À quelques semaines du congrès du PQ, Jacques Parizeau intervient aujourd’hui dans Le Devoir pour déplorer l’absence de débat dans le parti qu’il dirigeait lors du dernier référendum sur deux questions « cruciales », la préparation du référendum sur la souveraineté, d’une part, et l'engagement de fonds publics pour la promotion et la réalisation de la souveraineté après la prise du pouvoir, d’autre part.
Ayant joué un rôle dans la préparation du référendum de 1995 à titre de ministre délégué à la restructuration dans le gouvernement de Jacques Parizeau avec la responsabilité de préparer les fameuses études sur la souveraineté, je crois être en mesure d’apporter un éclairage utile sur les deux questions qu’il soulève.
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Tout d’abord, je partage entièrement l’opinion de Jacques Parizeau sur leur caractère crucial. Et je trouve intéressante la distinction qu’il fait entre les deux car cela permet de les traiter et d’en disposer séparément, ce qu’il aurait fallu faire en 1995, mais dont nous avons été incapables, confrontés comme nous l’étions à une échéance rapide.
En ce qui concerne la première question, je note avec satisfaction que la liste des sujets que Jacques Parizeau estime désormais nécessaire de couvrir s’est allongée considérablement depuis 1995. Il faut en effet comprendre que l’exercice des études de 1995 se bornait à la mise à jour des études réalisées dans le cadre de la Commission Bélanger-Campeau.
Cette commission, mise sur pied par Robert Bourassa au lendemain au désaveu par plusieurs provinces de l’Accord du Lac Meech que toutes les provinces et le gouvernement fédéral avaient signé en s’engageant à le faire ratifier par leurs législatures, avait été mise sur pied non pas dans le but de préparer l’indépendance du Québec, mais dans le but de convaincre le reste du Canada du « sérieux » des intentions du Québec en ce sens. Or même cet exercice limité avait échoué.
Dans ce contexte, la mise à jour des études de la Commission Bélanger-Campeau en 1995 ne constituait qu’un exercice de poudre aux yeux aux seules fins de fournir matière à propagande pendant la campagne référendaire. Compte tenu du calendrier serré de Jacques Parizeau, il ne pouvait pas en être autrement, et ce calendrier serré lui était inspiré autant par la hâte bien légitime qu’il avait de mener rapidement le Québec à son indépendance, que par la chaleur du souffle de Lucien Bouchard qu’il sentait sur sa nuque. Un Lucien Bouchard qui convoitait la place qu’occupait Jacques Parizeau, mais dont l’ambition se limitait seulement à redéfinir les rapports entre le Québec et le reste du Canada, à l’intérieur du Canada.
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Cela dit, l’exercice des études doit être repris aujourd’hui en toute sérénité et dans une optique beaucoup plus large. Cette exigence de sérénité implique nécessairement qu’il doit se faire en dehors du gouvernement, pour au moins deux raisons. Ayant vécu l’expérience de 1995 et le tir nourri de l’Opposition et des médias jour après jour pendant un an, je suis bien placé pour savoir qu’il est impossible de travailler en paix dans ces conditions.
Tout d’abord, il faut réunir une équipe de fonctionnaires pour encadrer l’exercice dont on ne peut présumer a priori qu’ils sont tous acquis à la cause de l’indépendance, et il y a toutes sortes d’empêchements à les choisir sur la base de leur allégeance. Il existe donc un premier risque de coulage d’information stratégique à ce niveau. Tout le monde connaît l’existence des enveloppes brunes qui plus souvent qu’autrement émanent des rangs de la fonction publique.
Ensuite, il faut rendre des comptes dans le cadre des processus budgétaires et répondre aux questions biaisées de l’Opposition en comité et à l’Assemblée nationale. Et dans la mesure où les médias sont entre les mains du camp adverse, et qu’il s’agit uniquement d’influencer l’opinion publique dans un sens ou dans l’autre, l’effort à fournir est sans aucune mesure avec les résultats qu’on peut en escompter.
