Vos gueules, les "beaux-pères"!

Pauline Marois - entre urgence et prudence

D'habitude, on est porté à mettre un tel titre en utilisant l'expression
"belles-mères", mais c'est faire insulte à l'intelligence des femmes que
d'écrire ainsi. Bravo pour [votre dernière chronique, Mme Payette->32009]... vous
avez touché du doigt un bobo persistant.
J'en ai raz le pompon d'entendre les "conseils" de ces beaux-pères pour
l'un téméraire et pour l'autre velléitaire. Mais, dont les actions ont
abouti aux mêmes résultats : deux défaites, l'une référendaire et l'autre
électorale. Ils n'ont certainement pas de leçon à donner.
Il fallait être particulièrement imbu de soi-même pour imaginer en 1995,
une victoire du OUI. Je me suis fait montrer la porte du mouvement
souverainiste, à cette époque parce que j'avais eu l'outrecuidance
d'écrire, avec trois autres collègues, à la veille du déclenchement inopiné
d'une campagne référendaire, que le roi était nu. Sur la base du travail
que nous avions réalisé comme chercheurs, nous prévoyions à l'été 1995
autour de 48,5% pour le OUI...
En 2002, avec les mêmes collègues nous avons tenté de faire voir au premier
ministre de l'époque qu'il ne suffirait pas de proclamer sur toutes le
tribunes que son gouvernement était bon et efficace pour gagner les
élections comme le lui suggérait son entourage de l'époque sur la base du
ridicule modèle de l'homo rationalis porté par un gourou à 5 sous. Peine
perdue, ayant peur de mettre de l'avant une stratégie plus audacieuse, ce
beau-père préféra jouer la carte usée du "bon gouvernement"... avec le
résultat qu'il fit patate piteusement. Comme le disait l'un de mes
collègues, ce n'est pas parce que ton "set" de salon est encore bon que tu
n'es pas tanné de le voir et que tu ne désires pas le changer.
Alors, les beaux-pères, on laisse à celle qui peut certainement mieux que
vous deux réussir là où vous avez lamentablement échoué la possibilité de
faire avancer la cause du Québec.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Pierre-Alain Cotnoir10 articles

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Pierre-Alain Cotnoir est membre-fondateur des coopératives de solidarité ADAPTE (www.coop-adapte.ca) et WebTV (webtv.coop) Détenant un doctorat en éthologie, il effectue depuis 1977 des enquêtes quantitatives portant sur différentes problématiques liées à la transmission des traits culturels au sein d’une population.





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 novembre 2010


    La chef péquiste a mis les points sur les i.
    Elle a dit le 1/11/2010,anniversaire de la mort de René Lévesque:
    Nous avons le goût de nous donner un pays et nous allons le faire.
    Nous allons nous concentrer sur la défense de l’indépendance, sur sa définition et sur sa promotion.
    Un jour,on fera un référendum sur la question nationale quand on jugera que c’est opportun de le faire.
    Le projet que l’on a, c’est de se faire un pays, pas de faire un référendum.
    Nous voulons le défendre avec le Bloc et Gilles Duceppe.
    On ne fera pas de stratégie référendaire sur la place publique.
    J’ai demandé à mes députés d’élaborer un dossier,dans chacun de leur champ respectif de préoccupation,par lesquels on pourrait illustrer ce que signifierait l’indépendance.
    Note sur les études élaborées dans le passé sur l’indépendance.
    La commission Bélanger-Campeau, créée par l’ancien premier ministre Robert Bourassa à la suite de l’échec du Lac Meech,a réalisé à la fin des années 1980 une série d’études sur un Québec indépendant.Ces études ont été reprises et mises à jour par le ministre péquiste Richard Le Hir, mission que lui avait confiée Jacques Parizeau dans les mois précédant le référendum d’octobre 1995.Rapidement tablettés, ces documents avaient été dépoussiérés quelque peu sous le gouvernement de Bernard Landry, mais sans plus. Plus tard, François Legault s’en est servi pour préparer son budget de l’An 1, divulgué au printemps 2005.
    Mme Marois défendra son plan au congrès national du PQ d’avril 2011.
    Une très forte majorité de la députation,de l’aile jeunesse,des militants de comtés croit que le Plan-Marois est très bien pensé,logique et raisonnable.
    Source ; Yves Chartrand,Rue Frontenac,2/11/2010

