Une rentrée par la porte des cuisines?

Indépendance - le peuple québécois s'approche toujours davantage du but!

Lorsque j’ai écrit ceci : «Ce qu’on appelle le plan Marois est pour le moment une proposition, peut-être incomplète mais bonifiable. Il s’agit de savoir jusqu’où elle le sera, ce qui dépendra du sens dans lequel iront tous ceux qui peuvent influer sur son cours», je ne m’attendais pas à voir adopter absolument sans discussion la proposition telle qu’elle est. En fait, il m’avait semblé s’agir d’un signe que le PQ se réactivait après toutes ces années, voilà surtout ce que je croyais autoriser un certain espoir. Toutefois, si l’on devait s’en tenir à la gouvernance avec des revendications à la pièce visant à colmater les brèches dans les pouvoirs constitutionnels québécois actuels, surtout dans l’espoir de faire monter la pression populaire par le simple fait de prouver qu’il n’y a rien à attendre du gouvernement fédéral quel qu’il soit, il me semble que le soufflé retomberait assez rapidement. Voilà plus de quarante ans que nous avons, année après année, reçu cette preuve, et rien n’a vraiment bougé au bout du compte, sauf après la claque de Meech, mais pas pour longtemps. On ne peut pas indéfiniment rejouer le même scénario. Il faut autre chose, en tout cas autre chose en plus, et pas seulement dans dix-huit mois ou dans deux ans : une fois le pli durci, un parti change rarement son orientation.
Avant de continuer, notons que ce qui ressemble fort, en cet état, à une gouvernance provinciale fait l’impasse même sur des problèmes purement provinciaux qui exigent pourtant une solution urgente. Quid du cégep en français pour tous ? Pourquoi défendre encore cette horreur, à la fois économique, linguistique, sociale et scientifique de deux CHU ? Qu’entend-on faire pour redresser sur ses pieds la loi de la CDP ? On sort comment de la pédagogie constructiviste, de l’approche par compétences, de l’abandon scolaire en masse, de la formation technique insuffisante, de l’enseignement tronqué de l’Histoire, de la farce multiculturelle du cours ECR ? Ces questions et bien d’autres peuvent et doivent trouver réponse au plus sacrant et constituent, d’un point de vue électoral, une incitation à voter pour le parti qui les inscrira à son programme. On n’en est pas rendu au programme, on a le temps ? Peut-être, mais tout de même étrange qu’on n’en parle pas, sauf pour faire savoir, par la bouche d’un député (Drainville), qu’on ne veut pas se dédire quant aux CHU, erreur commune aux Libéraux et au PQ. Mais revenons à nos moutons.
Peut-on s’en remettre, une fois de plus, à la potion magique du referendum? Un referendum doit être annoncé plusieurs semaines à l’avance. Les règles référendaires québécoises n’ont pas juridiction sur les agissements du fédéral. À moins d’une conjoncture particulièrement faste ou d’un événement très grave susceptible de créer une colère durable, la tenue d’un referendum risque fort de mener à une autre victoire morale, c’est-à-dire une défaite, qu’il s’agisse d’une initiative gouvernementale ou d’une initiative populaire, d’autant plus que le Parti québécois ne semble pas pressé de transformer son monologue en dialogue avec la population. Soit, on ne peut pas tout dire et on ne peut pas tout faire en même temps, mais on peut au moins annoncer, fût-ce discrètement, la couleur. Ne pas le dire même à demi-mot, c’est déjà peut-être préciser qu’on n’en fera rien.
J’ai cru, pendant quelques semaines, à la proposition de tenir d’abord un referendum du genre que promeut monsieur Luc Archambault, soit un refus de reconnaître la légitimité du pouvoir fédéral, ce qui aurait pu constituer une étape décisive dans la construction d’une conviction indépendantiste majoritaire. Cette idée demeure séduisante sur le plan intellectuel mais ne peut se concrétiser que par la mécanique référendaire, où les mêmes coups tordus fédéraux sont possibles quoiqu’avec des conséquences moindres s’il s’agit d’une consultation organisée en-dehors des partis politiques. Cependant, qui, hors les partis, dispose des moyens et de l’organisation susceptibles de rejoindre tout le Québec ? On peut, théoriquement, construire une force populaire organisée, mais il reste à voir si la population y est prête en pratique, c’est-à-dire psychologiquement. Nous aurions trois ou quatre ans pour ce faire ? Non. Si une telle idée ne suscite pas l’adhésion de plusieurs milliers de personnes d’ici un an, elle ne prendra jamais son envol : la vie est courte, et les idées passent. Je ne rejette pas la proposition, je me contente d’être, pour le moment, plutôt dubitatif.