Il est donc de beaucoup préférable que l’exercice des études se fasse en dehors du gouvernement, comme le fait d’ailleurs le camp adverse au sein de divers organismes comme l’Institut C.D. Howe et autres, ainsi que je le soulignais dans un article sur Vigile en novembre dernier. Au cours des dernières années, quelques organismes de ce genre ont vu le jour au Québec, et il faut encourager leur multiplication, de façon à ce que les travaux nécessaires puissent être menés sur tout l’éventail des sujets pertinents. Sans obligation de rendre des comptes à l’Assemblée nationale, ces organismes conservent toute la latitude pour mener les études à leur rythme, en les confiant aux chercheurs de leur choix, en engageant les dépenses qu’ils veulent bien, en les diffusant quand ils veulent, comme ils veulent.
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C’est ici que s’opère la jonction avec la deuxième question soulevée par Jacques Parizeau, celle de l’utilisation de fonds publics pour la promotion et la réalisation de l’indépendance après la prise du pouvoir. Certains s’imaginent en effet, et c’est certainement le cas de Jacques Parizeau, que le fait pour un parti indépendantiste de prendre le pouvoir lui donne automatiquement le droit d’utiliser les fonds publics pour faire la promotion de son option.
En toute déférence, je ne crois pas que ce soit le cas. En effet, tout indépendantiste soit-il, ce parti forme un gouvernement qui demeure provincial, et qui le demeurera jusqu’à ce que les Québécois se soient prononcés sur le bien-fondé de son option. Dépenser des fonds publics pour promouvoir son option, c’est présumer de cette réponse. Tant et aussi longtemps qu’un ordre nouveau, l’indépendance, ne s’est pas substitué à l’ordre établi, le régime fédéral, le gouvernement provincial doit fonctionner dans les paramètres du statu quo. Le statu quo conserve sa légitimité tant qu’il demeure en place, et il est illégitime d’utiliser des fonds publics à la promotion d’un ordre nouveau, tout aussi désirable soit-il.
Certains m’objecteront que cette distinction est uniquement juridique et à ce point limitative qu’elle en devient presque spécieuse. Je reconnais d’emblée qu’elle peut donner cette impression, mais la question n’est pas là. Le problème est que cet argument va être utilisé ad nauseam par nos adversaires pour miner la légitimité de notre démarche dans les yeux de l’opinion publique. Alors, il faut aller plus loin et se demander s’il vaut la peine de donner de telles munitions à nos adversaires.
Pour moi, la réponse est évidente. C’est non ! Le fait que le camp fédéraliste puise allègrement dans les coffres de l’État ne change rien à la chose. L’ordre établi ne fait que se protéger, et il est légitime qu’il le fasse. Alors, c’est deux poids, deux mesures ? Oui. Le fardeau qui incombe à ceux qui veulent changer le système est toujours plus lourd que celui de ceux qui cherchent à le maintenir. Qu’on le veuille ou non, que ça nous plaise, ou que ça ne nous plaise pas, c’est ainsi. Autant en prendre acte tout de suite et ne pas aller se péter la tête contre les murs.
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Comme je l’ai souligné à quelques reprises depuis un an dans mes interventions sur Vigile, un parti politique est toujours extrêmement vulnérable. Il est donc de beaucoup préférable de ne pas lui confier la responsabilité de faire l’indépendance, car il ne pourra jamais livrer la marchandise. Son rôle à cet égard doit se borner à donner suite aux volontés de la population, et c’est celle-ci qui doit prendre l’initiative de préparer l’indépendance dans toutes sortes de forums représentatifs chargés de mandats différents pour ensuite faire officialiser sa démarche par le gouvernement.
Réveillez-vous tout le monde ! Les vraies instances décisionnelles ne sont pas au PQ, elles sont où vous voudrez bien qu’elles soient. Le PQ conserve son utilité dans la mesure où il est au pouvoir le moment venu et qu’il est prêt à donner suite à la volonté de la population. Pour le reste, c’est sur nous-mêmes qu’il faut compter. À nous de nous organiser et d’agir en conséquence.
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13 commentaires
Christian Montmarquette Répondre
30 mars 2011IL FAUT LIBÉRER LA QUESTION NATIONALE DES PARTIS POLITIQUES
Cher Monsieur Le Hir,
Je n'ai lu que le lead de votre article que je vous redonne ici :
" Les vraies instances décisionnelles ne sont pas au PQ, elles sont où vous voudrez bien qu’elles soient. Le PQ conserve son utilité dans la mesure où il est au pouvoir le moment venu et qu’il est prêt à donner suite à la volonté de la population. Pour le reste, c’est sur nous-mêmes qu’il faut compter. À nous de nous organiser et d’agir en conséquence."
