Coalition avenir Québec

Persistance de Legault, détermination ou entêtement?

Carney se « trumpise »?

Tribune libre

Balayant du revers de la main les sondages défavorables qui placent la Coalition avenir Québec (CAQ) en troisième position derrière le Parti libéral du Québec (PLQ) et le Parti québécois (PQ), et de la volonté manifeste de changement lié au mécontentement envers son gouvernement de la part des Québécois, le premier ministre, François Legault, persiste et signe, il sera sur les rangs pour la prochaine campagne électorale et restera en poste jusqu’en 2030.

À cet effet, la machine à rumeurs laisse planer l’idée que François Legault devrait se retirer « honorablement » avec la satisfaction du devoir accompli au lieu de s’obstiner dans une quête de pouvoir qui paraît de plus en plus inaccessible, en raison notamment de l’incertitude dans le dossier Northwood, de la saga qui entoure les travaux de réfection de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, de l’épineux dossier SAAQclic et des premiers balbutiements chaotiques de Santé Québec.

Dans le Petit Robert, l’entêtement se définit « comme le fait de persister dans un comportement volontaire sans tenir compte des circonstances ». Cette définition ne correspond-elle pas au comportement de François Legault dans le contexte actuel où tous les indices militent en faveur de son départ y compris sa désaffection des Québécois en tant que représentant la meilleure personne pour occuper la fonction de premier ministre.

Depuis 2018, François Legault a remis sur la mappe la résurgence du nationalisme québécois à l’intérieur du Canada, il a défendu bec et ongles la survie et la protection de la langue française au Québec, on lui doit la création des maternelles quatre ans. Il est maintenant venu le temps de céder la place après deux mandats, l’usure du pouvoir ayant laissé inexorablement ses traces. Le père fondateur de la CAQ se doit de se montrer « chill » et de se retirer pour le plus grand bien de « son » parti.

Carney se « trumpise »?

Fidèle à sa promesse, le premier ministre du Canada, Mark Carney, entouré des membres de son cabinet et en présence des caméras, a signé de sa main tenant un crayon feutre un « décret » ordonnant une réduction d’impôt pour la classe moyenne d’un point de pourcentage. Une scène qui n’est pas sans nous transporter dans le Bureau ovale où Donald Trump signe depuis le 20 janvier des décrets à répétition, entouré de sa garde rapprochée, devant les caméras et au moyen d’un crayon feutre. Toutefois, petite nuance, Mark Carney n’a pas exhibé le document signé à la manière du président.


Henri Marineau, Québec



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