Le candidat à la mairie de Québec, Sam Hamad, a baptisé son parti « Leadership Québec » [1]. Drôle de nom. Le Petit Larousse illustré 2018 écrit à l’entrée « leadership » : « Fonction de leader ; position dominante. » [2] Cela ne sonne pas très rassembleur.
Le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française, quant à lui, précise : « L'emprunt intégral à l'anglais leadership est en usage et légitimé partout dans la francophonie. » [3] L’utilisation de ce nom ne pose donc aucun problème, mais, n’empêche, cela écorche assurément les oreilles de bien des Québécois, surtout à Québec, ville française par excellence. Pourquoi M. Hamad, qui, selon Wikipédia, parlait arabe, français et anglais à la fin de ses études en Syrie [4], n’a-t-il pas choisi un mot bien de chez nous ?
En prévision toujours des élections municipales du 2 novembre, le nom d’un autre parti à Québec me fait tiquer : « Québec d’abord » [5], l’ancien parti de Régis Labeaume. Ses membres souhaitent donc que les citoyens de la capitale nationale pensent prioritairement et égocentriquement à leur propre ville. Nos intérêts d’abord ! Quelle solidarité ! Pas sûr que Québec serait capable de financer seule le troisième lien. Si un parti de la métropole osait se dénommer « Montréal d’abord », on l’accuserait de vouloir séparer l’île du reste de la province.
Sylvio Le Blanc
[1] https://leadershipquebec.ca/
[2] Page 664. Et : https://www.webdictionnaire.fr/dictionnaires/francais/leadership/46519
[3] https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/8354618/direction
[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Sam_Hamad#Jeunesse_et_%C3%A9tudes
[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Qu%C3%A9bec_d'abord
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