Il reste quoi ? Une élection décisionnelle à la majorité absolue des sièges et des voix, incluant une entente électorale de désistement entre tous les partis indépendantistes, de sorte qu’un seul candidat, soit le mieux en mesure d’être élu, puisse briguer les suffrages dans chaque comté. Serait-il donc impossible d’obtenir que tous les partis indépendantistes ou prétendûment tels se consultent sérieusement là-dessus? Entre autres, le Parti québécois aurait-il la sagesse et l’humilité de reconnaître qu’il ne détient pas de brevet d’exclusivité sur le sujet, même s’il est le premier joueur? Évidemment, il faudra probablement que les partis se soient entendus avant l’élection sur un mode de répartition des ministres selon le pourcentage global de voix obtenu par chacun, avec engagement de ne pas se retirer de ce qui deviendrait à toutes fins utiles une coalition jusqu’à l’indépendance effective. Resterait également à établir les modalités de ce processus : rédaction d’une constitution provisoire prévoyant l’application des lois fédérales actuelles là où il n’existe pas encore de loi québécoise correspondante, actualisation des études techniques, préparation des négociations sur le partage de la dette fédérale et des actifs, des modalités et de l’échéancier du transfert des pouvoirs, création d’une garde nationale ou d’une milice(pour être reconnu, un État doit être en mesure d’assurer la sécurité et l’ordre sur son territoire), constitution préalable par le gouvernement québécois d’une réserve susceptible de prévenir toute tentative de déstabilisation financière (ce que Parizeau avait fait en 1995), etc, on peut allonger la liste.
Quelqu’un prétendait il y a peu, comme le Parti indépendantiste l’assure depuis sa fondation, qu’une majorité des sièges suffirait. Or, comme l’écrivait récemment Luc Archambault je crois, en régime parlementaire britannique, le Parlement peut certes tout faire, mais le seul Parlement reconnu ici sur la scène internationale est le Parlement canadien, la seule constitution idoine est la constitution canadienne, et les seules lois qui en découlent sont canadiennes, dont la Loi sur la clarté. Sur le plan international, ce sont les statuts et les gouvernements reconnus qui comptent d’abord, pas les droits moraux ni la légitimité, à moins d’une évidence incontournable. Oui, la Cour suprême a jugé qu’en cas d’une volonté claire manifestée par la population d’une province de se retirer de la fédération, le gouvernement canadien devrait négocier de bonne foi. La volonté claire manifestée par la seule députation, si elle ne s’appuie pas sur la volonté claire de la population, ne correspond pas à cette exigence, mais une élection décisionnelle à double majorité absolue, oui. Que le tout soit couronné ensuite par un referendum sur une constitution permanente, résultat d’une large consultation populaire suivie d’une consultation d’experts quant à ses aspects pointus, probablement une fois l’indépendance acquise, ne pose aucun problème.
Les inconvénients de l’élection décisionnelle, ce sont ses conditions de réalisation dans le temps, toutefois moins contraignantes que celles d’un referendum (sauf, dans ce dernier cas, à tabler sur une conjoncture extraordinairement favorable, qui peut toutefois épuiser sa force avant le jour décisif). On ne peut se permettre de perdre un referendum tous les trois ou quatre ans, mais on peut faire de chaque consultation électorale québécoise une élection décisionnelle sans trop de casse: les conséquences psychologiques ne sont pas du même ordre.
Si le Parti québécois devait s’en tenir au plan Marois tel qu’il est — on le présente comme une ébauche, mais l’ébauche en question ayant été approuvée sans même un murmure, on peut douter que son orientation soit modifiée substantiellement —, la prochaine élection ne transformera rien au Québec, toutes choses égales par ailleurs; comme à la dernière, nous aurons le choix entre le pire, le pas aussi pire et le moins pire, tout en remettant l’indépendance «à la prochaine fois», expression qui a tellement pris de la bouteille depuis 1980 qu’elle finira peut-être par signifier «jamais». Enfin, on verra bien, rien n'est encore joué.
P.S. En attendant de voir venir, ne houspillons pas trop les belles-mères ou, comme les renomme Michel David, les éléphants du Parti québécois : ces temps-ci, ce sont les seuls péquistes qui semblent parler pour dire quelque chose. Monsieur David pourrait peut-être s’en inspirer, s’évitant ainsi de tomber dans les citations tronquées et la prattitude.