Je défends moi-même et depuis un an l'accès direct non partisan et autonome à l'indépendance.
Les partis politiques, s'ils le désirent, pourront se joindre à la lutte autant que les citoyens.
Ce qu'il y a de neuf dans ce concept, 'est que ce seront les partis politiques qui devront ou pourront appuyer cette cause des citoyens et non le contraire.
Si ce n'était que de moi, j'aurais procéder depuis longtemps... Mais, mais crois qu'il me manque quelques millions pour ouvrir des bureaux dans les 125 circonscriptions électorales du Québec.
Ceci dit RIEN n'est impossible, et une des première choses à faire serait une campagne de financement du projet.
Merci de votre attention,
Bien à vous.
Christian Montmarquette
Montréal
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Archives de Vigile Répondre
30 mars 2011C'est bien beau de dire il faut faire ceci, il faut faire cela, mais ce qui manque aux souverainistes c'est de la solidarité. Tout le monde a une recette mais personne ne la suit parce qu'il y en a trop de recette finalement.
L'idée se serait de travailler ensemble et agir au lieu de parler et de toujours critiquer, car ça nous affaibli et ça rogne notre énergie pour agir et s'entendre entre nous.
À chaque fois que le PQ touche au but de se faire élire il y a ces vieux messieurs qui sortent parce que plus personne s'occupent d'eux, et pour attirer l'attention et pour rester dans l'actualité ils font du bruit pour marquer leur existence. Ils souffrent de ne plus avoir leur nom dans l'actualité et de ne plus être des vedettes.
L'erreur de M. Parizeau en 1995 c'est d'avoir démissionné au lieu de défendre le Québec qui s'était fait voler son référendum. Sa colère a tout détruit ce qu'il avait accompli avant et maintenant il revient nuire pour flatter son égo.
C'est sur nous qu'il faut compter, mais il faudrait aussi compter sur la délicatesse des anciens pour qu'ils nous aident au lieu de nous nuire. Faudrait qu'ils se fassent à l'idée qu'ils ne sont plus au pouvoir et de respecter ceux qui dirigent le PQ actuellement. Les discussions ne devraient pas se faire sur la place publique et ils devraient respecter les résolutions de la majorité qui prennent des décisions à l'intérieur du parti pour le bien du parti.
Archives de Vigile Répondre
29 mars 2011Il faudrait remettre sur pied le RI(ralliement pour l'indépendance)
Archives de Vigile Répondre
29 mars 2011@ GV
Vous avez tout à fait raison. C'est une excellente suggestion. Réunir dans un front commun toutes les forces vives de la nation. Former un collectif, au lieu de parler chacun pour soi.
Vigile, la SSJB, Impératif-français, l'Action nationale, Le Québécois, etc...
Les médias québécois (journaux, radios, télés) sont tous au service de nos ennemis. Du matin au soir, ils distillent leur propagande anti-québécoise. Ils amusent le citoyen souvent avec des faits divers qu'ils répètent du matin au soir et souvent pendant des jours. C'est une vraie pitié que d'entendre et de lire tous ces animateurs, journalistes à la solde du pouvoir.
Marcel Haché Répondre
29 mars 2011• « Un gouvernement du PQ est une cible facile pour une opposition fédéraliste car il est constamment tiraillé entre son mandat de constituer un bon gouvernement et son option indépendantiste. »
« Réglons donc ce problème une bonne fois pour toute en le débarrassant de la responsabilité de préparer l’indépendance et en ne lui laissant que celle d’en prendre acte. » Richard Le Hir.
