Vers un Québec qui roule vert

Braderie technique : Auto électrique - Brevets - moteur-roue


La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a présenté en fin de semaine un ambitieux plan de développement d'une industrie québécoise du transport électrique. L'idée doit être saluée même si, dans sa forme actuelle, la stratégie comporte à nos yeux quelques faiblesses importantes.

Déjà, lors de la campagne électorale de l'an dernier, le PQ avait fait preuve d'originalité en proposant «une véritable révolution verte dans les transports au Québec». À l'objectif écologique, les péquistes ajoutent maintenant une dimension économique, visant ni plus ni moins que la création d'une «véritable filière du véhicule électrique» dont le gouvernement du Québec serait un «partenaire majeur».
Mme Marois et le député Camil Bouchard suggèrent la mise en place de deux importants fonds. Le premier, 3 milliards sur 10 ans versés à parts égales par l'État et le privé, servirait à financer le développement au Québec de véhicules électriques et de composantes. Le deuxième fonds, 1,7 milliard, verserait des subventions aux propriétaires de flottes pour les inciter à acheter des véhicules électriques fabriqués en tout ou en partie au Québec.
On le voit, les sommes en cause sont importantes et l'approche est typique du PQ: on décide des fonds publics à investir avant d'évaluer les possibilités et besoins réels. Que veut-on faire, concurrencer GM et mettre au monde une Manic électrique? Attirer un grand manufacturier pour qu'il assemble ici ses automobiles de l'avenir? De tels projets seraient ruineux. Le gouvernement serait mieux avisé de déterminer les quelques secteurs où l'industrie et le savoir québécois peuvent faire une percée. Par exemple, Paccar et Novabus, qui ont déjà développé des camions et autobus hybrides et qui sont installés au Québec, pourraient-ils profiter d'une aide supplémentaire de l'État pour pousser plus loin leurs recherches? Que pourrait faire de plus le gouvernement pour promouvoir le moteur-roue TM4, développé chez Hydro-Québec?
Pour ce qui est du deuxième fonds, il n'est pas certain que les buts visés soient compatibles. Si on veut, par souci écologique, encourager les propriétaires de flottes à prendre le virage vert, il faut leur offrir une aide pour tout achat de véhicules à faibles émissions de gaz à effet de serre. Exiger que lesdits véhicules soient en partie fabriqués au Québec risque de nuire à l'atteinte de l'objectif environnemental.
Chose certaine, on sent au PQ une volonté de favoriser le transport électrique que les autres partis n'ont pas encore manifestée concrètement. Le premier ministre Charest a déclaré en fin de semaine que son gouvernement souhaitait «aller le plus loin possible» dans le développement du véhicule électrique au Québec; sauf que pour l'instant, le gouvernement libéral ne semble pas avoir de plan bien précis. La ministre des Transports, Julie Boulet, annoncera aujourd'hui des projets pilotes pour l'usage des véhicules électriques à basse vitesse Zenn et Nemo, fabriqués au Québec. Toutefois sur ce plan, loin d'être à l'avant-garde, le Québec a des années de retard sur plusieurs provinces canadiennes et États américains.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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