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12 commentaires

  • Raymond Poulin Répondre

    16 juin 2009

    Monsieur Gébé, ai-je dit que je ne croyais pas aux complots politiques en général? J'ai répondu en conséquence de ce qui avait été évoqué dans votre commentaire. Je ne prends nullement les partis politiques (le sommet) pour des enfants de choeur, mais ils ne sont pas tous ni constamment des comploteurs non plus.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 juin 2009

    Monsieur Gébé, je ne crois pas à un complot religieux juif-musulman et encore moins à la participation des élites, péquistes ou non, à un tel complot. En revanche, beaucoup, consciemment ou non, se sont empêtrés dans la croyance au dogme multicultruraliste, qu’ils le nomment multiculturalisme ou interculturalisme, probablement par mauvaise conscience occidentale.(Raymond Poulin)
    M. Poulin, si vous croyez que les lobbys et partis politique ne complotent pas et que Trudeau était inconscient de la stratégie derrière le multiculturalisme, alors je ne peux rien pour vous.
    Si les têtes dirigeantes du PQ étaient inconscientes de la stratégie multiculturaliste de Trudeau, alors nous aurions vraiment des abrutis à la direction de ce parti !
    Oui, M. Poulin, les puissants de ce monde se rencontrent pour comploter afin de conserver et étendre leur pouvoir. Les politiques ne se metent pas en place par hasard ou naïveté bien intentionnée.
    Et le complot juif-islamiste n'a de religieux que la façade. Ce sont essentiellement des structures politiques nationales ethniques.

  • Madeleine Lavarou Répondre

    15 juin 2009

    Je répète encore une fois, dans d'autres mots, que parti Québécois gagnera en crédibilité lorsqu'il parviendra à rallier les autres partis indépendantistes à la cause de la souveraineté du Québec.
    Alors, nous saurons que son intention est de nous libérer du joug fédéraliste et non pas de remplacer 4 trente sous pour une piasse dans un plus petit pays. Reconstruisons un Québec social démocrate et stoppons la vente à rabais de nos ressources et nos institutions nationales. Le Québec est riche en ressources, en créativité et en bonne volonté. Il a tout pour réussir sur l'espace international. Exploitons nos forces et travaillons ensemble. Trouvons un sens social, une fierté nationale et construisons dès maintenant le pays que nous espérons transmettre à nos enfants et à nos petits enfants.
    Le parti québécois doit faire la démonstration de sa bonne volonté et rallier les autres partis à sa cause. Bon travail et faites-le bien ! Avec de la bonne volonté, c'est possible et cela deviendra alors crédible à une plus grande partie de la population.
    Quoiqu'il advienne, les autres partis doivent de toute évidence demeurer après la séparation. Nous n'avons pas besoin d'un pays Québec de type conservateur ou libéral. C'est du pareil au même en ce moment, nous le voyons et l'entendons sans cesse, les libéraux marchent sur des oeufs et les conservateurs demeurent au pouvoir. "Scratch my back and I'll scratch yours !" Ces deux partis négocient et complotent pour nous "conserver" à l'écart et dans l'ignorance.
    Nous devons faire place au progrès. Ce progrès se trouve en nous tous, entendons-nous avec les autres partis séparatistes et fonçons. Ce n'est plus le temps de gaspiller inutililement nos paroles et notre précieuse énergie à des discussions stériles. Nous partageons la même volonté : nous séparer.
    Agissons et faisons front commun pour une cause commune. La séparation. L'autonomie, l'indépendance... notre choix.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 juin 2009