Et pourquoi donc faudrait-il qu’un gouvernement provincial, qu’il soit d’option souverainiste, ou néo-libérale, ou même communiste, pourquoi donc faudrait-il qu’il soit « tiraillé » lui-même, alors que, très précisément, c’est un gouvernement semblable, qui ne se serait pas peinturé dans le coin, comme l’espère une fois de plus Jacques Parizeau, une fois de trop cette fois-ci, pourquoi ce ne serait pas un gouvernement souverainiste totalement maître du jeu, PARCE QU’IL JOUERAIT PEU, qui serait surtout très patient , qui se hâterait lentement, de façon à tenir l’opinion publique CANADIAN à son « peak », en état de mobilisation permanente, pour ainsi « tirailler » l’adversaire (l’ennemi), plutôt que se laisser tirailler par sa propre opinion publique, la fédéraliste du West Island tout particulièrement ?
Depuis le temps qu’il est à Ottawa, le Bloc épuise admirablement les forces des partis pancanadiens et l’opinion publique CANADIAN elle-même. Ce n’est pas vrai que le Bloc fait partie du régime de santé du Canada. L’institution fédérale est de plus en plus grippée par la présence du Bloc. Ce n’est pas pour rien qu’à Ottawa, on entend de plus en plus souvent les acteurs fédéraux fédéralistes remettre en question le financement des partis politiques .Et particulièrement à l’encontre des « partis qui veulent détruire le pays ». Un gouvernement québécois souverainiste peut faire plus et mieux à cet égard que le Bloc. Et, pour une fois, (cela n’a jamais été essayé, mais la méthode Parizeau l’a déjà été.. ) pourquoi un gouvernement péquiste ne le ferait-il pas, gripper la fédération, appuyé qu’il serait par le Bloc à Ottawa ? Parce que ça lui plairait plutôt de faire un référendum annoncé et perdant, et assurément perdant parce que précisément annoncé ? Les fédéralistes en rêvent !
Si le P.Q. était élu au gouvernement, quelle loi divine interviendrait qui empêcherait ce gouvernement de marcher et mâcher de la gomme ? Et puisque le P.Q. écarte intelligemment de s’enferrer dans la pire des stratégies—il y a une plusse pire stratégie comme il y a un plusse meilleure pays…---, un Calendrier Référendaire, une péquisterie inscrite dans le saint programme, alors qu’il est présentement dans l’opposition et que le pouvoir est à portée de la main, qu’est-ce qui empêcherait un éventuel gouvernement péquiste de modifier continuellement sa cadence de marche, sans jamais révéler ses bornes, question d’épuiser l’adversaire ? Ne serait-ce pas là, très exactement, la meilleure façon de garder toute sa légitimité au gouvernement et sa gouvernance, en « donnant le moins de prise possible à l’adversaire » ?
Ya-t-il des gens qui doutent de la destination ?
Archives de Vigile Répondre
28 mars 2011Le pouvoir réel est un réseau tissé serré formé des pouvoirs politiques, économiques et médiatiques. Le pouvoir politique seul ne peut conduire à un changement de régime car les élections ne servent normalement qu'à renouveler la garde du statu quo. Il nous faut donc une présence substantielle dans les autres pouvoirs pour faire pencher l'équilibre des forces globales dans le sens du renversement du statu quo. Le PQ n'a jamais voulu s'engager décisivement dans le pouvoir médiatique et, par ailleurs, le pouvoir économique a fait long feu et demeure par nature peu fiable. Je pourrais élaborer là-dessus, mais d'autres l'ont fait à ma place, et mieux que je pourrais le faire.
Ma lecture de votre intervention c'est qu'il nous presse de former des institutions nationales influentes, indépendantes des partis politiques. Et, dans votre cas, vous contribution soutenue à Vigile à titre de personnalité publique vous honore car elle va dans ce sens. A contrario, ceux «des nôtres» (récemment dévoilés) qui méprisent Vigile et servent les agents de la diffamation nuisent à notre cause.
Nous avons déjà en place des atouts qui pourraient nous faire espérer être dans la course pour gagner la faveur de l'opinion publique. Fi de La Presse et du Journal de Montréal, idem de Radio-Canada. Serait-il envisageable que les forces du changement, les forces de l'indépendance nationale, se conjuguent sur les plans médiatiques, économiques et politiques ?
