L’incurable assimilation et la loi 103

Un suicide linguistique assisté

Quel fiasco! De toutes façons, en bout de ligne, la Cour suprême finira bien par dicter rien de moins que le libre choix.

Écoles passerelles - Loi 115

La semaine dernière, la ministre St-Pierre déclarait que pour la protection de l’image du Québec à l’étranger, elle défendra bec et ongles le droit des francophones d'envoyer leurs enfants à l'école anglaise. Rien de moins!
Pour mieux comprendre l’esprit désorganisé de cette ministre si obéissante aux juges d’Ottawa, il faut bien saisir que même si elle est née à Saint-Roch-des-Aulnaies, sa formation à l’université de Moncton et ses trente ans de service à Radio-Cadenas ont amené Mme St-Pierre à se détacher de sa culture d’origine pour se morfondre dans un identitaire d’adoption, manifestant un mépris à peine voilé envers sa culture d'extraction.
En 2006, Mme St-Pierre avait été suspendue de ses fonctions de courriériste parlementaire d’Ottawa. La direction de Radio-Cadenas n’avait pas accepté qu'elle publie une lettre ouverte appuyant la participation du Canada dans cette guerre inutile menée contre les Talibans en Afghanistan. Étant en désaccord avec la majorité des Québécois, ça faisait d’elle une candidate idéale pour JJ Charest et le PLQ.
L’image du Québec à l’étranger de la ministre St-Pierre est tributaire de son cheminement scolaire et professionnel de même que son adhésion au parti des anglo-allos et des franco-assimilés, le PLQ. Ça me semble assez évident que par cet appel à l’approbation étrangère de la semaine passée, la ministre bipolaire à la langue fourchue par le bilinguisme sert un message subliminal et rassurant à ce bloc d’électeurs étrangers au Québec français qu’on retrouve dans beaucoup de circonscriptions de la région de Montréal et de l’Outaouais, ces anglo-allos de même que les franco-assimilés qui seraient prêts à mettre des milliers de dollars sur la table pour se payer un passage authentique d’une durée de trois ans, donnant droit aux écoles subventionnés pour toute la famille par la passerelle des écoles privées non subventionnées anglaises.
La proposition dite moins radicale de Louis Bernard sur les écoles privées non subventionnées anglaises qui consiste à obliger une déclaration solennelle lors de l'accès à un parcours complet du primaire et du secondaire dans des écoles privés anglaises ne résistera pas plus à la cour d'Ottawa, même si M. Bernard suggère une clause de revers de fortune permettant l’accès au réseau anglais subventionné pour ceux qui ne pourraient plus se payer ce passe-droit.
Quel fiasco! De toutes façons, en bout de ligne, la cour suprême finira bien par dicter rien de moins que le libre choix.
En attendant, si les allophones et les franco-assimilés tiennent tant à un parcours authentique dans une école anglaise gratuite qu’ils sont prêts à mettre des milliers de dollars sur la table pendant trois ans, un déménagement ailleurs en Amérique-du-Nord me semblerait plus propice à leurs aspirations.
Un Québec français est incompatible avec la cour d’Ottawa et son parlement, il faut le proclamer haut et fort à l'étranger et ce, unilatéralement.
Daniel Sénéchal
Montréal


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