    Quoi choisir ? PQ PLQ ADQ du pareil au même.
    Le PQ-Marois offre aux citoyens québécois de maintenir leur statut de province minoritaire dans le Canada monarchique.C’est essentiellement le même programme que ceux du Parti Libéral du Québec et de l’ADQ.Les trois veulent rapatrier le plein contrôle de certains dossiers de gouvernance avec compensation financière originant de notre impôt et TPS fédérals.Tous aiment prendre soins de leurs tisamis donateurs de la survivance de leur parti respectif.Tous sont habiles à distribuer des subventions seulement aux bonnes personnes de soutiens.

  • Raymond Poulin Répondre

    15 juin 2009

    Monsieur Gébé, je ne crois pas à un complot religieux juif-musulman et encore moins à la participation des élites, péquistes ou non, à un tel complot. En revanche, beaucoup, consciemment ou non, se sont empêtrés dans la croyance au dogme multicultruraliste, qu’ils le nomment multiculturalisme ou interculturalisme, probablement par mauvaise conscience occidentale. La plupart de ceux-là (certainement pas tous) ne se rendent pas compte qu’ils favorisent ainsi la stratégie étasunienne de déstructurer les États nationaux par le biais du communautarisme ethnico-religieux, au profit du complexe militaro-industriel et financier. Quant aux adeptes, si l’on peut dire, de Gaya, cela me semble tout autre chose, même si cette mouvance est infiltrée par divers services du renseignement, comme tous les groupes d’ailleurs, y compris les nôtres. J’ai certains désaccords avec le PQ, c’est évident, mais il me faudrait des preuves en béton armé avant de le considérer comme un parti dirigé par des traîtres. Que beaucoup de ses membres, comme dans n'importe quelle organisation humaine, soient naïfs et suiveux, que quelques-uns soient des béni-oui-oui par carriérisme ou intérêt personnel,cela ne fait aucun doute, mais on n'y échappe pas. Si jamais vous découvrez une organisation, politique ou non, exclusivement composée de gens totalement équilibrés, absolument intègres et toujours indépendants d'esprit, faites-moi signe: je m'empresserai alors de marcher rapidement dans la direction opposée, car je ne suis qu'un humain et j'entends le rester.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 juin 2009

