(Photo AP)
Martin Ouellet - La classe politique québécoise, le premier ministre canadien Stephen Harper et plusieurs personnalités politiques françaises de haut niveau seront à Québec, ce jeudi, pour marquer les 400 ans de la cité fondée par Samuel de Champlain.
L'événement est couru.
L'organisation du 400e a reçu plus de 350 demandes d'accréditation de médias pour la seule journée du 3 juillet, jour où Samuel de Champlain, en 1608, a jeté les fondations de la bourgade qui allait devenir la capitale de la nation québécoise.
Parallèlement aux cérémonies officielles se tiendra un spectacle «off 400e» pour dénoncer «la mainmise» du gouvernement Harper sur les festivités, de même qu'une manifestation contre la présence canadienne en Afghanistan.
L'activiste Jaggi Singh, qui a connu une certaine notoriété pour avoir perturbé les activités du Sommet des Amériques en 2001 à Québec, sera de retour dans la capitale afin de faire entendre les voix discordantes.
À la tête d'un groupe «anticolonialiste», le leader altermondialiste entend dénoncer haut et fort «la propagande militariste» que constitue, à son point de vue, la parade de plus d'un millier de soldats du Royal 22e Régiment prévue à la mi-journée dans les rues de Québec.
Un fort contingent policier, composé d'agents municipaux, de la Sûreté du Québec
et de la Gendarmerie royale du Canada, sera déployé dans toute la ville pour assurer la sécurité et maintenir la paix.
Les festivités se mettront en branle dès la matinée.
Les personnalités politiques présentes à la tribune d'honneur, auxquelles s'ajoute une poignée de diplomates, prendront tour à tour la parole lors d'une cérémonie protocolaire, le «Salut à Champlain», tenue au pied de la statue du Père de la présence française en Amérique.
La Grande-Bretagne, qui a conquis la Nouvelle-France au terme d'une courte bataille sanglante sur les plaines d'Abraham en 1759, se fera bien discrète. Londres a choisi de ne pas déléguer d'élu et sera représenté par son haut-commissaire à Ottawa, Anthony Joyce Cary.
Les États-Unis afficheront eux aussi une présence réservée, s'en remettant à leur ambassadeur au Canada, David Wilkins. Grand ami du Québec, le gouverneur du Vermont, Jim Douglas, tout comme son collègue sénateur Patrick Leahy seront toutefois du voyage.
L'Irlande, qui a contribué de façon substantielle au peuplement de la jeune colonie, ainsi que la Belgique ont délégué un ministre chacune.
À titre de mère patrie, la France a envoyé le plus grand nombre de représentants de haut niveau. Le premier ministre François Fillon débarquera à Québec à la tête d'une délégation qui comptera entre autres les ex-premiers ministres Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, de même que l'ex-candidate socialiste Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes. Des ministres français sont aussi attendus.
Au chapitre des activités populaires, le clou de la journée devrait être le méga-spectacle thématique tenu devant l'Assemblée nationale. Des artistes comme Diane Dufresne, Claude Dubois, Maurane et Ariane Moffat retraceront sur scène les grands jalons de l'épopée québécoise.
À quelques centaines de mètres du Parlement, au parc de l'Amérique française, une commémoration historique «parallèle» sera aussi célébrée. Luck Mervill, Biz - du groupe Loco Locass - et une brochette d'artistes engagés interpréteront une version plus politique des 400 ans de la présence francophone en terre nord-américaine.
Ces artistes accusent le gouvernement Harper d'avoir, à des fins de promotion du fédéralisme canadien, évacué l'Histoire des festivités du 400e.
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, ainsi que la députée péquiste Agnès Maltais doivent assister à cet événement.
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