Au Québec, la déforestation sociale devient-elle irréversible ?

Tribune libre 2008


En réponse à ces deux articles :
[La colère monte...->14136]

La souche est-elle raciste ?

de Nestor Turcotte
et
[Médailles de plomb->14186]

de Ivan Parent
***
Au Québec, la déforestation sociale devient-elle irréversible ?
« Ceux qui luttent contre l’indépendance du Québec favorisent,
consciemment ou inconsciemment, avec bonne ou mauvaise foi, la disparition
de leur peuple. » Guy Bertrand
Ilya Ehrenbourg avait écrit « On dit souvent que les arbres nous empêchent
de voir la forêt ; il est tout aussi juste de dire qu’on ne voit pas les
arbres à cause de la forêt ». En effet, quand nous sommes immergés dans
celle-ci nous manquons d'une ample vision nous permettant d'apprécier le
panorama dans toute sa grandeur. C'est d’habitude ce qui arrive aux
Canadiens français par rapport à l'accueil qu'ils font à ceux de souches “
arborescentes ” d’un difficile enracinement au Québec. Cette réalité de
déforestation sociale, par l’intromission de d’autres espèces inadaptables,
est due au rejet de s’accommoder à la majorité en raison de particularités
envahissantes et à l’adoption qu’ils ont fait du champ qui a été dûment
préparé et fertilisé par un régime fédéraliste colonialiste anti-québécois.
Comme les déprédateurs colonialistes l’ont fait partout là où il y avait
une “forêt humaine” en harmonie et équilibrée la transformant en déserts,
introduisant des “éléments” qui ont ravagé des forêts sociales afin de
provoquer, par les effets induits, des progressions de ces “éléments”
originaires de d’autres contrées, lesquels provoqueront, tôt ou tard, la
déforestation des “souches” autochtones qui avaient formé, depuis des
siècles, ces forêts d’écosystèmes sociaux équilibrés qui, comme au Québec,
sont en train de perdre cet équilibre.
De toute évidence, une plantation d'arbres n'est pas seulement une forêt,
c’est beaucoup plus que cela. Car, pour préserver la forêt native comme
écosystème, dans ce cas-ci social, beaucoup d’effort est requis afin de
préserver l’harmonie de sa spécificité primitive. Ceci entraîne une
conséquence importante pour ceux qui voudraient centrer la politique
québécoise sur le thème d’une continuation à la promotion et défense des
accommodements raisonnables et la poursuite de l’implantation aveugle du
multiculturalisme dans cette “forêt sociale” fragilisée par un contexte de
survivance.
En somme, la déforestation des "espèces" sociales enracinées pendant des
siècles et qui se produit au Québec depuis quelques décennies, pourrait être
évitée en employant l’imagination de concepts stratégiques et la
détermination politique. Jules Renard disait : « Penser, c’est chercher des
clairières dans une forêt ». C’est-à-dire, que si nous ne sommes pas
capables de penser pour trouver des mesures adéquates et drastiques afin
d’éviter la déforestation des souches centenaires qui ont poussé en
harmonie, préservant un modèle exemplaire d’écosystème équilibré
socio-écologique de survivance, malgré les incohérences commises, la maxime
de François René de Chateaubriand, « Les forêts précèdent les peuples, les
déserts les suivent », sera inéluctablement une réalité d’ici quelques
années(1).
Jean-Louis Pérez
Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs de la politique, de
traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles
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1. Cette réalité concernant l’inadaptation des groupes spécifiques de
ressortissants au Québec ne peut être obviée : « l’Office québécois de la
langue française (OQLF) a dévoilé, en mars (2008), son rapport quinquennal
sur la situation linguistique sans que sa présidente, France Boucher,
daigne la qualifier, le CSLF avait promis de combler ce vide. C’est ce que
l’organisme a fait en publiant cet avis ainsi qu’une analyse sur la langue
et l’immigration rédigée par son chercheur, Paul Béland.
S’il est vrai que les transferts linguistiques des immigrants en faveur du
français depuis trente ans atteignent 58 %, c’est essentiellement le fait
d’immigrants de langue maternelle latine ou nés dans les pays de la
francophonie. Dans ce groupe, ils sont 87 % à adopter le français dans
l’île de Montréal, contre 36 % avant 1971. Chez les autres immigrants — les
Asiatiques (Chinois, Indiens, Pakistanais), les Slaves, les Scandinaves —
les progrès en matière de francisation ont été nuls depuis 30 ans. Ces
irréductibles, qui constituent bon an mal 35 % des nouveaux arrivants au
Québec, n’apprennent le français que dans une proportion de 15 %, soit le
même pourcentage qu’en 1971 ». C’est-à-dire, comme si la loi 101 n'avait
pas été appliquée depuis 1971(2).
2. Pour plus d’information, consulter à Vigile.net l’article de Robert
Dutrisac intitulé [« État de la langue française. Québec " ne doit pas
laisser aller les choses "->14154] . Un bloc irréductible d’immigrants ne se
francise jamais ».
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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