    Avant de continuer, notons que ce qui ressemble fort, en cet état, à une gouvernance provinciale fait l’impasse même sur des problèmes purement provinciaux qui exigent pourtant une solution urgente.(Raymond Poulin)
    C'est tellement évident. On le voit, le plan est maintenant réduit à essentiellement "un plan pour donner le fardeau des actions au fédéral". Comme si le fédéral allait bouger parce-que le PQ le lui demande !
    C'est un plan pour éviter au PQ d'avoir à bouger. Voilà.
    Pourtant, il n'est pas difficile pour personne de faire la liste des actions d'un plan de "gouvernance souverainiste" :
    Quid du cégep en français pour tous ? Pourquoi défendre encore cette horreur, à la fois économique, linguistique, sociale et scientifique de deux CHU ? Qu’entend-on faire pour redresser sur ses pieds la loi de la CDP ? On sort comment de la pédagogie constructiviste, de l’approche par compétences, de l’abandon scolaire en masse, de la formation technique insuffisante, de l’enseignement tronqué de l’Histoire, de la farce multiculturelle du cours ECR ?(Raymond Poulin)
    Faut se rendre à l'évidence. Si le PQ n'a pas le désir de bouger sur cette liste évidente et qu'il propose plutôt de faire l'aumône au fédéral, c'est qu'à part la loi sur la CDP celui-ci est en accord avec tout le reste et y a même collaboré. Il a l'intention de poursuivre ces oeuvres de dénationalisations et de destruction de l'identité du peuple Québécois (dit Canadien français) pour servir l'idéologie multiculturaliste qui est actuellement imposée de force à toute l'Amérique du nord.
    Nous ne sommes pas seuls avec ce problème. La résistance est forte chez les intellectuels américains et même canadiens anglais. Toutes les institutions universitaires et scolaires sont infiltrées et ont été mises "au pas" de cette idéologie qui sert à dénationaliser les peuples et nations d'Amérique du nord afin que cette dernière ne forme plus qu'une identité plurielle et individualiste. Parallèllement, deux entités identitaires nationales-religieuses sont exclues de ce pluralisme : Le peuple juif et l'islam. Ces deux nationalismes sont "accommodés" et peuvent conserver leurs institutions nationales et leur pratique d'exclusivité génétique et identitaire de reproduction (mariage entre eux). Elles sont dispensées du multiculturalisme. Elles sont biensûr les deux forces derrière ce lobby en faveur du pluralisme occidental. Leurs pays respectifs étant biensûr exclus de cette idéologie. C'est ici qu'ils se concurrencent. L'un se servant de son pouvoir économique (l'argent) et l'autre de son pouvoir génétique (sa démographie).
    C'est un endoctrinement du "haut vers le bas". Nos élites ont été endoctrinées bien avant nous. Ceux qui ne rentrent pas dans "le rang" se voient vite interdire l'accès à leur carrière. Leur rôle est de poursuivre l'endoctrinement à ce nouveau Québécois pluraliste mondialiste dont la seule loyauté est aux valeurs de Gaya mère de la Terre et le respect religieux au judaïsme et l'islam.
    Un Mathieu Bock Côté devra faire un miracle pour trouver une place dans la tour d'ivoir des sociologues endoctrinés de l'UQAM. Ce miracle devrait être sur notre liste d'actions.
    S'il y a encore des péquistes éveillés, l'acceptation sans murmure du plan laisse l'impression qu'ils ne doivent pas être nombreux.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 juin 2009

    M. Montmarquette, candidat de l’U.F.P. à l’élection d’avril 2003, où il a obtenu 1,45 % des votes, croit savoir ce que les Québécois veulent, il critique de nouveau le PQ, comme suit : «Usé, bourgeois, inféodé et colonisé et de l’entreprise privée, le PQ n’est plus que l’ombre de lui-même». Il écrit aussi : «Oui, le véritable PQ, c’est Québec Solidaire », un parti du peuple, par le peuple pour le peuple».
    M. Montmarquette ne devrait pas être trop content de réaliser que la Conférence nationale des présidentes et présidents du PQ adopté à l'unanimité le Plan pour un Québec souverain en fin de semaine à Rivière-du-Loup et que même le président du SPQ libre (Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre), Marc Laviolette « pas très inféodé à l’entreprise privée », a résumé le sentiment général: le plan Marois a «unifié toute la famille souverainiste».

