C’est parce que l’indépendance de l’Alberta sera clairement payante que les Albertains sont aussi nombreux à appuyer le mouvement. Et cela semble même être le cas de nombreux immigrants. ¨Money talks!¨

Au Québec, nos ¨chefs¨ ont toujours eu peur d’expliquer à la population que l’indépendance du Québec serait payante parce que nous aurions alors le droit – comme tous les autres pays de passage du monde – d’imposer de très profitables droits de passage à travers notre territoire stratégique à tous les autobus, automobiles, camions, trains, bateaux, avions, pipelines et gazoducs du Canada anglais qui traverseraient notre territoire stratégique et ce, dans les deux sens. C’est exactement ce que font par exemple le Panama et l’Égypte avec les canaux de Panama et de Suez. Et c’est également ce que font TOUS LES PAYS DU MONDE qui sont traversés par du pétrole étranger. TOUS!

JAMAIS on n’a vu nos ¨chefs¨ faire comme les séparatistes albertains qui clament haut et fort que leur indépendance sera payante.

Pourquoi cette peur? Parce que nos ¨chefs¨ sont uniquement préoccupés par leur grand projet de se faire élire et réélire et réélire en boucle éternelle sans jamais passer à l’action. Hormis le grand Jacques Parizeau, tous nos ¨chefs¨ séparatistes ont toujours gardé en tête leurs salaires, leurs pensions et leurs comptes de dépenses de députés. Pour le PQ et le Bloc, le seul chiffre qui compte vraiment est le nombre de députés. Pour eux, le pourcentage en faveur de l’indépendance a toujours été très secondaire et a toujours servi à nous faire travailler gratuitement pour leur réélection.

Leur réflexe naturel a toujours été de cacher l’indépendance en évitant soigneusement d’en parler de façon convaincante devant les caméras de télévision de peur d’effrayer les petits peureux fédéralistes qui voteront toujours ¨non¨ parce que ce sont des peureux. Pire, nos ¨chefs¨ nous annoncent régulièrement qu’il faut À NOUVEAU ¨mettre l’indépendance entre parenthèses¨ dans le but de se faire élire et réélire. Vous vous souvenez sans doute de l’expression favorite de l’ancien chef du PQ, Jean-François Lisée, qui répétait partout: ¨D’abord battre Couillard et ensuite (très loin dans l’avenir) faire l’indépendance.¨

Quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise, une chose ne fait absolument aucun doute, à savoir que la hausse de l’appui à l’indépendance s’est brutalement arrêtée dès qu’on a atteint et dépassé le fatidique 50%. Dès qu’on a atteint ce pourcentage magique au début du premier mandat de Lucien Bouchard, nos ¨chefs¨ se sont bien gardés de tenir un ¨dangereux¨ référendum pour plutôt nous expliquer que tout cela allait nous coûter extrêmement cher et qu’il fallait d’abord atteindre le déficit zéro, s’entendre avec les syndicats et réorganiser tout le Québec, tout cela dans le but évident de faire baisser les appuis à l’indépendance.

Et quand cet objectif a été atteint, le très pusillanime Lucien Bouchard nous a annoncé qu’on n’avait plus le pourcentage pour finalement se sauver avec sa pension de premier ministre québécois et sa pension de ministre fédéral (qu’il a repris après avoir fait semblant de la donner à des oeuvres de charité parce qu’il avait demandé toutes sortes de sacrifices au reste de la population). Cela fait, ce ¨grand personnage historique¨ s’est lancé dans une profitable carrière de lobbyiste au profit de ses amis fédéralistes. Tout ça pour un peu d’or…

Autrement dit, tout s’est arrêté définitivement avec Lucien Bouchard dès qu’on a atteint et dépassé le fameux 50%.

Tiens, on s’approche du 30 octobre 2025, c’est-à-dire du trentième anniversaire de notre défaite référendaire. Comme il l’a fait lors du dixième et du vingtième anniversaire de cette défaite historique, Lucien Bouchard devrait à nouveau faire une déclaration choc pour insulter habilement les Québécois et fêter cette défaite dont il est responsable.