  • Archives de Vigile Répondre

    2 novembre 2010

    Le décrochage des garçons à l’école péquiste.
    http://www.ledevoir.com/images_galerie/1_68472/decrochage-de-mal-en-pis-chez-les-garcons.jpg

  • Nicole Hébert Répondre

    1 novembre 2010

    @ M. Lacombe'
    vous avez raison bien sûr; MM. Parizeau et Landry restent de grands aspirants au pays. Mais des saboteurs de pays, c'est hélas ce qu'ils vont devenir s'ils ne cessent rapidement leurs allusions, imprudentes, impudentes, peut-être même malveillantes ou/ET SURTOUT leurs jeux de coulisses, le cas échéant. J'ai la conviction que leurs voix se laisseraient entendre favorablement dans les lieux opportuns. Je ne suis pas certaine qu'ils soient derrière certaines manoeuvres actuellement mais si cela était, ce seraient de bien basses manoeuvres, qui leur enlèveraient de la hauteur!

  • Archives de Vigile Répondre

    31 octobre 2010

    Mais dans l'ensemble de leur oeuvre? Dans l'ensemble de leur parcours, de leur propos, de leur apport à la cause?
    Landry ne passe pas une semaine sans être dans les médias pour parler à la population du Québec du pays qui reste à faire. À 76 ans, il se tape encore des tournées de cegeps et universités.
    Jacques Parizeau à 80 ans est venu au point de rassemblement d'une marche pour l'indépendance. Y étiez-vous?
    Est-ce nécéssaire de les accabler à ce point si on est en désaccord avec certains de leurs propos? On peut être pour Pauline et pour les deux hommes. On peut être pour le pays et pour tout ceux qui veulent le faire.
    Landry et Parizeau des saboteurs de pays? N'importe quoi!

  • Nicole Hébert Répondre

    31 octobre 2010

    Merci, Monsieur Cotnoir! Vous avez raison: "beaux-pères" plutôt, ou prétendants mentors! Je suis d'accord que certains d'entre-eux pourraient fort bien exercer ce sage rôle mais encore faudrait-il qu'on les y invite ou qu'ils offrent discrètement cette sagesse à qui de droit. Et cette mise en question n'a rien à voir avec leur valeur et/ou leurs contributions antérieures. Elle ne saurait être interprétée non plus, comme on vient de le suggérer habilement dans Les Coulisses du Pouvoir - qui portent bien leur nom - comme une conclusion possible de Lise Payette à l'effet que, je cite Lessard, "le Parti québécois serait-il devenu machiste?" Non mais... esprit obtus ou mauvaise foi, ici? Le machisme n'est sûrement pas le lot du PQ et je serais plutôt encline à croire qu'il s'en trouve sans doute moins là qu'ailleurs . Ce que Lise Payette a dit, à mon avis, c'est que certains hommes de pouvoir, - en meute; je rajouterais en solitaire aussi - témoignent en certaines circonstances, comme celle ici de l'affirmation et l'action - oui! - de Pauline Marois, d'attitudes, de propos ou de comportements machistes, et ce sans même souvent en avoir conscience! Laissons le bénéfice du doute à ces derniers quant à moi et souhaitons le réveil de leur conscience (dans le sens de lucidité). Je dois pourtant souligner que, depuis quelques jours, dont hier au Colloque du IRQ, j'ai entendu plusieurs hommes manifester une lucidité, une humilité (qui n'a rien à voir avec la faiblesse) et une ouverture à ce sujet, drôlement réconfortante et inspirante! Bravo à ces HOMMES!
    M. Cotnoir, C'est un rafraîchissement et un vent d'espérance que de vous lire ici!