Beau programme !

Le PI a failli. Il n'a pas même su faire l'unité de ses propres forces.

Tribune libre 2008

À Ottawa le Bloc souverainiste prouve qu'il détient un vrai pouvoir. Au
Québec les « indépendant-tistes » nous invitent à « ronger nos freins »
! Beau programme !
Dans sa contribution du 2008 12 02 intitulée « [Indépendance : fin ou
nouveau départ
?->http://www.vigile.net/Independance-fin-ou-nouveau-depart]
», la
PIiste démissionnaire Caroline Moreno nous invite à « ronger nos
freins
» « en sachant [ que nous devrons ] de nouveau subir
l’arrogance libérale et le pillage de [ nos ] ressources.
»
Nous devrons. Nous devrons subir. Voilà le devoir qui serait le nôtre. Le
devoir de « subission » dans le « pillage de nos ressources », le
devoir de soumission pillée, voilà ce à quoi nous sommes conviés. Nous
n'aurions pas d'autres alternatives.
La politique du pire ! La pire des politiques !
La réélection du gouvernement démissionnaire Jean Charest est acceptée
comme une fatalité, un fait acquis par les combattants « indépendant
indépandantistes
». Sans même penser combattre, nous serions
irrémédiablement voués à au pillage et à la soumission. Cela, en prétextant
que le PQ n'est pas un parti souverainiste, ce qui bien sûr est faux.
Vaudrait donc mieux à les entendre, mettre les freins, vaudrait mieux
favoriser le statut quo et la réélection des canadianisateurs, vaudrait
mieux la démission, la division souverainiste, le report obligé dans la
soumission des freins rongés.
Le PI a failli. Il n'a pas même su faire l'unité de ses propres forces.
Cela peut se comprendre et s'expliquer. Il pourra faire mieux la prochaine
fois. Or, plutôt que de se mieux préparer pour la prochaine fois, les
jusqu'auboutistes sont forcés de nous proposer rien de mieux que de mettre
les freins, pour les ronger. Tout cela parce qu'il serait plus utiles de
continuer à subir les assauts des canadianisateurs. À force, cela ne pourra
que provoquer la colère du peuple. Affamer donc un peuple, comme s'il ne
pouvait que se tourner ensuite vers ses affameurs pour être libéré.
Brillante logique du pire jusqu'auboutiste.
Les libérateurs qui doivent compter sur la contrainte et la misère du
peuple pour prendre le pouvoir ne sont que de faux libérateurs, des
faux-prophètes, d'autant quand ils se mettent à s'allier au pouvoir
oppresseur en comptant qu'il ne saura qu'enrager le peuple. Ce qui est loin
d'être sûr ! L'usurpateur est fort habile à ménager la colère du peuple...
De vrais libérateurs, ne sont jamais les alliés objectifs du pouvoir
qu'ils combattent. Ils le combattent point. Ils prennent tous les moyens
pour le renverser, coûte que coûte. Le mur de Berlin n'est pas tombé parce
que les libérateurs ont encouragé l'ancien Régime, mais bien parce qu'ils
ont élus le rénovateur Gorbatchev qui a mis en place la Pérestroïka, même
s'il n'était pas question de disloquer l'URSS et de tourner le dos au
communisme. C'est ce mouvement irrésistible vers la liberté qui a permis de
faire se soulever le peuple, qui a permis la chute du mur.
L'appui en Bloc des souverainistes pour le Bloc québécois produit les
effets espérés. Le Bloc a permis de nous soustraire à la poigne de
gouvernements majoritaires arrogants et anti-Québec. C'est au moment même
où nous pouvons cueillir les fruits de décennies d'efforts obstinés et
patients, qu'il faudrait choisir de mettre les freins pour les ronger en
refusant de renverser au Québec, ce que nous avons pu renverser au Canada.
En fait, il n'est pas question de parler davantage d'indépendance, il est
question de surtout vengeance, de calomnie, il est question d'être vizir à
la place du vizir, s'il faut affamer le peuple, tant mieux, il sera plus
combattif. Il est question de procès d'intention et de réduire la sincérité
de Pauline Marois à peu de chose. Quand elle parle de pays, de souveraineté
ce ne serait que par pur intérêt pour le pouvoir de « siéger ».
« Les Québécois ne peuvent plus se reposer sur les politiciens pour faire
du Québec un État moderne, modèle.
» nous dit madame Moreno.
Sur quoi d'autre que le démocratie pourrons nous tabler !
« Puisqu’ils n’ont plus pour qui voter, ils devront envisager la
possibilité de se présenter eux-mêmes ou d’appuyer un candidat
indépendantiste indépendant.
»