Sur les plans politique et économique je n'ai aucune idée pour sortir de l'impasse, mais j'estime toutefois que sur le plan des idées nous avons tous les atouts pour gagner la guerre pour peu que nous conjuguions enfin nos forces. C'est en tout cas le front sur lequel une victoire à court ou à moyen terme me parait possible, supposant avec optimisme une mise au neutre relative de tous les «égos» concernés. Vous savez que depuis 15 ans, les ténors souverainistes lèvent le nez sur Vigile et envoient leurs papiers ailleurs, préférant être notables en société qu'être lus là où ça compte. Mettons fin à cette mascarade de ceux qui ont fait un carrière personnelle de l'indépendance du Québec.
Ma proposition est de former une organisation médiatique unifiée et militante pour vaincre la Presse, le Journal de Montréal, le Devoir et Radio-Canada. Voilà tout simplement le chemin de la victoire. Gagner l'esprit et le coeur des Québécois.
Jusqu'ici c'était mission impossible. Désormais, depuis peu, le modèle mis à l'épreuve par Vigile (et je ne suis pas Vigile, je ne suis qu'un témoin de son oeuvre) donne espoir.
Il est enfin possible de généraliser ce modèle accompli et de le développer pour atteindre le coeur du Québec vivant. Regroupons nos forces, réunissons Le Québécois, l'Autre journal, l'Action nationale et autres publications virtuelles et papier (je ne fais pas d'inventaire) et visons le renversement du pouvoir médiatique dans une formule inédite. Faisons de ce pouvoir le coin, le levier qui renversera les pouvoirs économiques et politiques. N'oublions jamais que le pouvoir qui nous tient est un réseau économique, politique et médiatique. Le maillon faible de ce pouvoir et qui est donc le plus à notre portée est selon moi le pouvoir médiatique, pouvoir devenu particulièrement servile et menteur mais aussi particulièrement vulnérable. Bernard Frappier, un seul homme, a pu à lui seul tenir tête et déranger ce pouvoir. Que dix ou une petite centaine d'entre nous se liguent à lui et visent le renversement du pouvoir médiatique, nous ferons l'indépendance !
Ce message vaut réponse à Joseph Facal, aux frères Thomson, etc.
GV
Archives de Vigile Répondre
28 mars 2011Monsieur Bousquet,
Je ne me fais pas d'illusion. Emmanuel Levinas écrivait : « La guerre existera toujours. Ce n'est pas une raison pour ne pas s'y opposer ».
Il faut, comme l'écrivait Sun Tzu, faire la guerre que lorsque plus rien n'est possible. Quand on doit faire la guerre, on est toujours deux à perdre : « La meilleure politique guerrière est de prendre un état intact. »
Vous faites référence au communisme. Et vous le disqualifiez en citant le système capitalisme comme modèle! Bel étalon-or! Mais ce n'est que de la camelote! Du vent! Du credo! Je dis, le geste révolutionnaire n'est pas la révolution. C'est pour cette raison que je considère le Parti Québécois archaïque comme modèle politique (comme tous les partis politiques actuels d'ailleurs). Quand je parle de révolution, c'est à la révolution intellectuelle et permanente à laquelle je pense.
Le vingt-et-unième siècle sera révolutionnaire ou il ne sera pas.
En espérant avoir été plus clair dans ma pensée...
André Meloche
P.S. Je ne prendrai jamais « mon parti ». La ligne de parti me répugne. On dirait un électroencéphalogramme à plat!
Archives de Vigile Répondre
28 mars 2011Vous avez raison, M. Meloche d'écrire : «Et je sais que seule une révolution conduit à une république.»
Oui, ça prendrait une révolution, parce que les Québécois n'éliront pas, dans un avenir prévisible, un parti plus à gauche que le PQ et vous ne trouverez pas assez de révolutionnaires québécois pour réussir une révolution.
Le capitalisme engraisse les cochons, comme vous écrivez mais, les pays communistes les engraissent aussi et il reste encore moins de biens pour les pauvres, dans ces pays où la solide gauche gouverne.
Vaut mieux accepter les choses ce que nous ne pouvons pas changer et tenter d'en tirer le meilleur, en tentant de les améliorer doucement, vu que rien n’est parfait sur terre et que les révolutionnaires ne réussissent qu'à condition d'avoir une solide majorité derrière eux. La confort et l'indifférence québécoise ne portent pas à la révolution.
