Un duo compromettant

1- Répondre à l’imbécillité, est-ce possible?; 2- Lanctôt doit se repentir; 3 - Le prix de leurs turpitudes

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Vous avez lu La Presse de lundi, 4 février? Alain Dubuc répond à ma réponse concernant son attaque en règle contre moi. Il affirme, entre autres, que lorsqu’il militait dans un groupe d’extrême gauche, d’allégeance trotskyste, dans les années 1970, il n’a jamais enfreint les lois, n’a jamais prôné ni pratiqué la violence. C’est ce qu’il affirme.

Mais je vous le disais, Alain Dubuc a des squelettes dans le placard. C’est souvent le cas de ceux qui sont les plus virulents face [aux personnes qui ne renient pas leurs rêves de jeunesse->11435] et qui n’ont pas changé « avec le temps ».

Voici les faits. Alors qu’il militait dans une organisation trotskyste, Alain Dubuc a, en avril 1974, envahit, avec quelques-uns de ses camarades de l’époque, le consulat chilien à Montréal et il a séquestré le consul chilien. C’était pour protester contre le coup d’État de Pinochet contre le président Salvador Allende. Cela me le rendrait presque sympathique, s’il n’avait pas tant cherché à nier qu’il avait commis des actes violents : occupation illégale d’un consulat et séquestration d’un consul, rien de moins, actes violents passibles de plusieurs années de prison. Et savez-vous pourquoi notre si tant blanc comme neige Alain Dubuc n’a pas été traduit devant les tribunaux? C’est que son groupe avait été infiltré par un agent double travaillant pour le Service de police de la Communauté de Montréal. Jean Charlebois, de son vrai nom Jean Belval, matricule 313 du SPCUM, avait été chargé d’infiltrer les étudiants de l’UQAM membres du Parti québécois. Une fois sa mission accomplie, on lui assigna une autre tâche : infiltrer une organisation trotskyste, en ciblant son dirigeant, Alain Dubuc. Belval était aux côtés de notre Dubuc national et d’autres militants trotskystes lorsqu’ils envahirent le consulat chilien de Montréal, enfreignant ainsi la loi et commettant un acte illégal.

Or, si la police avait porté des charges au criminel contre ces personnes, le pot aux roses aurait été découvert et Belval aurait été démasqué. Il fallait continuer à l’utiliser, il était fort utile comme agent infiltré dans les milieux de gauche. On préféra donc libérer tout le monde sans porter d’accusations. Jean Belval fut plus tard expulsé du service de police et pour se venger il racontera cet épisode à plusieurs personnes, dont le journaliste Normand Lester. Vous pouvez en savoir davantage sur les exploits du duo Dubuc-Belval en lisant le livre de Normand Lester, Enquêtes sur les services secrets, éditions de l’Homme (1998), pages 345-347.

Jacques Lanctôt
Lisez mes chroniques sur le site: http://www.canoe.com/chroniques/
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ADDENDUM
1- "Quant à ce Dubuc poil-au-truc, qui a littéralement bavé sur moi dans sa chronique vicieuse de dimanche dernier dans La Presse, je me demande encore s’il ne s’agit pas d’un hommage qu’il m’a rendu en m’associant à mon ami Michel Chartrand et au professeur Léo-Paul Lauzon. Ce Trouduc a quelques squelettes dans le placard, il a été jadis un militant trotskyste qui voulait renverser l’ordre établi et instaurer la révolution permanente au Canada, rien de moins, à l’époque où je servais, moi, un pâté chinois à un représentant d’un pays raciste. Mais il en rougit aujourd’hui, car ses patrons ne doivent pas apprécier que cet enfant de chœur dévoyé ait louangé d’autres maîtres que ceux qu’il sert si bien aujourd’hui. Si je suis un ancien felquiste, il est quoi, ce Dubuc maintenant? Un ancien salaud? Non, car il l’est toujours."
Répondre à l’imbécillité, est-ce possible?, 1 février 2008
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2- Lanctôt doit se repentir
La Presse, Forum, mercredi, 6 février 2008, p. A21
Audet, Daniel
À titre d'ex-diplomate nommé par un gouvernement du Parti québécois à Londres, je demande à M. Jacques Lanctôt, ex-terroriste et kidnappeur d'un diplomate britannique, de se repentir officiellement pour les gestes cruels qu'il a posés en 1970.
La réhabilitation de criminels comme M. Lanctôt est une chose merveilleuse dans nos sociétés libres et tolérantes. Toutefois, il me semble qu'une telle réhabilitation devrait s'accompagner - dans tous les cas - de l'expression sincère de regrets; d'un repentir réel et empathique. Au contraire, M. Lanctôt, dans un cynisme qui donne froid dans le dos, en rajoute sur un ton cabotin!
Sans excuses et sans regrets, - bien que réhabilité juridiquement - M. Lanctôt continue de faire honte au Québec. Merci à Alain Dubuc d'avoir mis les pendules à l'heure.
En tant que Québécois, je désire exprimer à M. James Richard Cross et à ses proches, ma sympathie et ma solidarité les plus complètes.
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3 - Le prix de leurs turpitudes
En réponse à cet Audet, Daniel, ci-devant ex-diplomate, peut-être que
Lanctôt, qui a récolté les conséquences de ses actions et qui a fait son
temps, pourrait se repentir quand ceux qui ont pris en otage 550 québécois,
pendant plusieurs mois, sous le prétexte totalement bidon d'insurrection
appréhendée, exprimeront également leur repentir, offriront leurs excuses
et accorderont compensation; parce que eux, le prix de leurs turpitudes,
ils ne l'ont surtout pas payé.
"de mortuis nil nisi bonum dicendum est"
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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