  • Madeleine Lavarou Répondre

    14 juin 2009

    Un grand merci ! Enfin la chance d'aborder un enjeu crucial dans la cause qui doit nous unir tous. À mon avis Québec Solidaire tous comme le PQ doivent d'abord et avant tous travailler main dans la main pour nous libérer du joug fédéraliste.
    Ce n'est plus le temps de tirer chacun sur notre bout de la courtepointe.
    N'est-ce pas leur mission première dans un cas comme dans l'autre ?
    Je croirai de la bonne foi du parti québécois (et de QC) lorsqu'il chercheront (et trouverons) le moyen de s'entendre pour accomplir cette mission commune. Les québécois supporterais difficilement un autre échec et ce serait trop dommage de leur infliger un tel sort.
    Quoi qu'il arrive nous aurons toujours besoin d'un parti de droite comme de gauche dans notre pays Québec pour ramener le pendule à l'heure.
    Pour l'instant, il faut nous séparer. Alors unissons nos forces et travaillons ensemble à notre mission commune.
    Vive le PQ et vive Québec Solidaire !!! Faisons dorénavant cause commune pour un pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2009

    Monsieur Montmarquette, il ne s’agit pas de savoir si le PQ est digne ou pas du ciel de gauche, il s’agit d’abord de construire une convergence de tous les partis dont la finalité publique première avouée est l’indépendance. Vu la situation présente de ces partis, pousser le PQ dans les orties reviendrait à refuser celui qui bénéficie, bon an mal an, d’au moins 80% des votes indépendantistes actuels, soit d’un crédit public avéré, justifié ou pas, là n’est pas la question. On peut le déplorer, pousser dessus et crier après lui, à la bonne heure! Mais ce n’est certainement pas, dans un avenir proche, QS qui le supplantera, encore moins le PI, le PRQ ou d'autres dont personne n’entend jamais parler sinon sur quelques blogs. Qu’on soit de gauche, de droite, du centre ou de la tangente, on ne fera pas l’indépendance en accordant la première place à l’idéologie. Que chaque parti chante en passant sa petite réclame est sans doute inévitable, mais là n’est pas l’enjeu ni la bonne manière de susciter la convergence; le danger pour la santé croît avec l’usage... Le dénigrement, les injures et les insultes aussi vont à l’encontre du but à atteindre tout en ne constituant pas vraiment des outils efficaces de maraudage à moyen terme. Chacun est certes libre de penser, de dire et d’écrire ce qu’il veut, mais si l’indépendance lui tient à coeur, il s’arrange pour distinguer ses alliés de ses ennemis et prend garde de ne pas tirer sur son propre camp.

  • Christian Montmarquette Répondre

    14 juin 2009

    « Le véritable PQ, c’est «Nous», Québec Solidaire »
    Il sera «TRÈS» difficile de vendre et de promouvoir l'indépendance, avec un parti de droite et libéral comme le PQ. Un parti politique qui nous a promis 5 ans de turbulences, plutôt qu'un projet de société moderne, innovateur, généreux, emballant, écologiste et solidaire.
    Comment voulez-vous convaincre la masse et les gens ordinaires, ces précaires et ces gagne-petit, c’est à dire ce 40 % de la population du Québec dont les revenus ne sont mêmes pas suffisants pour payer de l’impôt ?
    Espère-t-on faire l’indépendance avec ça ? Un parti ennemi du peuple et de la classe ouvrière, allié des entreprises et qui s'est fait l'instigateur de la démolition de notre système de santé, qui a graissé la patte des multinationales et a littéralement laissé crever de faim les personnes les plus fragilisées de notre société avec une pitance de 500$ par mois en leur coupant les médicaments par dessus le marché ?
    Les 5 années de «turbulence» promises par Pauline Marois sont à l’image de la «tempête économique» promise par Charest et ne font que renforcer mes convictions : «L’indépendance sera de gauche ou ne sera pas». René Lévesque l’avait d'ailleurs bien compris avec sa «social-démocratie» de même que Jacques Parizeau avec sa récente déclaration sur la «nationalisation des banques».
    Si les souverainistes de bonne foi votaient directement selon leur conscience et en regard de notre histoire et de l’oppression économique du peuple canadien français, ils voteraient d’emblée et avec enthousiasme pour Québec Solidaire.
    Usé,bourgeois, inféodé et colonisé et de l’entreprise privée, le PQ n’est plus que l’ombre de lui-même, et il y a belle lurette qu’il n’est plus le parti du peuple et qu’il est devenu aussi libéral que «l’autre» et a déserté ses propres positions, autant l’indépendance que la social-démocratie.
    «Oui, le véritable PQ, c’est Québec Solidaire», un parti du peuple, par le peuple pour le peuple.
    Les libéraux du PQ ne défendent plus de causes, à l'image des entreprises, ils ne défendent que leurs propres intérêts et ne recherchent que le pouvoir, la carrière et l’ambition personnelle.
    Attendre d’avantage… C’est attendre Godot…
    Christian Montmarquette
    Membre et militant de Québec Solidaire
    «Le PQ nous promet une indépendance de pacotille en frappant sans cesse, comme tous les autres partis bourgeois sur les plus fragilisés et les plus humbles de notre société. Et c’est en ce sens qu’il se trahit lui-même, trahit ses origines et trahit les citoyens. La liberté ne procède pas de la seule ratification d’une entente constitutionnelle intervenue entre deux États, mais de la lutte pour la libération du peuple de la violence économique et de la prison de la pauvreté»
    «Nul ne peut se prétendre « Patriote » s’il abandonne un seul des siens dans la misère»
    Extrait de :
    Vive le Québec libre... Quelle liberté ?

