Pour une troisième fois (au moins) en un mois, Christian Rioux, basé à
Paris pour Le Devoir, illustre bien qu’un observateur de la scène politique
québécoise obtient une meilleure perspective lorsqu’il prend du recul.
Pour conclure que notre niveau de bilinguisme se compare avantageusement à
celui des pays du nord de l’Europe, il fait ressortir que comparativement
aux Danois, Norvégiens ou Hollandais dont la langue maternelle se limite à
quelques millions de locuteurs, donc forcés de communiquer avec le monde en
langue seconde, nous, au Québec, jouissons de l’inestimable privilège de
parler une des trois principales langues internationales.
Nous partageons notre langue avec 200 millions de francophones. Nous
parlons la deuxième langue seconde enseignée dans le monde. Le français
donne accès à presque tout le cinéma international, à la télé et à
l’essentiel d’Internet. Les maisons d’édition françaises traduisent plus de
romans étrangers que les éditeurs américains…
Ce regard devrait nous donner des munitions face à l’offensive canadian
actuelle pour nous démontrer que le français en Amérique n’est qu’un
dialecte qui nous isole de la mondialisation.
Christian Rioux nous rappelle ainsi qu’il n’est pas nécessaire de chercher
un niveau de « parfait bilinguisme », comme pour dissimuler notre vraie
identité auprès des « maîtres »(la comparaison est mienne). La majorité
des peuples d’Europe du Nord atteignent leur niveau de bilinguisme
fonctionnel anglais, non par l’école mais par les moyens de la télé et la
radio. Sur les quatre personnes de langue maternelle non française qu’il a
interviewées à Buxelles, trois se sont adressées à lui fièrement en
français. La quatrième, à qui il a dû parler en anglais, était un Québécois
originaire de Saint-Léonard, fils d’immigrant italien, un enfant de la loi
101… (notre manque de fierté du français le rend moins attrayant aux
arrivants)
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Se décoller le nez du sujet : Christian Rioux
Tribune libre 2008
Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles
Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latin...
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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
1 mars 2008M. Ouellet,
Précision essentielle, en effet. Merci de participer aussi à prolonger la portée de cet auteur.
Réal Ouellet Répondre
1 mars 2008M. Rioux précise bien que l'anglais langue seconde se transmet moins par l'école que par le colonialisne. Ce qui pourrait vouloir dire que plus un peuple est colonisé, plus il a de chance de devenir bilingue. et le corollaire, plus un peuple sent le besoin d'être bilingue, plus il est colonisé..