Archives de Vigile Répondre
28 mars 2011Monsieur Le Hir,
Merci de cette précision. Car un bon gouvernement, ça n'existe pas. De par le monde, les « bons » gouvernements retournent leurs polices et leurs armées contre leurs propres citoyens! C'est la mentalité de l'Occident! Si on ne trouve pas d'ennemi extérieur pour justifier l'existence de l'État, on le déniche à l'intérieur! Je suis de gauche et la gauche n'existe pas au Québec. Je ne voterai donc pas pour le PQ aussi longtemps qu'il se drapera dans une attitude loyaliste. Nous ne voulons pas d'une démocratie parlementaire bonne à engraisser les cochons! Nous voulons une République! Et je sais que seule une révolution conduit à une république. Celle du Peuple québécois!
André Meloche
Archives de Vigile Répondre
28 mars 2011M. Le Hir, vous écrivez : «C’est ça M. Bousquet, on continue de tendre la joue à l’adversaire pour qu’il nous gifle »
Non-Monsieur, nous supportons le PQ autant que nous le pouvons, à la place de le critiquer. En plus, ce qui ne peut pas nuire, s'il nous reste du temps de disponible, nous nous inscrivons comme membres d'un organisme souverainiste qui peut faire avancer LA cause, sans passer son temps à taper sur le PQ et son chef.
Jusqu'à preuve du contraire, le PQ me semble le seul outil capable de nous sortir de la fédération actuelle pour une autre solution constitutionnelle que pourrait acheter une solide majorité de Québécois, nécessaire pour y arriver.
Archives de Vigile Répondre
28 mars 2011Oui et c'est pour çà que tous les partis ayant essence souverainiste devraient s'unir pour prendre le pouvoir,faire l'indépendance et puis après, dans un Québec souverain,comme dans toute bonne démocratie,se pogner l'chignon si çà leur chante ou demeurer unis,mais seulement après avoir obtenu l'indépendance.
Pas se diviser,pas multiplier les partis avant les élections contre les libéraux.
Avec 25% seulement des voix Charest et sa gagne de sbirs pourraient alors reprendre le pouvoir pour un 4eme mandat d'affilé.
Alors chers partis indépendantistes,mettez votre ego en veilleuse pour la Cause et agissez réellement en fonction de l'Indépendance.Un but commun,une langue commune,une Nation,une vraie cette fois-ci.
@ Richard Le Hir Répondre
28 mars 2011C'est ça M. Bousquet, on continue de tendre la joue à l'adversaire pour qu'il nous gifle. Il y a des fois où je me demande si vous êtes vraiment un des nôtres.
Un gouvernement du PQ est une cible facile pour une opposition fédéraliste car il est constamment tiraillé entre son mandat de constituer un bon gouvernement et son option indépendantiste.
Réglons donc ce problème une bonne fois pour toute en le débarrassant de la responsabilité de préparer l'indépendance et en ne lui laissant que celle d'en prendre acte.
Dans un tel schéma, rien n'interdirait aux députés du PQ de participer à certains exercices comme des États Généraux ou une Constituante, par exemple. Mais ce seraient des exercices qui ne se tiendraient pas sous l'égide du gouvernement et pour lesquels celui-ci n'aurait pas la responsabilité de rendre compte.
Devant un adversaire, la meilleure stratégie constitue toujours à lui offrir le moins de prise possible.
Richard Le Hir
Archives de Vigile Répondre
28 mars 2011D'accord avec votre texte sauf quand vous concluez : « Réveillez-vous tout le monde ! Les vraies instances décisionnelles ne sont pas au PQ, elles sont où vous voudrez bien qu’elles soient. »
Où est-ce que vous les voyez, ces instances là ? À la SSJB de Montréal ? Au Conseil de la souveraineté du Québec ? Au nouveau RIN ? Aux dizaines d’organismes vouées à la souveraineté du Québec ? Après une victoire du PQ avec plus de 50 % des votes ?
Qui nous dirait quand le moment sera venu et que les Québécois sont prêts à se séparer du ROC ? Par un sondage positif pour le OUI ? Avec ou sans association économique ? Avec la monnaie canadienne ?
Je n’y crois pas du tout, à cause du confort et de l’indifférence. Je crois que seul, un parti politique, comme le PQ, légitimement élu, pourra agir efficacement.