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2009

    Suite
    Il faut renverser le fardeau de la preuve
    Il faut renverser le fardeau de la preuve comme le suggère mon ami et collaborateur Paul Racine LL.L. et rétablir la symétrie des règles capables de fonder un État légitime et valide. Il nous faut rétablir la réciprocité qui oblige l'État invalide du Canada à obéir aux même règles, donc à obtenir un OUI, qu'il nous refuse. C'est pas mal plus difficile qu'à obtenir un NON. Et, le Canada le sait, et nous le savons. Ce pourquoi le Canada s'est jusqu'à maintenant abstenu par notre propre incurie à ce faire et gouverner en conséquence.
    Ce renversement paradigmatique est la base sur laquelle fonder une souverainisme ontologique par opposition au souverainisme étatique historique.
    Quant à évoquer ce que vous dites concernant la difficulté d'obtenir un OUI par référendum, elle vaut justement dans la réciprocité pour le Canada. Voilà qui renverse le fardeau de la preuve. Obligé d'obtenir un OUI, le Canada se trouve confronté à ce à quoi nous avons seuls voulu nous confronter.
    Il nous faut maintenant ne plus accepté d'être les seuls puisque si l'État souverain du Québec ne peut être valide, légal et légitime que par les voix du peuple, il en va de même pour tous les États, quel qu'ils soient, y compris donc pour l'État du Canada.
    Et cela nous fait être dans la situation du patron, et non plus dans celle du subordonné à un patron. Ce qui change tout. L'AUTORITÉ ce n'est pas l'État. Dans un État démocratique l'AUTORITÉ c'est LE PEUPLE SOUVERAIN sur sont territoire national.
    Quant aux moyens d'incarner ce principe, nous avons le temps de les proposer, de les exposer, d'en discuter. Je propose qu'on s'entendent sur le PRINCIPE.
    Êtes-vous d'accord avec ce PRINCIPE du renversement paradigmatique du fardeau de la preuve ? Si oui, pourquoi et sinon, pourquoi ?
    Et j'invite les lecteurs et lectrices Vigiles à s'exprimer de même. Pour que nous puissions avancer.
    Après nous discuteront des MOYENS de l'appliquer, ou pas. Nous pourrons discuter du COMMENT l'appliquer MAINTENANT, sans attendre l'avènement de l'État souverain valide et légitime que ce peuple souverain du Québec espère sur son territoire national depuis la Conquête. Sans assujettir ce PRINCIPE fondateur de l'État valide et légitime au COMMENT et au QUAND de l'État souverain.
    VIE et MORT de l'ATTENTISME !
    Si nous faisons actuellement la rupture d'avec l'ATTENTISME, il nous faut AUSSI faire celle-là. Libérer le PRINCIPE de la souveraineté démocratique du peuple souverain du COMMENT et du QUAND, voire du POURQUOI de l'État souverain.
    Si nous n'y parvenons pas il faudra admettre que L'ATTENTISME est toujours vivant alors que nous affirmons souhaiter qu'il soit enterré avec le cadavre de la défaite référendaire de 1995 dont nous espérons avoir fait le deuil avec tout ce que cela suppose de tristesse, de découragement, de douleur, de colère, de démission et de dépression !
    Quand le deuil est fait, la VIE reprend ses droits, la noblesse et la dignité de la vie, le calme serein de la vie, la force tranquille et sage de la vie, ET, pas seulement son côté sombre, dépressif, calculateur, concurrent, hostile, défaitiste et triste de la VIE.
    NOUS SOMMES VIVANTS. Toujours VIVANTS.
    NOUS SOMMES le PEUPLE SOUVERAINEMENT VIVANT du QUÉBEC.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2009

