Un schisme est-il inévitable à l'intérieur du Parti Québécois?

Tribune libre - 2007

Faut-il s'en rendre compte, actuellement ? Premier principe : évaluation correcte de la situation. Les extrêmes ne passent pas. Quels sont les extrêmes ? C'est le Parti Libéral accroché au fédéralisme téteux, quêteux et le Parti Québécois qui veut réaliser le Pays.

Comme l'aurait dit René Lévesque, dès 1971, "le parti du RIN n'aurait jamais dû se saborder puisqu'il offrait une option encore plus radicale que le Parti Québécois." Ce qui reviendrait à dire, en lisant le texte de monsieur Denis Monière, qu'il nous faudrait souhaiter la création d'un parti plus radical que le Parti Québécois.

Entre les deux extrêmes actuels, la place était toute réservée pour un moyen terme, à l'Action Démocratique de Mario Dumont. Les Québécois auront donc tranché vers l'option la moins radicale et la plus conforme, dans les circonstances, à leurs propres désirs d'affranchissement en douceur. Les Québécois n'aiment pas tellement les confrontations excepté, pour l'instant, au hockey.

Ne faut-il pas admettre que le temps et les enjeux jouent en notre faveur ?

Le côté maturité devrait donner à Mario Dumont son heure de gloire s'il sait assumer cette maturité. Sinon, son temps sera vite compté.

Ce qui a blessé les Québécois au cours des décennies, n'est-ce pas le manque aux responsabilités de nos élus ? Le manque à leurs devoirs dictés par les programmes qu'ils ont présentés à la population pour se faire élire ? N'est-ce pas encore flagrant lors de cette campagne électorale qui vient de prendre fin ?

Il y a dichotomie entre le programme et la feuille de route finalement présentée en cette campagne électorale. Qui a manipulé qui lors de cette campagne électorale ?

Un ménage doit se faire. Des objectifs clairs existent dans le programme adopté lors du Congrès.

Un schisme est-il inévitable à l'intérieur du Parti Québécois comme ce fut le cas au temps de Robert Bourassa et de Mario Dumont ?

Il y a certainement des gens qui vivent sur un temps emprunté. Le Congrès se doit d'être tenu. Il y a du travail à faire. L'heure va sonner et il faudra partager l'ivraie du bon grain.

Être ou ne pas être pour le Pays du Québec ! En parlant et en élaborant sur les effets escomptés des pouvoirs inhérents au Pays.

Robert Bertrand, rédacteur,

Québec un Pays


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