Un honneur inattendu pour Robert Sirois

Robert Sirois se verra attribuer vendredi le prix Maurice-Richard par la SSJBM

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Un exceptionnel promoteur du Hockey québécois






Robert Bob Sirois, qui a connu de belles saisons dans l’uniforme des Capitals de Washington dans les années 1970, se verra remettre vendredi le prix Maurice-Richard par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.


«Je suis très surpris qu’on me décerne un tel honneur, qui a déjà été remis à de grands athlètes tels que Mario Lemieux, Serge Savard, Bruny Surin, Sylvie Fréchette, Gaétan Boucher et Pierre Harvey, a confié Sirois. Ça me touche beaucoup, surtout que j’ai bien connu Maurice Richard.




«J’ai joué tout mon hockey mineur à Ahuntsic et je me souviens encore de ces matchs où Maurice était grimpé sur un banc de neige afin d’encourager son fils André, mais aussi les deux équipes qui s’affrontaient, soit les Loisirs Saint-Alphonse et les Braves d’Ahuntsic.




«Par la suite, à la fin des années 1980, j’ai eu la chance de servir de chauffeur pour Maurice lors de tournées de matchs amicaux organisées par Petro-Canada.




«Je n’en reviens pas de voir qu’aujourd’hui, on me remettra un prix qui porte le nom de cet homme que j’ai tant admiré», a ajouté Sirois, qui s’était vu attribuer le chandail numéro 9 lorsqu’il avait joué sous les ordres de Roger Bédard avec le Bleu-Blanc-Rouge de Montréal dans la LHJMQ, en 1972-1973.




Un livre qui a fait jaser




Si Sirois se voit décerner ce prix Maurice-Richard, c’est en raison de son implication dans la cause de la reconnaissance officielle des athlètes québécois.




Il se bat aussi depuis longtemps pour dénoncer la discrimination faite à l’endroit des joueurs québécois dans la LNH.




Il a d’ailleurs rédigé un livre sur le sujet en 2009 intitulé Le Québec mis en échec (Éditions de l’homme), qui a fait beaucoup jaser.




Sirois s’appuyait sur des chiffres pour démontrer qu’à talent égal, «le good old Canadian boy», comme il aime bien le dire, était toujours favorisé au repêchage. C’est un dossier étoffé et toujours d’actualité.




Le retour souhaité des Nordiques




Sirois espère de tout cœur assister au retour d’une équipe de la LNH à Québec «car ça ouvrirait les portes à un plus grand nombre de joueurs d’ici, comme dans le temps de la belle rivalité qui opposait le Canadien et les Nordiques».




► Plusieurs membres de la famille de Maurice Richard assisteront à la soirée. La Société Saint-Jean-Baptiste n’avait pas remis ce prix depuis 2002 alors que le récipiendaire avait été Mario Lemieux. C’est la comédienne Lucie Laurier qui sera l’animatrice de la soirée.




► En 286 matchs disputés avec les Flyers et les Capitals, Robert Sirois a récolté 92 buts et 120 passes pour 212 points. La saison 1978-79 fut sa meilleure alors qu’il avait marqué 29 buts. Il avait d’ailleurs pris part au match des étoiles. Une blessure au dos l’a toutefois forcé à mettre un terme à sa carrière prématurément.


 




Le cheval de bataille de Robert Sirois


Robert Sirois a créé en 2013 la Fondation Équipe-Québec en collaboration avec André Matteau.


La mission de cet organisme à but non lucratif est de favoriser, promouvoir et défendre les intérêts de l’élite sportive québécoise sur la scène internationale.


Sirois rêve au jour où le Québec sera représenté par des équipes dans des tournois internationaux, dont le championnat mondial de hockey junior.


«Ça serait formidable si, en 2016-2017, lorsque le championnat mondial sera de nouveau présenté à Montréal, on pouvait avoir une équipe toute québécoise. Après tout, c’est la même histoire chaque année. Hockey Canada ne choisit que deux ou trois joueurs québécois dans son équipe», fait-il remarquer.


Le Québec est représenté par une équipe dans le cadre des championnats de joueurs âgés de moins de 17 ans et de moins de 15 ans, mais ce n’est pas le cas dans la catégorie des joueurs de moins de 20 ans.


Les nations non souveraines


«Je suis le premier à avoir insisté sur le fait que le sport doit être rassembleur pour les Québécois, raconte Sirois. Il n’est pas normal qu’on soit la seule nation non souveraine au monde à ne pas être accréditée par l’une des fédérations sportives internationales.


«Pourquoi des nations non souveraines comme l’Écosse, l’Angleterre, l’Irlande du Nord, le Pays de Galles, Porto-Rico et même le Groenland peuvent-elles participer à des compétitions internationales et pas nous?» se questionne Sirois.


Il fait d’ailleurs circuler une pétition pour demander au gouvernement provincial d’appuyer les demandes d’accréditation des fédérations pour la mise sur pied d’Équipe-Québec.


«C’est mon cheval de bataille et ça le restera jusqu’à ma mort, a promis Sirois. C’est une histoire de cœur. En espérant que le gouvernement libéral sera un peu plus à l’écoute...»


► Le premier membre officiel de la Fondation Équipe-Québec a été Pauline Marois, qui y était allée d’un don de 1000 $. On peut devenir membre pour 20 $ en se rendant sur le site www.feqc.org.


► Le premier événement de la Coupe Québec des nations est prévu à la fin de l’été 2015 à Saint-Jérôme et il s’agira d’un tournoi invitation de boxe olympique.



 




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