    Je salue cet exposé.
    Il est tout à fait dans le ton de ce que je propose que les Vigiles fassent ici.
    Cela notamment dans le titre :
    PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ
    La balle est dans le camp des VIGILES souverainistes
    Exposer leur vision, leurs analyses, leur affinités électives. Vous le faites fort bien.
    Aux autres maintenant à le faire.
    J'observerai dans un premier temps les quelques éléments suivants.
    NOUS ENTENDRE SUR LES PRINCIPES
    Nous devons privilégier d'abord l'établissement des PRINCIPES. En gardant certes à l'oeil les MOYENS de les appliquer, mais en se gardant de subordonner les principes aux moyens de les appliquer, ou la difficulté de le faire, ou les circonstances défavorables qui pourraient entourer le fait d'incarner les principes dans la réalité politique qui est la nôtre.
    Peu à peu nous pourrons dégager des principes sur lesquels nous entendre.
    De un, il me semble primordial de nous entendre sur les quelques principes suivants :
    Ne PAS ASSUJETTIR les PRINCIPES aux MOYENS de les appliquer
    - Nous voulons un État démocratique valide et légitime qui, sur le territoire national du Québec émane nommément des voix du peuple souverain du Québec. Ce qui n'est pas le cas du Canada unilatéral actuel jamais nommément soumis aux voix du peuple souverain du Québec et qui s'applique pourtant en tant que légalité illégitime sur son territoire national ;
    - Il nous faut donc mettre de l'avant le principe fondateur d'un État démocratique valide et légitime, à savoir, la souveraineté du peuple ;
    - Cette souveraineté est agissante maintenant, quelque soit l'État qui nous gouverne et à plus forte raison si cet État sur le territoire national du Québec s'impose d'autorité au mépris de la VOLONTÉ du peuple souverain du Québec ;
    - Or cette VOLONTÉ n'est inscrite nulle part outre le fait de le dire, de le prétendre ou de le chanter ;
    - Il nous faut donc l'inscrire quelque part et seul une consultation référendaire permettrait de le faire ;
    - Il nous faut inscrire nommément dans la LOI de ce peuple souverain telle VOLONTÉ. Celle qui refuse l'État actuel illégitime du Canada légal actuel ;
    COMMENT ?
    On ne sait pas encore... Mais ce qu'on sait, c'est que d'assujettir cette inscription dans la LOI du peuple souverain du Québec à la création de l'État souverain comme l'a défini et obligé le SOUVERAINISME ÉTATIQUE HISTORIQUE n'est pas la bonne voie. Il permet que s'impose sans réplique, de force et d'autorité l'État actuel illégitime du Canada. Cela n'a pas de sens puisque le Canada abusif actuel n'a qu'à déployer ce qu'il faut pour proférer des menaces de représailles, pour manipuler l'opinion publique, pour instrumentaliser nos craintes et nos peurs pour empêcher la constitution d'un État valide et légitime.
    Il faut renverser le fardeau de la preuve
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