Des politiciens donc ! Qui eux ne seront pas là pour siéger !
« Une fois élus, ceux-ci n’auront plus qu’à déclarer
l’indépendance.
»

Comme c'est facile... « Une fois élus », comme si par magie dans un
rêve, « les indépendantistes indépendants », sans parti, pouvaient
l'être, élus, en prenant le pouvoir, sans même présenter des candidats dans
tous les comtés. Pour l'heure, un seul est candidat indépendant
indépendantiste... Qu'est-ce qu'on fait dans les autres comtés, on vote PI
madame Moreno ?
« Les Québécois pourront alors se retrousser les manches et se
mettre au travail.
»

Les Québécois pourront « alors »... Maintenant, ils ne peuvent que «
devoir mettre les freins ». Maintenant il n'y a qu'à attendre, voire qu'à
voter pour le PLQ, pour bien s'assurer que le pire est sûr !
C'est ça être indépendantiste !?
C'est ça contribuer à la libération du peuple souverain du Québec !?
Pathétique !
Il y a une alternative au pillage et à la soumission. C'est le devoir
d'unité.
Votons en masse et en Bloc pour le Parti québécois de Pauline Marois.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 janvier 2009

    Si vous n'aviez pas le sentiment de perdre votre temps les résultats du PI doivent bien vous en convaincre maintenant. Moi qui croyais que le vote du PI augmenterait de .6 à .65% j'étais bien naïf. Ce vote a baissé à .13% et malgré ces résultats les piistes continuent presque à crier victoire, à dire qu'ils sont les seuls vrais indépendantistes - brevet exclusif- et que madame Marois ainsi que le PQ qui ont obtenu 300 fois plus de votes sont des faux jetons. Je n'en reviens pas de leur procès d'intention. Même si ça aurait un peu d'utilité de faire du brasse-camarade à l'occasion dans un mouvement d'action complémentaire ils refusent toute autre stratégie.
    Un mouvement pro-indépendance et non anti-PQ qui laisserait le champs électoral aux péquistes et militerait par l'action non-violente à la Gandhi ferait mille fois plus pour l,arrivée du pays québécois que la division électorale. Les résultats de l'élection, 4000 votes, le prouvent d'avance.
    C'est désespérant de voir ces piistes vouloir faire l'indépendance MAINTENANT comme si une baguette magique était en leur main. À celui qui voulait me recruter du PQ pour m'amener dans un parti vraiment indépendantiste je demandais combien de temps il faudrait pour prendre le pouvoir. Il me disait qu'il fallait repartit à zéro, bâtir un parti national en 20 ans. Avec la réduction de leur vote on compte plutôt 80 ans et l'arrivée de 5 millions d'immigrants. L.indépendance devient donc impossible par cette voie et ils le savent mais refusent de se regrouper avec le PQ ou de changer de stratégie. Donc MAINTENANT veut dire 80 ans ou jamais. Avec deux partis souverainistes c'est jamais pour eux. Ils continueront à frapper sur le PQ comme s'ils étaient des canadianisateurs inconscients ou noyautés. Vive le Québec libre!

  • Archives de Vigile Répondre

    4 décembre 2008

    @ L.P.
    Oui. On peut dire ce que vous dites...
    Mais, je ne saurais trop comment le justifier à brûle pourpoint... j'ai le sentiment de ne pas perdre mon temps. Comme si, on se trouvait sommé, d'exprimer de manière plus claire et précise, ce qui autrement nous fait confusément partie d'un tout indistinct. Ce qui me semble donner quelque profondeur à une adhésion autrement moins articulée, puisque d'emblée admise.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 décembre 2008

    Répondre au PI c'es répondre à une particule qui a obtenu .2% du vote dans le comté de Hull aux complémentaires. Le PIiste candidat n'en criait pas moins victoire. Il n'y a rien à faire avec ces émotifs du brevet exclusif de l'indépendance. Vous gaspillez votre salive. Ils obtiendront .65% à la prochaine rencontre et se croiront au pouvoir.