temps est compté.

Voilà. Il n’ya rien de léger dans tout cela, mais à un moment donné, il faut devenir adulte et prendre en main sa destinée.

Bonne lecture.

Bon été.

Yvonnick Roy

Québec